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Maisons ou Hôpitaux de l'Ordre de Malte
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Département de la Loire

Bouchalas   (42)

Bouchalas en Forez
Département: Loire, Arrondissement: Montbrison, Canton: Feurs, Commune: Jas — 42


Bouchalas en Forez
Bouchalas en Forez


A une lieue de Saint-Bonnet, paroisse de Saint-Martin-l'Estra, ne comprenait que quelques masures sans chapelle; cette annexe consistait en dîme, cens, rentes, au territoire de l'Hôpital, joignant les chemins de Bouchalas à Saint-Martin, de soir, et de Bouchalas à Haute-Rivoire, de matin.

La dîme, au treizième, se percevait dans la seigneurie de Bouchalas et partie de la juridiction de Saint-Martin appartenant au roi; elle limitait celles du prieur de Thorenche de vent et matin, du prieur de Montrottier de bise, de la Liègue de soir, du curé de Saint-Martin de vent et autre dîme du prieur de Montrottier en la paroisse d'Haute-Rivoire de vent et matin. Le revenu annuel de Saint-Bonnet et de Bouchalas était de 900 livres (1).

En 1323, le 27 juillet, Arthaud de Saint-Romain, précepteur de Chazelle, se plaignit à Jean, comte de Forez, que le châtelain de Virignieu, Guy de Tarare, s'opposait à l'exercice de sa justice simple, comme bans, clameurs, petites amendes etc., dans la maison de Bouchalas. Matthieu de Boisvair, délégué par le comte, déclara que le comte a toute justice dans la terre et sur les hommes de la maison de Bouchalas, à cause de son château de Virignieu; que le précepteur y a la connaissance des affaires réelles, mixtes et personnelles, et a le droit d'y tenir des juges et des assises (2).

En 1368, nouvelle contestation sur le fait de la justice de Saint-Bonnet entre Renaud, curateur de Jean II, comte de Forez et Guy de la Tour, grand prieur d'Auvergne, tenant en sa main les préceptoreries de Chazelles et Saint-Bonnet-les-Places.

Les 17 et 30 mai, Giraud de Sainte-Colombe, délégué du comte, et frère Bigot de Solages, délégué du prieur, convinrent que dans les mas de Culhérères, de David, de la Moleyri, de Jacquet Riveyri, de P. Clément, le comte et le prieur auront les mêmes droits de justice qu'à Bochalas, tels qu'ils sont définis par l'accord de 1323; que dans les lieux, mas et curtils de Algeriis, de Chasaleto, du Croset, du Chasaux, des Verdilhiers, de la Serrasina, du Gagneurs, du Forners et dans deux feux du mas du Piney au soir du chemin, le prieur aura la justice haute, moyenne et basse sur toutes personnes, excepté celles tant en la directe du comte, lequel conserve ressort, baronnie et supériorité, ainsi que l'exécution des sentences capitales portées par le juge de Saint-Bonnet ou de Bouchalas, auquel cas les condamnés seront livrés au châtelain de Virignieu au lieu-dit le Treyvo Goliart, pour être exécutés hors de la terre de l'Hôpital et des lieux susdits. Les parties se réservent d'ailleurs, dans lesdits lieux, tous autres droits, à la forme de la composition intervenue entre leurs prédécesseurs pour le lieu de Chazelles, en mars 1268; que les choses mouvant de la censive, fief ou arrière fief du comte, dans lesdits lieux, restent soumises exclusivement à sa justice; que les officiers du comte à Virignieu pourront, selon l'usage établi, faire passer les condamnés à mort, à la mutilation des membres ou au bannissement par les lieux susdits, « eundo ad trivium vocatum de Barbarey, et ab inde transeundo prope S. Clementem, et eundo versus patibulum sive furcas dicti castri Virigniaci que sunt ultra dictum locum del Piney », en s'abstenant d'ailleurs de toute entreprise sur les droits du prieur et de la maison de Chazelles (3).

Au cours des siècles, les droits du commandeur s'étendirent. En 1615, il avait toute justice tant à Saint-Bonnet qu'à Bouchalas, dans les mêmes limites que la dîme, et au tènement de Champignieul, paroisse de Haute-Rivoire. Ses officiers pouvaient connaître de tous les cas et juger définitivement jusqu'à condamnation à mort et exécution de la sentence.

En 1615, les officiers de Saint-Bonnet et Bouchalas étaient: juge, Anthoine Jacquemeton; châtelain, Pierre Jacquemeton; procureur d'office, Jean Ronzy, notaire royal; greffier, Pierre Damon, notaire; — en 1754, châtelain, Pupier lieutenant de juge; procureur, Berger; greffier, Dallier le jeune.
D'après Battenay (Inventaire, 376) cette dîme aurait été donnée, le 8 juillet 1154, par Edouard de Beaujeu à Issoard de Monte Rogoso, précepteur de Chazelles. « Cet acte, observe V. Durand, paraît faux:
— 1º il est intitulé au nom de Guillaume de Riparia, bailli de Mâcon, or, il n'existait pas de bailliage de Mâcon en 1154.
— 2º ce G. de Riparia était bailli de Mâcon en 1288 et 1289.
— 3º un des témoins est Guillaume, frère du donateur: deux sires de Beaujeu ayant, il est vrai, chacun un frère appelé Guillaume, ont porté le nom d'Edouard; mais ils tenaient cette seigneurie, le premier de 1331 à 1352, le second de 1374 à 1400.
— 4º vers 1270, il y a eu un grand prieur d'Auvergne appelé Robert de Monte Rugoso, à la fin du XIIIe siècle un commandeur de Chazelles appelé Jean Ysard, mais il ne semble pas que le commandeur Yssard de Monte Rogoso paraisse nulle part ailleurs. Mêmes doutes aussi pour les chartes des 7 juillet 1301 et 7 juillet 1320 (Battenay, 440 et 450), où Guiburge d'Oing, veuve de Guigue de Saint-Symphorien, seigneur de Grézieu, aurait donné à la maison de Chazelles la dîme de Bellegarde et le quart de celle de Montrottier dans la paroisse d'Haute-Rivoire: ces pièces sont intitulées au nom d'Aymon de Serravalle officiai qui ne paraît qu'en 1327-1329; en 1301, l'official est André Bauduini, en 1303 et 1320, Pierre d'Eschalon, etc. »
(Note de V. Durand, sur l'inventaire de Battenay, Archives de la Diana).
Dans la visite de 1683, le chevalier de Talaru, dit qu'il a vu, dans les archives du prieuré à Lyon, l'acte de la donation le cette dîme, faite par un seigneur de Beaujeu en 1204, à condition que le commandeur entretiendrait un prêtre qui célébrerait la messe chaque jour dans l'église de Chazelles pour l'âme du donateur; qu'il a vu encore par un acte de 1320, « que les dîmes des paroisses de Bellegarde, Haute-Rivoire, Saint-Marcel proche de Joux, et Greysieu ont été données par une veuve d'un seigneur de Greysieu, à la commanderie de Chazelles, à la condition qu'une messe serait célébrée chaque jour dans la chapelle de nouveau construite dans l'église de Chazelles, où elle veut être enterrée », et que le curé de Chazelles percevra chaque année deux setiers de seigle sur la dîme de Bellegarde pour l'exécution de cette fondation. Le visiteur ordonne de rechercher pourquoi on n'a pas satisfait à cette fondation et, « s'il n'y a des raisons fortes de se décharger de ces services... », de faire exécuter ponctuellement lesdites deux fondations. Le commandeur de Chazelles répond en 1701, après enquête, que « de temps immémorial luy et ses prédécesseurs n'ont jamais exécuté ladite fondation; qu'il paye annuellement au curé de Saint-Martin-l'Estra 110 livres pour les dîmes que l'on prétend avoir été données pour cette fondation; que pour esteindre un grand procès entre lui et le seigneur evesque de Viviers, prieur de Torenche, il lui donne par an 40 boisseaux de seigle, le tout absorbant les deux messes de la prétendue fondation... » (Archives du Rhône, Malte, H. 150, 153).
— 2. Archives du Rhône, Chazelles, chapitre 6, nº 4 dans la transaction de 1368 (analyse de V. Durand). — Inventaire Luillier, app. nº 141.
— 3. Original. Archives du Rhône, Malte, Chazelles, chapitre 6, nº 4 (analyse de V. Durand).

