Hospitaliers   Maisons ou Hôpitaux   Hospitaliers

Maisons ou Hôpitaux de l'Ordre de Malte
Informations
Chers visiteurs
Vous avez certainement constaté le point d'interrogation dans la barre d'adresse de votre navigateur.

Il y est écrit « Non sécurisé »

Vous pouvez naviguer sur le site sans aucune crainte. La sécurisation d'un site Internet est obligatoire dès lors qu'il y a des demandes de mots de passes ou des paiements en ligne.

Sur ce site il n'y a rien de tout ceci.

Département de l'Eure-et-Loir

Chateaudun   (28)

Domus Hospitalis de Châteaudun
Département: Eure-et-Loir, Arrondissement: Châteaudun, Canton: Châteaudun — 28


Domus Hospitalis de Châteaudun
Domus Hospitalis de Châteaudun


Un historien du Pays chartrain, V. Chevard, dit qu'il y avait à Châteaudun une commanderie de l'Ordre de Malte. En effet, nous avons trouvé qu'il se trouvait dans cette ville, au commencement du XIIIe siècle, une maison de l'Hôpital où résidaient un commandeur et plusieurs frères de l'Ordre, prêtres; ce qui doit faire supposer que cette maison avait plus qu'une chapelle, mais bien une église à desservir. C'est au moins ce qui résulte d'une charte de Gaudefroy, vicomte de Châteaudun, de l'année 1208, par laquelle il confirme la donation faite par Robert le Voyageur, « Robertus Viator », aux frères de l'Hôpital Saint-Jean-de-Jérusalem, d'une rente de deux setiers de grain à prendre sur son moulin du « Vivier », pour être apportés chaque année le jour de la Saint-Rémi dans la maison de l'Hôpital de Châteaudun, « in domo Hospitalis Castriduni. » Les témoins de cette charte étaient Guillaume, commandeur de la dite maison, « magister domus dicti Castriduni », Gervais, Godefroy prêtres, et Robert, frères du dit Hôpital.

Cette maison a été par la suite vendue ou supprimée, car on ne trouve aucun document autre que celui que nous venons de citer, qui la mentionne.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

I. E. 41. (Registre.)
— In-folio, pardi., 18 feuillets. 1424-1425.
— Compte de la recette et dépense de l'Aumône, rendu par Jean de la Fontaine, maître de ladite Aumône, aux délégués du Chapitre.
— Recette : 709 liv. 9 s. 3 den.; dépense 631 liv. 8 s.
— « Pour délivrer en ceste ville ung sauf-conduit pour le cappitaine d'Aluye pour « en avoir ung pareil de luy, 4 escuz d'or pour le gouverneur et 1 pour le clerc.
— Pour 2 aulnes « de brunette envoyées au cappitaine d'Aluye pour la rençon du bestail, 4 liv. 10 s.;
— Pour « le siège d'Auneel, 5 s. ;
— Pour les despens d'une femme et d'ung varlet qui furent à Aluye et à Châteaudun pour suir les 3 chevaux qui furent perdus, 5 sols. »

II. G. 15. (Registre.)
— In-folio, papier, 278 feuillets. (Inv. de 1855, G. 117.) 1780-1787.
— Enregistrement des enfants trouvés apportés et reçus au Bureau des pauvres.
— Lieux où les enfants ont été trouvés en 1780: un près la porte du Palais, un au tertre de la Poissonnerie qui conduit à la Petite-Boucherie, trois place de la Cathédrale, un rue aux Juifs, un à Châteaudun, un rue des Changes en face de l'Hôtel-de-Ville, un à Gallardon près la porte de la Bretonnerie, un rue du Grand-Cerf, un rue de la Brèche, deux à Moriers, un en face la grande porte du Palais, deux à Poisvilliers, un rue de l'Hôtel-Dieu, trois rue de la Corroierie, un rue de la Tannerie, un place des Halles, un à Montboissier, un rue Saint-Martin, un à Poiffonds, un rue de la Tonnellerie, un rue des Trois-Maillets, un à Magny, un à Maisons, un à Nogent-le-Rotrou rue du Marché, un au Coudray, un rue Saint-Michel, un à Changé.
Sources: Inventaire sommaire des archives hospitalières antérieures à 1790, hospices de Chartres. Chartres 1890


Cruchonnière (La)   (28)

Seigneurie La Cruchonnière
Département: Eure-et-Loir, Arrondissement: Nogent-le-Rotrou, Canton: La Loupe, Commune: Manou — 28


Seigneurie La Cruchonnière
Seigneurie La Cruchonnière


A une lieue de La Renardière, dans la paroisse de La Fontaine-Simon, se trouvait un domaine seigneurial qu'on nommait La Cruchonnière, et qui avait été donné au commencement du XIIIe siècle aux frères de la sainte Maison de l'Hôpital-de-Jérusalem, par Jean, comte de Chartres, seigneur de Riverage.
Par ses lettres qui paraissent avoir été rédigées vers l'année 1201, ce seigneur leur avait accordé les cens et rentes que lui devaient les habitants de La Fontaine-Simon, demeurant dans la seigneurie de La Crucheronnière.
Ces habitants, au nombre de soixante, avaient à payer chaque année à la Toussaint, sept livres et sept sols deux pites, sous peine d'amende par chacun d'eux, de cinquante sols.
Par ces mêmes lettres, le comte de Chartres donnait aux dits frères toutes les terres et la métairie qu'il avait en la dite paroisse avec les dîmes auxquelles il avait droit dans la commanderie de La Renardière, à la condition que les hommes qui tiendraient les terres et la métairie paieraient sept deniers tournois par arpent aux Hospitaliers ; ce qui devait produire un total de seize livres dix sols huit deniers. L'amortissement était en outre accordé pour cette terre, aux donataires qui devaient en avoir la jouissance libre de toutes charges.

