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Maisons ou Hôpitaux de l'Ordre de Malte
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Département de l'Hérault

Beziers   (34)

Les Templiers et les Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem.
C'est de la première croisade que sortirent les deux milices de l'Hôpital et du Temple. Les chrétiens de la Palestine virent ces chevaliers, ces mêmes soldats institués pour leur défense, verser leur sang avec une admirable prodigalité et en arroser les sables du désert.

Les Templiers avaient sur leur vêtement blanc une croix patriarcale rouge, et les Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem portaient sur un manteau noir une croix blanche à huit pointes. Ils vivaient dans une grande austérité. Leurs statuts furent rédigés par saint Bernard.

Devenus l'objet d'offrandes abondantes, non seulement en Asie mais encore en Europe, ils se trouvèrent possesseurs de grands et riches domaines dont les revenus étaient affectés à l'entretien et à l'armement de laurs troupes.

Suivant dom Vaissete, l'ordre du Temple fit son apparition en Languedoc vers 1130. La maison de Bézicrs renfermait une église dédiée à sainte Eulalie dont on ne retrouve aucune trace. Quant à ses possessions dans notre région, on ne les connaît que par tradition. Les chartes propres à les indiquer ne se retrouvent plus. Il existe un document (1) incomplet, il est vrai, d'après lequel nous voyons que les Brégines, banlieue de Béziers, et Périeis, commune de Nissan, sont d'anciennes commanderies des Templiers.
1. Publié dans le Bulletin de la Société Archéologique, tome 13, 2a livraison, page 23.

L'un et l'autre domaine offrent, sous forme d'un donjon ou d'une porte et d'une façade, les vestiges très apparents de la chapelle.

Lorsque la condamnation et la suppression des Templiers eurent été prononcées au concile de Vienne (1311-1312), leurs possessions furent attribuées aux Chevaliers de l'Hôpital de Saint-Jean de Jérusalem, et ceux ci les gardèrent intactes pendant cinq siècles. L'ordre, pour notre contrée, releva du prieuré de Saint-Gilles.

L'époque la plus probable où les Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem prirent pied dans notre ville semble remonter, d'après les plus actives recherches, à l'année 1143. Bermond de Leveson, évêque de Béziers, favorisa de bonne heure le développement de l'institution et il fit don aux Chevaliers de l'église de Saint-Saturnin, à l'extérieur de la cité (1148) (2), à laquelle on affecta aussi le vocable de Saint-Jean.
2. Voir dom Martène, Thesaurus novus anecdotorum, tome I, page 406, et Gailla Christiana, et tome 6, col. 137.

A partir de ce moment, leurs possessions s'étendirent facilement, tantôt par des acquisitions, tantôt par des donations. Celle de l'église de Saint-Saturnin hâta l'accroissement de la commanderie de Béziers créée à coté de celles des Brégines et de Périeis. Elle avait pour limite, au sortir de la porte de la citadelle, le chemin de Saint-Thibéri jusqu'à la croix de la Lieue, ou de la Legua ; de ce chemin à celui de Béziers à Pézenas, par le sentier de Boujan à cette même croix. L'ancienne rue Saint-Jean, aujourd'hui Boieldieu, et le faubourg de ce nom rappellent une limite de la commanderie. Les terres étaient attenantes à celles des villages aujourd'hui détruits de Badones et de Libouriac.

Elle reçut un grand développement à la suite d'un don de champs, vignes, prés et pâturages du tènement appelé la garrigue d'Artigues, que lui fit en entrant dans l'ordre le chevalier Raymond de Libouriac par un acte du mois de janvier 1193 (3). L'hôpital de Saint Jean de Libron en faisait partie.
3. Archives municipales. Parchemin, liasse des congrégations religieuses.

Les nombreux établissements de l'ordre étaient composés de maisons où l'on formait les jeunes chevaliers aux guerres d'outre-mer et où l'on recueillait ceux qui avaient été mutilés dans les combats, et de granges ou domaines ruraux dont l'exploitation devint la principale occupation.

A l'intérieur de la ville, les chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem possédaient une maison avec jardin, appelée l'Ospitau de Nostre Dame de Saint Jean de Jérusalem. Elle confrontait une rue menant vers la place de la Croix de Saint-Cyr, désignée sous le nom de rue des Chevaliers. Ils la cédèrent aux Frères Prêcheurs dont le couvent était contigu (4), comme plus tard ils aliénèrent aussi en faveur des Prêtres de la Mission, pour l'établissement du séminaire, une maison et un enclos hors des murs de la ville, près la porte des Carmes (5).
4. Contrat du 26 janvier 1611.
5. Contrat du 6 août 1702.


Parmi les autres possessions des Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, nous relèverons les domaines de Saint-Jean de la Cavalerie (commune de Montblanc), de Coste-Sèque (commune de Béziers), Capestang (dans l'ancien diocèse de Narbonne) et son annexe l'église de Saint Nazaire, Cazouls d'Hérault (de la commanderie de Pézenas), Marseillan (dans l'ancien diocèse d'Agde), Campagnolles (commune de Cazouls-lès-Béziers) avec ses dépendances de Milhau et Coujan, les paroisses de Rocozels-Ceilhes et de Saint-Martin des Ubertes (canton de Lunas) qui leur avaient été données en mars 1181 par Bernard IV, évêque de Béziers.

Le commandeur possédait à Saint-Jean de Grésan, commune de Laurens, un château seigneurial et un tres vaste domaine distribué dans les paroisses de Saint-Geniès-le-Bas, de Saint Nazaire, de Caussiniojouls, de Cabrerolles, des censes et des fiefs à Marcorignan, Saint-Marcel, Ginestas, Villespassans, Marseillan, Montblanc, Pézenas, Fabrègues, avec des droits sur le territoire de Preissan près d'Ouveillan, sur l'étang de Capestang, la source de Fonseranes, banlieue de Béziers.

La Révolution, qui confisqua en France tous les biens du clergé, s'empara également de ceux des Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem appelés successivement Chevaliers de Rhodes ou Chevaliers de Malte, selon que l'une ou l'autre de ces deux îles devint le siège de l'ordre. En 1797, le général Bonaparte, allant en Egypte, leur enleva l'île de Malte et mit fin à leur existence politique. Telle fut la fin de leur domination.
Sources : M. Soucaille Antonin. Bulletin de la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers, Deuxième série, tome XIV, page 310 à 313, première livraison. Béziers 1887 - BNF


Cailho   (34)

Département: Hérault, Arrondissement: Béziers, Canton: Saint-Vincent-d'Olargues - 34


Domus Hospitalis Cailho
Domus Hospitalis Cailho


En 1166, Amblard Querrel donna à l'hôpital Saint Jean « le mas de Cailho et la Borderie de Pons » (1). Dès lors, le « mazage, terres cultes ou incultes de Cailho (allas Cailhau, Queilho) » furent inféodés à divers emphytéotes sous diverses redevances : en 1362, 1370, 1376, 1393, 1421, 1424 (2).
1. Saint-Vincent, 1 3. Cailho est un hameau au S. Ouest de Saint-Vincent.
2. Saint-Vincent, IV, passim.

