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Maisons ou Hôpitaux de l'Ordre de Malte
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Département du Maine-et-Loire

Angers   (49)

Commanderie d'Angers
Département: Maine-et-Loire, Arrondissement et Cantons: Angers - 49


Domus Hospitalis Angers
Domus Hospitalis Angers


Frère Grelier de Concize, commandeur de l'ancien hôpital d'Angers (1702-1784)
L'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, fondé lors de la première croisade, appelé depuis chevaliers de Rhodes et de Malte, était composé de huit langues ou nations : Provence, Auvergne, France, Italie, Aragon, Allemagne, Castille et Angleterre. La langue de France possédait trois grands prieurés, ceux de France, de Champagne et d'Aquitaine. Le grand prieuré d'Aquitaine comprenait des commanderies, parmi lesquelles celle de la ville d'Angers : elle était située rue Grandet (hôtel de Contades) avec chapelle vis-à-vis dédiée à saint Blaise, dont au XVIIIe siècle le chœur seul subsistait.

La commanderie avait des rentes et des biens à Angers et aux environs, et sept membres :
1 — Andard
Département: Maine-et-Loire, Arrondissement et Cantons: Angers, Commune: Loire-Authion - 49


Domus Hospitalis Andard
Domus Hospitalis Andard


L'Hôpital, ferme sur la commune d'Andard.
— Ancien domaine des Templiers d'Angers, avec clos de vigne, prés, marais, attenant vers l'est, aux communs de Corné, vendu nationalement le 17 ventôse an II.
Dictionnaire Historique, Géographique et Biographique de Maine-et-Loire, par M. Célestin Port. Trois tomes, Paris Angers 1876. Tome II, pages 362-363.
2 — Plumoison de nos jours Villevêque
Département: Maine-et-Loire, Arrondissement et Cantons: Angers, Commune: Rives-du-Loir-en-Anjou - 49


Domus Hospitalis Villevêque
Domus Hospitalis Villevêque


3 — Saulgé-l'Hôpital
Département: Maine-et-Loire, Arrondissement et Cantons: Angers, Commune: Saulgé-l'Hôpital - 49


Domus Hospitalis Saulgé
Domus Hospitalis Saulgé


4 — Le Coudray-Macouard
Département: Maine-et-Loire, Arrondissement et Canton: Saumur - 49


Domus Hospitalis Coudray-Macouard
Domus Hospitalis Coudray-Macouard


5 — Thorée
Département: Sarthe, Arrondissement et Canton: La Flèche, Commune: Thorée-les-Pins - 72


Domus Hospitalis Thorée
Domus Hospitalis Thorée


6 — Saint-Jean de Feuillet, à Villiers-Au-Bouin
Département: Indre-et-Loire, Arrondissement: Chinon, Canton: Cléré-les-Pins - 37


Domus Hospitalis Feuillet
Domus Hospitalis Feuillet


7 — Saint-Jean de Beauvais ?, à Saint-Germain-d'Arcé
Département: Sarthe, Arrondissement et Canton: La Flèche, Commune: Saint-Germain-d'Arcé - 72
8 — Vernantes
Département: Maine-et-Loire, Arrondissement et Canton: Saumur, Commune: Vernantes - 49


Domus Hospitalis Vernantes
Domus Hospitalis Vernantes


Les archives de la commanderie d'Angers, qui subsista jusqu'à la Révolution, sont conservées à la préfecture de la Vienne. (Anjou historique, XVI, 337.)

L'avant-dernier commandeur de l'ancien Hôpital d'Angers fut le Frère Charles-Auguste Grelier de Concize, qui mourut au bourg de Saint-Pierre des Herbiers (Vendée), le 25 mars 1784. Le sieur Moisgas, feudiste à Mortagne-sur-Sèvre, adressa aux Affiches d'Angers une notice que nous reproduisons :
« Il était né le 10 mai 1702 et avait été reçu chevalier le 8 décembre 1725. Il avait été gouverneur de Goze, île d'Afrique sur la côte de Barbarie, appartenant aux Chevaliers de Malte. Depuis deux ou trois ans, il s'était retiré au bourg des Herbiers, pour être plus à portée de l'office divin, où il édifiait tous ceux qui y assistaient, tant par sa ferveur que par sa modestie. Auparavant il habitait la terre de Concize, paroisse de Notre-Dame des Herbiers, où par manière de récréation il se livrait à l'agriculture, semblable aux sénateurs romains qui, après avoir commandé avec distinction les belles légions de la République, venaient cultiver leurs possessions. Il ne sut multiplier les instruments de sa fortune que pour la répandre avec plus d'abondance dans le sein des pauvres de son canton, et surtout des malades ; qui trouvèrent toujours chez lui un secours assuré, par la distribution qu'il leur faisait des aliments et des remèdes convenables à leur état. Pauvres, souvenez-vous à jamais de ses bontés ; souvenez-vous que le jour de son arrivée à Concize fut celui de votre bonheur. Que vos enfants, que toute la postérité sachent combien il vous a chéris ; ce sera une marque de votre vertu, et ce témoignage vaudra seul des inscriptions, des statues et tout ce que les hommes ont pu inventer jusqu'à présent pour consacrer la mémoire des vivants et des morts.

