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Maisons ou Hôpitaux de l'Ordre de Malte
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Département de la Haute-Loire

Belvezet   (43)

Commanderie de Belvezet
Département: Haute-Loire, Arrondissement et Canton: Le Puy-en-Velay, commune: Saint-Jean-Lachalm — 43


Commanderie de Devesset
Commanderie de Devesset


Le domaine de Belvezet près Saint-Jean-Lachalm provenait des Templiers du Puy.
— En 1335, Artaud de Fay, commandeur de Saint-Jean-la-Chevalerie et les maîtres de l'Hôpital Notre-Dame du Puy déterminèrent par un accord les conditions suivant lesquelles devait s'exercer le pacage des troupeaux de la grange de Belvezet dans la chaud de Trespeux (Charte 85).
— En 1661, le chevalier de Langeac afferma Belvezet pour 6 ans moyennant 100 livres, 24 setiers de seigle, 1 setier d'avoine de 28 ras, un porc gras estimé 30 livres, un quintal de beurre et un quintal de fromage (1).
1. Chantoin, II, baux.
— En 1709, le commandeur de la Richardie l'afferma pour 9 ans moyennant 300 livres, 30 setiers de seigle et 5 setiers d'avoine (2).
2. Même cote.
Augustin Chassaing, Cartulaire des Hospitaliers Ordre de Saint-Jean de Jérusalem du Velay. Picard Editeur Paris 1888

Commanderie de Belvezet
Belvezet, village sur la commune de de Saint-Jean-Lachalm.
— Belvezer, 1210 (Cartulaire des Templiers du Puy).
— Villa de Bellvezer, 1236 (idem).
— Domus de Bello Visu, 1304 (Hôtel-Dieu, B. 365).
— Beauvezer, 1452 (idem, B. 571).
— Locus de Pulcro Visu, 1500 (Archives du Rhône, commanderie de Chantoin, I, 8).
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Haute-Loire, par M. Auguste Chassaing. Paris Imprimerie Nationale MDCCCCVII


Bessamorel   (43)

Commanderie de Bessamorel
Département: Haute-Loire, Arrondissement et Canton: Le Puy-en-Velay, commune: Yssingeaux — 43


Commanderie de Bessamorel
Commanderie de Bessamorel


— Primitivement, Bessamorel avait appartenu aux Templiers.
— Après 1313, lors de la réorganisation de leurs commanderies, les Hospitaliers en firent un membre de la commanderie de Chanonat.

En 1574, Bessamorel tomba aux mains des protestants (1): ils rasèrent la grande cour carrée et la maison-forte servant à l'habitation du commandeur, ainsi que les bâtiments d'exploitation; en 1615, on n'en voyait plus que les fondations. L'église et le presbytère avaient été respectés.

Le domaine comprenait le pré du Temple d'une contenance de 12 journaux, deux champs de 23 setérées, et un bois de haute futaie, essence sapin, appelé anciennement de la Branse (de Bransa) et depuis du grand-prieur ou de la commanderie, d'une contenance de 60 setérées.

Les cens, rentes et directes, dus par les villages de Bessamorel, Echabrac, Darnapsal, la Terrasse, la Grange, Montchaud, le Rochain, le Pinet-lez-Sainte-Sigolène, Pouzols, les Augiers, Vareillettes, se montaient à 20 livres, 45 setiers de seigle, 80 gélines et 40 boirades ou manoeuvres. Des dîmes et rentes étaient dues aussi par les villages de Valprivas et Chaumont près Bas, et quelques hameaux des environs de Saint-Front, tels que Rouffiac, le Courtial, Auriac, Maloubrier, etc.

Antérieurement à 1574, les hommes de Bessamorel, d'Echabrac, de la Grange, de Montchaud et du Rochain étaient tenus d'acquitter chaque année, à la saint Michel, pour droit de porterage, un carton de seigle portable au grenier de la commanderie; mais depuis la démolition du château dans l'enceinte duquel ils avaient eu jusque-là un refuge en temps de péril, d'alarme ou de guerre, ils s'étaient affranchis de cette redevance.

Le commandeur avait la haute, moyenne et basse justice dans le mandement de Bessamorel qui comprenait les villages ci-dessus énumérés (2).

— A l'origine, Chanonat était une commanderie des Hospitaliers. En 1615, elle était ainsi constituée:
1° Chef: Chanonat (canton Saint-Amant-Tallende, arrondissement Clermont-Ferrand;
— 2° Membre: Bourdelles, lieu détruit, dîme, paroisse de Chappes.

3° Sainte-Anne-la-Bastide



Hospitalis Sainte-Anne-la-Bastide
Domus Hospitalis Sainte-Anne-la-Bastide


4° Annexe: Plaine-Combe



Hôpilal de Plaine-Combe
Domus Hospitalis Plaine-Combe


Près d'Anzat-le-Luguet, qui consistait en montagnes, en prairies et en quelques rentes; la chapelle et la maison étaient détruites.

5° Membre: Aulnat



Domus Hospitalis Aulna
Domus Hospitalis Aulna


Près le Pont-du-Château, consistant en prairies et en quelques rentes; les bâtiments étaient détruits.

6° Membre: Lavault-Saint-Jean



Hospitalis Lavault-Saint-Jean
Domus Hospitalis Lavault-Saint-Jean


Lavault-Sainte-Anne près Montluçon.



— 7° Membre: Bessamorel (H 2153, folio 216).
— Le curé de Bessamorel était toujours un religieux d'obédience de l'ordre.
En 1769, le membre de Bessamorel fut affermé pour neuf années aux sieurs Reboul, d'Yssingeaux, au prix de 2,000 livres par an, non compris le payement chaque année pour les preneurs de 60 livres au curé de Bessamorel, de 36 livres à celui de Bas et de 3 setiers de seigle à l'évêque du Puy, comme prieur et curé primitif de Bas (3).
Les commandeurs Commandeurs
— 1356, septembre 4-1360, avril 20. — Artaud de Fay (4), commandeur de Saint-Jean-la-Chevalerie et de Devesset.
— 1368, avril 17. — Jean Achard (charte 97).
— 1396, octobre 2. — Jean Bernard (5), gubernator domus de Bessamonrello.
— 1403, juillet 5. — Jean Mataron (6).
— 1417. — Gilles de Moschoix (7), commandeur de Chanonat.
— 1428-1429. — Jean de Lastic, grand-prieur d'Auvergne (8); ses mandataires étaient, en 1428, Vital Laussonne, curé de Bessamorel, levator censuum castri de Bessamaurello, et en 1429, Hugues Federn dit Fabre, commandeur du Masdieu, gubernator domus de Bessamaurello.
— 1446, mars 3. — Mathieu Bayardot (9), commandeur du Temple d'Aulnat et de Bourdelles.
— 1451, mars 17. — Jacques de Milly (10), grand-prieur d'Auvergne; son mandataire était le même Hugues Fabre.
— 1463, août 22. — Aymard du Puy (11), grand-prieur d'Auvergne; 7 août 1465, mandataire, Antoine Ricafard, curé de Bessamorel et administrator domus de Bessamourello; 22 août 1465, mandataire, Pierre Blanchier, commandeur d'Annecy.
— 1473, septembre 30. — Jean Ardier (12), commandeur de Chanonat.
— 1474. — Jean Cotet (13), grand-prieur d'Auvergne; procureur, Robert Pellerin.
— 1480, novembre 2. — Guillaume de Chalus (14), grand-prieur d'Auvergne; procureur, Pierre Blanchier.
— 1499-1509. — Pierre du Puy (15); mandataire, André Borie, curé.
— 1520. — Martin Bonhomme (16), praeceptor de Bessamorel et de La vaud-Saint-Jean.
— 1526-1561 juillet 7. — Jean Bellon, dit Favras, chevalier (17), commandeur de Chanonat, l'un des défenseurs de Rhodes en 1522.
— 1562, novembre 22-1572. — Nicolas de Fieumarcon (18), commandeur de Chanonat.
— 1576, juin 11. — Gabriel Giraud (19), chevalier; mandataire, Antoine Ricol, dit du Pont, commandeur du Lieu-Dieu et de la Borie, maitre d'hôtel du grand-prieur d'Auvergne.
— 1579, mai 18-1686, juin 20. — Antoine Ricol du Pont (20), commandeur de Chanonat.
— 1602, juillet 2-1618, mai 3. — Michel de Fonterme (21), commandeur de Chanonat, en résidence à Saint-Martial-le-Mont, en la Marche.
— 1622, juillet 5-1640. — Antoine-François de Bricard (22), docteur ès-droits, commandeur de Chanonat.
— 1643-1673. — Charles de Crémeaux (23), reçu le 2 août 1624, commandeur de Mâcon, de Belleville et de Chanonat, mort 26 décembre 1673, et enterré à, Cité-la-Valette, en l'église Saint-Jean et la chapelle Saint-Sébastien.
— 1689-1695. — Martin de Fénis (24), brigadier des armées du roi, ci-devant gouverneur de Bouchain, commandeur de Chanonat.
— 1696-1706. — Amable de Lalande (25), reçu le 3 décembre 1660, commandeur de Chanonat, décédé à Riom le 27 décembre 1706.
— 1710. — Jean de Félines de la Renaudie (26), grand-prieur d'Auvergne, commandeur de Chanonat, décédé à Lyon en Bellecour, le 29 juillet 1710.
— 1724, mars 3. — Arnauld de Lespinasse (27), commandeur de Chanonat.