Sources : Abbé Sabarthès. Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, tome VII. Carcassonne 1894. - BNF


Campagnolles   (34)

Hôpital de Campagnolles
Département: Hérault, Arrondissement: Béziers, Commune: Cazouls-lès-Béziers — 34


Hôpital de Campagnolles
Hôpital de Campagnolles


— Cet établissement de l'Ordre de Saint-Jean remonte aux premières années du XIIe siècle. Le 4e jour des kalendes de mai 1108, Guillaume Pons de Campagnolles, Ermeiruz sa femme, et Adalaisce de Pignan, donnèrent à l'Ordre de Saint-Jean les deux églises de Saint-André-de-Campagnolles et de Saint-Pierre-de-Polignan ; cette donation fut faite avec l'assentiment et en présence d'Arnaud, évêque de Béziers, et du chapitre de Saint-Nazaire.
— 1144. Pierre de Campagnolles vend au commandeur ses droits sur les dîmaires de ces deux églises.
— 1149. Dame Ricarde Laurette donne au commandeur de l'hôpital de Campagnolles ses droits sur la ville de Milhan (?).
— Au mois de mai de l'année 1190, Roger, vicomte de Béziers, et la comtesse Adalaisce sa femme, donnent à l'Ordre de Saint-Jean le château, la ville et le territoire de Campagnolles, avec toute la juridiction et toutes les albergues qu'ils y percevaient; ils ajoutent le privilège d'y élever autant de places fortifiées qu'ils le voudront.
— 1200. Cécile, son mari Pierre de Castries et leurs enfants donnent à l'hôpital de Campagnolles tous les droits qu'ils pouvaient avoir sur les biens possédés par l'Ordre de Saint-Jean dans l'archevêché de Narbonne et l'évêché de Béziers.
— 1240. Guillaume de Puyserguier donne les droits seigneuriaux qu'il avait sur la ville de Milhan et son territoire.
— 1276. Sentence arbitrale entre le commandeur et les habitants de Campagnolles d'une part, et de l'autre le Prieur du monastère de Fontcaude, au sujet des dîmes de la paroisse; elles sont adjugées au commandeur; le couvent devra de plus laisser aux habitants l'eau du ruisseau de Corbeyrac 4 jours et 4 nuits par semaine, pour abreuver leurs bestiaux et arroser leurs prés.
— 1300. Transaction avec l'évêque de Béziers pour les limites des territoires de Campagnolles, de Cazoul et de Romejean.
— 1305. Arnaud de Borrasque vend au commandeur des censés sur certaines terres, situées auprès de l'église de Notre-Dame-des-Prés, de Pézenas, au prix de 1,700 livres.

Liste des commandeurs de Campagnoles
------1109. Raymond de Fendelles.
------1144. Bernard de Puysuiran.
------1318. Raymond Eymeric.
------1227 Raymond Bayle.
------1249. Pierre de Cabanes.
1233 1258. Pons de Saint-Marcel.
1258-1239. Pierre Rogier.
------1287. Jourdain de Caldayrac.
1293-1308. Pons Rogier.
1303-1320. Pierre de Caylus.
1321 1324. Guillaume de Savignac.
------1371. Nicolas de Solier.
------1390. Raymond de Cazillac.
1439-1459. Raymond de Ricard.
1474-1477. André de Crozillac.
1479-1480. Pierre de Ricard.
Sources: Du Bourg, Antoine (1838-1918). Histoire du grand prieuré de Toulouse et des diverses possessions de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans le sud-ouest de la France, avec les pièces justificatives et les catalogues des commandeurs. Editeur: L. Sistac et J. Boubée (Toulouse): 1883

Vente de Campagnoles comme bien national
La loi du 19 septembre 1792 réunit aux biens nationaux pour être vendus, tous les biens de l'Ordre de Malte situés en France.
On sait que les ventes des biens nationaux furent opérées d'abord par les administrations de district, puis, après la suppression des districts, par l'administration départementale. Les immeubles, estimés en multipliant par 22 le revenu net exprimé d'après les baux ou, à leur défaut d'après une expertise, étaient vendus aux enchères, francs de toutes redevances foncières et de tous droits déclarés rachetables. Le prix se payait par fractions échelonnées.

Le 25 juin 1793, an II de la République, le citoyen Millau, procureur syndic près le district de Béziers, dit que le domaine de Campagnoles, situé sur les territoires de Cazouls et Puisserguier, ayant appartenu au ci-devant Ordre de Malte et de la commanderie de Saint-Félix de Sorgues, sera vendu ainsi qu'il suit:
En bloc et en un seul article :
1° la métairie consistant en un logement pour le ramonet, magasin, écurie, moulin à huile, dans lequel est un pilon avec son jas et un pressoir, volailler, ciel ouvert avec un puits, bergeries, remises, forge, jardin et girbas (terrain couvert d'un épais gazon) autour de la métairie, église avec cimetière, basse-cour et ferrajal, contenant en tout suivant le compoix savoir :
Le girbas : 2 séterés 8 dextres ; et les autres objets 622 cannes 7 pans ; confrontant le tout du marin le chemin de Cazouls à Lussau, du midi champ de l'aire, du cers champ du pigeonnier, de l'aquilon Joseph Gibaudan.
2° Champ du pigeonnier : 31 séterés 6 pugnes 2 dextres.
3° Chemin de Milhau : 4 séterés, 9 pugnes, 7 dextres.
4° Carenas : 34 séterés, 14 pugnes.
5° Alsourdat : 26 séterés, 13 pugnes, 3 dextres.
6° Chemin de Cazouls à Lussau : 8 séterés, 3 pugnes, 2 dextres.
7° Lou Moulinas : 11 séterés, 17 pugnes, 6 dextres.
8° Le Bousquet : 20 séterés, 15 pugnes, 6 dextres.
Total par parties aliquotes. 138 séterés 15 pugnes 6 dextres 1/2.

Ce lot fut adjugé par le Directoire au citoyen Jean Gibaudan, de Cazouls, dernier enchérisseur, au prix de 90.100 livres.
A cette séance, il fut en outre procédé à la vente de 3 autres parcelles.
A cette séance, il fut en outre procédé à la vente de 3 autres parcelles.

A la séance du lendemain, à laquelle étaient présents le citoyen Grasset, président, Masuc, Martin, administrateurs, Bedos, administrateur et procureur fondé du procureur général-syndic du département, et Milhau, procureur syndic, celui-ci se lève et prononce le réquisitoire suivant :

CITOYENS ADMINISTRATEURS
« Je viens d'être informé que pour la vente du domaine de Campagnoles à laquelle vous faites procéder depuis hier, il s'est formé une coalition de laquelle il résulte qu'il ne sera pas vendu la moitié de sa valeur ; des personnes qui voulaient enchérir ont été menacées, le concordat passé entre les coalisés l'a été dans l'administration, presque tous vos commis en sont les témoins.

« Je requiers en conséquence que vous informiez sur les faits que je vous dénonce et qu'il soit sursis à la vente des objets du domaine qui ne sont pas encore vendus. »
Le directoire du district donne acte au citoyen procureur-syndic de ses dires, et arrête qu'il sera sursis à la vente du restant du domaine de Campagnoles.

La multiplicité des ventes rendaient fréquentes ces coalitions en vue d'entraver les enchères, et la Convention nationale vota la loi du 3 janvier 1793 pour réprimer ces abus. Cette loi contenait un article ainsi conçu : « Toutes personnes qui donneront ou recevront de l'argent ou qui useront de menaces pour arrêter le cours des enchères, seront poursuivies comme voleurs d'effets publics. Les préposés doivent s'efforcer de prévenir les coalitions entre les acheteurs qui ont pour but de diminuer les enchères. Le cas échéant, ils doivent surseoir à la vente et dresser, conjointement avec l'agent municipal qui assiste à l'opération, procès-verbal des faits ; ce procès-verbal est transmis au directeur qui lui-même l'envoie au ministère public chargé de poursuivre la contravention. »

A la suite des faits signalés par le procureur-syndic, la première adjudication fut annulée et le domaine de Campagnoles fut remis en vente le 13 frimaire an II (3 décembre 1793).