— Le Frère Grelier de Concize était né affable et d'un esprit droit dans les affaires, patient, bienfaisant, ami généreux, bon citoyen, voisin aimable et pacifique, ennemi de tout procès ; doué de toutes les vertus de l'âme et du cœur, il ne cherchait qu'à faire le bien. Maître charitable, au dernier bail de sa commanderie, il préféra l'affermer par partie, dans la crainte qu'un fermier général ne vexât les sous-fermiers. Il serait bien à souhaiter que tous les riches suivissent cet exemple si digne d'être publié : leurs fermiers se trouveraient par ce moyen plus en état de soulager les pauvres de la campagne, en les occupant plus volontiers à la culture des terres, trésor indicible pour l'Etat.
— Je goûte un vrai plaisir en rendant publics ces témoignages, de l'estime et du respect que j'ai toujours eus pour lui ; je regrette seulement de ne pouvoir semer sur sa tombe des fleurs dignes de lui, et je me borne à l'arroser, avec tous ses voisins, des pleurs qui lui sont si justement dus. »

Après le Frère Charles-Auguste Grelier de Concize, l'ancien Hôpital d'Angers eut pour commandeur le Frère Louis-Hubert de Murat, chevalier profès de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, né le 28 juillet 1734, et reçu chevalier le 18 septembre 1740.
Le nouveau commandeur afferma, en mai 1785 :
1 — le lieu de l'Hôpital, situé à Andard.
2 — le lieu de l'Hôpital, à Villevêque.
3 — le lieu de l'Hôpital, à Saint-Silvin.
4 — les fiefs dépendants de ces trois domaines.
5 — les fiefs et rentes dans l'étendue de la paroisse de Saulgé-l'Hôpital.
6 — le temporel de la commanderie de Saint-Jean-l'Hôpital du Coudray-Macouard, dépendant de la commanderie de l'Hôpital d'Angers.
7 — le lieu de la Rame, situé au canton de Pierre-Lise, près le grand Mail, paroisse de Saint-Michel-du-Tertre, à Angers.
8 — un trait de dime, un pré nommé le Port-Thibault, à Denée.
9 — la dime de blé dans l'étendue de la paroisse des Essarts et des environs.
10 — une rente de blé due par les Augustins d'Angers.

La rue David-d'Angers a porté jusqu'en 1869 le nom de rue de l'Hôpilal.
Sources : L'Anjou historique : paraissant tous les deux mois, page 150, XVIIe année, n° 2, septembre-octobre 1916. Angers 1916 - BNF

Les ordres de Malte, du Temple en Anjou
Les Hospitaliers furent les derniers défenseurs de la Terre Sainte. Ils n'abandonnèrent Saint-Jean d'Acre (1290) que pour s'établir, après quelques années passées à Chypre, dans l'île de Rhodes (1310) et de la menacer encore les côtes de l'Asie Mineure, s'y installer à diverses reprises et protéger contre les entreprises des infidèles cette partie des côtes de la Méditerranée, la péninsule hellénique et ses îles. Chassés de Rhodes en 1523, les Hospitaliers émigrèrent à Malte que Charles-Quint leur abandonna (1530), et, là encore, ils continuèrent contre le Croissant la guerre qu'ils n'avaient cessé de lui faire depuis près de quatre siècles. Les chevaliers conservèrent Malte jusqu'en 1798, époque où Bonaparte mit fin à leur existence politique.

A Angers, les Hospitaliers possédaient une commanderie, dont on trouve la trace à partir de 1206. L'hôtel de la commanderie était situé rue Grandet (hôtel de Contades), avec chapelle vis-à-vis dédiée à saint Blaise, dont au XVIIIe siècle le chœur seul subsistait (1).
1. La chapelle de Saint-Biaise était située rue David, n° 38. L'Université d'Angers s'y rendait chaque année, le 3 février, jour de la fête de saint Blaise, pour célébrer la fête de la « Nation » d'Aquitaine. On sait que la rue David a porté jusqu'en 1869 le nom de rue de l'Hôpital.

La commanderie avait des rentes et des biens à Angers et aux environs, et sept membres:
1 — Andard.
2 — Plumoison (Villevêque), ancienne commanderie.
3 — Saulgé-l'Hôpital, ancienne commanderie.
4 — le Coudray-Macouard, ancienne commanderie.
5 — Thorée (Sarthe), ancienne commanderie, avec l'annexe du Temple de Bauge.
6 — Saint-Jean de Feuillet, à Villiers-Au-Bouin (Indre-et-Loire), et Saint-Jean de Beauvais, à Saint-Germain-d'Arcé (Sarthe).
7 — Vernantes, dépendant anciennement de la commanderie de Thorée (2).
2. L'Anjou historique (III, 300) a publié quel était le temporel de la commanderie de l'ancien hôpital d'Angers au mois de mai 1785, époque d'un renouvellement de bail.

La commanderie d'Angers subsista jusqu'à la chute de l'Ordre. Ses archives sont conservées à Poitiers aux Archives départementales de la Vienne, dans le fonds du Grand-Prieur d'Aquitaine (H 3, liasses 29-103 et registres 310-330).

Voici les noms de quelques-uns des commandeurs de l'Hôpital d'Angers:
— 1206, Guillaume.
— 1540-1553, Eutrope de Callières.
— 1567, Olivier Daulx.
— 1573-1617, François de Marans.
— 1617-1628, Olivier de Coublant (pourvu en 1620).
— 1638-1640, Lancelot-Pierre du Plessis-Baudouin.
— 1642-1660, René du Bailleul.
— 1683, Jacques de Bretbel-Gremonville.
— 1726. René-Robert de Marbœuf.
— 1765, Bernardin de Marbœuf.
— 1772-1776, Charles-Auguste Legreslier de Concize.
— 1785, Louis-Hubert de Murat.


* * *


L'ordre du Temple fut fondé après la première croisade pour défendre les Lieux Saints et protéger les pèlerins. Le premier maître, Hugues de Payns, voulut faire de ses « pauvres chevaliers du Christ » la gendarmerie de la Palestine. Ils s'établirent sur l'emplacement du Temple de Jérusalem ; d'où leur nom de Templiers. Au concile de Troyes, en 1128, ils reçurent une règle dictée, dit-on, par saint Bernard, une règle toute cistercienne.
Le développement de l'institut des Templiers fut rapide ; il acquit des domaines non seulement en Syrie, mais dans toute l'Europe. Il y bâtit des Temples innombrables. L'ordre était gouverné par un grand maître.
Les maisons du Temple (commanderies) étaient groupées par provinces. A la tête de chacune de ces provinces était un commandeur de province.