— 1733, octobre 26-1758, juin 14. — Claude Panay (28), commandeur de Chanonat, en résidence alternativement à Saint-Pourçain et à Riom.
— 1762-1778. — Gabriel Tourniol de Bournasau du Rateau (29), né le 15 novembre 1716, reçu le 7 août 1727, commandeur de Chanonat, en résidence au Rateau, près Bonnat, en la Marche (30).
Notes — Commanderie de Bessamorel

1. Mémoires de J. Burel, page 37.
2. H 2153, folio 232 v.
3. Bessamorel, baux.
4. H 2632, folio 9 v°.
5. II 2633, folios 85-87.
6. Puy-de-Dôme, Chanonat.
7. Puy-de-Dôme, Chanonat.
8. Bessamorel, greffe.
9. H 2153, folio 230.
10. H 1945.
11. H 2633; Haute-Loire, protoc. de J. Maltrait, folio 69 v°.
12. Puy-de-Dôme, Chanonat.
13. Haute-Loire, protoc. de J. Maltrait, folio 207.
14. H 2633, folios 85-7.
15. Haute-Loire, év.
16. H 2636.
17. Puy-de-Dôme, Chanonat; Vertot, VII, page 425.
18. Puy-de-Dôme, Chanonat, terrier Turringaul.
19. Rhône, Chanonat, baux.
20. D 177; Sainte-Epine, II, n. 17 et 19; Chanonat, baux.
21. Puy-de-Dôme, Chanonat; Rhône, Chanonat, baux.
22. Bessamorel; Puy-de-Dôme, Chanonat.
23. H 2634; De Mas Latrie, pages 120-121.
24. Puy-de-Dôme, Chanonat.
25. Puy-de-Dôme, Chanonat.
26. Bessamorel, baux.
27. Puy-de-Dôme, Chanonat, visite prieurale du 30 juillet 1750.
28. Puy-de-Dôme, Chanonat, visite prieurale du 30 juillet 1750.
29. Puy-de-Dôme, Chanonat, visite prieurale du 30 juillet 1750, Bessamorel, baux.
30. Pour compléter les informations concernant les anciennes commanderies du département actuel de la Haute-Loire, je rappelle incidemment que les trois maisons des Templiers, le Chambon près Cohade, Farreyrolles près Lempdes et Chantaduc près Laval, furent rattachées à la commanderie de Courtesserre. — Saint-Jean de Brioude et Saint-Jean de Langenc dépendaient de la commanderie de Montchamp.

Augustin Chassaing, Cartulaire des Hospitaliers Ordre de Saint-Jean de Jérusalem du Velay. Picard Editeur Paris 1888
Commanderie de Bessamorel Bessamorel, commune d'Yssingeaux.
— Bessa Maurell, 1267 (Archives du Rhône, Commanderie de la Sauvetat, II, 1).
— Bessamaurel, 1281 (cartulaire de Saint-Sauveur-en-Rue, 140).
— Castrum de Bessa Maurello, 1429 (Archives du Rhône, Commanderie de Bessamorel).
— Domus de Bessamourella 1430 (Archives du Rhône, Commanderie de Bessamorel).
— Praeceptoria de Bessamorello 1493 (Archives du Rhône, Commanderie de Bessamorel, H. 9635).
— Le Besset-Moret, 1549 (Savin).
— Bessamoreau, 1585 (état civil).
— Bessamourel, 1646 (Archives du Rhône, Commanderie de Bessamorel).
— En 1789, Bessamorel dépendait de la province du Velay, de la subdélégation et sénéchaussée du Puy. Son église paroissiale, diocèse du Puy et archiprêtré de Monistrol-sur-Loire, était sous l'invocation de saint Jean-Baptiste; le commandeur des Hospitaliers de Bessamorel nommait à la cure, dont le litulaire était toujours un religieux d'obédience de l'ordre.
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Haute-Loire, par M. Auguste Chassaing. Paris Imprimerie Nationale MDCCCCVII


Chantoin   (43)

Commanderie de Chantoin
Département: Haute-Loire, Arrondissement: Le Puy-en-Velay, Canton: Cayres, commune: Seneujols — 43


Commanderie de Chantoin
Commanderie de Chantoin


Cette commanderie avait appartenu aux Templiers.
En 1357, Pons de Fay, mandataire de son oncle Artaud de Fay, commandeur de Saint-Jean-la-Chevalerie, consentit à des habitants de Séneujols un bail emphytéotique du bois de Coste Donenche (charte 95).

En 1381, le grand-prieur Robert de Châteauneuf, commandeur de Saint-Jean-la-Chevalerie, et Guy de Montlaur, seigneur de Montbonnet et de Mirmande, réglèrent entre eux l'exercice de la justice à Chantoin (charte 99) :
Belvezet


Domus Hospitalis de Belvezet
Domus Hospitalis Belvezet


Séneujols


Domus Hospitalis de Séneujols
Domus Hospitalis Séneujols


Bineyres


Domus Hospitalis Les Bineyres
Domus Hospitalis Bineyres


En 1449, les hommes de Séneujols renouvelèrent entre les mains du mandataire de Jacques de Milly, grand-prieur d'Auvergne, l'hommage que leurs ancêtres avaient rendu en 1285 à Bernard de la Roche, commandeur du Temple du Puy (charte 109).

Sous la date de 1499, se place un intéressant document juridique et philologique: ce sont les édits pénaux en langue vulgaire de la commanderie de Chantoin publiés au nom du grand-prieur Guy de Blanchefort (charte 112).

Le 15 juin 1507, la cour royale de Velay maintint les hommes de Séneujols en possession du droit de faire pacager leurs propres troupeaux toute l'année dans la partie haute du bois de Chantoin, au-dessus du chemin de Séneujols à Montbonnet, et dans la partie basse du même bois seulement depuis la saint Jean jusqu'au mois de mars. La même sentence reconnut au commandeur de Chantoin le droit de s'opposer au parcours du bétail étranger desdits hommes dans toute l'étendue de la commanderie, et spécialement dans la partie basse du bois de Chantoin depuis le mois de mars jusqu'à la saint Jean. On appelait bétail étranger (animalia aliena extranea) les troupeaux de bêtes à laine que les Valladiers ou propriétaires de la vallée de la Loire ou de la plaine de l'Emblavès faisaient monter pour l'estivage à Séneujols et à Saint-Jean-Lachalm. Les habitants de ces villages les mêlaient à leurs propres troupeaux moyennant rétribution, et les faisaient pacager tous ensemble dans les vastes communaux de cette contrée montagneuse, au grand préjudice de la commanderie dont les troupeaux ne rencontraient plus qu'une dépaissance insuffisante (1).
De 1313 jusqu'au milieu du XVIe siècle, le membre de Chantoin avait eu les mêmes vicissitudes que le chef, Devesset. Mais alors survint une importante innovation.

En 1544, un décret du chapitre général de l'ordre de Malte sépara de la commanderie de Devesset, chambre prieurale, le membre de Chantoin et l'unit à la mense de la Langue d'Auvergne qui avait été ruinée par la perte de l'Ile de Rhodes et pouvait à peine subvenir à l'entretien de son auberge à Malte (charte 113). Cette union se réalisa après la mort du grand-prieur Emery de Réaulx, et le 8 juin 1549 Annetde Varax, commandeur de Limoges, prit possession de Chantoin au nom de la Vénérable Langue (charte 114).

Depuis cette date jusqu'en 1790, Chantoin ne cessa d'appartenir à la Langue d'Auvergne et d'être administré par elle.

Liste des Commandeurs
— 1357. Janvier 24. — Pons de Fay (charte 95).
— 1386. Janvier 31. — Pierre Pastre (Pastoris) (2).
— 1401. Mai 31. — Pierre des Issarteaux (de Issartellis) (charte 105).
— 1449. Mai 11. — Jacques de Milly (charte 109), grand-prieur d'Auvergne.
— 1449. Mai 11. 1502. Septembre 13. — Jean Pays (Pahes, Payes) (3), gubernator de Chantoenc et de Bellovisu.
— 1507. Juin 5. 1544. Mai 16. — Antoine Lescut (Scuti) (4).
— 1544. Mai 16. — Emery de Réaulx (charte 113), grand-prieur d'Auvergne.
— 1549. Juin 8. — Gaspard de Valiers ou Vallières (H 2478), grand-maréchal de l'ordre.
— 1552. Mai 17. 1566. Septembre 30. — Hugues de Nagu, dit Varennes (5), commandeur des Echelles.

Pour la seconde moitié du XVIe siècle, les documents sur Chantoin font défaut. Pendant les guerres religieuses qui, dans le Velay, durèrent de 1562 à 1596, cette commanderie eut grandement à souffrir des déprédations commises par les seigneurs de Séneujols, et notamment par le trop fameux Pierre de la Rodde, dit le cadet de Séneujols.
En 1606, le grand-maréchal Claude Duguyé et Just de Fay de Gerlande, commandeur de Villefranche, firent renouveler le terrier de Chantoin au profit de la Langue d'Auvergne (6).
En 1615, Chantoin et Belvezet furent affermés pour neuf ans à partir du 1er mai 1616 par Pierre-Louis de Chantelot de la Chèze, commandeur de Limoges, mandataire de la Langue d'Auvergne, à Géraud Valençon, marchand de Montfaucon, moyennant 800 livres payables à Lyon, et à la charge par le fermier de pourvoir à ses frais à la célébration du service divin en la chapelle Saint-Jean de Chantoin (7).
En 1626, bail de six années consenti à Gaspard Gerentes, sieur de Chadrac et baille de la cour commune du Puy, par Philippe des Gouttes, commandeur de Montchamp et des Bugnets, au nom de la Vénérable Langue (8).
Le 3 juin 1632, la ferme fut adjugée aux enchères publiques dans le chapitre provincial du grand-prieuré d'Auvergne à Lyon, à Hector de la Rivoire, commandeur de Blaudeix et de Celles, au prix de 930 livres (9).
Dans le bail adjugé en la même forme pour cinq ans au chapitre de Lyon le 24 février 1640 à Louis de la Rivoire, chevalier de l'ordre, le prix fut réduit à 800 livres (10).
Le 1er juin 1643, le chapitre provincial afferma le membre de Chantoin et ses dépendances, pour 5 ans, au prix de 1300 livres, à Christophe Brunel, sieur d'Aunac (11).
Ce régime de fermages à courts termes n'amena pas, parait-il, d'heureux résultats. Les bâtiments tombaient en ruines et réclamaient d'importantes réparations, les bois étaient dévastés faute de surveillance.
Pour remédier à ces inconvénients, la Langue d'Auvergne recourut au système des administrateurs à vie.
Le 22 juillet 1648, elle afferma à Jean-Jacques de la Rochefoucaud (12), dit le chevalier de Langeac, commandeur de Saint-Paul, puis de Montchamp, prieur de Domeyrat, pour en jouir sa vie durant, le membre de Chantoin au prix seulement de 200 écus de 14 tarins pièce, soit 600 livres, payables à Malte (13).
Le chevalier de Langeac vécut jusqu'en 1680. Sa longue ad-ministration fut si intelligente que le 2 juin 1679 Jacques Talemandier, bailli du marquisat de Langeac, afferma pour 9 ans le membre de Chantoin au prix annuel de 1500 livres (14). En 1687 ce bail fut renouvelé par le même fermier (15).
Les administrateurs à vie qui succédèrent au chevalier de Langeac, furent:
1696. Mai 18. — N. d'Oradour d'Authezat (16), dit le chevalier d'Authezat.
1706. Août 25-1746. — Marc de la Richardie de Besse (17), reçu le 17 janvier 1689, commandeur de Limoges.
1747. Septembre 29. 1757. Juin 10. — Jacques de Sainte-Colombe du Poyet (18), reçu le 13 février 1715.
1762. Mai 28. — Louis de Chalus-Prondines (19), reçu le 13 mars 1735. — En juin 1764, la grêle dévasta la commanderie; l'année suivante la récolte fut mauvaise; il se démit.