Le premier lot, composé comme précédemment des bâtiments et des terres contiguës, fut adjugé à Antoine Seux, ébéniste à Béziers, moyennant le prix de 106.100 livres.

Les citoyens Henri Thibairenq, de Béziers, Jean Cans, gipier, de Cazouls, Antoine Gibaudan, André Etienne, Jean Pierre Hilary, Jean Pierre Alengri, Jean Champagnol, Joseph Soulairol, Jean Giniès, Joseph Dupin, Guillaume Deffours, Et. Gousel, Jules Brès, Antoine et Joseph Campagnac, Pierre Soulairol, Guillaume Milhau, Louis Rouanet, Jean Pruneyrac, Jean Gibaudan, Raymond Resseguier, Jean Durand, F. Martin, Ant. David, Bezombes, Louis Mas, citoyens de Cazouls, Puisserguier ou de Béziers, furent déclarés adjudicataires des autres lots à des prix divers.
L'ensemble de la vente du domaine produisit la somme de 291.174 livres (1)
1. Archives départementales de l'Herault. Série Q. Vente des domaines, nationaux. District de Béziers, 5° et 6° volume.

Ce fut la fin. A la suite de l'abolition des dîmes, la paroisse de Campagnoles s'éteignit ; la nouvelle circonscription l'engloba dans la paroisse de Cazouls-lès-Béziers.
Quant aux bâtiments, ils devinrent la proie du temps, de la nécessité et, sur le bruit qu'un trésor y était caché, peut-être aussi de la cupidité.
Espérons que ces lignes aideront quelques personnes curieuses du passé à retrouver, entre les touffes de serpolet ou sous les pampres des vignes, la place occupée jadis par l'Hôpital de Campagnoles, par Saint-Pierre de Polignan et Sainte-Agathe, En tous cas, ces noms resteront désormais gravés sur la stèle perdurable du livre. Et, à défaut d'autre mérite, nous aurons eu celui d'avoir sauvé de l'oubli ces modestes asiles de la charité et de la prière.

D'après le tableau officiel des valeurs successives du Papier-monnaie dans le département de l'Hérault, la livre assignat, au mois de décembre 1793, valait 51 pour-cent de la livre tournois ; de sorte que le prix de la vente représentait :
51 X = 291.174
--------------- = 148.498 livres
100

Qu'il faut encore convertir en francs, suivant le tableau annexé à l'arrêté du gouvernement du 26 vendermaire an VIII, ce qui nous donne une valeur de 146.665 francs et 37 centimes.
Sources : P. CASSAN, notaire honoraire. Bulletin de la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers, page 101 à 104, 3e série, tome IX. Béziers 1911 - BNF


Camproger   (34)

Département: Hérault, Arrondissement: Béziers, Canton: Saint-Vincent-d'Olargues - 34


Domus Hospitalis Camproger
Domus Hospitalis Camproger


La possession de ce « champ » remonte, pour l'Ordre, à 1137, époque où Sicard et Gauré, sa femme, le donnèrent au Commandeur. La même année, Enjalbert d'Olargues donna à l'Ordre la dîme qu'il percevait au même terroir. Plus tard, le Commandeur prenait quelque censive sur un autre champ « situé le long du ruisseau de Letgé » (3).
Le domaine fui complété par la donation qu'Enjalbert Queyrel fit au Commandeur de Saint-Vincent (1174) de « tout le droit qu'il pouvait avoir sur l'honneur et mas de Queylo » (4) dont les terres étaient voisines.
3. Saint-Vincent, I. 2.
—Camprogé ou Camproger est un hameau au M. de St-Vincent.
— Le ruisseau de Letgé ne saurait être que le cours d'eau appelé aujourd'hui rec de Berthe ou du Gros Saint-Vincent.
4. Saint-Vincent, I. 6. Nous respectons les diverses orthographes.

Sources : Abbé Sabarthès. Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, tome VII. Carcassonne 1894. - BNF


Cassagnoles   (34)

Département: Hérault, Arrondissement: Béziers, Canton: Saint-Vincent-d'Olargues - 34


Domus Hospitalis Cassagnoles
Domus Hospitalis Cassagnoles


En 1179, Bligerius, par son testament, donna à l'hôpital Saint-Jean de Saint Vincent tout ce qu'il avait à Cassaignoles (5).
En 1207, Bernard de Toreilles donna à son tour « la dîme de la mazade de Cassaignolles et une vigne sise à Seiga » (6).
Mais, en 1245, toutes ces possessions de l'Ordre étaient inféodées à Bernard et Déodat Vidal, frères. Le « mas de Cassagnolos (comprenait) terres, « prés, bois et pâturages en dépendant sous la censive d'une pille d'avoine pour droit de quête, et une autre pille d'avoine et quatre sols malgoires ; et pour droit d'albergue, deux sols malgoires et un cochon le meilleur qui sera dans ledit mas, excepté un pour l'emphytéote, payable le tout à Saint-Michel, ensemble une poule et un poulet, et la lasque des bleds et rien autre chose » (7).
5. Saint-Vincent, I. 7. C'est un hameau au M, de St-Vincent, près de la route de Saint-Pons.
6. Saint-Vincent, I. 11.
7. Saint-Vincent, II. 5.

Sources : Abbé Sabarthès. Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, tome VII. Carcassonne 1894. - BNF


Coustorgues   (34)

Département: Hérault, Arrondissement: Béziers, Canton: Fraisse-sur-Agout - 34


Domus Hospitalis Coustorgues
Domus Hospitalis Coustorgues


Ce terroir prend son nom d'un ruisseau (Coustorgues ou las Vals) qui prend sa source dans la commune de Fraisse-sur-Agout, coule dans le territoire de Saint-Vincent, alimente divers moulins à blé et se jette dans le Jaur. Les droits du Commandeur remontent ici en 1270 : ils sont mentionnés en 1327 et 1499 (1).
Enfin d'après la visite de 1648, « à Courtorgués, terroir de Fraisse-sur-Agout et paroisse de Saint-Vincent », le Commandeur ne percevait que le tiers de la dîme ; le Chapitre de Saint Pons, les deux tiers (2).
1. Saint-Vincent, III, 6 ; V. 4, 12.
2. Saint-Vincent, IX. 11.

Sources : Abbé Sabarthès. Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, tome VII. Carcassonne 1894. - BNF


Cros (Le)   (34)

Département: Hérault, Arrondissement: Béziers, Canton: Saint-Vincent-d'Olargues - 34


Domus Hospitalis Le Cros
Domus Hospitalis Le Cros


Il y a, dans la vallée du Jaur, deux hameaux de ce nom : l'un dépend de la commune de Saint-Vincent ; l'autre, de celle de Saint-Julien. Il s'agit ici du premier. Les confronts sont suffisants ; « Integram illam bordariam.... in manso del Cros... in casta de Casalsnous ex una parte cam rivo de Santo Vincencio... »
A quelle époque l'Ordre entra-t-il en possession de ce hameau, rien ne l'indique ; mais de bonne heure (1260) il fut inféodé sous « la censive d'une émine d'avoine, quinze deniers tournois, une poule, trois œufs, à la Pâque ; un fromage à la Pentecôte : deux journées d'homme, du jardinage pour un jour, trois sols tournois à la Noël, pour droit de quête ; et la tasque et la dîme » (1).
Les droits de l'Ordre sur ce hameau étaient authentiquement reconnus en 1551, dans un acte de vente qui dût être autorisé par le Commandeur, sur déclaration que les objets vendus étaient de la directe de ce dernier.
« Michel Rascol del Cros vend à Jacques Rassignade ung patu sive cazal assis audit Cros tenant avec la maison dudit venditeur, confronte de soleil levant avec le chemin venant del rec, de soleil couchant, de midy et d'autre part avec ledit vendeur » (2).
1. Saint-Vincent, II. 7.
2. Saint-Vincent, III. 12.