L'ordre du Temple eut des destinées en partie double. Il demeura en Orient, où il combattit l'Islam. En Occident, il devint une grande puissance temporelle et financière. Les Templiers se firent, avec les Juifs, les banquiers de la chrétienté. Le plus puissant client des Templiers, Philippe le Bel, convoitait leur immense fortune. Il réussit à les détruire (1312), mais non à s'approprier tous leurs biens immobiliers qui passèrent aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. C'est ainsi que se réalisa, financièrement du moins, un plan de fusion des deux grands ordres militaires, souvent agité à la fin du XIIIe et au commencement du XIVe siècle.

Orderic Vital rapporte que le comte Foulques V d'Anjou, revenu de son premier voyage en Palestine (il était de retour le 24 septembre 1121), assigna dans ses terres une rente de 30 livres angevines au profit des chevaliers de l'ordre du Temple (1).
1. Le comte Foulques V d'Anjou était à Jérusalem dans les premiers temps de la fondation du Temple. Pendant une année, il y entretint cent hommes d'armes à ses frais, dans la compagnie de la milice. Brave, généreux, zélé, il avait plu par ses qualités à Baudouin II qui, n'ayant pas de fils, songea à faire de lui l'héritier présomptif de sa couronne, en lui offrant en mariage sa fille aînée Mélisande. Les premières ouvertures lui en furent faites par Hugues de Payns en 1127 ou en 1128. Veuf de sa femme Eremburge, il accepta la proposition avec joie, mais il voulut, avant de partir, consolider sa politique en Anjou par le mariage de son fils aîné Geoffroy, auquel il devait remettre son comté, avec « l'impératrice » Malahide, fille du roi d'Angleterre, Henri Ier. Les noces furent célébrées au Mans et Foulques y prit la croix des mains de l'archevêque de Tours, en présence des évêques et des seigneurs de la province (juin 1129).

A Angers, les Templiers avaient une commanderie ; en 1229, nous connaissons un accord intervenu entre eux et l'abbesse de Montrevault. Quand l'ordre du Temple fut aboli, la commanderie d'Angers ne fut pas incorporée à la commanderie que les Hospitaliers avaient dans cette ville.
Elle continua à former la commanderie du Temple d'Angers, eut ses commandeurs distincts et son organisation propre jusqu'à la suppression de l'ordre de l'Hôpital en 1793.


La commanderie se composait
1 — de biens et de rentes à Angers et aux environs.
2 — du membre de Brain-sur-l'Authion.
3 — du membre d'Ouche (Tiercé).
4 — du membre de Marolles (Seiches).
5 — du membre de Montsoreau, au Bailleul (Sarthe).
6 — du membre de Précigné (Sarthe), ancienne commanderie du Temple.
7 — du membre du Temple-Béconnais ou Temple de Villemoisan, ancienne commanderie du Temple, qui avait elle-même trois membres (Saint-Jean de Segré, Hôpital de Bouillé-Ménard, et bailliage de Châteaugontier).

La maison de la commanderie était située à Angers au faubourg de Saint-Laud, dans la rue du Temple (1). La commanderie relevait du Grand Prieuré d'Aquitaine. Ses archives sont conservées aux Archives départementales de la Vienne (H 3, liasses 104-148, et registres 331-341).
1. La maison du commandeur existe encore, n° 7 et 9 de la rue du Temple. La chapelle de la commanderie, devenue une maison d'habitation, est au n° 5 de la même rue. Les servitudes de la commanderie exigent encore au n° 3 bis de la même rue.

Voici les noms de quelques-uns des commandeurs du Temple dangers
— Frère Huc, 1229-1238.
— Michel Delamotte, 1352.
— Jean Bragier, 1364-1387.
— Aimeri Daviet, 1394.
— Jean Boureau, 1402.
— Guy de Domaigne, 1447.
— Guillaume d'Appelvoisin, 1458-1465.
— Robert Berault, prêtre, 1491.
— Jacques Brunet, 1497-1513
— François de Nuchèze, 1528-1530.
— Charles Charruyau, 1534-1541.
— Pierre Pelloquin, 1547-1572.
— Louis d'Appelvoisin, 1580 (date de sa provision)-1621.
— Charles de Saint-Offange, 1625.
— Jean Dubois, 1628-1630.
— François de Boisbaudry de Trans, 1649.
— Jacques de Jalesne, 1654-1657.
— Charles de Savonière de la Bretesche, 1663-1692.
— Jacques de Voyer de Paulmy, 1695-1701.
— Charles Frottier de la Menelière, 1721-1722.
— Jean-Gabriel de Fournel, 1730-3 mars 1761 (date de sa mort).
— Jean-Hardouin de Maillé de la Tourlandry, 1762-22 mars 1785 (date de sa mort).
— Jean-Henri de la Laurencie, 1786 (2).
2. Cf. Grands-Maîtres angevins de l'Ordre du Temple, par Armand Parrot (Paris, Picard.)
Sources : L'Anjou historique : paraissant tous les deux mois, page 337 à 341. Seizième année, n°4. Janvier-Févtier 1916. Angers 1916 - BNF

La Commanderie
Aujourd'hui, il ne reste plus rien des bâtiments du prieuré d'Angers. Il se trouvait à l'angle de la rue David d'Angers (ancienne rue de l'Hôpital) et de la rue Grandet (ancienne rue Saint-Blaise).

Les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem s'installe à Angers en 1206. A son origine, la commanderie relevait territorialement du grand prieuré de France avant de l'être de celui d'Aquitaine à Poitiers.