Sources: M. Maurice Boissieu — La Commanderie de Chazelles — Bulletin de la Diana, juillet — décembre 1901. (Montbrison)


Bourg-Argental   (42)

Hôpital de Bourg-Argental
Département: Loire, Arrondissement: Saint-Etienne, Canton: Bourg-Argental — 42


Hôpital de Bourg-Argental
Hôpital du Bourg-Argental



Le Noharet



Domus Hospitalis Le Noharet
Domus Hospitalis Le Noharet


En 1726, cette petite commanderie, placée sous le vocable de saint Georges, consistait en prés et terres et en une dîmerie :

Montchauvet



Domus Hospitalis Montchauvet
Domus Hospitalis Montchauvet



Saint-Regis-du-Coin



Domus Hospitalis le Coin
Domus Hospitalis le Coin


Et s'affermait 570 livres, non compris divers fonds d'un revenu de 400 livres que s'était réservés le commandeur des François (1).
1. Devesset, titres de la commanderie, visite prieurale.
Augustin Chassaing, Cartulaire des Hospitaliers Ordre de Saint-Jean de Jérusalem du Velay. Picard Editeur Paris 1888


Chazelles-sur-Lyon   (42)

La Commanderie de Chazelles
Département: Loire, Arrondissement: Montbrison, Canton: Chazelles-sur-Lyon — 42


Commanderie de Chazelles
La Commanderie de Chazelles-sur-Lyon


L'histoire de Chazelles, à l'époque féodale, et même aux siècles derniers, se confond avec celle de la commanderie des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.

Fondée vers 1148, par Guy II, comte de Forez, la commanderie ou hôpital de Chazelles dépendait du grand prieuré d'Auvergne. Rattachée parfois aux commanderies de Verrières et de Montbrison, ou même directement au grand Prieuré, elle eut toujours son administration distincte.
Elle comprenait Chazelles, et les membres de la Roussilière, la Murette, le Saulzy et la Lardière, la Roche, Saint-Bonnet-les-Places et Bouchalas.

Les avantages concédés par les comtes de Forez aux sujets des Hospitaliers du comté de Forez créaient, au profit des hommes qui résidaient sur les terres des commanderies, une situation privilégiée; telle l'exemption des tailles et autres subsides, et surtout du service militaire consentie, en février 1229 (n. st), par Guy IV, comte de Forez. De son côté, l'Ordre religieux et militaire de Saint-Jean de Jérusalem, sentinelle vigilante à Malte, n'étant pas requis pour le service des seigneurs suzerains et du roi, ne convoquait pas ses vassaux pour les guerres ou les luttes intérieures auxquelles il restait étranger.

Nommés par le chapitre général, exactement surveillés dans leur gestion par les chevaliers visiteurs, les commandeurs ou précepteurs administraient avec équité leur commanderie, défendaient les prérogatives, droits et possessions de l'ordre, et les biens et les droits de leurs sujets. Seigneurs de Chazelles, ils entretenaient avec soin les remparts du château, lieu de refuge pour les habitants du bourg et des campagnes. C'est ainsi qu'au XVe siècle, lors de la ligue du Bien Public, cette forteresse repoussa victorieusement les assauts des troupes de François Sforza commandées par Galéas, et quand ses murailles auraient dû céder à l'artillerie ennemie tardivement approvisionnée, la trêve du 14 octobre 1465 arrêta les hostilités. Mais l'alerte avait été vive: les habitants de Chazelles, pour parer aux dangers futurs, entreprirent de clore leur ville. Le 5 août 1497, ils obtinrent du commandeur Guy de Blanchefort l'autorisation de démolir la tour ronde (maxima turris) de Saint-Romain, assituatam infra mandamentum predicti loci inter villam de Chazelles et la Foreysière, et d'employer les pierres et gallice « le marreyn » in reparationem et fortifficationem burgi de Chazelles.

L'enceinte protégea alors tout le bourg; la commanderie formait, au sud-est, le point le plus sérieusement fortifié, et servait de réduit dans les cas extrêmes. Cette enceinte de murailles était flanquée de tours de distance en distance; plusieurs portes donnaient accès dans la ville: la principale était à l'ouest, à l'entrée de la rue de Lyon, à l'endroit encore nommé « le fond de ville. »

Pendant la Ligue, c'est dans les murs de Chazelles que, le 18 août 1589, le marquis d'Urfé et Jacques de Miolans, seigneur de Chevrières, signèrent l'accord où furent décidées la capitulation du château de Montrond et la trêve qui devait suivre.

Au XVIIe siècle, quand les troubles qui avaient si longtemps désolé nos provinces eurent pris fin, les remparts de Chazelles, devenus inutiles, s'ouvrirent de toutes parts. En vain, en 1683, le visiteur, le chevalier de Talaru, s'émut et ordonna de faire « boucher les portes, les fenêtres, les jours que quantité de particuliers ont fait faire de leur propre authorité dans le gros des murs de la ville »; son ordre resta inexécuté et ne fut pas renouvelé: le commandeur, Louis de la Rivoire, résidait alors à Vanosc, en Vivarais; le juge de Chazelles, Pierre Piégay, était avocat au présidial de Lyon. L'industrie se développait, renversant les murailles; elle envahissait même les bâtiments de la commanderie, si bien que le chevalier de Talaru défend de « louer à l'advenir aucun appartement du château à aucung ouvrier en chappeaux attendu qu'ils gâtent et dépérissent entièrement lesdits appartements », et ordonne « d'en faire sortir ceux qui y sont présentement dès aussy tôt que leur louage sera fini ».

Alexandre de Talaru, commandeur de Chazelles après L., de la Rivoire, et surtout ensuite le commandeur de Montgontier, firent d'importantes réparations au château, mais aux dépens de l'intérêt archéologique: les vieilles cheminées, aux manteaux de pierre armoriés, furent supprimées, les grandes salles divisées, les fossés de la ville comblés en 1725.

Comme toutes les maisons de l'Ordre, le château de Chazelles était une construction massive, à l'allure de forteresse. « Le chasteau de la commanderie, dit le visiteur de 1615, est fait en forme quarrée, une basse cour au milieu et ung puys ou cisterne; ledit chasteau ayant une grosse tour quarrée, d'ung costé, et un à vis (escalier) de pierre, faict en forme de tour exagonne, et par le dehors deux tours rondes.

Dans la cour, il y a deux portes, l'une entrant dans la dite ville et l'autre dehors, où il y souloit avoir un pont levis; et proche de la porte qui entre en ladite ville, il y a trois prisons qui ne sont voultées, le tout couvert de bois et tuilles creux. Et à l'entrée du chasteau du costé du jardin, y a une autre prison voultée, au dessoubz d'une des tours rondes »

Le visiteur indique ensuite les principales distributions intérieures, un peu différentes de celles du plan de 1798, en notant le délabrement du château, planchers rompus, fenêtres sans vitres etc. Au rez-dechaussée, dans le bâtiment de l'est, sous la tour carrée ou donjon une cave voûtée; à côté une écurie et une « fenière. » Dans le corps de logis du sud, en entrant par la tour hexagonale, à droite, était la cuisine avec dépendances; à gauche, une grande salle de 7 m sur 4 avec vaste cheminée à manteau de pierre et un garde manger dans la tour.