Philippe Amat de Marcellange, chevalier novice, reçu le 17 juin 1765, obtint le 17 juillet suivant la ferme à vie de Chantoin et Belvezet moyennant 3,800 livres par an (20). Ce prix était excessif eu égard à la détérioration des domaines; la Langue d'Auvergne représentée par ses procureurs MM. les commandeurs de Chauvet de Lavilatte et Amable de Saint-Julien de la Rochette, consentit au chevalier de Marcellange le 11 août 1766 un nouveau bail à vie réduisant le prix à 3,500 livres tournois à partir du 1er janvier 1767 (21).
1. Chantoin, I, nº 8.
2. Chantoin, I, nº 9.
3. Charte 109; Chantoin, I, n. 8.
4. Haute-Loire, protoc., de J. Boyer, folio 175; charte 113.
5. Chantoin, I. nº 9 et 21.
6. H 2467 et 2470.
7. Chantoin, II, baux.
8. Même cote.
9. même côte.
10. même côte.
11. même côte.
12. Reçu le 1er février 1621.
13. Chantoin, II, baux.
14. même côte.
15. même côte.
16. même côte.
17. même côte.
18. même côte.
19. même côte.
20. même côte.
21. même côte.

Augustin Chassaing, Cartulaire des Hospitaliers Ordre de Saint-Jean de Jérusalem du Velay. Picard Editeur Paris 1888

Commanderie de Chantoin
Chantoin, ferme commune de Bains.
— Chantoen, vers 1170 (Templiers du Puy)
— Villa Chantoent, 1210 (Templiers du Puy)
— Chantoen, 1214 (Templiers du Puy)
— Domuns de Chantohenc, 1285 (Templiers du Puy)
— Praecptoria Sancti Johannis de Chantoenc, 1499 (Hospitaliers du Velay)
— Membrum de Chantean, 1544 (Hospitaliers du Velay)
— Maison du Temple de Chantoin qui passa en 1313 aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, devint un membre de la commanderie Hospitalière de Devesset et fut unie, en 1544, à la mense de la Langue d'Auvergne.
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Loire — Par les Auteurs: J-E Dufour, La Diana, IERP — Editeur: PU Saint-Etienne — 2006


Freycenet   (43)

Commanderie de Freycenet
Département: Haute-Loire, Arrondissement: Puy-en-Velay, Canton: Loudes, commune: Saint-Jean-de-Nay — 43


Commanderie de Freycenet
Commanderie de Freycenet


Freycenet était primitivement une grange des Templiers. Ses titres anciens ont été perdus.

En 1562, François du Poyet (du Poghect), commandeur de Tortebesse, au nom de Louis de Lastic, grand-prieur d'Auvergne, afferma à deux paysans du Thiolent la métairie de Freycenet (non compris les terres de Tourellon et les terres quartives), pour trois années, au prix annuel de 33 livres tournois, 29 setiers de seigle, 6 setiers d'orge, 7 setiers d'avoine et 1 setier de froment, le tout mesure du Puy (1).
1. Passé le 7 janvier à la Chaise-Dieu, en l'abbaye (Minutes de Saint Chalvon). — Communication de M. E. Million, bâtonnier de l'ordre des avocats au Puy.

En 1616, le membre de Freycenet, « sis au pays d'Auvergne », consistait en une tour carrée dont le rez-de-chaussée était occupé par une chapelle dédiée à saint Jean-Baptiste, en des bâtiments d'exploitation, un four et deux moulins sur le ruisseau de Sail (2).
2. H 2153, folio 994 et suivants.

Le domaine comportait, en terres cultivées, le labourage de quatre paires de boeufs, produisant annuellement 30 setiers de seigle; 12 journaux de prés donnaient 30 chars de foin; il y avait 12 journaux de pâturaux et une grande étendue de bois et buissons.

De ce domaine dépendaient deux vastes tènements, l'un appelé Tourellon, d'un labourage de trois paires de boeufs, et composé de terres quartives, et l'autre appelé le bois de Meaux, essence pin, d'une contenance de 100 setérées: le tout franc de dîme et de taille.

La haute justice appartenait au seigneur de Cereix, la moyenne et basse au commandeur. Les officiers de justice de Freycenet, baille, lieutenant, procureur d'office et greffier, n'avaient d'autres gages que leur chauffage à prendre dans le bois de Meaux, « lequel par eux est fort mal mesnagé. »

En 1609, Freycenet était affermé 210 livres; le fermier avait à sa charge l'entretien du chapelain (3).
3. Commanderie de Montredon, I.

En 1633, Gabriel de Bertrand, seigneur de Pompeyrant, de Prades et du Thiolent, devint fermier au prix de 270 livres, avec la même obligation de pourvoir au service divin. A cette date, Freycenet est indiqué comme dépendant de la commanderie de Montredon (4).
4. Commanderie de Montredon, I.

En 1650, le grand-bailli de Devesset, Jean de Fay de la Tour-Maubourg, abandonna au chevalier Antoine d'Eyssac, son neveu, les revenus de Freycenet en échange de la pension de 160 écus d'or que l'ordre avait assignée à ce dernier sur le bailliage (5).
5. Commanderie de Montredon, I.

En 1658 et 1673, Freycenet fut compris dans les baux collectifs de Saint-Jean-la-Chevalerie, Pébélit et la Sauvetat (6).
6. Saint-Jean-le-Chevalerie, III. n. 19.

En 1726, Freycenet était affermé à M. d'Ally, seigneur du Thiolent, au prix de 800 livres; il le sous-affermait, y compris les moulins, à un grangier qui lui payait 100 livres, 27 setiers de seigle, 3 d'avoine, 4 d'orge, et des redevances en beurre et fromage; les terres quartives valaient, par communes années, 7 ou 8 setiers de seigle, chaque setier faisant deux charges (7).
7. Devesset, titres de la commanderie, visite prieurale.

Les commandeurs du membre de Freycenet sont les mêmes que ceux de Devesset.
Augustin Chassaing, Cartulaire des Hospitaliers Ordre de Saint-Jean de Jérusalem du Velay. Picard Editeur Paris 1888
Augustin Chassaing, Cartulaire des Hospitaliers Ordre de Saint-Jean de Jérusalem du Velay. Picard Editeur Paris 1888

Commanderie de Freycenet, domaine sur la commune de Saint-Jean-de-Nay
— Domus Miliciae Templi de Fraissenet, 1282 (Templiers du Puy)
— Boria de Freysseneto domus Hospitalis S. Johannis Jerusalem, 1414 (Terrier de Saint-Vidal)
— Freycenet, 1517 (Martel)
— Maison du Temple transférée en 1313 aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, devenue membre de la commanderie de Devesset.
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Haute-Loire, par M. Auguste Chassaing. Paris Imprimerie Nationale MDCCCCVII


Garnaux (Les)   (43)

Domus Hospitalis Les Garnaux ou Les Bineyres
Département: Haute-Loire, Arrondissement: Puy-en-Velay, Canton: Solignac-sur-Loire — 43


Domus Hospitalis des Garnaux
Domus Hospitalis des Garnaux


De la commanderie de Chantoin dépendaient les domaines des Garnaux et de Belvezet.

Les Garnaux, lieu aujourd'hui détruit, étaient situés au sud-ouest du village des Bineyres. C'était un alleu donné au Temple en 1210 (1) et qui prit, sans doute au XIVe siècle, le nom de ses emphytéotes.

En 1401, André Garnaud concéda à la maison de Chantoin le privilège de faire moudre gratis son blé au moulin qu'il possédait (charte 105).

Le 13 août 1545, le prieur de Sainte-Foy de Bains obtint du parlement de Toulouse un arrêt condamnant le commandeur de Chantoin à lui payer la dîme du terroir des Garnaux comme étant inféodé à perpétuité et, par suite, exclu de l'exemption dont l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem jouissait, pour ses biens, en vertu de ses privilèges (2).

Au XVIIe siècle, un procès relatif aux dîmes de Chantoin et des Garnaux s'agitait au même parlement entre les Jésuites du Puy comme prieurs de Bains et les fermiers du commandeur de la Rochefoucaud. Un arrêt du 5 septembre 1661 rejeta la demande des Jésuites en ce qui concernait Chantoin, et, relativement aux Garnaux, ordonna, avant dire droit, que le commandeur rapporterait l'acte d'inféodation. Le résultat final de l'instance n'est pas connu (3).

En 1679, il y avait aux Garnaux deux moulins en bon état d'entretien (4); en 1757 ils tombaient en ruines. Leur produit était minime, car ils n'étaient pas banaux et ne marchaient qu'à la fonte des neiges ou par les pluies d'orage (5).

Le domaine, composé d'une maison et grange, de prés, pacages et quelques terres, était roturier et, comme tel, assujetti à la taille. Ses impôts étaient énormes; aux XVIIe et XVIIIe siècles, ils s'élevaient à 160 et même 180 livres et absorbaient presque en entier son produit.

Le 21 août 1715, le commandeur de la Richardie, autorisé par un décret de la Vénérable collecte d'Auvergne, donna en empbytéose perpétuelle, à divers habitants de Bains et des Bineyres, le domaine des Garnaux, à la charge d'en payer la taille et moyennant une redevance de 32 cartons de seigle par an. Mais le commandeur de Sainte-Colombe, son successeur, obtint, le 19 mars 1750, un arrêt du grand Conseil qui annula ce contrat comme constituant une aliénation interdite par les statuts de l'ordre (6).