Il ne reste rien de cette première commanderie. Il reste des documents décrivant un logis principal ultérieur, ou grand logis, remontant au XVe siècle. Le logis secondaire, ou petit logis, est plus difficile à dater d'après ces documents iconographiques. La commanderie était constituée en deux logis contigus à l'ouest de la rue Sainte-Blaise, le grand logis accessible depuis cette rue, le petit logis secondaire plus à l'ouest, ayant son entrée par une allée entre deux hôtels particuliers. Ces deux logis, dotés de plusieurs dépendances, étaient disposés entre cour et jardin. Le grand logis peut être décrit avec une relative fiabilité grâce à des dessins et plans de 1725 : un long corps de bâtiment à un étage et comble. Il était couvert d'un toit à deux longs pans avec pignons, et desservi par une tour d'escalier à vis hors-d'œuvre, à toit polygonal.

Les jardins des deux logis est divisé en quatre carrés de gazon par des allées de charmes. Des arbres fruitiers en espalier ou en buisson occupaient le pourtour.

Le prieuré d'Angers devait être beaucoup plus vaste et même comporter un hôpital si l'on se réfère au nom ancien de la rue David d'Angers. Ce prieuré disparaît à la Révolution et les bâtiments sont détruits, ils seront remplacés par des hôtels particuliers, notamment l'hôtel de Contades. Ce site est aujourd'hui occupé par des immeubles datant des années 1960.

La chapelle
La chapelle, sur le côté oriental de la rue Saint-Blaise, dédiée à saint Blaise, n'est connue que par le dessin de 1725. La chapelle était un simple vaisseau quadrangulaire, à chevet plat, éclairé par trois baies en plein-cintre sur chaque élévation latérale, qui peuvent être datées de la fin du XIIe ou du début du XIIIe siècle. Le chœur seul était alors voûté. Un porche, accompagné d'un petit logement, précédait le pignon occidental.
A l'emplacement de la chapelle, subsistent les restes méconnaissables d'un bâtiment datant du début du XIXe siècle.
Wikipedia

Voir Saint-Blaise d'Angers
Suite

Arret du Conseil D'Estat du Roy
Qui ordonne que les reglemens concernant le controlle des actes de Foy et Hommage, Aveux et déclarations aux PapiersTerriers paffés devant Notaires ou autres Officiers qui ont la faculté de les recevoir feront executez selon leur forme et teneur, et en conféquence déclare nulle une Déclaration recue aux Affifes de la Commanderie de S. Remy de la Ville d'Angers : condamne le Sieur de la Maffeliere Partie, le nommé Bardoul Greffier, et le nommé Guichet Sergent, chacun en 200 livres d'amende, pour avoir délivré, s'être fervy et avoir fignifié ladite Declaration, fans qu'elle ait été controllée : et Ordonne qu'à l'avenir lefdites déclarations qui feront reçues aufdites Affifes, feront controllés dans la quinzaine de leurs dattes, et les Droits payez conformément aux Reglemens.

Du trentième Avril 1718
Extrait des Registres du Confeil d'Estat.
Veu au Confeil d'Etat du Roy, la Requête prefentee en iceluy par François Desbanes, Chevalier de l'Ordre de Jerusalem, Commandeur de S. Remy, Receveur et Procureur du Commun Tréfor de l'Ordre de Malthe au Grand Prieuré d'Aquitaine, contenant que le Procureur Fifcal de la Commanderie d'Anger auroit fait affiguer plusieurs Tenanciers à comparoître aux Affifes pour s'avouer Vassaux, exhiber et fournir leurs Contracts, faire foy et hommage, bailler Aveus et Dénombremens, et déclarer les choses par eux tenues en Cenfive, que sur une des Aliénations François Truchalaume auroit comparu en personne et passé le vingt-un May 1715. Déclaration à l'Audience pour quelques immeubles qu'il possede que la Sentence qui auroit donné Acte de cette Déclaration, auroit elle expediée par le nommé Bardoul Greffier desdites Assises, et signifiée par Bichet Sergent Royal sans au préalable l'avoir fait controller ; que cette Signification portée au Controlle des Exploits, le Commis de Béguin Fermier du Controlle des Actes des Notaires et Droits y joints de la Généralité de Tours, auroit retenu ladite Sentence, et auroit fait assigner le Sr de la Marseliere Commandeur de la Commanderie de l'ancien Temple d'Angers, lefdits Bardoul Greffier et Guichet Sergent devant le Subdelegué à Angers du Sieur Intendant de la Généralité de Tours, pour voir déclarer ladite Sentence nulle, condamner les susnommés en deux cens livres d'amende chacun pour s'être servy, avoir délivré et fignifié ladite Sentence, sans au préalable l'avoir fait controller dans la quinzaine du jour de sa datte, et Ordonner que ledit Bardoul donnera communication de tous les Aveus, Acles de foy et hommage, et Déclarations qu'il a reçues pour être par luy pris telles conclulions qu'il avisera, que cette Demande est insoutenable :
1 — Depuis l'Etabliflement des Droits de Controlle, l'Ordre de Malthe n'a fait controller aucunes des Sentences rendues aux Affifes.
2 — Si la prétention de Béguin avait lieu, le Revenu de dix années de toutes les Commanderies, ne suffiroient pas pour y fatisfaire.
3 — Les Sentences en question n'ont point d'aplication aux Articles 61 et 63 du Tarif et 184 du Tarit du vingt Mars 1708. Non plus qu'à l'Arret du feize Juillet 1697, à l'Article 6, de la Déclaration du quatorze Juillet 1699, et à l'Edit de 1693.
4 — Ces Reglemens n'assujettisent absolument au Controlle des Actes des Notaires, que les Actes par eux passés, les Tabellions et Greffiers des Arbitrages, et encore les Déclarations consenties volontairement au Greffe des Seigneurs, au lieu de les faire devant Notaires.
5 — Les termes d'Assises ou autrement qu'on a glissé dans les Disposition de l'Article 6, de la Déclaration du quacorze Juillet 1699 ; ne changent rien aux Reglemens précédemment rendus.
Suite BNF


Brain-sur-L'Authion   (49)

Département: Maine-et-Loire, Arrondissement: Angers, Commune: Loire-Authion - 49


Domus Hospitalis Brain-sur-L'Authion
Domus Hospitalis Brain-sur-L'Authion


Narcé
Ce nom a subi des transformations importantes. Arnulfus de Nevcrtio est témoin d'une charte du Ronceray sous l'abbesse Tiburge,
1073-1119.
Le même personnage est, en 1115, nommé Arnulfus Neverneccnsis dans le cartulaire de Fontevraud. Dès l'an 1265, ce nom est déjà très abrégé dans le cartulaire de Chaloché : il y est écrit Nercey. Au XIVe siècle, ce dernier nom latinisé donne Narceyum. Au XVIe siècle on trouve Narczay.