Au premier étage, auquel l'escalier de cette tour donnait accès, la chambre dite du Commandeur, au dessus de la cuisine et une vaste garde robe, puis dans la tour, la chambre du trésor ou des archives. « En retournant dans l'avis à gauche, une belle salle haulte de mesme grandeur que la basse, ayant sa cheminée le manteau de pierre, carrelée, son plancher hault de bois, quatre croizées... » et à côté dans la tour « une petite chambre et sa cheminée au manteau de pierre. »

De la grande salle, on entrait par un degré de pierre dans la chambre du donjon « de quatre mètres de toute quarrure, ayant sa cheminée le manteau de pierre avec les armes de la Religion et de certains commandeurs, deux demy croizées garnies de leurs grilles de fer... » Au-dessus de cette chambre, dans le donjon, étaient trois étages, avec leur chambre à cheminée, inhabitables et, par-dessus, « des greniers couverts de bois et tuilles creux. »

De cette chambre de la tour, on entrait « dans une belle grande salle », de 5 m sur 4, au-dessus de l'écurie, appelée Chambre de la Reine; sur le manteau de pierre de la cheminée, les armoiries des commandeurs de Blanchefort et de Claveyson, « toute quarellée, son plancher hault de bois avec solliveau, deux croizées et demy du costé de la cour, et deux demy croizées de l'aultre costé avec leurs grilles de fer. Et au bout de ladite salle, au derrière de la cheminée, y a une tribune voultée avec une fenestre regardant sur le grand autel de ladite esglise. » Au-dessus des appartements s'étendaient de vastes greniers où étaient recueillis les grains de la commanderie, redevances importantes qui étaient largement distribuées, durant l'hiver, aux malheureux.

Le château était entouré de fossés qui furent comblés de 1725 à 1733. Un ravelin (demi-lune) défendait la porte de l'ouest. Les fenêtres étaient protégées par des barreaux et des grilles de fer.

L'auditoire de la châtellenie, et les halles « y attenantes », joignaient d'un côté le parvis de l'église, de l'autre la tour ou conciergerie à l'entrée du château. Le poteau de justice, aux armes du commandeur de Talaru Chalmazel, était sur la place devant l'église.

La cure, dépendante de la commanderie, était au-devant de l'église.

Le jardin, au sud, aujourd'hui place de la Poterne, comprenait quatre métérées; deux granges s'élevaient le long des fossés, à l'ouest. Vendu à la Révolution, le château ne fut démoli, en partie, que vers 1883. La grande tour carrée ou donjon et le bâtiment contigu furent abattus pour mettre en communication, avec la place de la Poterne, la cour nord du château devenue place publique. Le puits a été conservé; une plaque de fonte en ferme l'orifice.

Des anciens bâtiments, il subsiste la tour hexagonale de l'escalier et les deux tours rondes encadrant un lourd bâtiment sans style. Les « croisons de pierre » (meneaux) qui divisaient les fenêtres ouvrant sur la cour, les grilles de fer qui protégeaient les ouvertures extérieures ont disparu; à l'intérieur des appartements remaniés, nul reste intéressant.
Sources: M. Maurice Boissieu — La Commanderie de Chazelles — Bulletin de la Diana, juillet — décembre 1901. (Montbrison)

Chazelles-sur-Lyon
Département: Loire, Arrondissement: Montbrison, Canton: Feurs - 42


Domus Hospitalis Chazelles-sur-Lyon
Domus Hospitalis Chazelles-sur-Lyon


Après nous descendismes à Chaselet (1) et à Verères (2) estanz en la conté de Forois et du bailliage de Mascon.
Et s'ensuit la valeur de la maison de l'Opital de Chaselet, des maisons et des granges d'icelles.
Premèrement par les cens et par les tailles de Chaselet 90 livres. de viennois.
Item 14 sextiers de seigles de servis, conté le sextier en assise 12 s. viennois, valent 8 livres. 8 s. viennois.
Item par les quars et par les dismes de ladite maison de Chaselet 100 sextiers.
Item par le gaynage de la grange de Monfaucon (3) 10 sextiers.
Item par le molin de ladite maison 10 sextiers.
Summe, 120 sextiers de blé qui valent en assise, conté le sextier 8 s. viennois, 48 livres. de viennois.
Item 6 demunchet de froment de servis, la demunchet contée 2 s. viennois, valent 14 s. viennois.
Item 40 sextiers d'avoyne de servis, conté le sextier 8 s. viennois, valent 16 livres. viennois.
Item 200 gellines de servis, la gelline contée 4 d. viennois, valent 75 s. viennois.
Item descens des coniz et des garenes 30 coniz, le conil conté 9 d. viennois, valent 22 s. 6 d. viennois.
Item 9 anées de vin de servis, l'anée contée 5 s. viennois, valent 45 s. viennois.
Item par les prez estimez communément par an 60 s. viennois.
Item par le four de ladite ville par an 40 s. viennois.
1. Chazelles-sur-Lyon, Loire, Commanderie dont les bâtiments du quinzième siècle existent encore près de l'église paroissiale.
2. La Verrière, commune de Saint-Germain-Laval, Loire. Les bâtiments de cette commanderie existent encore ainsi que l'église qui remonte à la fin du douzième siècle, mais qui n'est plus livrée au culte depuis la Révolution.
3. Montfalcon, canton de Roybon, Isère.

Sources : Anatole de Charmasse. état des possessions des Templiers et des Hospitaliers en Mâconnais, Charollais, Lyonnais, Forez et partie de la Bourgogne d'après une enquête de 1333. Extrait des mémoires de la société Eduenne; nouvelle série, tome VII. H. Champion, Paris, Autun 1878. - Livre numérique Google


Marlhettes   (42)

Commanderie de Marlhettes
Département: Loire, Arrondissement: Saint-Etienne, Canton: Saint-Genest-Malifaux, commune: Marlhes — 42


Commanderie de Marlhettes
Commanderie de Marlhettes


Le Temple de Marlhettes près Marlhes, en passant des Templiers à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, devint un membre de la commanderie de Devesset.

— En 1323, Raynaud de Fay, commandeur de Devesset et de Marlhettes, transigea avec le seigneur de Saint-Didier sur la seigneurie et la justice de Montméa et d'Espinasse. Montméa fut déclaré faire partie du mandement de Saint-Didier, et Espinasse du mandement du château supérieur de Dunières; les habitants furent respectivement astreints à clore et fortifier, défendre et garder les uns le château de Saint-Didier, les autres le château supérieur de Dunières, comme l'étaient les autres habitants des mandements de ces châteaux. La haute justice de ces villages fut attribuée au seigneur de Saint-Didier, la moyenne et basse justice au commandeur de Marlhettes (charte 76).
— En 1461, le terrier de Marlhettes fut renouvelé par le commandeur Jean Arramici, au nom du grand-prieur Aymar du Puy (1).

— En 1616, le membre de Marlhettes consistait en une chapelle dédiée à saint Jean-Baptiste, en maisons d'habitation pour le commandeur, ses fermiers et les grangiers, en étables et granges; il comprenait 60 à 80 setérées de terres labourables, 30 setérées de terres incultes, pâturages et bois, et 100 journaux de prés: le tout noble, franc et exempt de dîme, taille et autres charges (2).

— Les cens, rentes et directes féodales et foncières, dus par les paroisses de Marlhes, Riotord, Saint-Didier et Saint-Romain-Lachalm, et la plupart portables aux greniers du Temple, s'élevaient à 16 livres, 25 setiers de seigle, 10 setiers d'avoine, 15 livres de fromage et 20 gélines.
— Les lods et ventes se payaient au quatrième denier.
— Une dîme de 10 setiers de seigle était perçue sur les villages de Colombier, Marlhettes et Malfour.

— Le commandeur exerçait la justice haute, moyenne et basse, sur tout le mandement de la commanderie, Marlhettes, Marlhes, Malfour, Bessons, les Panens, Colombier, les Courtinaux, la Loueyre, Chambonnet, Brignon, le Pinet et le Play.
— En 1616, le revenu annuel de Marlhettes était afferme 450 écus.
— En 1658, il était sous-affermé 700 livres par le fermier général du bailliage de Devesset (3). En 1726, il s'élevait à 1600 livres (4).