La Cruchonnière affermée en 1477, 4 livres tournois ; en 1757, 65 livres, en 1783, 520 livres.
Il y avait 24 arpents de terre à labour, 12 arpents de bruyères, et 1 arpent et demi de pré.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Dreux   (28)

Domus Hospitalis de Dreux
Département: Eure-et-Loir, Arrondissement et Canton: Dreux — 28


Domus Hospitalis de Dreux
Domus Hospitalis de Dreux


A trois cents mètres de la ville de Dreux, sur le chemin qui conduit à Nogent-le-Roi, les Templiers possédaient d'après le Livre-Vert, un fief nommé le fief de la Croix de la Chapelle-Saint-Denis, qui se composait d'une maison, de quelques terres et d'une chapelle dédiée à Saint-Denis, avec une place contenant en superficie trois arpents, où se tenait, le 9 octobre de chaque année, une foire appelée la foire de Saint-Denis.

La maison et les terres avaient appartenu aux Templiers, comme on le voit par des lettres de l'official de Dreux du mois de juin 1285, par lesquelles Pierre de Chauvel, bourgeois de cette ville, avait donné aux frères du Temple en France, pour leur maison de La Croix, près Dreux, quelques rentes et des vignes qui se trouvaient dans la censive du prieur de Saint-Léon.

La chapelle et le droit de foire avaient été donnés par Robert Ier, comte de Dreux, en 1179, non pas comme on l'a dit aux frères de l'Hôpital de la ville de Dreux, mais bien aux frères de l'Hôpital Saint-Jean-de-Jérusalem, sans aucun droit de paroisse pour la chapelle, et avec faculté pour la foire de la tenir ouverte pendant trois jours.

Le Livre-Vert résume ainsi l'état et le revenu de la maison de Dreux en 1373:
« La maison de Dreux, membre de Champaignes, de l'Ospital ancien, où y a chappelle: XIII arpens de vigne dont VII en désert pour les guerres, qui pevent valoir par an, VIII livres xv sous tournois.
La foire de Dreux, le jour de Saint-Denis, valant chascun an LX s.
III arpens de gros pré non fauché passé XII ans et baillies pour pasturaiges a bestes I demi-franc.
III arpens de petit bois qui ne vault chascun an que le cens du seigneur, néant.
Une petite disme de vin demi-franc.
Cens à plusieurs termes, LXXV sols tournois.
Somme du revenu tant en argent comme en aultres choses, XVI livres X sous t. »
Les droits de la foire de Saint-Denis rapportaient en 1539 au Commandeur, quinze livres tournois.
En 1590, on contesta au chevalier de Vigracourt, commandeur de La Villedieu et desservant de la chapelle de la Groix-Saint-Denis, le droit, pendant les trois jours de la foire, de juger ou de connaître des différents qui pouvaient s'y passer, et d'y faire exercer la justice par ses officiers et à son profit.
Ce droit lui fut retiré pendant quelques années, mais restitué ensuite sur sa plainte, en vertu d'une sentence du bailli de Dreux, rendue à la requête du procureur du Roi, le 8 octobre 1592, confirmée par arrêt du parlement de Paris le 3 octobre 1604.
L'Hôpital possédait encore à Dreux, dans la rue Perée, deux maisons que frère Jean Lemaire, commandeur de Saint-Victor, acheta le 26 février 1410, l'une de Pierre Eauqueterre, et l'autre de Jean de Postel. Une de ces maisons fut donnée en arrentement perpétuel le 12 avril 1437, par frère Chippot, commandeur de La Villedieu, à un nommé Guillet Mectret, à la charge d'un cens de quinze sols tournois par an.
La maison de Dreux ayant été détruite pendant les guerres du XVe siècle, les terres qui en dépendaient furent données à cens. Il ne restait plus au siècle dernier que le champ de foire que l'Hôpital affermait 12 livres tournois, et la chapelle de Saint-Denis, pour le service de laquelle le commandeur de La Villedieu donnait 20 livres par an au curé de Saint-Jean de Dreux.
Ancien Commandeur de la Croix-de-Dreux
1375. Frère Jehan du Tremblay.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Launay (Eure-et-Loir)   (28)

Commanderie de Launay
Département: Eure-et-Loir, Arrondissement: Dreux, Canton: Brezolles, commune: Rueil-la-Gadelière — 28


Saint-Jean Launay-au-Perche
Commanderie de Saint-Jean Launay-au-Perche


Launay, (dit par les Hospitaliers de Saint-Jean Launay-au-Perche), fut un membre de la commanderie de La Villedieu-en-Dreugesin sous les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
C'était une ancienne Maison qui avait appartenu dès l'origine aux Templiers.
Il n'y avait pas longtemps que les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem en avaient pris possession, ainsi que de celle de La Villedieu, lorsqu'ils en demandèrent à Charles de Valois l'amortissement de tous les biens. Ce prince, par ses lettres du mois de mai 1323, confirma et amortit aux Hospitaliers leurs maisons et possessions de « La Villedieu-en-Drugecin » et de « Launoy-lez-Verneuil », ainsi que tout ce qu'ils avaient en la « châtellenie du Châtieaunuef-en-Thimerais ». Cet amortissement coûta aux chevaliers de l'Hôpital une somme de 670 livres.

La seigneurie avec la haute justice de Launay, appartenait au commandeur de La Villedieu, comme on le voit d'après un acte du bailli d'Alençon du 1er septembre 1475, par lequel, en vertu des lettres patentes du Roi à lui adressées en forme de commission, il permit au frère Adam Cadrot, commandeur de La Villedieu et de Launay, de relever le gibet et les fourches patibulaires qui avaient été abattus à Launay par les gens de guerre.

