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Maisons ou Hôpitaux de l'Ordre de Malte
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Département des Bouches-du-Rhône

Aix-en-Provence   (13)

Commanderie d'Aix-en-Provence
Département: Bouches-du-Rhône, Arrondissement et Cantons: Aix-en-Provence - 13
Cette commanderie fut fondée dans la première moitié du XIIe siècle. Nous savons qu'en 1113 Saint-Gilles était la seule commanderie provençale de l'ordre, et que Trinquetaille fut créée en 1129.
Comme l'Hôpital a toujours considéré qu'Aix fut constituée après Saint-Gilles et avant Trinquetaille, il est probable que les hospitaliers s'établirent à Aix entre 1113 et 1129. En tous cas, les Templiers, dont l'existence à Aix est constatée en 1154, cédaient toujours le pas aux hospitaliers, plus anciennement établis qu'eux dans la ville, ce qui place la naissance de la commanderie d'Aix antérieurement à 1154.
La commanderie, sous le vocable de saint Antoine, était située au sud-est et à une petite distance de la ville comtale, au nord de l'église de la commanderie (église Saint-Jean) ; ses jardins s'étendaient jusqu'au Boulevard actuel au midi, et jusqu'à la rue de la Monnaie au nord. Elle fut ensuite transférée au prieuré, situé au chevet et au midi de l'église, et bâti en même temps qu'elle. Un nouveau prieuré fut édifié en 1761 (aujourd'hui musée de la ville). L'église fut d'abord une simple chapelle (chapelle Saint-Jean). En 1234, on commença les travaux de l'église actuelle, qui fut consacrée le 3 mai 1251 ; la nef fut achevée en 1264, le clocher en 1376. Le plan originaire de l'église était une croix latine, sans chapelles, ni bas-côtés ; successivement on ajouta sept chapelles (XIVe-XVIIe siècle). L'église est classée comme monument historique ; elle renferme de nombreuses œuvres d'art, notamment les épitaphes de Dragonet de Mondragon, prieur de Saint-Gilles (+22 janvier 1310), et des frères Géraud et Valentin du Bois, et les tombeaux des comtes de Provence, Alphonse II, Raymond-Bérenger IV et Béatrice de Savoie, femme de ce dernier. Autour de l'église s'étendait le cimetière particulier des hospitaliers, progressivement diminué par la création des chapelles, et supprimé en 1681. La commanderie était régie par un commandeur. Le service divin était assuré par un prieur, c'est-à-dire par un frère-prêtre de l'ordre. A partir du milieu du XIIIe siècle, la piété et les libéralités des comtes de Provence, des grands dignitaires de l'ordre et des particuliers avaient fondé dans l'église Saint-Jean-d'Aix des chapellenies, qui, en 1294, s'élevaient à vingt-quatre ; par suite de ces fondations, vingt-quatre chapelains se trouvaient prébendés sur les biens de la commanderie. Le grand-maître Hélion de Villeneuve réglementa le nombre de ces chapelains et les réduisit à dix-huit, auxquels il adjoignit un diacre, un sous-diacre et deux clercs. C'est ce personnel ecclésiastique important que le prieur fut chargé de diriger.
Après le prieur conventuel de Rhodes, le prieur d'Aix était le second dignitaire ecclésiastique de l'ordre. Il était nommé par le commandeur, faisait régir le prieuré par un sacristain nommé à vie, et payait une redevance au commandeur. Mais son administration était entièrement séparée de celle de la commanderie, et, dans la répartition des contributions générales imposées par le grand-maître, il était taxé séparément.

La commanderie comprenait:
1 — le prieuré de Saint-Jean-d'Aix
2 — les château et cure de Ginsasservis
3 — le membre de Vinon
4 — les château et seigneurie de Saint-Paul-le-Fougassier-les-Durance, provenant des Templiers
5 — l'église et les dimes de Brauch
6 — les terres et directes de Trets
7 — le domaine de Mallemort
8 — le fief de la Petite-Abbaye, les directes de Tarascon et de Saint-Maximin et la métairie de Saint-Antoine.
A la fin du XVIIIe siècle, son revenu était de 24 500 livres environ.