Sources : Abbé Sabarthès. Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, tome VII. Carcassonne 1894. - BNF


Grézan   (34)

Commanderie de Grézan
Département: Hérault, Arrondissement: Béziers, Canton: Murviel-lès-Béziers — 34



Commanderie de Grézan


Cette circonscription de Grézan comprenait les différentes possessions que l'Ordre de Saint-Jean avait dans le voisinage de Capestang, avec quelques membres détachés dans la suite de la commanderie de Sainte-Eulalie.

— 1160. Berenger, archevêque de Narbonne, donne à l'hôpital de Jérusalem l'église de Saint-Nazaire, à la condition que l'administration en soit toujours confiée à un prêtre de l'Ordre, né et ordonné dans la province de Narbonne.

— 1161. Ermengarde de Seisac, fille d'Isaac Jourdain et de Guillaume de Visac, donne à l'Ordre de Saint-Jean ses droits sur les villes de Ventenac et de Saint-Nazaire.

— 1181. Ermengaud de Rochebrune et Douce sa femme donnent tous les biens qu'ils possédaient, tant dans la ville que dans le territoire de Saint-Geniès-de-Grezan.

— 1193. Adhémar de Murviel donne tous ses droits sur le territoire de Preissan et sur l'étang de Capestang.

— 1262. Transaction entre le commandeur et l'abbé de Fontfroide, pour le terroir du Villar, dont la possession est reconnue à l'Hôpital.

— 1269. Sentence arbitrale entre le commandeur et l'archiprêtre de Saint-Just, de Narbonne, au sujet des dîmes de Saint-Jean-de-Tersian et de Saint-Pierre-de-Tropiac, qui sont adjugées à l'Ordre.

— 1306. Ordonnance de l'évêque de Béziers autorisant l'établissement d'un cimetière à Caprairol, annexe de Causanéjol.

— 1584. Sentence du sénéchal de Béziers maintenant le commandeur dans la franchise des dîmes pour ses terres de Marseillan, contre les réclamations de l'évêque et du chapitre d'Agde.

Le commandeur possédait à Grézan un château seigneurial et un très vaste domaine dans la paroisse de Rustique, de Saint-Nazaire, de Cassanéjols, de Cabreiroles, la seigneurie spirituelle et les dîmes, des censés et des fiefs à Marcorignan, Capestang, Castinhac, Saint-Marcel, Ginestous, Salèles, Pezenas, la Madeleine de Clermont, Marseillan, Fabrègues et Montblanc.

Commandeurs de Grézan
1489-1492. Bortrand d'Esparbès.
1693. Laurens de Villeneuve-Maurens.
Sources: Du Bourg, Antoine (1838-1918). Histoire du grand prieuré de Toulouse et des diverses possessions de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans le sud-ouest de la France, avec les pièces justificatives et les catalogues des commandeurs. Editeur: L. Sistac et J. Boubée (Toulouse): 1883

Grezan ou Grazan, ferme, commune de Laurens
— Chef-lieu d'une commanderie de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem
— Elle a donné son nom à Saint-Geniès-le-Bas.
— Gradanum, 1085 (Livre noir, 247 vº)
— Ecclesia de Braxiano et de Grad, prope Bitteris, 1307 (Sta. ecclesiastique Bitter. 37 vº)
— Grazanum, 1118 (Livre noir, 49 vº)
— Ecclesia S. Genesii de Graz, 1130 (Ibidem, 249 vº); 1152 (Ibidem, 248 vº)
— Ecclesia Sancti Joannis de Graz, 1297 (Statistique ecclesiastique Bitteris 147)
— Gracianellum villa, 1152 (Livre noir, 250 vº)
— Rector de Grasano juxta Bitteris, 1323 (Rôle des dîmes des églises de Béziers)
— Juxta Laurens (Ibidem)
— Grazan, 1507 (Livre Noir, 94)
— Grezan (Carte de Cassini)
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Hérault. Par M. Eugène Thomas. Paris Imprimerie Nationale, M DCCC LXV.


Nebian   (34)

Commanderie de Nébian
Département: Hérault, Arrondissement: Lodève, Canton: Clermont-l'Hérault - 34


Domus Hospitalis Nébian
Domus Hospitalis Nébian


Commanderie de Nébian, membre de la commanderie de Bézier
La guerre du Rouergue nous a trop intéressé pour que nous ayons pensé un seul instant à en interrompre le récit ; nous reviendrons donc en arrière encore pour un instant.
Si des églises s'élevaient partout, les couvents d'hommes ou de femmes se multipliaient aussi ; les dernières guerres n'avaient pas altéré cette soif religieuse d'alors.
L'évêque de Lodève Pierre de Posquières et le baron de Clermont Béranger II se concertèrent, pour la fondation d'une commanderie d'hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, à Nébian.

Le seigneur de Clermont, qui possédait à cette époque la plus grande partie du fief, donna aux hospitaliers plusieurs pièces de terre de cette seigneurie. L'évêque de Lodève, qui jouissait de tous les droits féodaux attachés aux églises de Saint-Vincent et de Saint-Julien, céda cette dernière avec tous ses revenus, moins deux redevances peu considérables, il est vrai, appelées quartons et tierces. Cette double libéralité, acceptée par le grand-maître de l'ordre, fut cause de la nomination d'un commandeur, qui prit possession de la commanderie en 1157, et s'installa avec plusieurs chevaliers et servants.

Le commandeur fit construire un local en face l'église ; cette église fut agrandie, et il présenta enfin à l'évêque un chapelain pour recevoir les pouvoirs spirituels.
La commanderie s'enrichit plus tard de plusieurs fiefs considérables, entre autres de la seigneurie de Liausson.
On voit encore à Nébian cette maison, située en face la porte d'entrée de l'église ; elle sert de presbytère ; seulement, pour ouvrir un passage à une rue, les murs qui la liaient à l'église ont été abattus.
Fleury-Geniez, A.-P. Histoire populaire de la ville de Clermont-l'Hérault et de ses environs depuis les temps les plus reculés jusqu'à la Révolution, arrondissement de Lodère, page 64. Montpellier 1885. - BNF