La maison de Launay et sa chapelle dédiée à saint Georges, tenaient de levant au chemin du Moulin-Chapel à Rueil, et aboutissaient à celui du Saul à Verneuil. Il en dépendait 160 arpents de terre, dont 120 étaient cultivés en 1373 par un fermier qui en rendait douze deniers l'arpent. Il y avait en outre seize arpents de pré, qui rapportaient alors 40 sols.
Launay, écart commune de Rueil
— Launoy, 1271 (Charte de l'abbaye de Saint-Vincent-aux-Bois)
— Moulin à bled de Launay-sous-Reuil, 1687 (Charte de la commanderie de la Ville-Dieu)
Sources: Dictionnaire Topographique du département d'Eure-et-Loir, par M. Lucien Merlet. Paris Imprimerie Impériale M. DCCC. LXI

Le Commandeur avait en outre, d'après le Livre-Vert, des cens et autres revenus seigneuriaux à:
Fessanvilliers
Département: Eure-et-Loir, Arrondissement: Dreux, Canton: Brezolles, commune: Fessanvilliers-Mattanvilliers — 28


Domus Hospitalis Fessanvilliers
Domus Hospitalis Fessanvilliers


Fessanvilliers, conton de Brezolles
— Fessonis-Villare, vers 1070 ; Fursonis-Villare, 1126 ; Fessunvillare, 1215 (Cartulaire de Saint-Père-en-Vllée)
— Feissumvillare, vers 1160 ; Fessonvillare, 1217 ; Feissanvillier, 1339 (Chartes de l'abbaye de Saint-Père-en-Vallée)
— Fesson-Villa, vers 1250 (Pouillé)
— Saint-Sulpice de Fessanvilliers, 1736 (Pouillé)
— Fessanvilliers-Mattanvilliers, depuis la réunion de Mattanvilliers en 1839.
Sources: Dictionnaire Topographique du département d'Eure-et-Loir, par M. Lucien Merlet. Paris Imprimerie Impériale M. DCCC. LXI

Mezian
Département: Eure-et-Loir, Arrondissement: Dreux, Canton: Saint-Lubin-des-Joncherets - 28


Domus Hospitalis Mezian
Domus Hospitalis Mezian


A Beauche et « Meesen », « Mezian ».
Mezian, hameau commune de Beauche.
— C'était autrefois une commanderie de l'ordre de Malte
— Mesaen, 1202 (Charte de l'abbaye Saint-Vincent-aux-Bois)
— Mesoen, 1315 ; Mézeau, 1481 (Charte de la seigneurie de la Ferté-Vidame)
— Mesean, 1468 (Charte du prieuré de la Chartreuse du Val-Dieu)
— Mézillan, 1784 (Plan)
Sources: Dictionnaire Topographique du département d'Eure-et-Loir, par M. Lucien Merlet. Paris Imprimerie Impériale M. DCCC. LXI

Les Châtelets
Département: Eure-et-Loir, Arrondissement: Dreux, Canton: Brezolles, commune: La Mancelière — 28


Domus Hospitalis Les Châtelets
Domus Hospitalis Les Châtelets


A « Montmirel et aux Chastelleries »
Les Châtelets, conton de Brezolles
— Chasteler, vers 1250 (Pouillé)
— Les Chastelées, 1438 (registre des contrats du chapitre de Chartres)
— Castellare, 1626 (Pouillé)
— Sain-Pierre des Chasteliers, 1736 (Pouillé)
Sources: Dictionnaire Topographique du département d'Eure-et-Loir, par M. Lucien Merlet. Paris Imprimerie Impériale M. DCCC. LXI

La Chapelle-Fortin
Département: Eure-et-Loir, Arrondissement: Dreux, Canton: La Ferté-Vidame — 28


Domus Hospitalis Chapelle-Fortin
Domus Hospitalis Chapelle-Fortin


La Chapelle-Fortin Canton de la Ferté-Vidame
— Ce village titre son nom de Roger de Fortin, qui vivait en 1222
— Capella-Fortini, 1226 (Charte de l'abbaye de Saint-Père-en-Vallée)
— Saint-Pierre de la Chapelle-Fortin, 1736 (Pouillé)
Sources: Dictionnaire Topographique du département d'Eure-et-Loir, par M. Lucien Merlet. Paris Imprimerie Impériale M. DCCC. LXI

Le revenu de la terre de Launay était à la fin du XIVe siècle, de 64 livres tournois. Il était en 1757, de 1,200 livres, y compris celui de deux moulins sur la rivière de Rueil.
Fessanvilliers
Département: Eure-et-Loir, Arrondissement: Dreux, Canton: Brezolles - 28


Domus Hospitalis Fessanvilliers
Domus Hospitalis Fessanvilliers


Plusieurs membres composaient anciennement la Maison du Temple de Launay-au-Perche:
— La maison du Temple de Fessanvilliers avec 40 arpents de terre, détruite au XVe siècle, et dont les terres furent données à cens et à rentes perpétuelles.
Fessanvilliers, Canton: Brezolles
— Fursonis-Villare, 1126 ; Fessunvillare, 1215 (Cartulaire de Saint-Pierre-en-Vallée)
— Feissumvillare, vers 1160 ; Fessonvillare, 1217 : Feissanvillier, 1339, (Charte de l'abbaye de Saint-Pierre-en-Vallée)
— Fossonvilla, vers 1250 (Pouillé)
— Saint-Sulpice de Fessanvilliers, 1736 (Pouillé)
— Fessanvilliers-Mattanvilliers, depuis la réunion de Mattanvilliers en 1839.
Sources: Dictionnaire Topographique du département d'Eure-et-Loir, par M. Lucien Merlet. Paris Imprimerie Impériale M. DCCC. LXI