Après le désistement qui fut la conséquence de cet arrêt, dans la visite prieurale de Jean-François de Bosredon-Vieilvoisin, commandeur de la Vinardière (18 octobre 1754) et le procès-verbal d'améliorissements, dressé par Jean-Philibert de Fay de la Tour-Maubourg, grand-bailli de Devesset, commandeur de Montchamp, et Joseph-Laurent de Beaumont-Brison, commandeur de Saint-Paul et de Blaudeix (12 novembre 1757), on voit figurer le domaine des Garnaux pour un revenu de 72 livres (7).

Notes — Commanderie Les Garnaux
1. Cartulaire des Templiers du Puy, charte 8.
2. Chantoin, I, n. 19.
3. Ibidem
4. Ibidem.
5. Devesset, tititre de la commanderie, visite prieurale.
6. Chantoin, II, n. 2.
7. Chantoin II, n. 1.

Augustin Chassaing, Cartulaire des Hospitaliers Ordre de Saint-Jean de Jérusalem du Velay. Picard Editeur Paris 1888

Les Granaux, moulin détruit, près les Bineyres, commune de Bains.
— 1401 (hospitaliers du Velay).
— Dépendance du membre de Chantoin.

Les Bineyres, village commune de Bains
— Nabineiras, vers 1213 (Templiers du Puy)
— Las Bineyras, 1381 (Hospitaliers du Puy)
— Le village de las Bineyras, aultrement appelé des des Garnaudz, 1549 (Archives du Rhône, H 2478)
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Haute-Loire, par M. Auguste Chassaing. Paris Imprimerie Nationale MDCCCCVII


Gourlon   (43)

Commanderie de Gourlon
Département: Haute-Loire, Arrondissement: Le Puy-en-Velay, Canton: Cayres et Saugues, commune: Alleyras — 43


Commanderie de Gourlon
Commanderie de Gourlon


La petite commanderie de Gourlon, située près Alleyras sur la rivière d'Allier, a pour titre originaire la donation faite en 1163, à sa réception comme frère de l'Hôpital, par Pierre de Mirmande qui devint châtelain du Crac en Syrie (1193-1199) (charte 16 et note page 12).

En 1291, Pons Baudasse, curé et commandeur de Gourlon, transigea avec Guillaume de Montlaur, chanoine du Puy et seigneur de Mirmande, sur la justice de Gourlon et de ses dépendances (charte 56).

En 1321, Nicolas Saunier obtint du grand-prieur Eudes de Montaigut la collation viagère de la commanderie de Gourlon, à la charge par lui de payer chaque année une responsion de 20 gros tournois d'argent, au chapitre général du grand-prieuré d'Auvergne (charte 73).

Cette commanderie consistait en une chapelle dédiée à saint Jean-Baptiste et en quelques rentes.

Sa situation dans une vallée presque inaccessible et son peu d'importance la firent négliger par les visiteurs de 1616.

En 1726, la chapelle était depuis longtemps ruinée; les visiteurs ne jugèrent pas à propos d'en ordonner la reconstruction, parce qu'elle n'avait aucune dotation pour son entretien (1).

Les rentes de Gourlon formaient en 1486 un terrier spécial (2); depuis, elles furent comprises dans le terrier de Saint-Jean-la-Chevalerie.

Liste des Commandeurs
— 1291. Mai 1. — Pons Baudasse (charte 58).
— 1321. Juin 20-1330. Juin 19. — Nicolas Saunier (chartes 73 et 81).
— 1375. Jean Amadieu (Amedei) (3), qui fit renouveler le 2 janvier — 1376. Le terrier de Freycenet.
— 1481. Juillet 21. — Claude Baudouin (4), rector et gubernator praeceptoria de Gurgite Longo.
— 1492. Octobre 25. — Jean Baudouin (5), renderius comendatariae de Gurgite Longo.
— 1497. Décembre 9. 1513. Décembre 26. — Gillet Charpentier (6).
— 1521. Antoine Fabre (7).

Notes — Commanderie de Gourlon
1. Devesset, titres de la commanderie visite prieurale.
2. Commanderie de Saint-Jean-de-la-Chevalerie, terrier n. 5.
3. Haute-Loire, Malte, inventaire du 17 août 1622.
4. H 2749, folio 115.
5. Commanderie de Chantoin, I, n. 10, folio 28.
6. Commanderie de Saint-Jean-de-la-Chevalerie, II, nº 32, charte 111.
7. Commanderie de Devesset, II, nº 3.

Augustin Chassaing, Cartulaire des Hospitaliers Ordre de Saint-Jean de Jérusalem du Velay. Picard Editeur Paris 1888

Commanderie de Gourlon, hameau sur la commune d'Alleyras
— Gore-Lonc, 1163 (Hospitaliers du Velay)
— Ecclesia de Gurgite Longo, 1291 (ibidem)
— Hospitale Sancti Johannis de Gurgite Longuo, 1453 (J. Rocher)
— Locus dictus Gorgua Longua, 1454 (ibidem)
— Praeceptoria Sancti Johannis de Gorlonis, 1513 (Hospitaliers du Velay)
— Gourlong, 1600 (Rhône, Saint-Jean-la-Chevalerie, II, 37)
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Haute-Loire, par M. Auguste Chassaing. Paris Imprimerie Nationale MDCCCCVII


Montredon   (43)

Commanderie de Montredon
Département: Haute-Loire, Arrondissement: Puy-en-Velay, Canton: Craponne-sur-Arzon, commune: Chomelix — 43


Commanderie de Montredon
Commanderie de Montredon


Cette commanderie avait appartenu aux Templiers.

— Les titres anciens de Montredon sont perdus ; le château, résidence du commandeur, fut brûlé au XVIe siècle durant les guerres religieuses.

— En 1589, le grand-bailli Marc de la Goutte afferma à Claude Prohet, bourgeois de Saint-Paulien, pour cinq années, les membres de Montredon et de FreycenetDomus Hospitalis FreycenetDomus Hospitalis Freycenet au prix annuel de 250 écus d'or, payables au choix du bailleur à Lyon ou à Moulins (1).

— En 1616, le membre de Montredon, sis au pays d'Auvergne, consistait en une église paroissiale (2) dédiée à saint Jean-Baptiste, où le saint sacrement reposait « eslevé en haut soubs un pavillon, dans une custode de cuivre », en des bâtiments d'exploitation formant un grand carré et en un moulin farinier (3).

— Le domaine comprenait, d'un seul tenant, tout à l'entour, en terres, 120 à 140 setérées dont la moitié seulement était ensemencée chaque année et formait le labourage de cinq paires de boeufs, en jardins et chenevières 12 à 15 cartons, en prés 60 journaux donnant cent charretées de foin; il y avait un bois d'une lieue de tour, dont la superficie était de plus de cent setérées.

— Tous ces fonds étaient nobles, exempts de dîmes, tailles, cens et autres charges, sauf une rente de 3 setiers de seigle et de 3 sols 6 deniers payée de toute ancienneté au seigneur d'Usson et de Montpeloux.

— Montredon avait pour dépendance le four banal de Roche-en-Régnier qui s'affermait en 1616, avec la rente perçue dans ce bourg et les villages voisins, 45 cartons de blé.

— Le grand-bailli exerçait la haute, moyenne et basse justice, dans tout le mandement de Montredon qui comprenait les villages d'Uffour, d'Aubignat, de Freycenet, Joux, Chadouard, la moitié de celui de la Farge et quelques maisons des faubourgs de Saint-Paulien.

— Les cens et rentes foncières dûs à la commanderie s'élevaient à 30 livres, 80 setiers de seigle, 40 d'avoine, 30 gélines et 45 manoeuvres.

— Les lods et ventes se payaient à raison de 2 sols et 6 deniers par livre.

— En 1638, Montredon était sous-affermé 800 livres par le fermier général du bailliage de Devesset (4).

— En 1715, le chevalier Marc de la Richardie d'Auliae fut commis par le grand-maitre pour recouvrer les biens de cette commanderie aliénés ou usurpés (5).

— En 1726, les cens et rentes foncières sur Montredon et les villages voisins se montaient à 80 livres, 700 cartons de seigle, 320 cartons d'avoine. Le four banal de Roche-en-Régnier s'affermait par an 50 livres.

— Le membre de Montredon était alors affermé au prix de 1,600 livres à des fermiers généraux qui sous-affermaient le domaine à un grangier moyennant 300 livres, 600 cartons de seigle, un quintal de beurre et de fromage.

— Au commandeur de Montredon appartenait le droit de patronage sur l'église paroissiale de Saint-Just-près-Chomelix ; le curé de Saint-Just recevait des habitants chaque année 47 setiers de seigle, en vertu d'une transaction de 1697, et une somme de 150 livres que les consuls imposaient sur la paroisse (6).

Liste des Commandeurs
1459. Juin 2. — Claude de Juinx (charte 110), commandeur de Montiracle.
1540. — Georges de Vauzelles (7), commandeur de la Tourette, l'un des défenseurs de Rhodes en 1522.
1589. — Marc de la Goutte (8), grand-bailli de Devesset.
1644. Avril 11. — Charles-Philibert Mignot (9), commandeur de Saint-Barthélemy du Puy, recteur de Saint-George d'Annonay.

Notes — Commanderie de Montredon
1. La Sauvetat, I, n. 17.
2. La paroisse de Montredon comprenait les villages de Montredon, d'Uffour et de Pugnier. Les registres de l'état civil, tenus de 1650 à 1791 par le curé de Montredon, sont déposés à la mairie de Saint-Just-près-Chomelix.
3. H 2153, folio 965 et suivants.
4. Devesset, titres de la commanderie.
5. Montredon. I.
6. Devesset, titres de la commanderie, visite prieurale.
7. Montredon, terrier n. 3; Abbé Vertot, VII, page 425.
8. La Sauvetat, I, n. 17.
9. Chantoin, I.