Un chapitre prieural du prieuré de Saint-Gilles fut tenu à Aix en mars 1331, par le grand-maître Hélion de Villeneuve, à la suite du chapitre général de l'ordre, tenu à Montpellier, en novembre 1330. Philibert de Naillac tint à Aix, en mai 1410, un chapitre général, dont l'importance fut considérable, car il mit fin au schisme (conséquence du grand schisme d'Occident), qui, depuis vingt-cinq ans, divisait l'ordre de l'Hôpital. Les archives de la commanderie sont conservées aux archives départementales des Bouches-du-Rhône (ordre de Malte, HH1, 159-213).

Commandeurs
— Nous indiquons ici un certain nombre de commandeurs d'Aix, avec les dates auxquelles nous les avons rencontrés, sans prétendre que cette liste soit complète, et en négligeant les titulaires à partir du XVIe siècle :
— Gautier, 1180.
— Pierre de Vaison, 1192.
— Pons Bernard, 1233-1235.
— Arnoul, 1241.
— Bérenger Monge, 1257-1283.
— Geoffroy Rostang, vers 1320.
— Isnard du Bar (de Grasse), 1335-1351.
— Ricau de Châteauneuf, 1371-1383.
— Reforciat d'Agoult, 1389-1402.
— Jean de Venterol, 1402-1420.
— Sebaud (ou Chabaud) de Rames, 1420-1432.
— Bertrand d'Arpajon, prieur de Saint-Gilles, eut Aix comme cinquième chambre prieurale en 1434, et la conserva probablement jusqu'à sa mort (30 octobre 1448).
— Tenc (ou René) Martin, mort au siège de Rhodes en 1480), appartenait à la famille des seigneurs de Puyloubier.
— Poncet d'Urre (assista au siège de Rhodes de 1522 et vivait encore en 1547).

Prieurs
— Cette liste, dressée d'après Roux-Alphéran, est empruntée, jusqu'au début du XVIIe siècle, à une liste établie par le prieur Anne de Naberat, dont les travaux historiques sur l'ordre, avantageusement connus, garantissent la sincérité à partir du XVIIIe siècle ; elle a été complétée par Roux-Alphéran qui a eu sous les yeux tous les éléments nécessaires pour qu'elle soit exacte.
— Didier, 1251-1264.
— Raymond Isnard, 1264-1276.
— Bertrand Lance, 1276-1288.
— André Baroli, 1288-1299.
— Pierre de Malemort.
— Vincent Verrier, 1312 (mort au plus tard en 1322).
— Pierre de Cuers (de Curisio), vers 1322, (mort au plus tard en 1328).
— Jacques de Clerio, 1328-1347.
— Bertrand Audebert, 1347-1352.
— Jean Tripoli, 1352-1355.
— Hugues de Alerio, 1355-1375.
— Pierre Aycard, 1375-1401.
— Raymond Rostin, 1401-1404.
— Rostang Malpel, 1404-1408.
— Pierre Curt, 1408-1434.
— Mathieu Honorat, 1432-1462.
— Vacance de six années.
— Antoine Honorat, 1448, mort en 1472.
— Hugues Arbaud, nommé dès 1470, n'entre en fonctions qu'après la mort de son prédécesseur.
— Guillaume de Ronchinol, 1483, mort en 1528.
— François Larisse le remplace dès 1526 jusqu'en 1530.
— Valentin Dubois, 1530-1555.
— Jean Nicolas, 1555-1592.
— Angelo Pace, 1593-1602.
— Anne de Naberat, 1602-1630.
— Honoré Pellegrin, pourvu d'un bref de survivance depuis 1623, prieur depuis 1630, mort en 1649. - Hercule de Berre, 1649-1666 (suspendu en 1657).
— Pierre de Chailan, 1666-16G7.
— Jean-Claude Viany, 1667, démissionne en 1720.
— Paul Alphéran, 1720-1628.
— Jean-Melchior Alphéran, 1729, démissionne en 1743.
— Jean-Baptiste de Viguier, 1745-1773.
— Joseph-Félix Alphéran 1773, démissionne en 1788.
— Jean-François Alphéran, 1788-1792.
Comte de Grasset, Essai sur le grand-prieuré de Saint-Gilles, Paris, 1869, page 18, 51.
— Abbé E.-F. Maurin, Notice historique et archéologique sur l'église Saint-Jean de Malte, aujourd'hui paroisse Saint-Jean (intra muros) de la ville d'Aix, dans Mémoires de l'Académie d'Aix, Aix, 1844, page 201-308.
— Abbé M. Constantin, Saint-Jean de Malte, la collégiale, la paroisse, l'église, Aix, 1890.
— Baron Guillibert, Constat au prieuré de Saint-Jean-de-Malte de la commanderie d'Aix en 1873, Paris, 1905, Extrait du Bulletin historique et philologique, 1904.
— Reinaud de Fonvert, Notice sur la fenêtre absidale de l'église de Saint-Jnea de Malle à Aix, Aix, 1860.
— Roux-Alphéran, Les rues d'Aix, Aix, 1846-1848, tome II pages 337-56.
— J. Raybaud, Histoire des grands-prieurs et du prieuré de Saint- Gilles, éditions C. Nicolas, Nîmes, 1904-1906, 2 volumes in-8°.
— Aix, Bibliothèque Méjanes, ms. 339 (pièces justificatives de Raybaud).
— Malte, archives de l'Ordre, libri bullarum, passim.
J. DELA VILLE LE ROULX.