Montbaudry, de nos jours Le Baudry
Département: Eure-et-Loir, Arrondissement: Dreux, Canton: Brezolles, Commune: Rueil-la-Gadelière - 28


Domus Hospitalis Le Baudry
Domus Hospitalis Le Baudry


— La maison du Temple de Montbaudry, appelée l'Hôtel-d'Harouel, située paroisse de Saint-Martin, près Verneuil, également accordée en arrentement perpétuel, avec 43 arpents de terre, en 1565, à un nommé François de La Forge, au canon annuel de 8 livres tournois.
Montbaudry, Le Baudry
— Fief, commune de Rueil, mentionné en 1599 (Charte de marquisat de Maillebois)
Sources: Dictionnaire Topographique du département d'Eure-et-Loir, par M. Lucien Merlet. Paris Imprimerie Impériale M. DCCC. LXI

— La maison du Temple « Bois-Hemon », que le Livre-Vert mentionne sans donner aucune désignation.

La Louvière
Département: Eure-et-Loir, Arrondissement: Dreux, Canton: Nogent-le-Roi, commune: Saint-Lucien — 28


Domus Hospitalis Louvière
Domus Hospitalis Louvière


— La maison du Temple de La Louvière
La Louvière, commune de Saint-Lucien
— Le val de la Louvière, 1663 (Terrier des Pinthières)
Sources: Dictionnaire Topographique du département d'Eure-et-Loir, par M. Lucien Merlet. Paris Imprimerie Impériale M. DCCC. LXI

Temple-Bodart
Département: Eure-et-Loir, Arrondissement: Dreux, Canton: La Ferté-Vidame, commune: Rohaire — 28


Domus Hospitalis Temple-Bodart
Domus Hospitalis Temple-Bodart


— La Maison du Temple de La Chaperonnière, autrement dite le Temple-Bodart « au lieu marqué Le Temple, au nord de La Chapelle-Fortin, sur la carte de Cassini », dont il est ainsi parlé dans le Livre-Vert:
« Esdites maisons de Louvier et de La Chapperonnière n'a aucune rentes ne revenues, ne aucuns frères ne demeurent en icelles pour la fortune des guerres ».
Le Temple, ferme commune de la Chapelle-Fortin
— Le Temple-soubz-Bouessi-le-Sec, 1406 (Chartier de la seigneurie de la Ferté-Vidame)
Sources: Dictionnaire Topographique du département d'Eure-et-Loir, par M. Lucien Merlet. Paris Imprimerie Impériale M. DCCC. LXI

— En 1391, Regnault de Giresme, Grand-Prieur de France, accorda en arrentement, moyennant une redevance de 70 sols par an, à Guillaume Bodart, le manoir appelé « La Chaperonnière », près de la Chapelle-Fortin, sur le chemin de La Ferté-Arnaut à Saint-Victor, avec les bâtiments, terres, dîmes, cens en dépendant.

— Un aveu du 30 mai 1752 fait au commandeur de La Villedieu, par Jean de Brossart, écuyer, seigneur de Bois-Malet, porte que ce dernier tenait du Commandeur, à cause de sa seigneurie de Launay, la terre de La Chaperonnière, appelée plus communément le Temple-Bodart, avec les cinquante arpents de terre qui en formaient le domaine.

Anciens commandeurs de Launay-au-Perche
1355. Frère Helin Beloy.
1379. Fr. Nicole Le Ber.
1398. Fr. Jacques Tranchant.
1410. Fr. Jean Le Boutellier.
1422. Fr. Pierre Chippot.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Ouarville   (28)

Domus Hospitalis d'Ouarville
Département: Eure-et-Loir, Arrondissement: Chartres, Canton: Voves — 28


Domus Hospitalis d'Ouarville
Domus Hospitalis d'Ouarville


M. de Lespinois, dans son Histoire de Chartres, ne donne que quelques notes tirées de diverses sources, sur l'existence dans le Pays chartrain des Ordres du Temple et de l'Hôpital Saint-Jean-de-Jérusalem. Il cite les noms au XIVe siècle, de deux commandeurs de l'Hôpital d'Ouarville.
Nous doutons qu'Ouarville ait été le siège d'une commanderie. Il y avait bien à Ouarville comme à Ossonville et à Auneau, plusieurs domaines qui appartenaient alors aux chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem. Le domaine d'Ouarville était la métairie de la Maison-Rouge. Il ne paraît pas avoir eu jamais d'autre commandeur que celui de SoursDomus Hospitalis SoursDomus Hospitalis Sours.

Les bâtiments de la Maison-Rouge n'existaient plus au XVe siècle, car nous voyons par le procès-verbal de visite de l'année 1495, que les terres qui en dépendaient, avaient été réunies, comme celles d'Ossonville, au domaine de Sours.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Ouzenain   (28)

Domus Hospitalis d'Ouzenain
Département: Eure-et-Loir, Arrondissement: Châteaudun, Canton et Commune: Bonneval — 28


Domus Hospitalis d'Ouzenain
Domus Hospitalis d'Ouzenain


Il y avait à Ouzenain (sur la rivière de l'Ozane, au nord de Bonneval) une maison de l'Hôpital dont on ne connaît pas l'époque de la fondation. Cette maison n'existait plus au XVe siècle. Il restait seulement la chapelle qui était située sur le chemin conduisant d'Ouzenain au bois Pichart.
Des lettres de frère Jean du Bois, commandeur de Sours, du 18 mai 1453, concédèrent à un nommé Perin Loste, laboureur à Ermenonville-la-Grande, la jouissance viagère pour lui et ses enfants, « d'une chappelle nommée l'Hôpital d'Ozenain, avec tout le lieu, cour, jardins, terres labourables et non labourables, appartenant audit Hospital d'Ozenain, près Bonneval, » au fermage annuel de 25 sols tournois, six conins et six poules, à la charge d'entretenir et de faire desservir la chapelle, plus de rebâtir la maison en dedans quatre ans.