Commandeurs de Nébian


1382 - Pons de Geys
Il fut nommé, le 19 février 1382, commandeur de Nébian en récompense des services qu'il avait rendus comme administrateur de la commanderie de S. Maurice. Un instant commandeur de Douzens après avoir résigné Nébian, il fut promu, le 4 novembre 1391, à la commanderie de Jallès, qu'il arrenta dès 1392. Il mourut avant le 8 septembre 1395.
1362 - Pierre Boysson
Nommé commandeur de Béziers, le 15 mai 1362, il reçut, le 1 mai 1365, sans abandonner la commanderie de Béziers, la grange de Libron, membre de Pézenas, pour dix ans. Le 25 septembre suivant, il était commandeur de Nébian ; cette commanderie lui fut donnée à vie le 17 mars 1366 ; il l'échangea, le 15 février 1382, contre celle de Douzens. Il fut prieur conventuel à une date que nous ne saurions préciser ; nous le rencontrons avec cette qualité dans des actes qui s'étendent du 18 mars 1379 au 9 septembre 1390.
Il mourut avant le 4 janvier 1391
1410 - Escolon
Le 17 août 1410, la commanderie de Nébian, vacante par le décès du grand-précepteur Pons de Pagnac, fut donnée à Escolon par le couvent de Rhodes. Il semble aussi que, vers la même époque, Escolon ait été titulaire de la commanderie du Thor, au prieuré de Toulouse ; nous avons la trace de la résignation de celle-ci par Escolon (16 août 1410), mais cette résignation ne dut pas être suivie d'effet, puisque, ultérieurement et jusqu'à sa mort, Escolon est qualifié commandeur du Thor. Argentens, par contre, ne resta pas longtemps aux mains d'Escolon ; dès 1413 (13 novembre), cette maison avait un autre titulaire. Escolon ne dut pas non plus conserver Nébian, dont le titre ne lui fut jamais donné par la suite.
Sources : Delaville Le Roulx, Joseph. Les hospitaliers à Rhodes jusqu'à la mort de Philibert de Naillac (1310-1421), pages 319/320. Paris 1913 - BNF

Nebian


Département: Hérault, Arrondissement: Lodève, Canton: Clermont-l'Hérault - 34
Sur l'époque de la fondation de la maison de Nebian des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.

Suivant Julien (page 179), en 1157, les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem fondèrent une maison à Nebian. Bérenger de Guillem, seigneur de Clermont, leur donna des terres dans cette localité « et pour rehausser davantage l'éclat de son zèle les fait seigneurs du lieu appelé Liausson dépendant de sa baronnie. Le seigneur évêque de Lodève leur donna à perpétuité les églises Saint-Julien et Saint-Vincent de Nebian. »

Plantavit (page 87), au sujet de cette fondation, dit que, en 1157, Pierre de Posquières évêque de Lodève, du consentement de son chapitre, donne à l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem l'église de Saint-Julien et Saint-Vincent de Nebian avec les dîmes, prémices et oblations, se réservant le quarton, le droit synodal et le respect épiscopal. Réservant aussi le droit des tierces du chapitre, avec pouvoir pour celui-ci d'interdire l'office divin dans cette église si les tierces ne sont pas payées à l'époque fixée. Cet office ne pourra être célébré par tout prêtre qui n'aura pas reçu charge d'âmes de la part de l'évêque.

Durand (page 66) rapporte les donations de Bérenger seigneur de Clermont et de l'évêque de Lodève ; il ajoute que ces donations ayant été agréées par le grand-maître de l'Ordre, celui-ci nomma un commandeur qui prit possession de sa commanderie en 1157, fit bâtir une maison, etc.

Les archives du grand prieuré de Saint-Gilles, dont dépendait la maison de Nebian, (1) permettent d'établir d'une manière certaine que la maison de Nebian fut fondée avant l'époque marquée par Julien et par Durand. La date précise de la fondation est inconnue, mais les Hospitaliers étaient déjà à Nebian en 1147, époque à laquelle Aimeri 1e était seigneur de Clermont. En cette année, Agnès et son mari Raymond Ferrand vendent au prix de XLV SOUS melgoriens à l'Hôpital de Jérusalem et à Guillaume maître de l'Hôpital, deux pièces de terre situées à Nebian. Dans les confronts des terres vendues, figure une terre appartenant déjà à l'Hôpital.
A l'époque de la vente, Arnaud était prieur de la maison de l'Hôpital de Saint-Gilles (2).
1. Ces archives sont conservées aux archives du département des Bouches-du-Rhône.
2. Voir Pièce n° I. — BNF


En 1156, Pons Roux et sa femme Aldiarde vendent à la maison des Hospitaliers de Nebian, dont Foulques de Nize était le Maître, une vigne au prix de L sous melgoriens
(3).
3. Voir Pièce n° II — BNF

La maison existait donc depuis plusieurs années lorsque, en 1157, Pierre de Posquiéres donna les deux églises de Saint-Julien et de Saint-Vincent de Nebian. Aux conditions de la donation énumérées par Plantavit, l'évêque de Lodève ajouta que nul diocésain de Lodève ne pourrait être enterré dans les églises de Nebian, s'il n'était paroissien de cette localité ou s'il n'avait renoncé au monde. Les conditions mises par l'évêque à sa donation furent acceptées par Raymond grand-maître de l'Hôpital, Guichard prieur de Saint-Gilles, et Foulques maître de la maison de Nebian. L'acte de donation fut fait à Lodève sous le portique de la maison épiscopale, le V des calendes de novembre 1157 (28 octobre 1157) (4).
4. Voir Pièce n° IV — BNF

Liausson


Département: Hérault, Arrondissement: Lodève, Canton: Clermont-l'Hérault - 34


Domus Hospitalis Liausson
Domus Hospitalis Liausson


Ce n'est que plus d'un siècle après l'époque marquée par Julien, que l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem fut en possession de Liausson, non par un don, mais par une vente du seigneur de Clermont.
En 1263, Bérenger de Guillem vendit à l'Ordre et à Jaucerand, maître de la maison de Nebian, la villa de Liausson avec tous ses droits et appartenances, la justice haute et moyenne, se réservant toutefois que les habitants de Liausson suivraient les seigneurs de Clermont dans leurs chevauchées. La vente fut faite au prix de 5000 sous melgoriens.

L'acte de vente donne pour limites de la terre de Liausson : le chemin de Clermont à Lauzières ; le chemin de la Dourbie à Lodève passant par Amenhas ; le territoire de Mourèze ; et le ruisseau des Chèvres. On voit dans l'acte que les Hospitaliers avaient déjà une maison sur le mont Liausson (5).
5. Voir Pièce n° V — BNF

Il s'agissait d'une seigneurie appartenant aux Hospitaliers de la commanderie de Nébian, devenue ensuite un membre de la commanderie de Béziers au même titre que Nébian et ce, jusqu'à la révolution française.
Ernest Martin. Chronique et généalogie des Guillem, seigneurs de Clermont, diocèse de Lodève, et des diverses branches de leur famille. Marseille 1892 - BNF


Olargues   (34)

Département: Hérault, Arrondissement: Béziers, Canton: Saint-Vincent-d'Olargues - 34


Domus Hospitalis Olargues
Domus Hospitalis Olargues


Les droits du Commandeur se trouveront ici en contact avec ceux du principal seigneur du lieu ; encore ses droits s'exerceront ils sur une portion bien déterminée du territoire d'Olargues.
Aujourd'hui, chef-lieu de canton de l'arrondissement de Saint-Pons, bâtie sur les bords du Jaur, traversée par la route de Bédarieux, Olargues était, autrefois, l'un des sept villes du diocèse de Saint-Pons qui envoyaient, par tour un député aux Etats de Languedoc. Entourée de solides murailles, Olargues possédait, en dehors de l'enceinte un château, que l'on appelait le Fort. Tout est ruiné aujourd'hui et des maisons bourgeoises se sont élevées sur les vieux pans de mur qui subsistaient encore.

Dans le lieu d'Olargues, le Commandeur possédait, depuis 1424, une maison qui lui avait été donnée par Guillaume Emeric, prêtre (1) ; en 1429, Jean Rodery vendit au Commandeur « une autre maison dans ledit lieu à la rue dite des Pilles Antiques, confrontant la maison de la vicairie, au prix de soixante-cinq moutons d'or (2).

Dans le fort, le Commandeur possédait aussi « une maison achetée, en 1436, à Jacques Amal au prix de dix moutons d'or : plus un cazal situé à la rue dite carrière méjanne » (3).