Arnoul de Narcé avait épousé Ermengarde, fille d'un nommé Pignon, auquel le comte Foulques Rechin avait donné une grande étendue de la forêt de Verrière. Il y bâtit une maison qui reçut le nom de la Pignonnière et, en 1151, il vendit cette propriété à Robert d'Arbrissel, le fondateur de l'abbaye de Fontevraud.

« En 1301, Hugues de Narcé était chevalier de l'ordre militaire des Templiers qui avaient une commanderie à Brain et nommèrent Hugues commandeur. En 1305, Hugues de Narcé était maître de la milice du Temple en Anjou. »
« Le domaine de Narcé appartenait, dans les premières années du XVe siècle, à la famille Bernard d'Etiau. »

L'Hôpital
A l'ouest et devant la grande porte de l'église est l'hôpital, appelé communément l'Hôpitau.
Cette propriété appartint aux Templiers jusqu'en 1312 et ensuite aux chevaliers de Saint-Jean ou de l'hôpital de Jérusalem, auxquels on donna le nom de chevaliers de Rhodes après la conquête de cette île sur les Turcs, dont la destination était la même que celle des Templiers.

Elle fut vendue le 2 pluviôse an II et devint une simple ferme dont la maison d'habitation a été démolie il y a cinquante ans, à la suite de décès attribués à son insalubrité.
Une grange, dont la toiture annonce une ancienneté reculée, attire l'attention des étrangers.
Sources : L'abbé H. Boutavant. Notice sur la commune et la paroisse de Brain-sur-l'Authion, page 74. Angers 1909. - BNF

A Brain (sur-l'Authion) ou La Chapelle-Baussan était un membre ou dépendance des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
Robert Favreau, « L'enquête pontificale de 1373 sur l'ordre de L'Hôpital dans le grand prieuré d'Aquitaine » in Bibliothèque de l'École des chartes, juillet-décembre 2006, vol. 164, n° 2, page 453


Saint-Blaise d'Angers   (49)

Département: Maine-et-Loire, Arrondissement et Cantons: Angers - 49
La rue Saint-Blaise, dans son état actuel, part de la rue de l'Hôpital ; elle est traversée par la rue Neuve, qui va du boulevard à la place du Ralliement, et elle aboutit à la rue Saint-Julien.
Au moyen-âge, c'était un vaste enclos, dans lequel les chevaliers du Temple établirent, vers le XIIe siècle, une commanderie et une chapelle dédiée à Saint-Blaise. La révolution a entièrement détruit cette chapelle les seuls vestiges qui en restent se voient rue de l'Hôpital, entre les numéros 42 et 44.
Comme toutes les églises du style roman, la chapelle Saint-Blaise était peinte à l'intérieur. Les sujets représentés étaient tirés de l'histoire de l'Ancien et du Nouveau Testament. Une (litre) ou frise noire, sur laquelle étaient peintes les armoiries des gentilshommes angevins faisant partie de cet ordre célèbre, ornait le pourtour de l'église et, à la voûte semée de fleurs de lys d'or, flottaient les bannières des chevaliers.

Lorsqu'un maire, un échevin ou un membre du corps de ville venaient à se marier pendant l'exercice de ses fonctions, c'était toujours dans la chapelle Saint-Blaise qu'il recevait la bénédiction nuptiale.

Voici ce qui avait donné naissance à cet usage.
En 1505, la maison de ville voulut élargir la partie du chemin de ronde inférieur longeant les remparts près la rue Saint-Blaise. Pour cela, il fallait prendre du terrain appartenant à la commanderie (1).
1. La commanderie Saint-Biaise dépendait alors de celle de Saulgé-l'Hôpital.
Archives de la commanderie Saint-Blaise, liasse 18. Communication de M, Henry Vallée


Celle-ci s'empressa d'obtempérer à la demande qui lui fut faite, mais à la condition expresse que tout maire qui viendrait à se marier pendant l'exercice de ses fonctions, serait obligé de recevoir la bénédiction nuptiale dans la chapelle de la commanderie, dédiée à Saint-Biaise.

Lorsque la ville construisit la porte Grandet, à l'entrée de la rue de l'Hôpital, elle obtint, en 1691, des chevaliers de Malte qui possédaient la commanderie Saint-Blaise, que le pont qui traversait la rue Saint-Blaise, pour gagner les fortifications, fut démoli, afin d'intercepter de ce côté toute communication avec les remparts.
Ce pont pouvait être, si l'on en juge d'après le plan, approximativement, entre les numéros 7 et 9.

Les bâtiments de la rue Saint-Blaise au moyen-âge, étaient entièrement la propriété des chevaliers du Temple ; ils possédaient dans cette rue de vastes demeures avec d'immenses jardins. La disposition de la rue actuelle ne peut donner aucune idée de l'étendue de leurs propriétés. C'est seulement par des titres que l'on peut rétablir la topographie de cette commanderie, qui n'avait d'autres voisins que les dépendances du chapitre.