Sources: Baudrillart, Alfred. Dictionnaire d'histoire et de géographie ecclésiastiques. Tome premier, pages 1241-1242. fascicules 1-6, Aachs-Albus. Paris 1912 - BNF

Eglise Saint-Jean de Maltewikipedia


Arles   (13)

Département: Bouches-du-Rhône, Arrondissement et Cantons: Arles - 13


Domus Hospitalis Arles Saint-Julien
Domus Hospitalis Arles Saint-Julien


L'enceinte romaine de la ville d'Arles montait au nord et au couchant moins haut que le mur actuel. Descendant des Arènes à la rive du Rhône presque en droite ligne, elle rejetait vers la campagne les terrains occupés aujourd'hui par le quartier Saint-Julien. Jusque la construction du Bourg Neuf, ces terrains formèrent l'extrémité méridionale du Trébon, ager Tripontius, plaine fertile, coupée de ruisseaux et de marais.

A quelques pas des murailles s'élevait une chapelle dédiée à saint Julien.
On la trouve mentionnée dès le 18 janvier 978, dans un acte qui relate le don fait à l'abbaye de Montmajour par Eyrardus, évàque de Carpentras, tenant la place d'Ietier, archevàque démissionnaire, de quelques « mansiones coopertas cum corte et exago (1) » situées « prope ecclesiam S. Juliani. »
1. Mas à toiture avec cour en avant et chemin de sortie. Cf. Ducange, voir Coriis, Exagum.

D'autres chartes de 1038, 1040, 1055, marquant cette église comme confront de diverses terres données à l'abbaye Saint-Victor, déclarent qu'elle est située dans le voisinage et au levant du Rhône.

Au début du XIIe siècle, Saint-Julien, devenu paroisse du Bourg Neuf, fut rebâti et agrandi. Il eut alors l'honneur, que dans le diocèse il ne partage qu'avec Saint-Nicolas de Tarascon, d'àtre consacré par un pape. Sur la demande d'Atton de Bruniquel, Calixte II, passant à Arles au mois de juillet 1119, procéda à cette cérémonie.

Le Bourg Neuf fut muni en 1190 d'un rempart élargissant le périmètre de la Cité, et dont l'enceinte actuelle reproduit encore le tracé. Ainsi fut mis à l'abri le vieil hôpital d'Arcus Mirabilis ; ayant reçu ce nom du voisinage de l'arc de triomphe, qui était à égale distance des Arènes et de la porte du nouveau rempart. On laissa en dehors la maison des Templiers et l'église Sainte-Luce, récemment bâties, qui ont donné leur nom à la porte de la Cavalerie et au faubourg du Temple. Hors cette porte, un second hospice fut fondé en 1225, et confié aux cisterciens de Sénanque.
La liste de 1213 inscrit Saint-Julien pour une rente de 40 sous au Chapitre.