Augustin Chassaing, Cartulaire des Hospitaliers Ordre de Saint-Jean de Jérusalem du Velay. Picard Editeur Paris 1888

Commanderie de Montredon
Montredon, village sur la commune de Bellevue-la-Montagne
— Maison du Temple, transférée en 1313 aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, devenue membre de la commanderie de Devesset.
— Maginter de Mont-Redont, 1213 (Templiers du Puy)
— Ecclesia de Templo, 1252 (Saint-Agrève)
— Domus militiae Templi de Mont Rotunde, 1293 (Rhône, commanderie de Montredon, I, 1)
— Domus Montis Rotondi, (Terrier de Pons de Céaux)
— La commanderie de Montredon, 1585 (Johanny, nº )
— Nouveau nom depuis 1313: Saint-Jean-Baptiste de Montredon.
— Cure, collateur, le commandeur de Montredon.
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Haute-Loire, par M. Auguste Chassaing. Paris Imprimerie Nationale MDCCCCVII


Pebelit (Pébélit)   (43)

Commanderie de Pébélit
Département: Haute-Loire, Arrondissement et canton: Puy-en-Velay, commune: Saint-Germain-Laprade — 43


Commanderie de Pébélit
Commanderie de Pébélit


C'était, dès l'origine, une possession de l'Hôpital. En 1159, Guichard de Saint-Germain fit donation aux Hospitaliers d'une appenderie sise à Pébélit, qu'il avait acquise des Lépreux de Brives (charte 3).

En 1306, l'évêque du Puy et le grand-prieur Pons de Fay transigèrent sur la justice de Pébélit, des Pandraux et du Boussillon (charte 63).

Pébélit relevait en fief de l'évêché du Puy, comme en témoignent des hommages de 1309 et 1331 (chartes 63 et 82).

En 1448, le vicomte de Polignac, coseigneur de Servissas, et le commandeur de Pébélit conclurent un accord sur la justice des Pandraux (charte 108).

La grange de Pébélit, bien que située dans la paroisse de Saint-Germain-Laprade, dépendait, au spirituel, de la paroisse de Saint-Jean-la-Chevalerie du Puy. En 1459, un accord entre le prieur de Saint-Germain et le curé de Saint-Jean régla l'exercice des droits curiaux à Pébélit. Les religieux de l'ordre, frères servants et donats en résidence à Pébélit furent exempts de la paroisse de Saint-Germain. Quant aux métayers ou grangiers de Pébélit, il fut convenu qu'ils seraient désormais paroissiens, une année de Saint-Germain et l'autre année de Saint-Jean. De plus, cet accord détermina la part du prieur et celle du curé dans le produit des baptêmes et des enterrements (charte 110).

Lors de la visite de 1616, du château qui servait jadis d'habitation au commandeur, il ne restait que des masures et une tour avec son escalier à vis ou en fuseau. La maison du grangier menaçait ruine. Il n'y avait en bon état que la grange (1).

D'après la visite de 1616, le domaine de Pébélit avait d'un tenant en terres 80 setérées faisant le labourage de 3 paires de boeufs, en prés 25 journaux, en bois de pin haute futaie 120 cartonnées. Le métayer ou grangier payait au fermier 75 livres, 25 setiers moitié froment et moitié seigle et 100 cleuils ou bottes de paille pour l'entretien des toitures.

En 1726, la sous-ferme était de 200 livres, 10 setiers de froment, 25 setiers de seigle, 20 livres de beurre et autant de fromage (2).

Liste des Commandeurs
1306. Février 24. — Pons du Roure (charte 63).
1321. Août 10. — Raynaud de Fay (charte 74).
1357. Avril 22. — Artaud de Fay (3).
1424. Mars 9. — Jacques Tinel (4), grand-prieur d'Auvergne.
1443. Avril 9. — Jacques Ortolan (5).
1448. Juillet 12. — Hugues Fabre (charte 108).
1459. Juin 2. — Aymar du Puy (charte 110), grand-prieur d'Auvergne.
1469. Février 28-1485. Mars 24. — Pierre Blanchier (6).
1497. Décembre 9-1513. Décembre 26. — Durand Blanchier (charte 111).
1520. Mai 15. — Claude Baudouin (7).

Notes — Commanderie de Pébélit
1. H 2153, folio 975 v°
2. Devesset, titres de la commanderie, visite prieurale.
3. Saint-Jean-la-Chevalerie, terrier de Pélébit, n° 2.
4. Saint-Jean-la-Chevalerie, II n° 25.
5. Saint-Jean-la-Chevalerie, II n° 28.
6. H 2233 bis, Haute-Loire, prot., de Ricon, folio 170.
7. Hôtel-Dieu, livre de raison d'Et., Médicis, folio 36.

Augustin Chassaing, Cartulaire des Hospitaliers Ordre de Saint-Jean de Jérusalem du Velay. Picard Editeur Paris 1888

Commanderie de Pébélit
— Orme-de-Ferrand (L'), sur la commune de Saint-Germain-Laprade.
— A la limite des abbayes de Doue et de la commanderie de Pébélit.
— Olme-de-Ferrand, 1561 (Savin)
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Haute-Loire, par M. Auguste Chassaing. Paris Imprimerie Nationale MDCCCCVII


Puy-en-Velay   (43)

Saint-Jean-la-Chevalerie au Puy
Département: Haute-Loire, Arrondissement et Cantons: Le Puy-en-Velay - 43


Domus Hospitalis Saint-Jean-la-Chevalerie
Domus Hospitalis Saint-Jean-la-Chevalerie


Situés au nord-est de la ville du Puy, à l'extérieur des murs d'enceinte de la vieille ville, les vestiges de l'ancienne commanderie des hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, Saint-Jean-la-Cavalerie, se dressent encore aujourd'hui à l'angle des rues de Vienne et du Faubourg-Saint-Jean, c'est-à-dire en bordure de la grande route qui menait du Puy à Lyon, en sortant de la ville par la porte Panaveyre. De même qu'un certain nombre d'ordres mendiants et que les templiers, les hospitaliers s'étaient établis hors les murs, dans la campagne.

Ce n'est qu'à la fin du XIXe siècle que les bâtiments de la commanderie furent rejoints par les maisons d'habitation qui se construisirent peu à peu le long de la grande route. Simple exploitation agricole depuis la Révolution, la commanderie fut finalement partagée entre différents propriétaires qui lui firent subir de profondes transformations dans le dernier quart du XIXe siècle.

Couverts d'un enduit aujourd'hui lépreux, devenus méconnaissables, les bâtiments de la commanderie ne se distinguèrent bientôt plus des maisons d'habitation environnantes. Et, si les érudits locaux continuèrent à mentionner leur existence, la commanderie des templiers, Saint-Barthélemy, fut cependant la seule à figurer dans les comptes rendus du congrès archéologique qui s'est tenu au Puy en 1904. Aujourd'hui Saint-Barthélemy a disparu, et Saint-Jean-la-Chevalerie n'est peut-être que provisoirement sauvée de la destruction. C'est pourtant le dernier témoin de l'établissement des ordres religieux militaires au Puy-en-Velay.

I. — Historique
Des origines à la fin du Moyen Age.
— Depuis la publication en 1888 du Cartulaire des hospitaliers du Velay par Augustin Chassaing, l'histoire de la commanderie de Saint-Jean est bien connue. Toutefois la date exacte de l'établissement des hospitaliers au Puy nous fait défaut. Elle est en tout cas antérieure à l'installation des templiers que Chassaing situe vers 1170. En effet, la plus ancienne charte conservée est datée de l'année 1153. Elle concerne la donation d'un cens de trois écus à percevoir sur le mas de Noustoulet in manso de Nastol, près de Saint-Germain-Laprade, faite entre les mains « Stephani Isnelli, domus Aniciensis Hospitalis Jherusalem magistri. » Cet Étienne Isnel, premier maître connu des hospitaliers du Puy, est mentionné dans les chartes de 1153 à 1175. D'après Chassaing, sa famille pourrait être syrienne et originaire de Tripoli.

Il semble que les hospitaliers aient été fort bien accueillis par les habitants du Puy, car les donations faites à cette époque sont particulièrement nombreuses. Étienne Isnel reçoit « pour les pauvres de l'hôpital de Jhérusalem » plusieurs mas ou fermes, des terres, champ, pré, vigne ou jardin, ainsi que divers droits et cens. Une charte de 1162 nous apprend en outre que les hospitaliers possédaient un moulin situé à côté de l'hôpital du Saint-Sépulcre du Puy, sur les rives du Dolaison.

La plupart de ces donations datent des années 1159-1165, période où, par contre, les achats de biens fonciers apparaissent encore rares d'après les chartes. Selon toute vraisemblance l'établissement des hospitaliers est alors un fait récent et Étienne Isnel doit bien être considéré comme le maître fondateur de « la maison du Puy de l'Hôpital de Jérusalem », laquelle ne prendra que beaucoup plus tard, à la fin du XIVe siècle, le nom de Saint-Jean-la-Chevalerie.

L'existence de cette maison est attestée vers 1160 par une charte relatant qu'un certain Goschal cède aux hospitaliers, contre cinq marcs d'argent, tous ses droits sur le terrain où ils ont construit leur hôpital. Par contre, la première mention de l'église ne remonte qu'à l'année 1208, date de la fondation d'une messe par Pierre, seigneur de Glavenas. L'analyse archéologique montrera cependant que les plus anciens vestiges de l'église pourraient être attribués à la seconde moitié du XIIe siècle.

Si les chartes sont nombreuses au XIIe siècle, elles le sont beaucoup moins au XIIIe siècle, mais ne sont pas moins intéressantes. Ainsi, en 1248, un différend oppose le chapitre de Saint-Agrève aux hospitaliers du Puy ; une sentence arbitrale du 23 mai attribue à ces derniers les droits paroissiaux de l'ouche Saint-Jean, champ qui s'étendait de la commanderie jusqu'au mur d'enceinte de la ville, ce qui permet de supposer que l'église des hospitaliers faisait déjà office d'église paroissiale à cette date.

Au début du XIVe siècle, les hospitaliers possédaient quatre commanderies dans le Velay : Saint-Jean-la-Chevalerie, Devesset, Pébélit et Gourlon.
En 1312, le concile de Vienne ayant aboli l'ordre du Temple, les biens de ce dernier sont attribués à l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem. Dans le diocèse du Puy, la prise de possession de ces nouveaux biens eut lieu en mai 1313, sous le contrôle de frère Artaud Elie, et fut suivie par une totale réorganisation des commanderies. La commanderie de Devesset devint le chef de toutes les commanderies du Velay, la maison de Saint-Jean du Puy n'étant plus dès lors qu'un simple membre ayant lui-même pour annexes Saint-Barthélemy du Puy, Pébélit et Gourlon.