Nous regrettons cependant que la rue de l'Hôpital du Temple ait perdu son nom ; elle nous rappelait cette puissante commanderie où le pauvre ne s'adressait jamais sans recevoir un secours. L'ordre de Matte, qui la possédait, peut, à juste titre, être considéré comme une des bienfaitrices de l'Anjou.
Certes, si aucune rue d'Angers, nous parlons des anciennes, ne mérite mieux que la rue de l'Hôpital de recevoir le nom du grand artiste comme David, puisqu'elle fut le berceau de sa naissance, nous eussions mieux aimé cependant, au lieu de cette voie tortueuse, qu'une vaste et belle rue fût appelée du nom d'un des plus glorieux enfants de la cité.
Avant de voir disparaître les derniers souvenirs des chevaliers de Malte, nous devons rappeler ici les Angevins qui composèrent cet ordre célèbre.
L'Anjou a fourni pendant longtemps des chevaliers à l'ordre de Malte.

Les chevaliers étaient considérés comme religieux et partagés en trois classes :
1° chevaliers de justice
2° chapelains et prêtres d'obédience
3° frères servants d'armes.
Les chevaliers de justice devaient être d'une ancienne noblesse ; il fallait, pour être admis chevalier de justice, produire des contrats des quatre bisaïeuls paternels et maternels. Les chapelains étaient attachés à l'église primatiale du grand hôpital ou à bord des vaisseaux de l'ordre. Les prêtres d'obédience n'étaient pas obligés d'aller à Malte, ils desservaient les chapelles de l'ordre sous l'autorité du grand prieur ou d'un commandeur. Les frères servants d'armes qui n'étaient ni prêtres ni chevaliers, servaient à la guerre ou à l'infirmerie, sous la direction des chevaliers et, comme eux, ils faisaient quatre caravanes, chaque caravane était de six mois, les frères servants de stage ou donats remplissaient divers offices subalternes et ne portaient que demi-croix.

L'ordre de Malte possédait des commanderies dans les différentes langues et un grand nombre de domaines dans les provinces d'Anjou. Le souvenir des chevaliers de Malte et de leurs immenses possessions existe encore dans les communes de Martigné-Briant, Villedieu-la-Blouére, Mozé, Faveraie, Saulgé-l'Hôpital, Gesté, Chalonnes, etc., etc. ; l'ancienne résidence à Angers des Templiers servait de commanderie aux chevaliers de Malte, ainsi que la commanderie de l'hôpital Saint-Blaise, qui a donné son nom à la rue de l'Hôpital, nom auquel on avait ajouté celui de la commanderie du Temple rue de l'Hôpital du Temple.

Nous donnons le tableau dressé par le sieur La Croix, généalogiste des chevaliers de Malte, contenant toutes les indications nécessaires pour celui qui aspirait à entrer dans l'ordre de Malte.

Ce tableau fait partie d'un dossier manuscrit de la bibliothèque d'Angers portant le n° 801 et ayant pour Rubrique : Titres et documents concernant les commanderies du Temple et des chevaliers de Malte d'Angers.

Nous voudrions présenter ici l'historique de toutes les commanderies angevines ; mais comme ce serait trop long, nous allons nous contenter de publier un document curieux sur la commanderie de Villedieu, qui nous a été communiqué par l'abbé Peltier, curé de Villedieu, qui le possède :
« Villedieu ou Pleine-Perche était une commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem l'on ne connaît point l'époque de sa fondation ; l'on croit qu'elle appartenait autrefois aux Templiers, et que lors de la suppression de leur ordre, elle fut réunie à celui de Saint-Jean ; elle avait pour annexes les commanderies de Boisferré et de Bourgneuf. »

« Celle de Boisferré, anciennement Boisferray, située dans la paroisse de Gesté, était originairement du domaine des Templiers. »
« La commanderie de Bourgneuf était située près Chalonnes. »
« Les trois commanderies de Villedieu, Boisferré et Bourgneuf furent unies vers la fin du XVe Siècle à celle du temple de Clisson, et, un siècle plus tard, celle du temple de Mauléon (depuis Châtillon-sur-Sevre) y fut annexée. »
« Le premier commandeur de Villedieu, dont on retrouve le nom, est :
En 1438 à 1464, Allain Le Moine.
En 1471, Guillaume d'Appelvoisin était commandeur.
En 1538 et 1556, Gilbert de Goubeau.
En 1567, Jean Puyvert.
En 1572, François Bude du Tertre Jouan.
En 1686, François de la Roche foucault.
En 1763. Charles-Anne de Tudert.
En 1787, François-Jacques de la Lande de Calun, baillie et chevalier de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, était commandeur de Villedieu, Boisferré et Bourgnenf ; ce fut probablement le dernier. »

Les possessions de la commanderie de Villedieu s'étendaient dans les paroisses de la Blouère, Notre-Dame-de-Saint-Martin de Beaupréau, la Chapelle-du-Genêt, Saint-Macaire, Andrezé, Chaudron, Saint-Pierre-Montlimart, la Renaudière, etc.

Elle relevait féodalement des seigneuries des Grand et Petit-Montrevault ; elle avait droit de sceaux et contrats et notaires spéciaux ; mais le droit de haute justice ne lui appartenait pas : les prisonniers accusés criminellement par les officiers du commandeur devaient être conduits par eux à l'hôtel de la Gabardière, paroisse du Fief-Sauvin, remis au seigneur du lieu, qui devait les faire rendre en la ville du Petit-Montrevault, ainsi qu'il résulte d'un arrêt rendu en 1526 par le seigneur de la Gabardière.

Par acte en date du 3 novembre 1455, Jean de Beauvau, évêque d'Angers, donna pouvoir à Jean, évêque de Dyospolis (siège in partibus de Terre-Sainte), de bénir la chapelle de la commanderie de Saint-Jean-de-Villedieu.