En 1144, le comte de Provence Bérenger Raymond, mort des blessures reçues au combat naval de Melgueil, livré aux Génois qui soutenaient les seigneurs des Baux, fut enseveli dans l'église Saint-Thomas.
Cet événement funeste ouvrit la longue guerre de succession entre les seigneurs des Baux, aidés des comtes de Toulouse et de Forcalquier, et les comtes de Provence, soutenus par les comtes de Barcelone et de Montpellier.
En dix ans, Trinquetaille, principal objectif des deux armées, soutint trois sièges qui sont les événements militaires les plus importants de l'histoire de Provence. Contre les Templiers et les Hospitaliers, désignes la haine populaire par leurs rapports continuels avec les croisés, les pires violences furent commises. Après avoir démoli la maison du Temple, la foule furieuse se précipita vers la commanderie hospitalière de Trinquetaille et la livra au pillage. Plusieurs religieux s'étaient réfugiés dans l'église : les émeutiers les y poursuivirent et les massacreront au pied de l'autel.
Le 13 août 1300, l'Eglise d'Arles avait repris possession de l'entier domaine de Trinquetaille. Cette possession fut violemment troublée par deux fois.

Voir le site de la Mairie d'Arles pour d'autres informations
Sources : M. Constantin, abbé. Les paroisses du diocèse d'Aix, leurs souvenirs et leurs monuments. Tome 2. Aix 1898. - BNF


Gignac   (13)

Département: Bouches-du-Rhône, Arrondissement: Istres, Canton: Marseille, Commune: Gignac-la-Nerthe - 13


Domus Hospitalis Gignac
Domus Hospitalis Gignac


Giniacum
Le castrum de Ginhaco occupait la hauteur dite encore la colle de Gignac. Il est inscrit sous ce nom dans la liste Pergamennorum, au début du XIIIe siècle. A cette époque, il comptait parmi les fiefs de l'évàché de Marseille nous n'avons pourtant rencontre aucun titre montrant cette seigneurie en exercice.
Le village est bien plus ancien. On le trouve mentionné à diverses reprises, dans des chartes de Saint-Victor, au XIe siècle ; ainsi qu'en 1030, et en 1050 ; en 1070.

Pour éclairer la route de Marseille et établir une zone de protection autour de ce château solitaire, les Templiers s'établirent à Gignac, dans la seconde moitié du XIIe siècle. Ils y fondèrent une commanderie qui fut transférée aux Hospitaliers en 1314, lors de la suppression de l'ordre. Cette commanderie est inscrite dans la liste de 1358 « Preceptor domus Templi de Ginhaco, 60 sol. »

A la place de la vieille église romane, les Templiers bâtirent, au cours du XIIIe siècle, la charmante église ogivale qui a servi de paroisse jusqu'à la fin du siècle dernier. Cette ecclesia S. Michaelis di Gignaco est taxée dans la liste de 1213, « 3 boisseaux de froment, un de vin, 4 émines d'orge et 4 émises de fèves, et pour le synode, 12 deniers. »
Dès l'origine, les vocables de Sainte-Marie et de Saint-Michel fureat sans doute associés, comme on le voit dans la bulle de 1644 « capella sanctae Mariae seu Sancti Michaelis. » Cette union des noms de la Reine des anges et du Prince des anges se retrouve d'ailleurs dans la plupart, des anciens sanctuaires de Saint Michel, à N. D. des Anges près Mimet, à Gouiron près Lambese, aux Saintes-Maries, a N. D. du Château, près Tarascon, etc.