La maison reconstruite ne dura pas longtemps ; elle avait disparu au commencement du XVIe siècle. La commandeine retirait en 1504, des terres et de la chapelle d'Ouzenain, un revenu de 7 livres 40 sols tournois, déduction faite de toutes charges. La chapelle était appelée alors, chapelle Saint-Jean-d'Aigrefin.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Renardiere-de-Manou (La)   (28)

Commanderie La Renardière-de-Manou
Département: Eure-et-Loir, Arrondissement: Nogent-le-Rotrou, Canton: La Loupe, Commune: Manou — 28


Commanderie La Renardière-de-Manou
Commanderie La Renardière-de-Manou


Les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem eurent des propriétés à Manou dès le commencement du XIIe siècle. En 1136, ils y avaient bâti une villa sous le nom de Villedieu. L'acte suppose déjà une chapelle avec un prêtre pour la desservir. L'office divin qui y serait célébré ne pouvait s'étendre aux droits de sépulture qui appartenaient à l'église paroissiale de Manou (1).
1. Charte CCI: Vers 1136, accord entre le commandeur, le curé de Manou et le prieur de Moutiers.

A ce premier domaine s'adjoignit vers 1180 lieu de la Renardière que les religieux de Saint-Jean en Vallée de Chartres leur cédèrent pour une rente d'un muid de blé (2).
2. Charte CCII: Entre 1174 et 1184, concession par les religieux de Saint-Jean du lieu de la Renardière aux Frères Hospitaliers de Jérusalem.

En 1216, Gervais de Manou contesta aux frères Hospitaliers de la Villedieu de Manou et à leurs tenanciers le droit d'usage et de pâturage dans ses bois. Gervais, son frère Simon, son neveu Mathieu reconnurent leur tort, mais obtinrent une délimitation certaine des propriétés respectives (3).
3. Charte LXVII: En 1216, accord entre les frères de la Villedieu-de-Manou et Gervais de Manou touchant les droits d'usages et pâturages dans les bois dudit Manou prétendu par lesdits frères, tant pour eux que pour leurs vassaux, et qui leur est cédé par ledit Gervais avec une partie du bois de « Maurepast » Maurepat (78). Bibliothèque Mazarine, manuscrits 3367, f.89 Vº.

Les moins de Saint-Laumer, jaloux de leurs prérogatives, obtinrent également en 1223 un accord où les droits de leur prieuré de Moutier-au-Perche et du curé de Manou sont de nouveau proclamés (4).
4. Charte CCVII: En 1223, acte qui constate le droit des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem à percevoir une portion des revenus de l'église de Manou.

Hervé de Léon, seigneur de Châteauneuf en 1269, avec l'assentiment de sa femme Mathilde, donna en perpétuelle aumône 15 livres de rente sur sa terre et châtellenie de Châteauneuf, avec droit de justice, seigneurie, etc. De même il confirmait un nouvel accord intervenu entre les Hospitaliers et Nicolas de Manou au sujet des bois sis à la Renardière avec droit de ferrage, etc., et la haute et basse justice de la Villedieu de Manou.

« L'ancienne commanderie de la Renardière, se composait donc d'une belle maison seigneuriale dans la cour de laquelle se trouvait une chapelle dédiée à sainte Apolline et dont dépendaient plus de 200 arpents de terre arable et de bois. »

« A cent pas de la maison, sur une hauteur, il y avait une seconde chapelle dédiée à sainte Catherine, chargée, comme celle de sainte Apolline, d'une messe par semaine qui était dite en 1757 par un capucin de Dreux. »

Dès le XIVe siècle, ces chapelles étaient en assez mauvais état. Le Livre-Vert nous édifie sur ce point. « La commanderie de la Renardière, chef de bailli, a chapelle de l'Hôpital ancien, qui est toute déserte, par le fait des guerres, et avoit esté baillée a séculiers pour XXII francs et demi, mais ils y ont renoncé par pure povreté, et ne peut-on trouver frère de l'Hospital qui la veuille prandre, 1373. »

L'année suivante, 1374, Robert de Juilly, grand prieur de France, en accorda la jouissance pour neuf ans à un donné de l'Ordre, Amaury Dufour, sans autre charge que d'y rétablir la maison qui tombait en ruines et d'y faire exercer la justice.

Actuellement, la Renardière conserve encore ses murs d'enceinte, sans aucune trace de tours ni fortifications; la chapelle de Sainte-Apolline seule subsiste. En voici la description qu'une main amie a tracée avec soin.

« La chapelle est construite au milieu d'un terrain entouré d'un mur formant enclos, mesurant 60 et quelques mètres de pourtour, planté de nombreux sapins. A droite, la maison de maître, ancien bailliage de la Renardière et la ferme, à gauche le vallon, au-dessus, la sapée ou bois de la Renardière.

« C'est au milieu de ce petit bocage que s'abrite notre chapelle, petit édicule, d'une vingtaine de mètres de contour, à façade rectiligne, à chevet cintré, pouvant dans sa plus grande hauteur compter dix mètres de haut, surmontée d'une élégante flèche à peu près aussi haute que l'édifice lui-même.