En 1763, il était alloué 200 livres pour le service de la chapelle de Villedieu.
Extrait de la remembrance des déclarations rendues aux fiefs de Villedieu et de Boisgferray de l'année 1545.
Déclaration de Guillaume d'Olbeau pour la maison du Cartron à 2 sols 6 deniers de cens pour 2 boisselées de terre joignant, qui est la légende de ladite seigneurie.


Les revenus des commanderies de Villedieu, Boisferré et Bourgneuf s'élevaint en 1639 à la somme totale de 1,200 livres ; ils consistaient dans le prix de ferme de la Baubrye, de la Verronnière et de la pièce de la commanderie de Villedieu, de la Poterie de Gesté, de la métairie de Boisferré, en rentes d'argent, de froment, de seigle, d'avoine, etc., en dimes, récoltes de vignes à comptant, etc., dans cette évaluation ne sont pas compris le château de la commanderie de Villedieu et son domaine.

La commanderie de Villedieu avait droit de justice, de mesure et de four banal, lequel four banal était affermé au chaufournier pour 15 livres par an en 1759.
D'après une lettre de M. Ragot, agent de l'ordre, datée de Poitiers, le 9 juin 1772, on avait ordonné la démolition de la tour de l'escalier en pierre du château de Villedieu, et la construction d'un escalier extérieur en bois dans le corridor qui sépare la salle de la cuisine et conduit au jardin, et le rétablissement du pignon et de la charpente qui soutient le clocher de la chapelle ; on devait rétrécir le corridor pour agrandir la cuisine un peu étroite. Si ces réparations sont faites (est-il dit), c'est une très-jolie maison, entourée de douves, avec un jardin immense, renfermé de murs, extrêmement rares dans le pays, avec l'agrément de la messe dans la cour, les fêtes et dimanches.

Voici la liste des chevaliers, chapelains conventuels servants d'armes angevins leurs noms peuvent encore tenir une place honorable dans notre histoire locale.

Prieuré d'Aquitaine
Frère Emmanuel de Rohan, né le 19 avril 1735, élu grand-maître le 12 novembre 1775.
1714. Jean Hardouin de Maille de la Tourlandry, né en 1703, commandeur du temple d'Angers en 1763.
1717. Louis-Joseph des Escotais de Chantilly, né en 1713.
1723. René-Jacob de Tigné, né en 1716, nommé en 1775 commandeur de la lande de Verché.
1725. François-Louis-Auguste de Cumont, fait commandeur de Nantes en 1764.
1727. Louis-Georges Lejumeau des Perriers, né en 1714, fait commandeur de Nantes en 1764.
1729. Alexis de la Haye-Monbault, né en 1727.
1733. Jean-Charles-François de Maussé, né en 1721, fait commandeur de Bourgneuf en 1768, et de l'Isle-Bouchard en 1776.
1740. Alexandre de la Motte-Baracé, né en 1736.
1744. Henry-François de Montclerc, 1724.
1750. Joseph-Gabriel Binet de Jasson, 1746.
1751. Claude-Rolland Lejumeau de Blou, né en 1735.
1754. Antoine-Auguste des Herbiers de Letanduère, né en 1749.
Charles-César des Herbiers de Letanduère, né en 1752.
1757. Gabriel-Charles de la Haye de Monbault.
Félix-Henry de Grimaudet de Roche-Bouet, né eu 1744.
1762. Henry-Marie Robin de la Tremblaye, né en 1737.
1763 Henry-Alexandre de Pierres de Fontenailles, né en 1757.
Louis-Georges-Maurice de Lantivy, né en 1753 (1).
1. C'est en membre de cette famille qui a fait construire le bel hôtel situe boulevard de la Marne et rue de l'Hôpital, aujourd'hui occupé par M le vicomte Guy de Chemellier.

1764. Charles-Amable-François Robin de la Tremblaye, né en 1735.
René-Jacob de Tigné, né en 1763.
1769. Charles-François d'Andigné, né en 1753.
Paul-Alexandre César de Scépeaux.
1771. Guy d'Allogny de Rochefort, né en 1759.
François-Jules-Gaspard de Contades, né en 1760.
Louis-Gabriel-Marie de Contades, né le 11 octobre 1759.
Georges de la Béraudière.
Louis de Grimaudet de Roche-Bouet.
1775. Louis-Jean Essarie du Buat.
Louis-François-René-Alexandre-Philibert de Hardouin de la Girouardière.
César-Casimir-Robin de la Tremblaye, né en 1740.
1776. François de Grimaudet de Roche-Bouet.
1778. Armand-Michel de Crochard.

Langue de Provence
1751. Jérôme de Baumont de Puy-Gaillard.
1771. René-Louis de Baumont.
1774. Louis-Auguste de Baumont.
1777. Gaétan-François-Antoine-Clément de Tonduti.

Langue de France
1733. Jacques-François Lebacle d'Argenteuil, né en 1733.
1739. Eugène-Hercule-Camille de Rohan, né en 1727.
1752. Marie de Neiges.
Jean-Emmanuel de Rohan, né en 1725.
1756. Jean-Philippe de Francquebot de Coigni, né en 1743.
1757. Henry-Louis-François-Philippe Lebacle d'Argenteuil, né en 1726.
1760. Casimir-Louis de Valory.
1765. Adrien-Nicolas Daudet.
1770. Lancelot-Maurice Turpin de Crissé.

1771. Louis-Gabriel du Buat et Pierre-Louis Georges du Buat, nés le premier en 1732 et le second en 1734, n'obtinrent point rang d'ancienneté pour n'être pas venus au couvent à l'âge de vingt ans, terme prescrit pour les réceptions de majorité, et pour n'avoir pas prononcé leurs vœux à vingt-six ans, terme fixé pour les réceptions de minorité.