Liste des Commandeurs
1323. Août 6, 1339, Août 20. — Raynaud de Fay (5).
1380. Février 26. — Robert de Châteauneuf (6), grand-prieur d'Auvergne.
1461. Mai 18. — Jean Arramici (7).
1470. Avril 2. — Robert de Maupertuis (de Mapertusio) (8).
1471. Mars 21. — Jean Cotet, grand-prieur d'Auvergne; procureur, Jean Arramici (9).
1541. Mai 10. — Gabriel du Chiel (10), grand-prieur d'Auvergne.
1702. Juillet 22. — Hector de Saint-Georges (11), grand-bailli de Lyon et Devesset.

Notes — Commanderie de Marlhettes
1 — H 1180.
2 — H 2153, folio 999 v° et suivants.
3 — Devesset, titres de la commanderie procès verbal d'améliorissements.
4 — Devesset, titres de la commanderie, visite prieurale.
5 — Charte 76; Comte de Charpin et Guigue, Cartulaire de Saint-Sauveur-en-Rue, pages 251, 252.
6 — Sainte-Epine, I, n. 4.
7 — H 1180.
8 — Pierre tombale à Marlhettes.
9 — H 1180.
10 — Marlhes, I, n. 5.
11 — Marlhes, baux.

Augustin Chassaing, Cartulaire des Hospitaliers Ordre de Saint-Jean de Jérusalem du Velay. Picard Editeur Paris 1888

Temple de Marlhes
Temple de Marlhes, hameau commune de Marlhes, près de Marlhettes.
— Templum de Marlhetas, 1281 (Cartulaire de Saint-Sauveur page 137)
— Domus Militiae Templi... Domus Templi, 1281 (Cartulaire de Saint-Sauveur page 139)
— L'Hospital du Temple, 1435 (La Mure-Chantelauze, tome III, 2e partie, page 54)
— Le Temple, 1631 (Registre paroissiale de Marlhes)
— L'Hôpital du Temple, 1776 (Almanach de Lyon)
— Le Temple, XVIIIe siècle (Carte de Cassini)
— L'Almanach de Lyon de 1789 signal: «  L'Hôpital du Temple, annexe de la paroisse de Marlhes en Forez, archiprêtré de Monistrol, élection de Saint-Etienne. Il y a une chapelle sous le titre de Saint-Jean-Baptiste.  »
— Cette ancienne Maison de l'Ordre du Temple dépendait de la Maison du Temple de Saint-Barthélemy du Puy-en-Velay et devint sous les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem un membre de la commanderie de Devesset en Velay après la suppression des Templiers en 1312.
— Le Temple fut momentanément érigé en commune pendant la période révolutionnaire sous le nom d'Hôpital-de-Temple. Les bâtiments du Temple de Marlhettes sont aujourd'hui divisés entre plusieurs propriétaires.
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Loire rédigés par J-E Dufour, La Diana, Collection: IERP, Editeur: PU Saint-Etienne 2006


Murette (La)   (42)

Domus Hospitalis La Murette
Département: Loire, Arrondissement et Canton: Saint-Etienne, Commune: La Fouillouse — 42


Domus Hospitalis La Murette
Domus Hospitalis La Murette


Près de Saint-Etienne de Furan, consistait en une dîme, de tous fruits, sur la paroisse de la Fouillouse, valant 15 bichets de blé par an.
— Une autre sur trois maisons de la Fouillouse et de Saint-Just-sur-Loire, valant 10 bichets de seigle et 4 ras d'avoine.

Les rentes, cens, directes « se prennaient dans la ville et paroisses de Saint-Etienne, la Fouillouse, Villars, Saint-Genès de Mallifaut et autres lieux; argent, 15 livres 5 sols 4 deniers; froment, 8 bichets de Forez; seigle, 40 meytans et 20 bichets; avoine, 20 meytans et 58 ras de Forez; gélines, 21. » Revenu annuel, 110 livres.
Sources: M. Maurice Boissieu — La Commanderie de Chazelles — Bulletin de la Diana, juillet — décembre 1901. (Montbrison)

La Murette, lieu détruit, ancien Hôpital de Saint-Jean-de-Jérusalem, commune de La Fouillouse.
— Jocerandus d'Urgel fecit venditionem Hospitali Sancti Johamis Iherusalem in villa Montisbrisonis de hoc quod habebat apud Muretam, 1181 (Cartulaire des francs-fiefs, page 4).
— Jocerandus d'Urgelli vendidit fratribus Hospitalis Iherusalem domum de la Mureta, 1210 (ibidem, folio 48).
— Hospitale Sancti Johannis Jehrusalem, 1376 (B 2032, folio 46 v°).
— Iter quo itur de Grangia versus Lamureta, 1377 (ibidem, folio 47 v°).
— Claudius de Broil tenet terram sitam in territorio de la Robertery juxta iter antiquum tendens de Broil versus Rotam ; item rippariam sitam versus gadum de Hospital juxta rivum de Furano ex mane, 1499 (terrier de Curnieu, folio II v°).
— Le rieu de Lopital, 1710 (B 2220, folio 39 v°).

C'est à tort que la table du Cartulaire des francs-fiefs place l'Hôpital de La Murette à La Murette sur Saint-Haon-le-Vieux. Le territoire de La Murette, vendu en 1181 à l'Hôpital de Saint-Jean de Jérusalem, par Jocerand d'Urgel ou Durgel, de la famille des seigneurs de Saint-Priest, se trouvait dans la paroisse de La Fouillouse, sur la rive gauche du Furan, près des Granges, sur la voie antique allant du Breuil (La Fouillouse) à La Roa (Saint- Genest-Lerpt). Le souvenir de l'Hôpital de La Murette était encore conservé, en 1710, par le nom d'un petit aflluent du Furan appelé rieu de Lopital.

L'Hôpital de la Murette était l'un des membres de la commanderie de Chazelles-sur-Lyon, et possédait par indivis, avec l'abbaye de Valbenoîte, des redevances à Montaud aujourd'hui quartier de la ville de Saint-Etienne : Super media parte pro indivisio cum dotno de Mureta Chazalleti... terrœ sitarum in Podio de Montaut, 1455 (terrier de Roëria, f° 141).

Le lieu des Tours, sur Saint-Genest-Malifaux, était aussi de la directe de l'Hôpital de La Murette (Bibliothèque de la ville de Saint-Etienne, Procès de La Faye, tome I, dernier fascicule à la fin du volume, page 73).
Sources: Dictionnaire topographique de la Loire. Réimpression de l'édition J.-E. Dufour, par l'institut des Etudes Régionales et des Patrimoines et la Société Historique et Archéologique du Forez. — Publications de l'Université de Saint-Etienne. 2006.