« Cette chapelle a été restaurée, il y a quelque cinquante ans (1949), par la famille Gaubert, à qui elle sert de chapelle funéraire.

« On y accède par un portail bivalve de 1 mètre 40 d'ouverture sur 1 mètre 90 de haut. Elle est ajourée sur la façade par une fenêtre ogivale géminée, surmontée d'un oeil de boeuf, et par trois autres fenêtres cintrées, dont une au fond du chevet, les deux autres à droite et à gauche dans les murs latéraux. Au-dessus du portail et au-dessous de la fenêtre de façade, deux pierres blanches encastrées dans le mur nous conservent deux écussons dont l'un est chargé d'une croix simple, et l'autre de trois bandes échiquetées, souvenir, à n'en pas douter, de l'un des commandeurs de la Ville-Dieu.

« L'intérieur est simple: blanchi à la chaux dans la partie principale, il est peint à l'huile dans la partie absidale. Le tout en dedans de l'oeuvre mesure 6 mètres 50 sur 4 mètres 50. Un lambris de chêne de l mètre 20 de hauteur règne tout autour. Les murs sont retenus par un trait en bois ouvragé au centre duquel on lit en lettres anciennes: « Adoramus te, Christe. » Les vitraux semblent appartenir à l'époque de la restauration de la chapelle. La fenêtre du fond a pour sujet l'Assomption; la Vierge est escortée à droite par un ange portant la fleur de lys, à gauche par un autre ange portant la couronne, et, à la partie supérieure, par quatre anges en extase. Le vitrail de droite représente la Mort du Christ avec cette inscription en lettres gothiques: « Vous serez avec moi aujourd'hui dans le paradis. » Dans le vitrail de gauche, la Résurrection.

« La fenêtre géminée n'a aucun sujet mais au dessous se trouve un tableau du siècle dernier mesurant 1 mètre 75 et représentant le Lavement des pieds. Sur les murs latéraux et à hauteur des fenêtres, deux statues dont une ancienne de sainte Apolline et l'autre de la Vierge.

« Mais ce qui attire particulièrement l'attention c'est l'autel en marbre blanc, qui fut dressé comme mausolée par M. et Mme. Gaubert sur la tombe de leur jeune fille, et qui aujourd'hui en sert également au père et à la mère. Cet autel a deux mètres de long, le tombeau est cintré et élevé en courbe de cul de lampe, il est surmonté d'un élégant tabernacle également en marbre; aux deux extrémités, deux socles supportent deux urnes en marbre blanc veiné de noir. Sur le devant du tombeau est gravée en lettres d'or une touchante inscription

« Chaque samedi, une messe est célébrée sur cet autel pour M. Mme et Mlle Gaubert, et grâce à cette pieuse fondation, la chapelle des anciens Hospitaliers se voit pour longtemps à l'abri d'une ruine qui n'eût pas manqué de la faire disparaître depuis de longues années. »

Cette chapelle et la commanderie furent achetées par M. Chouet, ancien maire de Senonches et appartient aujourd'hui à son gendre. M. Rousseau, directeur des fours à chaux de Senonches.


Chapelle de La Renardière


A la Commanderie de la Renardière était uni le domaine seigneurial de la Cruchonnière, paroisse de Fontaine-Simon. Cette terre avait été concédée aux chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem par Jean, comte de Chartres, avec cens et rentes, s'élevant à 7 livres, que lui devaient les 60 habitants du lieu (5), Cette terre de la Cruchonnière était affermée 4 livres en 1477, 63 livres en 1737 et 520 livres en 1783: elle comprenait 24 arpents de terre labourable, 12 arpents de bruyère et 1 arpent et demi de pré.
5. Charte CLXII. Le comte donnait par une autre charte du mois d'avril 1265 la Villedieu-Feuillet, paroisse du Mage, qui fut également rattachée à la Commanderie de Manou, Charte CLXI: 10 avril 1265, « donation faite en pure et perpétuelle aumône au prieur et frères de l'Hôpital de Saint-Jean de Jérusalem en France, savoir des titres de la seigneurie, fiefs, terres, bois, près, pâturages dans la paroisse de Feuillet, le tout contenant 604 arpents, donnés par jean, comte de Chartres, avec les grosses et menues dîmes, champart, justice haute et basse, généralement tous les droits seigneuriaux à lui appartenant dans la dite paroisse, pour jouir de tout par lesdits frères de l'Hôpital de Jérusalem, en titre de mains morte et d'exemption de toutes charges et servitudes. » Bibliothèque Mazarine, manuscrits 3367, f.98 Vº.

Les religieux hospitaliers possédaient encore d'autres biens dans le diocèse actuel de Chartres, par exemple la Bruyère et les Gués, paroisse de Rohaire, avec droit de haute, moyenne et basse justice, Bouvilliers, paroisse de la Chapelle-Fortin, le Buisson-Gohier, paroisse de Morvilliers, possessions rattachées à la commanderie de Saint-Victor-sur-Avre, canton de Verneuil, arrondissement d'Evreux Eure.

Les quelques chapelles situées dans la juridiction de la commanderie de Villedieu en Dreugesin furent délaissées par les religieux sans entretien et menacèrent bientôt ruine entière.