1774. Antoine-Guédon-Louis-Roland des Escotais de Chantilly.
1776. Etienne-Charles-Olivier Leclerc de Juigné.
1777. Chartes-Antoine de Pierres.
Sources : Aimé de Soland. Bulletin historique et monumental de l'Anjou, volume 15, avril. Angers 1869. - BNF


Saulgé-L'Hôpital   (49)

Hôpital de Saulgé-L'Hôpital
Département: Maine-et-Loire, Arrondissement: Angers, Canton: Thouarcé — 49


Hôpital de Saulgé-L'Hôpital
Hôpital de Saulgé-L'Hôpital


Saugé-l'Hôpital, canton de Thouarcé.
— Ecclesia Sancti Maxentioli de Tarentiaco, 1130 (G 848, folio 5)
— Ecclesia, sacerdos de Tarenciaco, 1186 (G 842, folio 366)
— Homines de Loirra et de Tarancay, 1234 (Ibidem, folio 260)
— Changeium in parochiis de Tarenzai et de Luigne, 1239 (G 848, folio 48)
— Parrochia de Changeio, 1239 (Ibidem, folio 33)
— Magna via Andegavensis que tendit per hospital de Change 1252, (Ibidem, folio 85)
— Hospitalarii de Saugeio, 1273 (H-D. B 82, folio 22)
— Changeium Hospitalis 1326, (G 16)
— Chaugé-aux-Chevaliers 1331, (H Saint-Aubin, les Alleuds, A folio 10)
— Changé-l'Hospital, 1540 (C 106, folio 220); 1626 (Pouillé Général)

— Les rois de France y possédaient un fisc important tenu en bénéfice par le vasal Aimeri et que Charles le Chauve comprit en 848 dans la dotation de l'église de Cunaud. Le comte Foulques y ajouta un de ses domaines propres, « propria agricultura bona et magna », dont tous les habitants étaient exempts de servitudes féodales, ne devant être jugé que par la cour du prieur, ni marcher en guerre que sur l'ordre du comte et contre ses ennemis.
— La paroisse dès l'origine remonte probablement au Xe siècle, portait comme principal fief, le nom aujourd'hui alors disparu, « de Tarenciacus », et comprenait dans son ressort les territoirs de Saugé et de Luigné.
— Quand le seigneur de Luigné fut autorisé en 1188 par l'évêque, (voir le tome II, page 561), à constituer sur son fief une paroisse distincte, la grande voie de Doué fut désignée pour limite aux deux paroisses.
— Sur le bord, du côté de l'ouest, s'y était établie depuis environ 25 ans une commanderie des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, que la délimitation nouvelle rattachait à Luigné, mais que la proximité et des intérêts communs continuèrent à faire désigner sous le nom de « L'Hôpital-de-Saugé. »
Sources: Dictionnaire Historique, Géographique et Biographique de Maine-et-Loire. Par Célestin Port, Archiviste du département de Maine-et-Loire. Tomes I, II et III. Paris et Angers, 1878.

Saulgé-l'Hôpilal


Saugé-l'Hôpital
Domus Hospitalis Saugé-l'Hôpital


La Commanderie de Saulgé-l'Hôpilal qui, chose bizarre, porte le nom d'une paroisse sur laquelle jamais elle n'a été située : en effet la Commanderie a toujours fait partie de la paroisse de Luigné, comme aussi de la même commune.

Elle appartient présentement à Madame Ruffin qui se propose d'en réparer la très-belle et très-ancienne chapelle.

La Commanderie de Saulgé-l'Hôpital, près l'enclos de laquelle existe un champ dit La Malairerie, fut primitivement la propriété des Templiers. On sait, qu'institués pour la défense de Jérusalem, vers 1118, ils furent supprimés en 1312, et qu'à cette époque leurs biens ont été dévolus à d'autres religieux de Terre sainte qui plus tard reçurent le nom de chevaliers de Malte. La Commanderie de Saulgé-l'Hôpital, avec ses annexes le Temple d'Angers, en Saint-Laud, puis l'hôpital Saint-Blaise, rue de ce nom, dans la même ville, passa donc vers le commencement du XIVe siècle entre les mains de ces derniers qui l'ont possédée jusqu'à la Révolution.

La chapelle de Saulgé, par son style Plantagenet remonte à la fin du XIIe siècle, ce qui établit qu'elle fut construite avant l'expulsion des Templiers et par eux.
Elle comprend trois travées dont celle du chœur se termine carrément.
Les voûtes sont en pierres avec nervures peintes. On y voit sculpté le tétramorphe, c'est-à-dire le lion, l'aigle, l'ange et le bœuf, emblèmes des quatre évangélistes.
Toutes les fenêtres sont en plein cintre.
Quant au logis flanqué de tourelles de la fin du XVe siècle, il fut évidemment l'œuvre non pas des Templiers, mais de leurs successeurs les chevaliers de Malte.

La chapelle une fois réparée et surtout dégarnie du mur de refend très-moderne qui sépare la nef du chœur, ne manquera pas de recevoir de nombreux visiteurs. Madame Ruffin, en sauvant cet édifice curieux, aura bien mérité des artistes et des amis de l'histoire.

Luigné
L'église, bien pauvre, bien humble et ce qui est plus triste encore, toute moderne, a pour patronne la Vierge, en souvenir sans doute de Notre-Dame de Cunault. Sa cloche seule a quelqu'intérèt, elle vient de la chapelle de la Commanderie de Saulgé-l'Hôpital et porte le nom de Marbœuf ; ceci me remit en mémoire le portrait de ce personnage que j'avais vu à Malte, en 1855, dans l'un des appartements du gouverneur de l'île on lisait au bas du tableau René Robert, de Marbœuf, grand hospitalier en 1746 et 1747.
Marbœuf aura sans doute été l'un des commandeurs de Saulgé l'Hôpital.
Sources: V. Godard-Faultrier. Commission archéologique du département de Maine-et-Loire, pages 294, 295, répertoire archéologique de l'Anjou, année 1861. Angers 1861. - Bnf


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