Roussillière (La)   (42)

Domus Hospitalis La Roussillière
Département: Loire, Arrondissement: Saint-étienne, Canton: Rive-de-Gier, Commune: Dargoire — 42


Domus Hospitalis La Roussillière
Domus Hospitalis La Roussillière


La Roussillière en Lyonnais, paroisse de Saint-Maurice, « proche de Saint-Andéol d'une lieue et de saint-Martin-la-Plaine d'une autre lieue, distant de son chef de quatre lieues », consistait en un pré et une terre sis en la paroisse de Saint-Martin-la-Plaine ; en rentes féodales et foncières, avec directe, perçues sur les paroisses Saint-Martin, Saint-Didier, Dargoire, Saint-Maurice etc ; en une dîme de blé et vin à la Rossillière, paroisse Saint-Maurice, à la 20e gerbe, valant 30 bichets blé, moitié froment et seigle et 30 ânées de vin, « jouxte la rivière de Giers de vent, le rieu de Besançon de vent et quasy soir, la dîme de Ronsures de soir, la dîme du coing de les Meyaries, appartenant partie au prieur de Mornant de bize, et la dîme du prieuré de Tartara de matin. »

— Le revenu annuel de cette annexe était de 220 livres (1).
1. 30. En octobre 1226, une transaction eut lieu entre le chapitre de Saint-Jean de Lyon et le commandeur de Chazelles pour la justice au lieu de Saint-Martin-la-Plaine (Archives du Rhône, Malte, H. 150, page 424).
Sources: M. Maurice Boissieu — La Commanderie de Chazelles — Bulletin de la Diana, juillet — décembre 1901. (Montbrison)


Saint-Jean-des-Prés   (42)

Commanderie de Saint-Jean-des-Prés
Département: Loire, Arrondissementet Canton: Montbrison — 42


Commanderie de Saint Jean des Prés
Commanderie Saint Jean des Prés


— Eglise de la commanderie de Malte. Cet édifice est dans un assez mauvais état de conservation, mais ce qui en reste est habité, et par conséquent peut durer encore longtemps.
— Sa construction est antérieure à 1154, époque à laquelle Gui II, comte de Forez, fonda une commanderie l'une à Chapelle l'autre à Montbrison.
— Le style ogival prédomine dans ce monument qui ne fut jamais très-spacieux et qui a subi de grandes modifications, surtout à l'intérieur.
— Derrière l'autel se voyait une immense fenêtre qui maintenant est bouchée et dont les vitraux ont disparu.
— J'ai remarqué plusieurs incriptions que je compte faire recueillir, et qui servaient comme pierres tumunlaires presque toutes sont du XIIIe siècle et en marbre blanc.
— J'ai aussi l'intention de relever les écussons qui se trouvent disséminés dans plusieurs parties de la commanderie.
Sources: M. Anatole de Barthelemy — Société française pour la conservation et la description des monuments historiques, page 582. Paris 1841. — Bnf

Mouvement de la bibliothèque et du musée
Huguet (Amédée). Liève de la commanderie de Saint-Jean des Prés de Montbrison (1656-1656). Copie in-folio, papier, couverte en basane.

Elle renferme:
1º L'extrait d'un arrêt du parlement confirmant au commandeur de la Commanderie de Saint-Jean des Prés de Montbrison le droit de percevoir toute l'année, à la réserve des mois de mai et août, les pieds et langues de boeufs, vaches, taureaux et génisses qui se tuent dans toutes les boucheries de Montbrison (du 21 juin 1656). 2 feuillets.

2º (du 9 juillet 1666). 8 feuillets (le 1er ou les premiers manquent).

3º Extrait d'un registre du bailliage de Forez contenant sentence qui permet au commandeur de Montbrison et à son fermier de Château-le-Bois de défaire les gerbiers et de contrôler le nombre des gerbes dans toute l'étendue des terres dépendant de la dîmerie (du 9 juillet 1666). 4 feuillets.

4º Reconnaissance de cens et servis dûs à la Commanderie de Montbrison par Benoît Giraud, tuteur des enfants de Claude Margat, pour terre sise à l'Hôpital-le-Grand; par Pierre Lhéritier de la Bastie, pour divers fonds sis au même lieu; par Jean Bonnefoy, vigneron de Montbrison, pour terre autrefois vigne, sise aux Purelles; par Jean Roux, marchand, de Montbrison, et par Pierre Monattes, notaire royal au bailliage de Forez, pour vignes sises au vignoble de Pioron; enfin par dame Mathie Chauve, veuve de Jean Faure, pour une terre et vigne situées au vignoble des Chossiers ou Dambournay ? (entre Pioron et Curtieu). S. d. 19 feuillets.

5º Reconnaissance de cens et servis dus à ladite commanderie par Jean d'Allard, conseiller du Roi et son aumônier, pour un domaine sis à la Chavana, paroisse de Saint-Etienne de Furand (du 20 novembre 1658). 5 feuillets.

— Demande articulée pour assignation à Madame Destandeau, en raison de servis présumés dus sur ses fonds de Censieu dépendant de la Commanderie de Saint-Jean de Montbrison. Pièce non datée (XVIIe s.) ni signée. 3 feuillets in-4, papier.

— Quittances passées par Michel, fermier de la Commanderie de Saint-Jean des Prés, à Mademoiselle Destandeau, pour paiement du terme de Tous-saint, de la ferme des prés de la Motte, dîme de Charmillanges, dépendant de la Commanderie de Montbrison, années 1676 à 1680, 1683 et 1685. 7 pièces in-12, papier.

— Arrêt du grand Conseil du Roi nommant des experts chargés de vérifier sur les lieux si le domaine de Charmillange, autrement dit Censieu, dont il est
parlé dans la demande du commandeur Philibert du Saillant, n'est pas le même que celui de Charmillange dont il est question dans un titre de 1418, et si le domaine est possédé en tout ou en partie par les consorts Destandeau (du 22 septembre 1742). Copie de 4 feuillets, papier.

— Supplique au grand Conseil du Roi adressée par Marie May, veuve de J.-M. Destandeau, vivant bourgeois et habitant de Feurs, tutrice de Benoît Destandeau, prêtre sociétaire de Feurs, et Jacques Destandeau, leurs fils mineurs, contre Philibert du Saillant, commandeur de la Commanderie de Saint-Jean des Prés, au sujet de redevances présumées dues sur le domaine de Censieu possédé par les suppliants (du 7 janvier 1741). Expédition, signée Chantreau. 10 feuillets in-folio, papier.

— Autre supplique des mêmes contre le même (du 17 février 1741). Expédition signée de Lattre 4 feuillets in-folio, papier.

— Autre supplique des mêmes contre le même (du 10 septembre 1742). Expédition signée Chantreau. 16 feuillets in-folio, papier.

— Autre supplique des mêmes contre le même (du 10 septembre 1748). Expédition signée Chantreau. 10 feuillets in-folio, papier.

— Autre supplique des mêmes contre le même avec production de pièces nouvelles (du 26 juillet 1749). Expédition signée Chantreau, Robert. 24 feuillets in-folio, papier.
Sources: Saint-Jean des Prés Bulletin de La Diana, Avril-Septembre 1891. Montbrison

Commanderie de Saint Jean des Prés
Vers 1154-1156 (les dates sont incertaines) Guy II, comte de Forez, fait plusieurs donations, dont le Pré comtal pour fonder un hôpital hors les murs de la cité de Montbrison.

Sans doute après la permutatio de 1173, pour favoriser face aux archevêques de Lyon l'implantation de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, qui est indépendant des évêques, il confie cet hôpital appelé « commanderie Saint-Jean-des-Prés » à cet ordre hospitalier. Arnulphe est le premier « maître de la maison » ou « procureur »; il meurt en 1239.

— Après un accord avec les moines de Savigneux, dépendant de l'abbaye de La Chaise-Dieu, une chapelle est construite qui ne sert qu'aux hospitaliers et à leurs familiers.
— Au XIIIe cette commanderie reçoit de nombreuses donations, a de multiples droits dans la cité et les paroisses alentour.
— Dans la deuxième moitié du XIIe siècle sont construits l'église et plusieurs bâtiments.
— A la Révolution les biens sont vendus comme biens nationaux.
— En 1970 les bâtiments sont détruits sauf l'église.
— En 1991 l'église est inscrite à l'inventaire des Monuments historiques.
Sources: Musée du diocèse de Lyon http://museedudiocesedelyon.com/

Saint-Jean-des-Prés
Cheminée de la Commanderie de Saint-Jean des Prés, à Montbrison. — Communication de MM. Jannesson et Rochigneux.