Le Conseil de l'Ordre s'en émut; et en 1747, frère Anne Hilarion Duplessis-Chatillon de Nonant, commandeur de Villedieu en Dreugesin, fit rapport que « les chapelles de la Villedieu-Feuillet, paroisse du Mage sous l'invocation de saint Jean-Baptiste, de la Villedieu, paroisse de Manou, dédiée à sainte Catherine, de la Renardière, paroisse de Manou, dédiée à sainte Apolline, et celle de Launay, paroisse du Rueil, dédiée à Saint-Georges, sont situées dans les lieux éloignés des habitants, de manière qu'il ne se trouve aucun ou très peu des habitants aux saintes Messes..... Qu'elles sont en mauvais état, etc. Il est d'avis qu'il seroit plus convenable de les réduire à deux, savoir l'une dans la ville de Dreux et l'autre dans le chef lieu de la Commanderie. »

M. Pinto, grand-maître de l'Ordre de Malte, rendit une bulle datée du 13 février 1758, par laquelle les susdites quatre chapelles devaient être démolies, les autels détruits, les ornements enlevés pour être distribués aux deux autres, et les messes, savoir 50 de la Villedieu-Feuillet, 50 de la Renardière, 50 de la Villedieu-Manou et 100 de Launay seront réunies savoir 180 à la Villedieu de Laongs qui en a déjà 100 et 70 à Saint-Denis de Dreux qui en a déjà 40. »

La chapelle de Champagne étant une église paroissiale ne pouvait être menacée d'un pareil désastre. Seule celle de la Renardière a survécu à la terrible condamnation du Grand Maître de l'ordre, et à la tourmente plus terrible encore de la Révolution. Toutes les autres ont disparu.

Nous devons reconnaître que sauf la chapelle de la Boissière de Châteaudun, ces édifices n'offraient rien de remarquable; l'archéologue n'a rien à regretter. Mais nous ne pouvons passer sous silence la belle chapelle de la Villedieu-Maurepas, paroisse d'Elancourt, ancien diocèse de Chartres, dont il est fait mention dans notre Cartulaire, p. 177. « Cette chapelle, dit M. Morize (6), fut bâtie au XIIIe siècle, alors que notre architecture nationale avait atteint toute sa perfection... C'est un monument construit avec soin, décoré avec goût, il a 28 mètres de long sur 8 de largeur dans oeuvre. Il se termine par une abside à cinq côtés. A l'angle de la façade est appliquée une tourelle d'escalier de forme octogone couverte d'un toit conique en ardoise. La porte au couchant a pour toute décoration une archivolte à pointes de diamant.
6. Le canton de Chevreuse, Tours, Deslis, 1892, page 84.


Chapelle de Villedieu-Les-Maurepas
Chapelle de Villedieu-les-Maurepas, image Jack Bocar


Au-dessus, s'ouvre une des quatorze longues fenêtres (1 mètre 40 sur 6 mètres) qui éclairaient la chapelle. A l'intérieur, trois grandes travées presque carrées précèdent le chevet. La voûte sur croisées d'ogives s'élève à 11 mètres 80 au-dessus du dallage primitif. Les nervures, soigneusement appareillées et moulurées, ont pour supports dans la nef huit cul-de-lampe décorés de feuillage, et au chevet six gracieuses colonnettes. Les clefs de voûte sont toutes sculptées avec délicatesse. Une piscine à double cuvette, sous une arcade ogivale, occupe la place habituelle du côté de l'épître. Sept ou huit pierres tombales ont été, dit-on, retirées et dispersées lorsque l'on baissa le sol de la chapelle pour la convertir en grange. »

M. Morize accompagne sa notice d'un joli dessin de la chapelle; M. de Dion a bien voulu nous prêter un autre cliché non moins intéressant, nous lui en adressons nos vifs remerciements.
Sources: Abbé Charles Métais — Les Templiers en Eure-et-Loir — Histoire et Cartulaire — Archives du diocèse de Chartres — VII — Chartres 1902

La Renardière-de-Manou
Canton: La Loupe, commune: Manou, hameau: La Renardière

Située dans la paroisse de Manou (canton de La Loupe 28), l'ancienne commanderie de l'hôpital de La Renardière se composait d'une belle maison seigneuriale dans la cour de laquelle on trouvait une chapelle dédiée à sainte Apolline, et dont dépendaient plus de 200 arpents de terre arable et de bois.

Le Commandeur avait à La Renardière la haute, moyenne et basse justice, avec des cens et diverses rentes foncières aux environs, à la Cruchonnière et à La Fontaine-Simon.

A cent pas de la maison, sur une hauteur, il y avait une seconde chapelle dédiée à sainte Catherine, chargée, comme celle de sainte Apolline, d'une messe par semaine, qui était dite en 1757 par un des capucins de Dreux.

Les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem étaient à La Renardière au commencement du XIIIe siècle. Ils eurent alors avec Gervais de Manou, seigneur du dit lieu, de graves démêlés au sujet des bois de Manou, dans lesquels les frères de l'Hôpital avaient des droits d'usage. Une transaction, portant la date du mois de mai 1216, mit fin à ces débats. Par cet acte, Gervais de Manou, avec l'assentiment de sa famille, abandonna aux Hospitaliers une partie de ces bois jusqu'au dos de Mesine, « usque ad dottum de Mesine » d'un côté, et de l'autre jusqu'au dos d'Hérisse (Herise au nord de Manou, carte de Cassini), avec l'Aulnaye-Pigale et une portion du bois de Maurepas, « de bosco de Malrepast. »

Les Hospitaliers pouvaient disposer des bois qui leur étaient cédés, comme ils l'entendraient, sans pouvoir cependant en faire des prairies. Gervais, de son côté, avait également la libre disposition des siens, mais il ne pouvait les céder à d'autres qu'aux frères de l'Hôpital. Cet accord est suivi d'un règlement pour la garde et la justice de ces bois.