Au XIVe siècle, pendant la guerre de Cent ans, nombre de commanderies eurent à souffrir des « incursions des Compagnies qui se succédèrent presque sans interruption en Velay de 1358 à 1392. » En 1368, on procédait à des réparations à la commanderie ou « château » de Devesset, et vers 1383, on fortifiait celle de Saint-Jean-la-Chevalerie au Puy. Les lettres patentes du roi Charles VI autorisant, a posteriori, la fortification de Saint-Jean ont été conservées aux Archives nationales. Datées de juin 1388, elles nous apprennent, entre autres, que les bâtiments d'habitation destinés aux religieux et aux pèlerins avaient tant souffert des guerres qu'ils étaient devenus inhabitables, que l'église même ne pouvait plus servir à la célébration de la messe et que, pour ces raisons, « le prieur dudit prieuré d'Auvergne, environ à cinq ans — soit vers 1383 — ... eust les dites maisons fait reparer et ycelles edifïier et fortiffier en l'estât qu'elles sont à présent au veu et sceu du seneschal de Beaucaire, du bailli de Velay..., et aussi de l'evesque, du chapitre et des habitants du Puy », lesquels n'avaient pas, à l'époque, émis de réserves quant à l'exécution de ces travaux de fortification, mais y avaient « depuis mis ou voulu mettre empeschement. »

En 1394, l'évêque du Puy accuse les hospitaliers de donner asile à des malfaiteurs ayant commis plusieurs crimes dans la ville du Puy et réclame en conséquence, devant le Parlement de Paris, « que la forteresse de la Chavalerie soit démolie et abattue... ou au moins soit ramenée à la fourme d'une plate maison », car, dit-il, « elle est fortifiée sanz licence et congié du roy et de l'evesque. »

Il est vraisemblable que cette requête ne fut pas suivie d'effet, car en 1449 des habitants de Sénenjols reconnaissent devoir faire le guet au « château » de Saint-Jean de Jérusalem, hors les murs du Puy.
Sources : Françoise Neu et Claude Perron. Congrès archéologique de France : séances générales tenues par la Société française pour la conservation des monuments historiques, pages 330 à 353. 133e session 1975 Velay. Paris 1976 - BNF

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Saint-Barthelemy-du-Puy   (43)

Commanderie de Saint-Barthelemy-du-Puy
Département: Haute-Loire, Arrondissement et Canton: Le Puy-en-Velay — 43


Commanderie de Saint-Barthelemy-du-Puy
Localisation: Commanderie de Saint-Barthelemy-du-Puy


Cette maison, dédiée à Saint Barthelemy était située hors les murs, proche du pont des Carmes, au fond de la prairie du Breuil proche de l'ancienne route du Vivarais.

Saint-Barthélemy du Puy était le chef des commanderies du Temple dans le Velay. En passant aux Hospitaliers, cette maison devint l'annexe et la filleule de Saint-Jean-la-Chevalerie.

En 1616, l'ancienne église des Templiers était un oratoire où la messe n'était plus célébrée qu'aux fêtes de saint Jean-Baptiste et de saint Barthélémy, mais ses reliques attiraient un grand concours de fidèles. Le chapelain frère Jacques Gérentes exhiba aux visiteurs un petit coffre d'argent carré renfermant des fragments d'os de la tête de saint Barthélémy, un os du bras de saint Médard et « une petite pierre ayant vertu grande pour le mal des yeux » ; un autre reliquaire d'argent « en forme longue » contenait d'autres reliques des mêmes saints, et, en outre, de saint Ferréol et saint Crepasi.


Saint-Barthelemy-du-Puy
Eglise de la Commanderie-du-Temple — Sources image: Puy en Velay


La chapelle avait pour seuls revenus les offrandes et baisemains du peuple, et le produit des bâtiments voisins où logeaient les pèlerins et dont l'un s'appelait l'Hôpital.
Devant la chapelle les officiers de la commanderie avaient coutume de tenir leur cour de justice la veille de la Saint-Jean-Baptiste.

Le peu d'importance de cette commanderie lui avait fait donner, à partir du XVe siècle, le simple titre de rectorie. Au XVIIIe siècle, elle était à la collation du grand-bailli de Devesset et rapportait à son titulaire un revenu annuel de 200 livres. Le fermier se chargeait de la dépense du repas que la rectorie avait à offrir chaque année au clergé de la cathédrale, à l'octave de la Dédicace, jour où le chapitre venait en procession à Saint-Barthélemy (1).


Commanderie de Saint-Barthelemy-du-Puy
Commanderie de Saint-Barthélemy-du-Puy — Sources: image Saint-Bartélemy du Puy


Les Commandeurs ou Recteurs
1324. Mai 1. — Pons de Brion (charte 77), chevalier, commandeur de Saint-Jean-la-Chevalerie et de l'ancien Temple du Puy.

1466. Mai 12-1467 août 13. — Symphorien Champier (Champerii) (2), docteur ès-décrets, praeceptor S. Bartholomaei prope Anicium, commandeur du Temple d'Ayen (1468), oncle et parrain de l'historien lyonnais S. Champier, né à Saint-Symphorien-le-Château vers 1472, mort à Lyon vers 1537.

1480. Septembre 11. — Robert Pellerin (Pelherini) (3), rector S. Bartholomaei.

1569-1576. Juin 15. — Gaspard Gérentes (4), « commandeur de Sainct-Barthelemi »

1616. Juillet 4. — Claude Gérentes (5), « chapelain ou recteur de la chapelle Sainct-Barthelemy. »

1642. Mai 23-1644. Avril 11. — Charles-Philibert Mignot (6), « commandeur de Saint-Barthelemy-lez-le-Puy », recteur de Saint-Georges d'Annonay et de Montredon; commandeur de la Croix-au-Bost (1657).

1663. Novembre 21-1677. Octobre 5. — Jacques Vallat (7), chanoine de Saint-George, recteur de Saint-Barthélemy.

1726. Juin 14. — Marcellin de Marcellange d'Arçon (8), dit le chevalier de Marcellange, reçu le 18 décembre 1685, recteur de Saint-Barthélemy, en avait été pourvu par M. de Fougères du Cluzeau, grand-bailli de Lyon.

1741. Juin 26. — Antoine-Angélique-Daniel Daydie de Ribérac (9), capitaine des grenadiers du régiment d'Enghien, reçu le 10 janvier 1722.

1757. Juin 10-1768. Mai 27. — Blaise Daydie de Ribérac (10), dit le chevalier de Ribérac, reçu le 6 avril 1713.

1769. Septembre 12-1774. — Joseph Josset (11), prètre-conventuel de l'ordre de Malte, commandeur de la Croix-au-Bost, prieur-curé de Saint-George de Lyon, chancelier et archiviste du grand-prieuré d'Auvergne, reçu le 10 janvier 1727 et résidant à Lyon, place Saint-George.

1775-1790. — Benoît-Nizier Servier (12), né à Lyon, docteur de l'Université de Valence, prieur-curé de Saint-George de Lyon, adhéra à la constitution civile du clergé et fut nommé premier vicaire de l'église métropolitaine de Lyon; fusillé aux Brotteaux le 5 décembre 1793.
Augustin Chassaing, Cartulaire des Hospitaliers Ordre de Saint-Jean de Jérusalem du Velay. Picard Editeur Paris 1888

Notes — Commanderie Saint Barthelemy du Puy
1. H 2153, fol. 976 vo-978
2. Haute-Loire, prot. de Maltrait, reg. I, fol. 109 et reg. 2, fol. 228.
3. H 2749, fol. 93.
4. H 2233; Saint-Jean-la-Chevalerie, 11, n. 36.
5. H 2153, folios 977 vº et 1007.
6. La Sauvetat, I, n. 17.
7. Haute-Loire, protoc. de Pébellier, notaire, fol. 58.
8. Devesset, titres de la commanderie, visite prieurale.
9. Cabinet, de M. Louis Chaleyer, de Firminy.
10. Cabinet, de M. Louis Chaleyer; H184.
11. Cabinet, de M. Louis Chaleyer; Almanach, de Lyon.
12. Almanach, de Lyon; Almanach, du Puy, 1788; Léopold Niepce, Le Grand Prieuré d'Auvergne, page 114; Liste des contre-révolutionnaires mis à mort à Commune-Affranchie, Destefanis, imprimeur.

Augustin Chassaing, Cartulaire des Hospitaliers Ordre de Saint-Jean de Jérusalem du Velay. Picard Editeur Paris 1888


Saint-Jean-la-Chevalerie   (43)

Commanderie Saint-Jean-la-Chevalerie
Département: Haute-Loire, Arrondissement et Canton: Le Puy-en-Velay — 43


Commanderie Saint-Jean-la-Chevalerie
Commanderie des Garnaux


Dans la réorganisation des commanderies, Saint-Jean-la-Chevalerie forma un membre de la commanderie de Devesset. En 1334, Philippe Dupin, bourgeois du Puy, mû par des sentiments de respectueuse affection et de reconnaissance envers le commandeur Artaud de Fay, fit donation à l'ordre de tous ses biens situés tant au Puy qu'aux environs (charte 84).

En 1337, Artaud de Fay transigea avec Etienne Eyraud, du Poux, au sujet des prestations dues par ce dernier aux Hospitaliers (charte 86).

En 1343, le même commandeur fit échange avec le prieur de Saint-Pierre-le-Monastier de rentes assises au Puy et dans la banlieue contre une rente assise à Chadernac, près Ceaux-d'Allègre (charte 87).

En 1347, à Saint-Jean-la-Chevalerie, le grand-prieur Raynaud de Fay présida comme amiable compositeur aux excuses publiques qu'un chevalier des environs de Loudes, Robert de la Bauche, fit aux consuls et bourgeois du Puy en réparation des insultes et des voies de fait dont il s'était rendu coupable envers des marchands de la ville (charte 90).