M. le lieutenant Jannesson dépose sur le bureau une brique historiée tirée de sa collection et fait à ce sujet la communication suivante en collaboration avec M. Rochigneux:
« L'objet que j'ai l'honneur de mettre sous vos yeux faisait partie, il y a peu d'années encore, d'une ancienne cheminée bâtie dans la grande salle, la plus occidentale de l'aile sud, des bâtiments de la commanderie de Saint-Jean des Prés, à Montbrison, au premier étage. Cette cheminée dont nous donnons le dessin, était particulièrement remarquable par son manteau qui se composait de cinq claveaux en terre cuite.

Les claveaux extrêmes, seuls, sont encore en place; le plus considérable, celui de gauche, n'a pas d'ornements; celui de droite, plus petit et de forme irrégulière, est décoré d'un écusson imprimé en creux et chargé d'une fleur de lys et d'une bordure.

Quant aux trois claveaux du centre, tous semblables, ils ont disparu, mais j'ai pu me procurer l'exemplaire que je viens de vous montrer. La décoration peu saillante de cette brique figure un fenestrage rayonnant et doit être datée du XIVe siècle. Nous ne pensons pas toutefois que la cheminée elle-même soit de cette époque; en effet, le style du reste du bâtiment et la diversité des claveaux autorisent au contraire à croire qu'il s'agit d'une construction de la fin da XVe ou du commencement du XVIe siècle: les briques historiées auraient donc ainsi été réemployées (1).

Autre particularité. Sur le crépi du fond de la cheminée, on a gravé à la pointe deux écussons: l'un chargé d'un sautoir, l'autre de deux chevrons. Or ce dernier blason se trouve reproduit en relief sur la hotte d'une cheminée du XVIIIe siècle édifiée dans la salle voisine, sur l'emplacement d'une large ouverture faisant primitivement communiquer les deux pièces. Cet écusson posé sur une croix de commandeur, est timbré d'une couronne de marquis et entouré du cordon perlé de l'ordre de Malte. Ces armes sont évidemment celles du commandeur qui fit exécuter les dernières réparations à la cheminée dont il est question plus haut (2). »

1. Le musée de la Diana possède d'autres spécimens de claveaux historiés en terre cuite; ces carreaux représentent dans un quadrilobe les armes d'Anne Dauphine, comtesse de Forez. Ils appartiennent à la deuxième moitié du XIVe siècle.

2. D'après des renseignements obligeamment communiqués par M. V. Durand, les deux blasons ci-dessus, incomplets du chef, seraient:
1º celui du commandeur Gabriel de Montagnac de Chovance, l'antépénultième (avant-dernier) commandeur de Saint-Jean des prés, cité vers 1770. (D'azur au sautoir d'or, à l'étoile du même en chef);
2º celui du dernier commandeur, Pierre-Paul-Alexandre de Monspey, connu dès 1783 (D'argent à deux chevrons de sable, au chef d'azur). La présence des deux blasons tient peut-être à un lien de parenté entre les deux dignitaires ou à l'exécution tardive des volontés du premier ?
Sources: Bulletin de la Diana, tome V, janvier-juin 1890.

Anciens fiefs de Saint-Marcel
Tel est d'abord l'ancien fief de Cis, dont le nom a été ajouté, à l'origine, à celui du village de Saint-Marcel, pour le distinguer des autres villages du même nom. Cis fut le berceau d'une ancienne famille noble, à laquelle appartenait Pierre de Cis, chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, qui vivait dans le courant du XIVe siècle, et qui légua à la maison de Saint-Jean des Prés de Montbrison divers droits de cens, dans le mandement de Saint-Maurice en Roannais, pour lesquels Robert de Châteauneuf, précepteur de cette commanderie, fit foi et hommage au comte de Forez, le 26 juin 1399 (1).
1. Huillard-Bréholles, Inventaire des titres de la maison ducale de Bourbon, 4218.
Sources: Bulletin de La Diana, tome XI, page 371. Montbrison 1900

commanderie de Sant-Jean des Prés
Murat de Lestang (marquis de), son ouvrage en collaboration avec le vicomte Dugon: Généalogie de la maison de Murat de Lestang. Lyon, (Mougin-Rusand), 1892, in-8º (deux exemplaires).

Un membre de cette famille, Guillaume de Murat de Lestang, était commandeur de Sant-Jean des Prés à Montbrison en 1515; on distingue encore ses armes au-dessus de la porte d'une tourelle d'escalier de la Commanderie de celle ville. Une branche de la maison Murat de Lestang a possédé au XVIIe siècle les seigneuries de Virieu, Malleval et Chavanay.
Sources: Bulletin de la Diana, tome VII, 1893-1894

Clairet, au Cluzel, près Lésignieu: 1785, 9 septembre
— Lettre de voiture accompagnant l'expédition faite par la verrerie royale de Givors de deux cents bouteilles de verre noir à l'adresse de Monsieur Misaçon (Méjasson ?), receveur de la commanderie de M. de Monspey, à Montbrison.
Original, papier.

— 1785, 18 novembre
— Lettre adressée de Paris par M. le chevalier de Loras, ancien commandeur de Montbrison, à M. le chevalier de Monspey nouveau commandeur, l'informant qu'il lui abandonne les arrérages de son temps sur les objets qui n'ont pas été mis en prestation absolue par ses prédécesseurs MM. du Saillant et de Chauvance.
Original, papier.

— Fin XVIIIe siècle.
— Liste des titres concernant la commanderie de Montbrison, adressée par M. de Brioude à M. le commandeur de Monspey et extraite
d'un registre intitulé: Cartulaire du Comté de Forez, déposé au greffe de la chambre des comptes de Paris.
Copie, papier.
Sources: Bulletin de la Diana, tome VIII, avril-septembre 1895


Saint-Maurice-en-Gourgois   (42)

Domus Hospitalis Gland
Département: Loire, Arrondissement: Montbrison, Canton: Saint-Bonnet-le-Château — 42


Domus Hospitalis Saint-Maurice-en-Gourgois
Domus Hospitalis Saint-Maurice-en-Gourgois


L'Ordre du Temple possède une maison à Gland ou Yan sur la paroisse de Saint-Maurice-en-Gourgois qui daterait de 1239, suite à une donation de Robert de Saint-Bonnet.
Après 1312 elle devient propriété de l'Ordre de Saint-Jean qui la rattache à sa commanderie de Château-le-Bois sur la même paroisse.
Au XVIIe siècle elle relève des Hospitaliers de Saint-Maurice.
A la Révolution elle est vendue comme bien national.
Ses pierres ont été réemployées en 1899 pour de nouvelles constructions.
— Il y a un lieu l'Hôpital près de Cornillon.


L'Hôpital de Cornillon
Maison du Temple de Saint-Maurice-en-Gourgois


Sources: Musée du diocèse de Lyon http://museedudiocesedelyon.com/

Gland, village commune de Saint-Maurice-en-Gourgois.
— Margarita de Laont, 1279 (Chartier du Forez, n° 211, p. 1).
— Locus de Lhaont, 1371 (B 1863, f° 112 v°).
— Domus Templi de Lhiont, 1419 (B 2061, f° 188).
— Petrus Lhiantini... Versus Lhiont, 1420 (ibidem, folio 170 1° et v°).
— Petrus Lhiontini, 1421 (ibidem, f° 178 v°).
— Iter tendens de Gorgoys a Liont, 1421 (ibidem, f° 182).
— Apud Lhont, 1445 (terrier Costandi, f° 21).
— Locus de l'Hont, 1445 (ibidem, f° 21 et ss.).
— Maisons situées a Biesses (commune de Chambles), jouxte le chemin tendant de Chamble a Lyon, 1535 (B 2217, f° 188 v°).
— Le chemyn allant de Saint Pol [en Cornillon] a Lyont, 1535 (terrier de Firroiny, f° 348).
— Lyont, 1535 (ibidem, f° 348, 349, 365...).
— Lyand, 1616 (Inventaire, sommaire, E supplément, P. 359)
— La commanderie de Liands, 1659 (ibidem, p. 360).
— Le chemin tendant de Gourgois a Lians, 1682 (B 2227, f° 183 v°).
— Le village de Lyans, 1682 (ibidem, f° 405 v°).
— Liandz, XVIIe siècle (terrier Costandi, table, p. 26).
— Le lieu de Gland, 1756 (Inventaire, sommaire, E supplément, p. 364).
— Lyand, XVIIIe siècle (Cassini).
Gland, ou mieux Yan, était une maison de l'ordre des Templiers qui lors de leur suppression (1311-1313) fut attribuée aux Hospitaliers de Malte et annexée à la commanderie voisine de Château-le-BoisChâteau-le-BoisChâteau-le-Bois.
En 1674, André Chambaran prêta hommage pour la rente noble de Gland. Au début de la période révolutionnaire, Gland fut uni à Gourgois pour former une commune qui n'eut qu'une durée éphémère, et se fondit dans celle de Saint-Maurice-en-Gourgois.
Sources: Dictionnaire topographique de la Loire. Réimpression de l'édition J.-E. Dufour, par l'institut des Etudes Régionales et des Patrimoines et la Société Historique et Archéologique du Forez. — Publications de l'Université de Saint-Etienne. 2006.