Gignac disparut, et le titre paroissial avec, vers la fin du XIVe siècle, après la suppression des Templiers et les incursions destructrices de Raymond de Turenne. Aussi Urbain VIII, dans sa bulle de 1641, ne nomme-t-il son église que capella, et un Mémoire juridique de 1725 a-t-il osé dire « Tout Gignac n'a jamais consisté qu'en une chapelle située sur une montagne, une petite maison à côté, servant de maison commune, et un château dont il ne reste que quelques mauvais débris. »

Une quinzaine d'années après cette destruction, le pape d'Avignon Benoît XIII envoya l'abbé de Montmajour faire une enquàte qui conclut à unir l'église quasi parochialis de Gignac au prieuré de Châteauneuf-les-Martigues. Dans une bulle de 1407 où il la nomme sine cura, Benoît XIII unit cette église à celle de Châteauneuf-les-Martigues.
Sources : M. Constantin, abbé. Les paroisses du diocèse d'Aix, leurs souvenirs et leurs monuments. Tome 1. Aix 1898. - BNF


Lansac   (13)

Département: Bouches-du-Rhône, Arrondissement: Arles, Canton: Tarascon - 13


Domus Hospitalis Lansac
Domus Hospitalis Lansac


Lancaïeus
Ce hameau parait avoir été fondé par les habitants d'Ernaginum, après la ruine de cette bourgade. Etabli sur un mamelon au-dessus d'une plaine souvent inondée, il fut protégé contre les surprises par un castrum que bâtirent les premiers seigneurs des Baux.
On le trouve, en effet, sous leur pouvoir dès l'origine. Plus tard, en 1234, il fut donné aux Templiers, moins la haute seigneurie, par Hugues de Baux, vicomte de Marseille.

En 1284, Bertrand de Baux, autorisé par le sénéchal de Provence — ceci montre la dépendance infligée par les comtes à cette maison établit, après enquàte, les bornes de plusieurs de ses possessions, Saint-Jean du Grès en Trébon, le château de Mouriès, etc. Le terroir de Lansac s'étendait alors « de l'hôpital de Saint-Gabriel, en passant par le chemin baussenc jusqu'à Pesolos, et de là jusqu'à Mourret, d'où, en passant par le chemin de Saint-Pierre qui est au Trébon, jusqu'au Rhône, et du Rhône jusqu'à Lansac, d'où, en passant par la Duransole, jusqu'au pont de Cantarel, et de là, par la Levade jusqu'à Saint-Gabriel. »
Sources : M. Constantin, abbé. Les paroisses du diocèse d'Aix, leurs souvenirs et leurs monuments. Tome 2. Aix 1898. - BNF


Mas Thibert   (13)

Département: Bouches-du-Rhône, Arrondissement et Cantons: Arles - 13


Domus Hospitalis Mas Thibert
Domus Hospitalis Mas Thibert


Mansus Tiberti
Une sentence d'arbitrage du 14 novembre 1237, rendue par Jean, archevàque de Vienne et légat du pape, entre Jean Baussan et le prieur des Hospitaliers de Trinquetaille, mentionne « Mansum Tiberti » avec ses pâtis et dépendances.
L'archevàque réclamait ce mas avec d'autres tènements en Camargue et en Crau, Gimeau (l'agellum cum stagnis paludibus, du testament de saint Césaire) Camarlette, etc., comme compris dans les biens que les empereurs avaient reconnus à son Eglise. Il fut réglé que les Hospitaliers garderaient ces biens en payant la dîme au 26e, la nourriture des troupeaux, les prés et jardins demeurant exempts.

Nombre d'autres actes d'acquisition ou de donation furent soumis à l'examen du légat : le plus ancien remontait à 1167. En 1194, Guillaume de Porcellet avait donné aux Hospitaliers une île nouvellement formée dans le Rhône (la Porcelette) et toutes celles qui s'y formeraient dans la suite : preuve qu'au XIIe siècle le Rhône était soumis, vers le Mas-Thibert, au régime des estuaires, et que la région des Teys remontait à 23 kilomètres plus haut qu'aujourd'hui. Quelques années après, la pieuse Sacrestane et d'autres membres de la famille de Porcellet donnaient à l'Eglise d'Arles l'île dite de Sacrestane, y réservant le droit de lignage aux pàcheurs de la mer. Ces deux îles sont depuis longtemps unies à la terre ferme.
L'église actuelle du Mas-Thibert est bâtie sur une des terres des Hospitaliers, près de l'ancienne tour d'Ensérie.