Par des lettres du mois de février 1269, Hervé de Loigny, « de Leonia », seigneur de Châteauneuf, donna à la maison de l'Hôpital Saint-Jean-de-Jérusalem, quinze livres de rente à prendre chaque année sur son revenu dans la châtellenie de Châteauneuf. Ces lettres mentionnent en outre une convention par laquelle Nicolas, seigneur de Manou, abandonnait aux frères de l'Hôpital le terrage de ses bois situés à La Renardière, « ad Renarderiam » et en d'autres lieux, ainsi que la justice, haute et basse dans La Villedieu de Manou, « in villa Dei de Manoto », et ses dépendances.

Le Livre-Vert nous dépeint l'état déplorable où se trouvait La Renardière en 1373:

« La commanderie de La Renardière, chief de Baillie a chappelle de l'Ospital ancien, qui est toute déserte par le faict des guerres et avoist été baillée à séculiers parmi XXII frans et demi, mais ils y ont renoncé par pure povreté, et ne peut-on trouver frère de l'Ospital qui la vueille prendre. »

L'année suivante (1374), Robert de Juilly, Grand-Prieur de France, en accorda la jouissance pour neuf ans à un donné de l'Ordre, Amaury Dufour, sans d'autre charge que d'y rétablir la maison qui tombait en ruines, et d'y faire exercer la justice.

Le revenu de La Renardière était en 1757, de 100 livres. Il montait en 1783, à 275 livres.

Le domaine de La Cruchonnière était un membre de l'ancienne commanderie de La Renardière, à laquelle on réunit ensuite une autre petite commanderie de l'Hôpital, nommée La Villedieu-Feuillet.

Anciens Commandeurs de Saint-Victor et de la Renardière
1355. Frère Hue de la Broce.
1373. Frère Pierre de Caux.
1389. Frère Amaury Dufour.
1409. Frère Jehan Lemaire.
1450. Frère Mahieu du Cresson.
1468. Frère Pierre Chippot.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Saint-Victor-sur-Avre   (28)

Commanderie de Saint-Victor-sur-Avre


Département: Eure, Arrondissement: évreux, Canton: Verneuil-sur-Avre, Commune: Saint-Victor-sur-Avre — 28


Commanderie de Saint-Victor-sur-Avre
Commanderie de Saint-Victor-sur-Avre


Saint-Victor était une ancienne commanderie de l'Hôpital, dont on ne retrouve plus les titres primordiaux, était située à Saint-Victor-sur-Avre, sur le chemin de Verneuil à Armentières.
C'était au XVe siècle un domaine seigneurial, composé d'une ferme avec une centaine d'arpents de terre, où le Commandeur avait la haute et basse justice, cens, rentes et autres redevances seigneuriales à La Bruyère (paroisse de Rohaire), à Charançay (?), aux Gués-Béhard (paroisse de Rohaire) et à Bonvilliers (au nord de La Chapelle-Fortin, carte de Cassini).

La Bruyère



Domus Hospitalis La Bruyère
Domus Hospitalis La Bruyère


Gués-Béhard



Domus Hospitalis Gués-Béhard
Domus Hospitalis Gués-Béhard


Bonvilliers



Domus Hospitalis Bonvilliers
Domus Hospitalis Bonvilliers


A la Commanderie appartenait le patronage avec la collation des cures de Saint-Victor et de Bonvilliers, dont les dîmes revenaient à l'Hôpital.

D'après le Livre-Vert, les guerres du XIVe siècle avaient tellement ruiné la petite commanderie de Saint-Victor, qu'en 1373, la maison était inhabitée et ses terres restaient en friche.

Les habitants de Saint-Victor et notamment les hommes de l'Hôpital qui demeuraient dans cette localité, jouissaient de très-grands privilèges. Ils avaient toutes franchises et exemption de tailles et contributions quelconques; ce qui leur fut reconnu et confirmé en 1424 par un mandement de Thomas de Montagu, comte de Salis-bury et du Perche, lieutenant-général en Normandie, pour Henri, roi d'Angleterre, régent et héritier de France, adressé à son lieutenant à Verneuil, et à tous les capitaines des villes et forteresses soumises à Sa Majesté d'Angleterre, duc de Normandie.

Il paraîtrait que le domaine de l'Hôpital de Saint-Victor fût en grande partie aliéné ou donné à cens en 1472 et 1477, et qu'il n'en resta que quelques pièces de terre qui étaient affermées en 1757, 798 livres, et en 1783, 750 livres.

Le Buisson-Gohier


Département: Eure-et-Loir, Arrondissement: Dreux, Canton: La Ferté-Vidame, Commune: Morvilliers — 28


Domus Hospitalis Buisson-Gohier
Domus Hospitalis Buisson-Gohier


A deux lieues de Saint-Victor, sur le territoire de Morvilliers, la commanderie possédait un petit domaine appelé le « Buisson-Gohier », consistant en une métairie et 120 arpents de terre, dont une partie en bruyères, avec un petit bois nommé le « Bois-Briquet »; le tout tenant au chemin de Nicochet à Verneuil (Lamblore) par La Couillarderie (?).
La métairie n'existait plus en 1572.
Les terres étaient affermées en 1757, 600 livres, et en 1783, 800 livres.

Anciens commandeurs de Saint-Victor et de La renardière


1355. Frère Hue de la Broce.
1373. Frère Pierre de Caux.
1389. Frère Amaury Dufour.
1409. Frère Jehan Lemaire.
1450. Frère Mahieu du Cresson.
1468. Frère Pierre Chippot.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Top

 

 

Licence Creative Commons
Les Templiers et Les Croisades de Jack Bocar est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas de Modification 4.0 International.
Fondé(e) sur une oeuvre à http://www.templiers.net/.
Les autorisations au-delà du champ de cette licence peuvent être obtenues à http://www.templiers.net/.