En 1385, le grand-prieur Robert de Châteauneuf conçut le dessein de construire une église au peyron de Corsac près Villeneuve. L'évêque du Puy s'opposa à ce projet et forma une instance devant la cour du pape en Avignon. Ce prélat faisait valoir qu'au Puy et dans ses faubourgs les églises paroissiales étaient si nombreuses que leur clergé avait peine à vivre, et que les routiers pourraient s'emparer de l'édifice et s'y fortifier (charte 101).


Commanderie Saint-Jean-la-Chevalerie
Commanderie Saint-Jean-la-Chevalerie — Sources: image Saint-Jean-la-Chevalerie


— En 1388, le même grand-prieur obtint du roi l'autorisation de fortifier la commanderie de Saint-Jean-la-Chevalerie (charte 103).
— En 1394, dans un procès au parlement de Paris, l'évêque du Puy demandait que la forteresse de la Chevalerie fut abattue ou tout au moins « ramenée à la fourme d'une plate maison » (1).
— En 1590, la commanderie s'appelait « le fort Sainct-Jehan », et la ville y entretenait une garnison ligueuse de 100 hommes (2).

— En 1616 (3), le membre de Saint-Jean-la-Chevalerie consistait en une église paroissiale, sous le titre de Saint-Jean-Baptiste, dont le patronage et la collation appartenaient au grand-bailli de Devesset. Le curé était un prêtre séculier portant la croix de l'ordre, trois autres religieux d'obédience l'assistaient pour le service divin.

— Dans l'église, on voyait un beau tombeau d'un commandeur de la maison de Fay (4), très vraisemblablement d'Artaud de Fay.


Eglise de Saint-Jean-la-Chevalerie
Localisation: Eglise de Saint-Jean-la-Chevalerie — Sources: image Saint-Jean-la-Chevalerie


— L'église, toute voûtée et pavée de pierres de taille et éclairée de cinq fenêtres vitrées, avait 10 cannes de longueur sur 4 de largeur (5). Une balustrade en bois séparait le choeur de la nef. Dans le choeur qu'entouraient des stalles était un autel et, dans la nef, deux autels. Le clocher avait trois cloches. Le saint sacrement était exposé dans une custode de cuivre « eslevée en haut sous un pavillon à l'antique. » Il n'y avait pas de fonds baptismaux parce qu'au Puy l'église de Saint-Jean-des-Fonts-Baptismaux près la Cathédrale avait seule le pouvoir de baptiser. Les murs étaient décorés de plusieurs beaux tableaux en peinture plate sur toile.

— Une grande maison servait à l'habitation des commandeurs et des prêtres sociétaires.
De chaque côté de l'église s'élevaient deux tours carrées à plusieurs étages; l'une menaçait ruine.

— Le membre n'avait pour fonds ruraux qu'un jardin situé entre les bâtiments et le mur d'enceinte de la ville, et deux prés, l'un dit Prat Saint-Jean à Villeneuve-de-Corsac, et l'autre, dit Prat Ferrier, à Marnhac près Saint-Germain-Laprade.

Ses principaux revenus étaient des cens et des rentes féodales et foncières qui se levaient sur la ville du Puy et le faubourg Saint-Jean, à Vals et Espaly, et sur les paroisses de Saint-Germain-Laprade, Saint-Pierre-Eynac, Lantriac, Cussac, Solignac, le Bouchet-Saint-Nicolas, Saint-Haon, Saint-Privat-d'Allier et Saint-Jean-de-Nay.

D'après les vieux terriers, ces rentes se montaient à 63 livres, 553 cartons de seigle, 69 cartons de froment, 673 ras d'avoine, 8 charges 1 barral de vin du pays, 5 boirades et 8 gélines. Mais, faute du renouvellement des terriers, on ne percevait plus en 1616 que 50 livres, 12 setiers de seigle, 24 cartons de froment, 200 ras d'avoines, 8 charges de vin, 8 gélines et 3 corvées dans le village du Boussillon.

Le revenu annuel du membre, y compris la ferme de la métairie de Pébélit, son annexe, s'élevait alors à 750 livres, non compris les pensions des prêtres sociétaires et les gages du forestier de Pébélit (6).

En 1658 et 1673, Saint-Jean-la-Chevalerie, Pébélit, Freycenet et la Sauvetat furent affermés en bloc à Etienne Treveys, greffier des présentations en la sénéchaussée du Puy, aux prix annuels de 1700 et 1650 livres (7).

Le 20 juillet 1709, Guillaume Berton, sieur de Fromental, fermier-général du bailliage de Devesset, sous-afferma à Jean-Joseph Bollon, juge de la baronnie de Saint-Agrève, et à Pierre Marcon, sieur de Montgros, tous les revenus de Saint-Jean-la-Chevalerie, de Montredon et de Marlhettes, pour six années à partir du 1er mai 1710, moyennant le prix de 5,500 livres payables à Lyon; les preneurs étaient tenus, en outre, de défrayer le grand-bailli ou ses agents avec leur train pendant trois jours chaque année, dans ces trois commanderies, ainsi que les visiteurs généraux de l'ordre pendant leur visite (8).

Liste des Commandeurs
1153-vers 1175. — Etienne Isnel (chartes 1-31).
1179. — Pierre de la Valette (chartes 32-33).
1181. — Guillaume Ram (charte 34).
1185-1186. — Jean de Chalancon (chartes 42-44).
1186. — Géraud Esquint (chartes 44, 45, 49).
Vers 1187. — Bertrand du Broc (charte 47).
1215. Août. — Pons de Melgueil (charte 50).
1222. Août 12. — Simon Richard (charte 51).
1248. Mai 23. — Guillaume du Mont (de Monte) (charte 54).
1248. — Pierre de Ceneuil (de Seniol) (charte 54).
1263. Novembre 9. — Beraud de Saint-Privat (charte 56).
1273. Juillet 11-1291 mai 1. — Mainfroy de Châteauneuf (chartes 57, 58).
1294. Avril 24-1297 mai 25. — Pons de Fay (chartes 59-61), depuis grand-prieur d'Auvergne.
1306. Février 24. — Pons du Roure (charte 66).
1307. Août 14. — Artaud Elie (charte 66).
1309. — Eustache de Lolme (charte 68).
1321. Janvier. — Guillaume Chandorat (charte 72).
1321. Juin 20-1324 mai 1. — Pons de Brion (de Bryu) (Chartes 73 et 77).
1327. Mai 25. — Raynaud de Fay (Charte 78), depuis grand-prieur d'Auvergne.
1330. Juin 19-1360 août 14. — Artaud de Fay (Chartes 80-89, 92-3, 95-6).

Après Artaud de Fay, Saint-Jean-la-Chevalerie eut pour commandeurs les grands-prieurs d'Auvergne et les grands-baillis de Devesset qui administraient ce membre par l'intermédiaire de rentiers, de receveurs des cens et de procureurs choisis le plus souvent parmi les religieux d'obédience résidant au Puy.
Augustin Chassaing, Cartulaire des Hospitaliers Ordre de Saint-Jean de Jérusalem du Velay. Picard Editeur Paris 1888

Notes — Commanderie Saint-Jean-la-Chevalerie
1. Archives nationales, X 2 A/12, folio 233-4.
2. Mémoires de J. Burel, page 218.
3. H 2153, folio 971-975.
4. Les armes des Fay sont: de gueules à la bande d'or, chargée d'une fouine dazur.
5. L'église de Saint-Jean-la-Chevalerie est située, on le sait, à l'entrée du faubourg Saint-Jean; elle date du XIVe siècle. L'intérieur ne présente de remarquable qu'une grande niche pratiquée dans l'épaisseur du mur méridional et dont l'archivolte gothique à crochets est flanquée de deux piliers surmontés d'une statuette de saint debout, et accostée de deux écussons au même blason: de... à trois bandes de... Au-dessous de cette niche est un tombeau divisé en trois cadres à rosace polylobée entourant un petit écusson, et veuf de sa tablette supérieure qui supportait la statue couchée du mort. — Du côté du midi, l'édifice est masqué par des constructions modernes, et du côté du nord, son caractère architectural a été profondément altéré par la substitution de larges croisées carrées à la plupart des fenêtres primitives en style gothique. — Cette église sert aujourd'hui de magasin à farine et d'écurie, et le tombeau, de mangeoire a chevaux.
6. H 2153, page 971 et suivantes.
7. Saint-Jean-la-Chevalerie, III, n. 19.
8. La Sauvetat, I, n. 17.

Augustin Chassaing, Cartulaire des Hospitaliers Ordre de Saint-Jean de Jérusalem du Velay. Picard Editeur Paris 1888

Saint-Jean-La-Chevalerie, ancienne commune de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, au Puy.
— Domus Aniciensis Hospitalis Jherusalem, 1153 (hospitaliers du Velay).
— Domus Podiensis Hotpitalis Hierusalem, 1159 (idem).
— Hospitale Podii, 1163 (idem).
— Domus Hospitalit S. Johannis, 1215 (idem).
— Hospitale S. Johannis Jherosolimitani Aniciensis, 1248 (idem).
— Domus ordinis S. Johannis Jhemsolymitani Anicii, 1347 (idem).
— Un lieu lez, la ville du Puy, nommé Saint-Jehan de la Chevalerie, ouquel lieu est l'église de S.-Jehan, 1388 (idem).
— Domus S. Johannis Anicii vacata la Chavalaria prope Anicium, 1424 (idem).
— La place de S.-Jehan-la-Chevalerie hors les murs de la ville du Puy, 1493 (mairie du Puy).
— Domus S. Johannis de Militia secus Anicium, 1513 (hospitaliers du Velay).
— La commandarie de S.-Jehan de Jherusalem, desdiée à l'honneur de S. Jehan-Baptiste, que est perroisse, 1544 (Medicis, II, 176).
— Membre, depuis 1313, de la commanderie de Devesset.
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Haute-Loire, par M. Auguste Chassaing. Paris Imprimerie Nationale MDCCCCVII


Sauvetat (La)   (43)

Commanderie de La Sauvetat
Département: Haute-Loire, Arrondissement: Le Puy-en-Velay, Canton: Velay volcanique, Commune: Landos - 43


Commanderie de Sauvetat
Commanderie de Sauvetat


En 1327, Pons seigneur de Montlaur et Raynaud de Fay, commandeur de la Sauvetat, transigèrent sur l'exercice de la justice dans ce village. Ils convinrent, en outre, de créer à la Sauvetat deux foires par an et un marché par semaine, d'installer sur la place publique des mesures en pierre pour les grains et les légumes, et de construire une tour ou maison-forte pour emprisonner les criminels (charte 78). A la suite de cet accord, en 1329, le bailli royal de Velay donna mainlevée de la saisie pratiquée au nom du roi au cours du procès commencé jadis entre les Templiers et le seigneur de Montlaur (charte 79). Vers la même époque, une transaction analogue intervint entre l'évêque du Puy et les Hospitaliers (charte 80).