Mais le plus constant, comme le plus ancien et le plus fort droit de directe du Commandeur était celui qu'il possédait à la Coste de Beaucy (4). Ce terroir, qui fut plus lard appelé del Baux, faubourg del Baux, moulin de Baux, était situé « dernier le château, confrontant la rivière du Jaur »
En 1297, le Commandeur percevait une censive de demi-quartière d'avoine sur un jardin de la Coste de Beaucy.
En 1343, il ballait à cens « une maison et cazal sise au lieu « d'Olargues derrière l'église au faubourg de Beaucy, avec un jardin et patus contigus », sous la censive d'une quartière d'avoine (5).

En 1344, Vidal et Etienne Salvatge reconnaissaient tenir du Commandeur « tout le mazage de Beaux sous la censive de deux gélines, six œufs, deux journées d'homme, deux fromages, une pille d'avoine et neuf sols tournois, la dîme et la tasque de tous les fruits » (6).
1. Saint-Vincent, I. 14.
2. Saint-Vincent, I. 17.
— Le mouton d'or est une ancienne monnaie sur laquelle était gravé un agneau avec ces mots : ecce Agnus Dei.
— C'est Saint-Louis qui fit faire des deniers d'or à l'aignel, qu'on nomma depuis moutons d'or.
— Cette monnaie valait 16 sols, 6 deniers tournois, ce qu'il faut entendre des sous de ce temps-là qui étaient d'argent fin.
3. Saint-Vincent, 15 et 16.
4. Saint-Vincent, III. 3 ; IV. 19.
5. Saint-Vincent, II. 18.
6. Saint-Vincent, IV. 5.


En 1374. Bertrand de Aysié reconnaît « tout le mazage de Baucio avec les terres en dépendant sous la censive d'une demi quartière d'avoine (2).
En 1620, André et Pierre Bascouls, Jacques Four passent encore reconnaissance, en faveur du Commandeur, de plusieurs vignes situées dans le terroir del Baux, sous diverses censives d'avoine ou de vin (3).
Il est à présumer que ces propriétés, inféodées de bonne heure, provenaient de la donation que fit par testament Bligérius (1179). Il léguait dans Olargues « tout ce qui lui était parvenu du chef de Bernard Adémar ou qu'il possédait de sa propre maison usque ad flumen de Icluro (?) » (4).
2. Saint-Vincent, IV. 11.
3. Saint-Vincent, IV. 18 et 19.
4. Saint-Vincent, I. 7.
— On lit très bien Icluro ; l'auteur de l'inventaire a écrit Tar. Cette identification est évidemment inacceptable et erronée. Il ne saurait être question du Jaur, plusieurs fois nommé et qui baigne Olargues. Faut-il y voir l'Orb ? Dans ce cas, la donation comprendrait les terroirs de Fous, Fenouillède, Lisson, Courbou et autres au S. Ouest d'Olargues.

Sources : Abbé Sabarthès. Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, tome VII. Carcassonne 1894. - BNF


Pestous   (34)

Département: Hérault, Arrondissement: Béziers, Canton: Saint-Vincent-d'Olargues - 34


Domus Hospitalis Pestous
Domus Hospitalis Pestous


Même incertitude pour ce hameau. En 1344, il était inféodé à Jean Gorche, qui payait, pour les terres la tasque des blés ; pour les jardins, une quartière de froment et une quailière d'avoine (5).
5. Saint-Vincent, IV. 6. Les Pestous hameau au Nord de Saint-Vincent.

En 1614, le commandeur Pinchon se trouvait en relation avec Jean Marty et autres tenanciers des Pestous, et passait avec eux une transaction.
Ceux-ci s'obligeaient à payer au commandeur le droit de dîme et de tasque, pour le terroir de Lirons: pour tous les jardins qu'ils tenaient dans la mazade de Pestous, au lieu de la tasque, ils paieraient la censive de six coups de blé froment, mesure d'Olargues (1).

Le procès-verbal de visite de 1648 (2) attribue au Commandeur le tiers de la dîme sur le terroir des Pestous, « excepté aux terres de Lirons » ; le Chapitre de Saint Pons prenait donc les deux autres tiers, et la transaction de 1614 avait été modifiée.
1. Saint-Vincent, V. 10.
2. Saint-Vincent, IV. 11.

Sources : Abbé Sabarthès. Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, tome VII. Carcassonne 1894. - BNF


Saint-Etienne d'Albagan   (34)

Département: Hérault, Arrondissement: Béziers, Canton: Saint-Vincent-d'Olargues - 34


Domus Hospitalis Premian
Domus Hospitalis Albagan


C'était, dans l'ancien diocèse de Saint Pons, une annexe de Saint-Sébastien de Prémian ; c'est aujourd'hui une commune de 1700 âmes, du canton d'Olargues. Pour la première fois son église est mentionnée en 1178, dans la bulle du pape Alexandre III en faveur de Rernard, évêque de Béziers (1).
En 1199, Pierre Landrie donna à l'hôpital Saint-Vincent « la moitié du mas d'Arbos, situé en la paroisse d'Albanian », consistant en « terres, jardins, bois et autres possessions » (2).
Le verbal de visite de 1648 mentionne encore en faveur de l'Ordre de St Jean un droit de dîme (deux tiers) sur tous les fruits à Sahut (3) et la Vacquarie (4), « excepté du foin que le vicaire de Prémian prend entièrement (5).
1. Gallia Christiana VI, col. 110. Instr. Bitt. XVII.
2. Saint Vincent, I. 9.
3. Le Sauch (Cassini), le Souch (carte du diocèse Saint-Pons) aujourd'hui le Sahuc, hameau de la commune de Saint-Etienne-d'Albagnan, non loin 4e la chapelle de N.-D. de Trédos et au sud de Saint-Etienne-d'Albagnan.
5. Vacarie (Cassini), aujourd'hui La Vacarié, au sud de Saint-Etienne dont ce lieu n'est séparé que par le Jaur.
7. Saint-Vincent, IX. 11.

Sources : Abbé Sabarthès. Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, tome VII. Carcassonne 1894. - BNF


Saint-Jean-de-Fraisse   (34)

Département: Hérault, Arrondissement: Béziers, Canton: Fraisse-sur-Agout - 34


Domus Hospitalis Fraisse
Domus Hospitalis Fraisse


Après avoir appartenu au diocèse de Narbonne (1), cette église fut attribuée plus tard au diocèse de Saint Pons : de là vinrent certaines modifications dans les droits du Commandeur. C'est aujourd'hui, sous le nom de Fraisse, une commune de 1200 habitants, du canton de la Salvelat.
Dès 1179, (testament de Bligerius), le Commandeur de Saint-Vincent percevait « sur la paroisse la dîme entière, « ainsi que sur le mas de Roque (alias Roc, la Roque), de la « commune de Saint Vincent » (2).

Toutefois, dès 1229, les droits du Commandeur ne paraissent pas s'étendre sur la dîme entière. A cette date, en efTet, une « transaction feut passée entre les Consuls et Communauté de Fraisse d'une part, et le syndic du Chapitre St-Pons (3), le prieur dudit Fraisse et le Commandeur de St-Vincent d'autre part », relativement aux réparations nécessaires à l'église de Fraisse, et au droit d'aumône. Ce dernier droit demeura fixé, « pour le prieur à trois sétiers, trois quartières blé et seigle ; pour le syndic et pour le Commandeur à deux setiers et demi chacun. » (4).
1. Gallia Christiana, VI, Instr, c. 88.
2. Saint. Vincent, 1.7.
3. L'auteur de l'inventaire aurait dû dire abbaye de Saint-Pons, puisque l'évêché (et le Chapitre par conséquent) ne fut érigé qu'en 1317-1318.
4. Saint. Vincent, V. 8.