Sauveté (La)   (42)

Eglise de La Sauveté
Département: Loire, Arrondissement et Canton: Saint-Etienne, Commune: Saint-Martin-la-Sauveté — 42


Eglise de La Sauveté
Eglise de La Sauveté


— L'église de Saint-Pierre de la Sauveté est connue par un testament de l'an 1409, où il est fait mention du vicaire la desservant (1).
1. Chaverondier, Inventaire, des Archives de la Loire, tome II, page 252, testament de Guillaume de Chazelles.

— Elle est détruite, ce semble, depuis fort longtemps et l'on ignore l'emplacement qu'elle occupait.

La Sauveté, gros hameau de la commune de Saint-Martin-la-Sauveté, jadis Saint-Martin-l'Estra, était un membre de la commanderie de Verrières; le nom même du lieu fait présumer que ce fut un de ces territoires privilégiés, placés par l'église in salvitate Dei et destinés à servir d'asile inviolable aux personnes et aux biens (2).
2. Charte de fondation de la commanderie de Villedieu, ordre du Temple, dans dom Vaissette, Histoire générale de Languedoc, tome II, preuves, col. 481. — Voyez page 513.

— Ces territoires étaient d'ordinaire bornés par des croix. Il serait intéressant de retrouver les limites du refuge que je suppose avoir existé à la Sauveté.

Un autre point de la commune de Saint-Martin pourrait avoir été un centre religieux à une époque très reculée: c'est Vassoge, où l'on observe des vestiges d'un édifice en appareil réticulé, de la tuile à rebords, et dont le nom dérive probablement de basilica.
Sources: Vincent Durand — Bulletin de La Diana, Juillet-Septembre 1893. Montbrison

Le hameau de la Sauveté
C'est le plus important hameau de la commune. Il comptait 179 habitants à la fin du 19e siècle alors qu'en 1999 on en a dénombré 77. Ce hameau avait été paroisse au Moyen-Age avec une église sous le vocable de Saint Pierre démolie au début du 15e siècle.
Avant la révolution, il existait une Maison forte appartenant à l'ordre de Malte ; celle-ci était un lieu d'asile pour les personnes dans le besoin mais aussi pour les gens pourchassés qui bénéficiait du droit de Sauveté.

Cette vocation correspondait pleinement avec la tradition hospitalière de cet ordre. A cette intention, une croix de Malte a été érigée à l'entrée du hameau pour rappeler ce souvenir d'hospitalité et de souvenir à notre mémoire.
Le nom du hameau vient de ce droit de Sauveté.
Sources: Marie de Saint Martin la Sauveté


Verrieres   (42)

Commanderie de Verrières
Département: Loire, Arrondissement: Roanne, Canton: Saint-Germain-Laval, Commune: Saint-Germain-Laval — 42


Commanderie de Verrières
Localisation: Commanderie de Verrières


Les bâtiments de la commanderie étaient distribués sur les côtés d'un vaste quadrilatère accolé à l'église du côté du midi, et le tout était entouré d'un profond fossé. Un pont levis précédait la porte d'entrée. On a gardé souvenir d'une tour qui défendait l'angle Sud-Est, une autre tour est encore debout à l'angle Nord-Ouest, protégeant l'entrée de l'église. Elle est percée d'ouvertures accusant le XVIe siècle et porte, encastré à l'extérieur dans un cadre circulaire de la même époque, un écu chargé de trois coquilles rangées en chef, armes d'un commandeur dont j'ignore le nom. Le corps de logis principal occupait le côté oriental de la cour et faisait retour au midi. Son gros œuvre subsiste toujours, mais il a subi de telles transformations dans les temps modernes, qu'il est difficile de se rendre compte des dispositions primitives. On remarque cependant au rez-de-chaussée un reste de cloître ou galerie couverte supportée par des colonnettes octogonales, à chapiteaux feuillages, qui paraissent contemporaines de l'église. Au-dessus régnait une seconde galerie en charpente, dont les poteaux et les jambettes sont aujourd'hui cachés sous des boiseries figurant une série d'arcades portées sur des piliers carrés, à la mode d'une loggia italienne. Quelques rares détails d'architecture, une porte ayant conservé son verrou de bois glissant dans l'épaisseur de la muraille, une cheminée dont le manteau porte un écusson mutilé, celui de Bourbon peut-être, une fenêtre à l'embrasure encore garnie de ses bancs de pierre, d'autres fenêtres veuves de leurs croisillons, sont d'ailleurs à peu près tout ce qu'on peut observer d'ancien à l'intérieur, et celui-ci ne mériterait pas une visite, s'il ne renfermait une belle collection d'œuvres d'art que le propriétaire, délicat connaisseur et artiste lui-même, s'est plu à y former.

Sur la place qui précède l'église, une haute croix de pierre, œuvre du XVIe siècle, se recommande par les moulures prismatiques de sa base, l'élancement de son fut et les sculptures de sa partie supérieure.
Sources: Bulletin de La Diana, Juillet-Décembre 1898. Montbrison — Commanderie de la Verrières

Commanderie de Verrières
Cette commanderie de Verrière, était à l'origine Hospitalière. Sur un titre de 1317 (terrier), on peut lire «  Domuns de Vitrariis, alias de Verreria  » sur ce titre il est écrit: Verrières à des membres sous son autorité, ils sont: La Sauveté (42) et Le Temple de Roanne, le Temple (hameau) en la paroisse de Saint-Romain, en Roannais.
La situation de la Commanderie de Verrières à perdurée jusqu'en 1415. Cette maison était importante, elle jouissait de la haute, moyenne et basse justice. Cette certitude est écrite dans ce même terrier, qui précise: En 1368, «  Martin de Bauches rendait encore foi et hommage à Frère Guyot de Sollage, commandeur Hospitaliers de Verrières.  »

La Maison de l'Ordre des Templiers de Saint-Romain-La-Motte fut rattachée à la commanderie de Verrière de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem en 1313. La Chapelle de cet établissement était sous le vocable de Saint-Jean-Baptiste et, en 1438, on y allait en pèlerinage le jour de la décollation de ce saint.