Le village de CostarosDomus Hospitalis CostarosDomus Hospitalis Costaros faisait partie du mandement de la baronnie de Solignac, et la commanderie de la Sauvetat y percevait des rentes féodales. En 1532, Lioutaud seigneur de Solignac et Artaud de Fay, commandeur de Saint-Jean-la-Chevalerie, transigèrent sur la justice de Costaros. Au seigneur de Solignac appartint la haute justice, et à l'Hôpital la moyenne et basse justice (charte 92).

En 1395, une sentence des officiers de la Sauvetat astreignit les habitants à faire chaque nuit le guet dans le fort de la commanderie et à pourvoir aux gages du portier. Cette mesure fut motivée par les incursions et les déprédations des routiers dans les contrées voisines. Frère Pierre Daniel était alors capitaine du fort de la Sauvetat (charte 104).

En 1616, la commanderie consistait en une chapelle dédiée à saint Jean-Baptiste, et en une grande tour carrée dont le rez-de-chaussée servait d'étable et dont les chambres supérieures étaient occupées par le fermier, le tout enclos de murailles. Le domaine comprenait, outre un four banal, quelques prés rendant annuellement 10 charretées de foin, et 300 cartonnées de terres vacantes appelées de mainmorte ou terres quartives. La dîme sur les terroirs de Costaros appelés les Landes et le Peschier se levait à raison de la 11e gerbe de tous grains et valait par an 15 setiers de seigle. Les cens et rentes perçus sur la Sauvetat, Costaros, Villeneuve, Champaigne et autres villages, se montaient à 3 livres, 9 setiers de seigle, 180 ras d'avoine, 10 cartons d'orge, 15 setiers pouges de vin, 176 gélines, outre des manoeuvres ou corvées à bras. Les lots et ventes se payaient à raison du 4e denier. Le membre de la Sauvetat était sous-affermé par an 400 livres (1).

Le commandeur avait la justice haute, moyenne et basse, à la Sauvetat, ainsi qu'à Villeneuve près la Chapelle-Graliouze.
En 1658, le château était entièrement ruiné; la chapelle se trouvait en bon état (2).
En 1726, de la chapelle il n'en restait plus que des vestiges (3).
Les revenus de la commanderie s'élevaient alors à 95 livres, 140 cartons de seigle et 267 ras d'avoine.
Le membre de la Sauvetat était, à cette époque, compris dans les baux généraux de Saint-Jean-la-Chevalerie.

Liste des Commandeurs
1330. Juin 19. — Artaud de Fay (chartes 80, 81).
1330. Juin 19. — Nicolas et Guillaume Saunier (charte 81).
1395. Novembre 27. — Robert de Châteauneuf (charte 104), grand-prieur d'Auvergne.
1425. — Etienne Roche (4).
1450. (Vers). — Jean Mathieu (5).
1498. Mars 29, 1508. Septembre 9. — Claude Baudouin (6).
1516. — Claude Brunet (7).
1606. — Gaspard Gérentes (8), rentier du membre de la Sauvetat.
1627. — Just de Bron de la Liègue (9), grand-bailli de Devesset.
1637. Juillet 23. 1640. Mai 23. — Just de Fay de Gerlande (10), grand-bailli de Devesset.
1658. Août 15. — Annet de Clermont de Chaste-Gessan (11), grand-bailli de Devesset.
1673. Mai 3. — Jacques de Cordon d'Evieu (12), grand-bailli de Devesset.

Notes — Commanderie de La Sauvetat
1. H 2153, folio 980 et suivant.
2. Devesset, titre de la commanderie
3. Devesset, titre de la commanderie, visite prieurale.
4. La Sauvetat, terrier n. 1.
5. La Sauvetat, I, n. 13; la date est déchirée.
6. La Sauvetat, I, n. 15.
7. La Sauvetat, terrier, n. 5.
8. La Sauvetat, I, n. 17.
9. La Sauvetat, terrier, n. 3.
10. La Sauvetat, I, n. 17.
11. Saint-Jean-la-Chevalerie, III, n. 19.
12. Saint-Jean-la-Chevalerie, III, n. 19.

Augustin Chassaing, Cartulaire des Hospitaliers Ordre de Saint-Jean de Jérusalem du Velay. Picard Editeur Paris 1888

Commanderie de la Sauvetat
Sauvetat (La), gros village, sur la commune d'Authezat.
— Il y avait 400 feux en 1324. La Salvetat (1262).
— Domus de Salvitate (1287).
— Villa Salvitatis (1324).
— La ville de Saulvetas (1331).
— L'église.
— Cet édifice qui est du XIIIe siècle et du XIVe, est enfermé dans la forteresse de ce lieu. On y voit une Vierge assise, en cuivre massif et émaillé, d'un travail admirable. C'est un objet d'art de grande valeur et dont le prix matériel ne peut être évalué à moins de 10,000 frs.

— Odon de Montaigut, commandeur de la Sauvetat, prieur des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, en Auvergne, fit faire cette statue en 1319. Voici l'inscription qu'elle porte: + Dominus Hodo de Monteacuto hospitalarius, prior Alvernhie fecit fieri hanc ymaginem ad honorent Beate Virginis. Anno domini tricentesimo decimo nono.

La forteresse et la tour.
— Au milieu du village de la Sauvetat, se trouve le fort au centre duquel s'élance une tour cylindrique. Celle-ci est du XIIIe siècle; elle a plusieurs étages voûtés et servait de prétoire et de cachot. On l'a surmontée du timbre d'une horloge; cette tour porte diverses armoiries (celles des commandeurs). On ne pouvait y arriver qu'en traversant une série de ruelles en forme de labyrinthe et après avoir franchi deux portes fortifiées. L'enceinte de ce fort était défendue par une muraille renforcée par plusieurs tours circulaires; le tout existe encore. En cas de guerre, les habitants de la Sauvetat pouvaient se retirer dans cette forteresse, qui est un modèle du genre. Cette tour et ce fort remontent à la fin du XIIe siècle; ils ont été élevés par les soins de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

La Salvitas.
— Le nom de Salvitas, donné à la Sauvetat, lui vient de ce que c'était un lieu d'asile pour les criminels, à l'époque où ces asiles étaient en usage. Aussi voyons-nous, en 1324, que lorsque Guy, dauphin du Viennois, vendit tous les droits qu'il possédait à la Sauvetat, il se réserva celui d'y aller chercher les criminels de ses terres de Pont-du-Château et Monton, qui s'y retireraient comme en lieu inviolable; toutefois après en avoir concerté avec le commandeur du lieu. Les deux ordres du clergé et de la noblesse s'assemblèrent à la Sauvetat au mois de juillet 1440, pour délibérer pendant la ligue dite de la Praguerie, organisée par Louis XI, alors dauphin, contre son père. En 1586, le lieu de la Sauvetat fut affligé de la peste. En 1590, il tenait pour le parti ligueur et donna le signal de l'arrivée des royalistes qui se rendaient au siège d'Issoire, ce qui eut lieu au moyen du tocsin et le 14 mars.

La commanderie.
— Les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem (plus tard ordre de Malte), avaient créé une commanderie dans ce lieu. Elle dépendait de celle d'Olloix et avait les mêmes commandeurs. Cette création remonte à la fin du XIIe siècle. En 1324, Guigues VIII, dauphin de Viennois, vendit au grand prieur Othon de Montaigut, commandeur de la Sauvetat, les droits qui lui appartenaient sur cette terre. Nous renvoyons au mot Olloix pour connaître la liste des commandeurs.

Olloix, chef-lieu de commune.
— In Dolois (XIe siècle).

L'église.
Cet édifice est en partie du XIIe siècle et partie du XVe. On y remarquait un tombeau de Chevalier Templier, enchâssé dans le mur du sud, avec statue couchée; le peuple avait fait de cette statue un saint Gouerou (guerrier). Le curé de la paroisse l'a détruit, vers 1845, et a placé la statue au cimetière. L'ancienne église paroissiale était placée sur le plateau de Liosun; ses débris ont servi à bâtir celle de Gournols.

La commanderie.
On croit que les chevaliers Templiers l'occupèrent au XIIIe siècle et que leur maison d'Olloix fut donnée, en 1312, aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem (plus tard, ordre de Malte), à la suite de la suppression de l'ordre du Temple (1309).
— En 1699, les membres, c'est-à-dire les dépendances de la commanderie étaient: Chaynat, la Sauvetat, Paulagnat, près Veyre, et Aydat.

Liste des commandeurs (ordre de Saint-Jean de Jérusalem).
Odon de Montaigut, précepteur d'Olloix et de la Sauvetat, grand précepteur d'Olloix et de la Sauvetat, grand prieur d'Auvergne, 1319-1324;
— Jean d'Aubusson, 1413;
— Guy de Blanchefort, né dans la Creuse, commandeur d'Olloix et de la Sauvetat, en 1491, devint grand-maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, en 1512;
— Imbert de Murinès, 1551;
— Gaspard de Groslée. 1630-1641;
— Jean-Michel de Burin, 1642;
— Foucault de Beaupoil de Saint-Aulaire, 1646-1663;
— Claude de Chauvigny de Blot, 1668-1669;
— Antoine de Fay-la-Tour-Maubourg, il prend la qualification de commandeur, baron d'Olloix, 1669-1710;
— Montgontier (de), 1732-1739;
— Louis de Bozozel, 1733;
— Léonard d'Ussel de Châteauvert, 1740;
— Gerlande (de), vers 1746;
— Jean de Félines de la Renaudie, 1747;
— Saillant (de), 1785-1758;
— De Méalet de Fargues, 1760-1770.
Sources: Ambroise Tardieu, Grand Dictionnaire du Département du Puy-de-Dôme — Moulins, 1877


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