Les trois décimateurs entendaient bien demeurer « fruits prenants », et ils le demeureront longtemps : mais se souvenant de leurs droits, ils oubliaient leurs devoirs, car le sénéchal de Béziers rendit une sentence (10 octobre 1600) les condamnant tous trois aux réparations de l'église : « le prieur à trois portions sur sept, le syndic et le Commandeur à deux chacun, les sept faisant le tout de la dépense » (1).
En 1627, peut-être pour non-exécution de la sentence du sénéchal, le Parlement de Toulouse est encore obligé d'intervenir, à la requête des Consuls. « Sur la demande de contribution à l'aumône pour la nourriture des pauvres, les parties sont renvoyées devant l'évêque de Saint Pons » ; quant aux réparations de l'église, elles « seront vérifiées par expert. Néanmoins permet (le Parlement) auxdits consuls de faire arrêter la treizième partie des fruits décimaux du lieu et paroisse de Fraisse..., jusques à la réfection des susdites réparations. » (2) Ces réparations furent faites, car le 29 octobre 1632, le Commandeur donnait « quittance de la somme de 157 livres pour sa quote portion. » (3)

Enfin le procès-verbal de visite de 1648 (4) mentionne comme relevant, en tout ou partie, du décimaire du Commandeur les terroirs suivants :
Crualgue (La Grualgue au M. de Fraisse)
Fontriousalle (?)
La Montandarie (la Montaudarié au S.-E.)
Flechyraud (Flacheraud, Flaucheraud, Flachoraud à l'E.)
Combela (?)
Cantonnaure (peut être Cantomerle)
Fombaissy (peut-être Fontbourmel, alias Fontbrave)
La Raussié au N.
La Poumarède, à l'O.
Las Vergas, au S. 0.
Et Fontcaude, au S.-O.
Mais rien n'indique l'origine et la date des droits du Commandeur.
Quant à ceux de Riveyrals (5), ils remontent en 1270 ; ils sont rappelés encore en 1733, dans un jugement des requêtes, par lequel les tenanciers de ce hameau sont condamnés à passer reconnaissance au Commandeur, et à lui paver les censives et autres droits depuis 29 ans, c'est-à dire la dîme et la tasque des blés. Quant à la dîme de la laine et des agneaux, il restait à prouver au Commandeur qu'il en avait joui pendant quarante ans (6).
« Au plan de Fraisse, dit La Rouvié », le Commandeur prélevait enfin « la moitié de la dîme de tous fruits, excepté du foin » (7).
1. Saint-Vincent, V. 6.
2. Ibidem, X. 7.
3. Ibidem, V. 9.
4. Ibidem, IX. 11.
5. Hameau à une altitude de 1100 mètres, au midi du bois de Sauze ; Un ruisseau porta encore ce nom.
6. Saint-Vincent, V. 11.
7. Ibidem, IX. 11.

Sources : Abbé Sabarthès. Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, tome VII. Carcassonne 1894. - BNF


Saint-Vincent-d'Olargues   (34)

Département: Hérault, Arrondissement: Béziers, Canton: Saint-Vincent-d'Olargues - 34


Domus Hospitalis Saint-Vincent-Olargues
Domus Hospitalis Saint-Vincent-Olargues


Il s'agit ici de Saint Vincent d'Olargues dans la riante vallée du Jaur. Ce cours d'eau qui prend sa source au-dessus de Saint Pons, traverse cette ville, arrose Riols, Prémian, Saint-Etienne d'Albagnan, Olargues, Saint Julien, et se jette dans l'Orb, après un parcours de 25 kilomètres, pendant lesquels il reçoit de nombreuses torrents descendus de l'Espinouze.

Saint-Vincent était une paroisse dépendant d'abord du diocèse de Narbonne (en 1101, Bertrand, archevêque de Narbonne donna « l'église rurale à l'abbaye de St-Pons » (1) ; plus tard, elle dépendit de ce dernier diocèse. En tout cas, puisque la Commanderie de Saint Vincent existait au moins en 1137, il y a tout lieu de croire que c'est grâce à ce voisinage que l'agglomération de Saint Vincent aura pris quelque importance.

Saint-Vincent, nous l'avons dit, eut d'abord une existence indépendante : il fut même le membre le plus important de la Commanderie, au point d'être longtemps le chef-lieu du groupe.

A l'heureuse situation que peuvent donner de nombreuses propriétés, la main des hommes et la nature avaient ajouté des avantages appréciables.
Dans la vallée du Jaur, frère Pons Rogé, commandeur avait établi « un moulin sur la rivière de Saint-Vincent près prat Rogé » (1).
1. Gallia Christiana, VI. Instr. S. Pont. VIII, col, 82.

Noble Bernara d'Olargues, seigneur d'Anduze, lui disputait ce droit, parce que le canal dudit moulin « passait à son préjudice dans une pièce de terre située au mas de Pestous qui relevait de sa directe. » Les deux partis s'accordèrent néanmoins (1280) : le Commandeur garda son moulin et les droits y relatifs (2) La visite de 1648 constate que le « molin au Camp Rogé n'a pas laissé de vestiges » (3).
Plus tard, d'autres moulins furent construits à Julio, à Rumegé, à Cesso, à Olargucs, à Saint Julien ; ils existaient encore au siècle dernier.
Voilà pour l'utile ; l'agréable ne fut pas moins recherché.

Dans un pays montagneux, les eaux sont fraîches, abondantes, poissonneuses ; on n'oublia pas de profiter des dons de la nature. « Près le lieu de Galergue, là où tombe l'eau de la fontaine de Galergue dans la rivière de Jaure », frère Durand, commandeur de Saint-Vincent, donna à Etienne Langlade (1227) un local pour faire un réservoir de poisson, sous la censive de trente anguilles (4).

Pareil réservoir fut établi en 1264 « sur la rivière de Jaure dans l'endroit où le ruisseau de Ségalar se jette dans le ruisseau de Joure » Jean Guilhem payait encore une censive de trente anguilles (5).
1. Ce petit cours descend du flanc méridional de la montagne de l'Espinouze passe à Costorgues, coule entre les Pestons et Saint-Vincent et se jette dans la Jaur.
2. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, V. 5.
3. Ibidem, IX. 11.
4. Ibidem, II. 2. Le lieu de Galergue n'existe pas ; mais Galergue orgues, alias Gaillergue est un ruisseau qui, après s'être grossi des eaux du ree de Berthe ou Gros St-Vineent, se jette dans le Jaur.
5. Ibidem, II. 10. Aujourd'hui on ne connaît pas Je ruisseau de Ségalar ; mais le coteau sur lequel est bâti le hameau de Saint-Vincent s'appelle montagne de Sigalas. Ce serait donc l'un des ruisseaux tributaires de celui appelé aujourd'hui Juriano (Joure ?)
Parcourons cette vallée et relevons une à une les propriétés de l'Ordre de Saint Jean.


C'était le point central et le titre de la Commanderie jusqu'à la fin du XVIIe siècle. Quoique la dîme de cette paroisse ait été attribuée plus tard et en partie au chapitre de Saint-Pons (1), « l'église avec ses dépendances, le cimetière, prémices et dîmes, plus la vigne près le cimetière, les jardins et terre qui sont près la dite église » avaient été donnés « par Pons d'Olargues (1137) à l'Hôpital Saint Jean de Jérusalem qui se trouvait près de l'église » (2).
1. C'est donc par erreur que dans son Dictionnaire topographique, que M. Thomas attribue les revenus de Saint-Vincent au Chapitre Saint-Nazaire de Béziers.
2. Saint-Vincent, 1. 4.