Devesset et Verrières Grand-Baillage
Département: Ardèche, Arrondissement: Tournon-sur-Rhône, Canton: Saint-Agrève — 07


Commanderie de Devesset
Localisation: Commanderie de Devesset


Ces deux commanderies ne figurent pas dans le tableau des commanderies du Grand-Prieuré d'Auvergne dressé sur les visites faites en 1613 et 1685 et que je reproduis dans ce troisième chapitre. On lit seulement sur la feuille de garde de ce tableau « Devesset et Verrières, 15,000 livres. »

Mais elles sont portées, comme commanderies distinctes, sur l'inventaire des archives générales du Grand-Prieuré d'Auvergne, dressé en 1745 par l'archiviste Bathenay et on y lit:
— Devesset.
— Verrières (1)
— Saint-Georges d'Annonay (2).
— Montredon, arr. le Puy (Haute-Loire).
— Saint-Jean-la-Chevalerie du Puy (Haute-Loire).
— Chantoin (Haute-Vienne).
— Gourlon.
— Pébuly.
— Sainte-Epine (Ardèche) cant. Saint-Jean de Muzols.
— Pont-de-Doux.
— Tournon.
— Marlhes (3).
— La Sauvetat.
— Hôtel Saint-Georges à Lyon (Rhône).
1. Verrières, près Saint-Germain-Laval (Loire). Le plus ancien titre concernant Verrières et conservé aux archives du Rhône est de 1308; c'est un acte de foi et hommage à frère Guyot de Solage par Martin de Bauches, pour plusieurs dîmes.
2. Les bâtiments de la maison de Saint-Georges d'Annonay furent complètement dévastés dans les guerres de religion de 1579; on lit, en effet, dans un acte de cette époque, « la maison est vacante et exposée à tous les manants et habitants, pour y jouer et exercer plusieurs insolences, blasphèmes, batteries pour raison de jeu; les pourceaux et autres bestes y dépaissent; on y fait des immondices et vilenies comme dans une estable; les édifices de la commanderie sout ruinés. » (Archives départementales du Rhône fonds de Malte). Devesset a été fondé par les Hospitaliers, son titre de fondation nous manque.
En 1246, Raymond de l'Apte, commandeur de la maison et hospital de Jérusalem de Devesset acheta de Josserand, seigneur de Bouzol, les villages de Chalmaziens et autres domaines de la Terre de Tence, avec leurs hommes et appartenances, moyennant 5,000 sols. L'acte fut passé dans le cloître de Saint-Jean-de-Jérusalem, le samedi, jour de la fête de saint André, en présence d'Eustache de la Mayère, damoiseau et Laurent Launa, chevalier (Idem).
En 1383, frère Robert de Châteauneuf, commandeur de Devesset, rend foi et hommage à Louis de Poitiers, comte de Valentinois pour le château et dépendances de sa commanderie; même foi et hommage au Roi en 1740, pour cette commanderie (Idem).
3. Marlhes, le titre le plus ancien de Marlhes est un acte de 1250 portant acquisition par frère André, commandeur du Temple de Marlhes d'un setier de seigle d'un nommé Armand (Archives départementales du Rhône)


Toutes ces commanderies formaient alors le Grand-Baillage de Lyon et dont le titulaire résidait à l'hôtel de la Commanderie de Saint-Georges à Lyon.

Mais antérieurement, Devesset et Verrières étaient unies. Verrières figure comme dépendance de Devesset sur un titre de 1317 (Terrier).
« Domus de Vitrariis, alias de Verreria. » Verrières était chef, et ses membres étaient:
1 — La Sauveté.
2 — le Temple de Roanne, en la paroisse de Saint-Romain, en Roannais.
Cette situation durait encore en 1415 (Terrier).
En 1368, Martin de Bauches rendait foi et hommage à frère Guyot de Sollage, commandeur de Verrières.

La date de la fondation de la maison de Verrières n'a pas encore pu être constatée. Le plus ancien commandeur connu est Girin de Roussillon en 1318.

Outre les membres de la Sauveté et du Temple de Roanne, la commanderie de Verrières avait des biens à Grezolette et à Saint-Pulgent; des droits de justice et de dimes et cens sur le territoire de la Sauveté, avec un château.
— Sur la paroisse de Saint-André-d'Apchon, au lieu-dit de Sals.
— Sur les paroisses de Saint-Just-en-Chevalet de Saint-Didier-sur-Rochefort, au lieu-dit de Sugny.

Saint-Romain-la-Motte en Roannais, a pour fondateurs les Templiers; il était situé dans la forêt du Temple et formait un lieu célèbre par un pèlerinage à la chapelle sous le vocable de Saint-Jean, ainsi nommée, sans doute, par les Hospitaliers, successeurs des Templiers.

Verrières avait aussi des droits de justice sur Saint-Priest-du-Puy-de-la-Croix, contestés en 1272 par le comte de Forez. Le commandeur était tenu à une aumône annuelle de 11 quintaux de pain aux indigents relevant de sa justice.

C'est par erreur que plusieurs écrivains ont placé la commanderie de Verrières au village de ce nom, près Montbrison, elle était près Saint-Germain-Laval (Loire). Ses bâtiments existent encore. L'église, propriété de la commune de Saint-Germain-Laval appartient à l'architecture de transition du XIIe siècle. Depuis la Révolution elle n'est plus livrée au culte. (Notes de M. Vachez, avocat. Voir aussi Histoire des couvents de Montbrison, avant 1793, par M. Auguste Broutin, Saint-Etienne 1876).

En 1771, les biens de Verrières avaient été unis au Grand-Baillage de Lyon; cependant en 1789, le chevalier d'Ussel de Châteauvert, prenait encore le titre de commandeur de Verrières (idem).

En 1667. Antelme de Maréchal, prieur et seigneur de Saint-Benoit, chanoine de l'église cathédrale de Belley, fondé de pouvoir d'illustrissime frère Jacques de Cordon, Grand-Bailly de Lyon, visite le domaine appelé le Temple, membre de Verrières, et constate « qu'il est en si mauvais état qu'on ne peut y habiter et qu'on y est en grand danger, ainsi qu'on le lui en a fait le récit. La chapelle croule. » (Procès-verbal de visite de 1667.)
Sources: Léopold Niepce — Le Grand-Prieuré d'Auvergne — Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Lyon, Librairie Générale Henri Geors — Bâle — Genève — 1883.

Verrières, village ancienne paroisse, commune de Saint-Germain-Laval.
— Ulmus de Verrires, 1221 (Chartier du Forez, Nº 35, page 2).
— Hospitale de Vereires, 1225 (Longnon, Pouillés, page 8).
— Domus Hospitalis Iherosolimitani de Vereriis, 1238 (Chartier du Forez, Nº 322, page 1).
— Domus Hospitalis Iherosolimitanensis Vitrearum, 1269 (Chartier du Forez, Nº 149, page 2).
— Domus Hospitalis de Vereriis, 1273 (Chartier du Forez, Nº 485, page 1).
— Domus Hospitalis de Veyreres, 1278 (Chartier du Forez, Nº 677, page 3).
— Apud Vereres, 1320 (sources: B 1853, folio 42).
— Apud Vereyres, 1320, (Sources: B 1858, folio 79).
— Vinoblium de Vereyres, 1351 (Sources: B 2230, folio 13).
— Molendinum de Vereriis, 1351 (Sources: B 2230 folio 111).
— Motendium de Vereves, 1389 (Sources: B 2064 folio 15).
— Domus Sancti Johannis de Verreriis, XIVe siècle (Longnon, Pouillés, pages 33).
— Parochia Vitriarum... In clauso de Victriis... Parrochia Victriarum, 1445 (Sources: B 1899, folios 144 et 145).
— Apud Verriere, 1511 (Sources: B 2018, folio 137).
— Parrochia Vetriarum, 1511 (Sources: B folio 138).
— La Parroise de Verrieres, 1541, (Terrier Duverney, folio 222).
— Verriere XVIIIe siècle, (Cassini).
— Verrieres, 1789 (Almanach de Lyon).
— Cette ancienne commanderie de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, puis de Malte, en 1239, ce fut un lègue de Guy IV comte de Forez.
— Elle avait pour membres, La Sauverté (La Sauveté-sur-Saint-Martin-La-Sauveté) et Roanne (ancienne Maison du Temple).
— Elle possédait entre autre une grange à Châtres (sur Saint-Etienne-le-Molard), la cure de l'église paroissiale de — Verrières avait pour collateur le commandeur de Verrières.
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Loire. Par J-E Dufour. Publications de l'Université de Saint-Etienne — 2003.


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