La commanderie de Trinquetaille possédait encore en Crau 8 coussous, dont les titres remontaient à 1281. Une donation de Renaud de Porcellet, en 1289, l'autorisait à percevoir comme indemnité de dépaissance « un agneau et un anouge sur chaque abailié de bétail menu. »

Lors de l'abolition des Templiers, les Hospitaliers furent mis en possession de la terre de Boisvieil, qui leur avait été donnée en 1178, et de deux autres possédées au XIIIe siècle, Paulon et la Bouscatière. Celle-ci fut emportée lors de la grande irruption du Rhône en 1713.
Sources : M. Constantin, abbé. Les paroisses du diocèse d'Aix, leurs souvenirs et leurs monuments. Tome 2. Aix 1898. - BNF


Saint-Etienne-du-Grès   (13)

Département: Bouches-du-Rhône, Arrondissement: Arles, Canton: Saint-Etienne-du-Grès - 13


Domus Hospitalis Saint-Etienne-du-Grès
Domus Hospitalis Saint-Etienne-du-Grès


Sanctus Stephanus in Grisio
Le territoire de cette paroisse en comprend deux anciennes qui appartenaient à des diocèses différents, Laurade et Saint-Etienne.

Laurade, (Laurata, ancien diocèse d'Avignon) n'est plus composé que de quelques fermes mais, durant le haut moyen-âge, ce fut un bourg important, placé sur le bras de la Durance qui de Rognonas se dirigeait vers Saint-Gabriel.
Deux châteaux-forts, avec leur village chacun, défendaient le pont sur lequel passait la voie d'Arles à Milan : l'un appartint aux Templiers, puis aux Hospitaliers ; l'autre fut longtemps disputé entre la couronne et tes habitant : à qui il fut enfin cédé par la régente Marie de Blois, après sa destruction par Raymond de Turenne en 1390, à la condition que les murs ne seraient point relevés et que les tours encore debout seraient abattues on n'épargna que l'église.
Sources : M. Constantin, abbé. Les paroisses du diocèse d'Aix, leurs souvenirs et leurs monuments. Tome 2. Aix 1898. - BNF


Saliers   (13)

Département: Bouches-du-Rhône, Arrondissement et Canton: Arles - 13


Domus Hospitalis Saliers
Domus Hospitalis Saliers


Saint-Jean de Saliers. S. Joannes de Salegio, appartenait aux Hospitaliers.
Les Templiers et les Hospitaliers s'établirent à Saliers, les uns au fief de Mauconseil en 1180, les autres au fief d'Auricet, en 1185. Les terres des premiers relevaient de la commanderie de Saint-Gilles, celles des seconds formaient une commanderie qui absorba les possessions des Templiers, à leur abolition.
En 1789, les revenus de cette commanderie s'élevaient à 23,000 livres.

Les possessions du Temple à Saliers furent occasion de litige entre Jean Baussan et Jehan de Château-Bouc, grand-prieur de Saint-Gilles. L'archevêque les revendiquait contre le prieur pour son Eglise, comme enclavées dans le territoire que les empereurs lui avaient reconnu, et en outre, la dîme du poisson dans les pêcheries de Camargue. Le prieur de Saint-Paul de Mausole, accepté comme arbitre, régla, le 16 décembre 1236, « que te prieur de Saint-Gilles jouirait du mas de Saliers et de ses dépendances sans réserve, que la transaction sur les dîmes conclue autrefois entre l'archevêque Hugues et le prieur Guillaume continuerait à faire loi ; que le prieur paierait à l'archevêque 90 setiers de blé, sur lesquels 20 seraient affectés à l'entretien de l'église de Boismaux. »
Autre différend en 1263, entre t'archevêque Florent et le prieur Roncelin de Fos, réglé par Alain, évêque de Sisteron. Quoique la redevance fût réduite à 40 setiers, il fallut un arrêt du parlement d'Aix, en 1530, pour contraindre le commandeur à payer régulièrement sa dette.
L'église de Saliers jouit d'un service dominical.
Sources : M. Constantin abbé. Les paroisses du diocèse d'Aix, leurs souvenirs et leurs monuments, page 284-285. Aix 1898 - BNF


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