Aussi le Commandeur en était-il « prieur primitif et seigneur spirituel (patron ecclésiastique) » Il nommait donc le recteur du lieu et lui assurait un honoraire convenable. C'est ainsi que Frère Mas, prêtre religieux d'obédience de l'Ordre, qui était, en 1648, vicaire perpétuel de Saint Vincent reçut du Commandeur « dix pilles avoines, blé, seigle, « mesure d'Olargues ; deux muids de bon vin : vingt-cinq livres pesant (3) d'huile, une quartière de sel, un quintal et demi de pourceau salé et trente livres d'argent. Moyennant quoi, il était obligé d'entretenir un clair, diacre et sous-diacre à ses dépens, célébrer la Sainte Messe tous les « dimanches et fêtes chômables, et vêpres les quatre fêtes solennelles et jour de Saint Vincent ; administrer les sacrements à ses paroissiens et autres choses suivant l'usage de notre religion » (4).
3. La livre était une unité de monnaie et aussi une unité de poids.
4. Saint-Vincent, IX. II.


Le contrat d'afferme de 1664 mentionne ainsi la « pension accoutumée : savoir : toute la prémisse du bled de toute la paroisse dudit Saint-Vincents et ortalisse (jardinage) de Coustorgues, deux muits bon vin rendus dans la maison presbytérale, trente livres tournois, vingt-cinq livres huille d'olif, une carre sel, et un quintal et demi chair sallée ; plur fouyra les jardins qu'il est accoutumé fouir (travailler)... » (1).
1. Archives Favatier, Larousse notaire, 19' liasse n° 37.

Le procès-verbal de 1648 mentionne peu de détails sur la chapelle. « Navons trouvé les images du Crucifix, Notre-Dame et Saint Vincent ; la sacristie est suffisamment pourvue d'ornements ; le cimetière est au-devant de l'église » (2).
2. Saint-Vincent, IX. 11. Ces vieux tableaux existent encore perdus dans les réduits de l'église ; le cimetière est encore dans la même situation.
Sources : Abbé Sabarthès. Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, tome VII. Carcassonne 1894. - BNF


Saint-Vincent-d'Olargues   (34)

Commanderie de Saint-Vincent-d'Olargues


Département: Hérault, Arrondissement: Béziers, Canton: Olargues — 34


Commanderie de Saint-Vincent-d'Olargues
Commanderie de Saint-Vincent-d'Olargues


— 1157. Pons d'Olargues donne à l'Hôpital l'église de Saint-Vincens.
— 1166. Donation par Amblarts Gairels du mas de Caille.

mas de Caille



Domus Hospitalis mas de Caille
Domus Hospitalis mas de Caille


— 1228. Testament de Pons d'Olargues, qui demande à être enterré dans le cimetière de l'hôpital de Saint-Vincent et lègue le mas de Saignes, destiné à fournir l'entretien à perpétuité, dans cette église, d'un prêtre pour prier et célébrer la messe à l'intention de tous les membres de sa famille.

mas de Saignes



Hôpital de mas de Saignes
Domus Hospitalis mas de Saignes


Liste des commandeurs de Saint-Vincent-d'Olargues


1157. Pierre de Cancenoiol.
1199-1206. Arnaud du Tilleuil.
1207-1208. Raymond Guilhem.
1223 Bernard de Censenon.
1245. Borel Audigier.
1261. Guillaume de Castries.
1271. Bernard de Bacairan.
1274. Hugues de Graulhac.
1279. Déodat de Maravis.
1319. Déodat Aimerie.
1343. Austorg de Caylus.

Commandeurs de Saint-Vincent-d'Olargues et de Narbonne


1347. Jacques d'Amat.
1455. Pierre Bosquet.
1528-1530. Pierre de Gauthier.
1602. Vincent Aupery.
1616-1621. Albert Pinson.
1648. Christophe Granier.
1659. François Deydies.
1722-1628. Antoine Augarde.
Sources: Grand-Prieuré de Toulouse, M.A. Du Bourg (1883)


Violgues   (34)

Département: Hérault, Arrondissement: Béziers, Canton: Saint-Vincent-d'Olargues - 34


Domus Hospitalis Violgues
Domus Hospitalis Violgues


Violgues (1). Le numéro I de la première liasse de Saint Vincent mentionne un acte, sans date, dans lequel Pierre Roques donna à l'hôpital Saint-Jean son fils, Raymond, et ensemble la dîme du lieu de Buelgue, du mas du Roq, la moitié de la dîme du mas de Roubire de Boreclan et autres lieux aujourd'hui inconnus. C'est croyons-nous, la première forme des droits de l'Ordre sur ce mas : car en 1223, Pons, seigneur d'Olargues donna, par testament, « le mas de Bulgue avec toutes ses appartenances, à la charge pour l'hôpital de tenir un chapelain pour prier Dieu pour son âme » (2).

En 1262, la Bordario de Buelgue avec ses terres cultes et incultes, preds, bois et jardin en dépendant, est baillée à Bernard Boulady, sous la censive d'une quartière d'avoine, une émine de seigle, cinq sols malgoires, une poule au carnaval, trois œufs à Pâques, un fromage à la Pentecôte et une journée d'homme (3). Dès lors les inféodations se continuent (1266, 1274, 1298, 1319, 1342, 1345) et les cahiers de reconnaissances mentionnent (1279, 1323 et 1341) le terroir de Buelgue dans la directe de l'hôpital à qui les tenanciers paient des censives diverses (4), jusqu'en 1621 où une transaction, passée sur un procès entre le Commandeur et les tenanciers du terroir de Biolgue (5), confirme définitivement les droits du premier.
1. Hameau à l'Ouest de Saint-Vincent.
2. Saint-Vincent, I. 12.
3. Saint-Vincent, II. 9.
4. Saint-Vincent, III et IV, ca-et-là.
5. Saint-Vincent, IV. 20. Compoix d'Olargues pour le mazage de Biolgues, de l'année 1313.
— Saint-Vincent, IX. 7.


Les documents mentionnent encore dans la commune de Saint-Vincent « le terroir de Rossery, le long de la rivière de Jaure au-dessus de l'église de Saint-Vincent » Ce terroir était sans doute situé entre le Cros et la Mazarié.
Les droits de l'Ordre étant aussi nombreux, les habitants de Saint-Vncent étaient à peu près généralement vassaux du Commandeur. Aussi dès 1526, sur un procès pendant devant le sénéchal de Béziers entre frère Bernard de Beaux, d'une part, et les paroissiens de Saint-Vincent d'autre, fut passée une transaction par laquelle les habitants s'engagèrent à payer à chaque fête de Saint-Michel une quartière de seigle pour chaque paire de bœufs servant au labourage ; et demi quartière, pour les tenanciers qui feraient du blé à bras. Ils devaient payer en outre « une toison de trois livres pour chaque troupeau, la dîme des porcs (savoir un petit cochon pour chaque femelle qui n'aura mis bas qu'une fois, et une oreille d'un, pour les autres) » (1).
Cette transaction fut renouvelée en 1615 : et malgré les oppositions des habitants devant le sénéchal (1731) et devant le parlement de Toulouse (1733), ils demeurèrent soumis à cette taxe onéreuse (2).
1. Saint-Vincent, VI. 1.
2. Saint-Vincent, VI. VII et VIII.

Sources : Abbé Sabarthès. Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, tome VII. Carcassonne 1894. - BNF


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