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Maisons ou Hôpitaux de l'Ordre de Malte
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Département de la Mayenne

Breil-aux-Francs (Le)   (53)

Le Breil-aux-Francs
Département: Mayenne, Arrondissement: Laval, Canton: Entrammes - 53


Domus Hospitalis Breil-aux-Francs
Domus Hospitalis Breil-aux-Francs


Les Templiers. Les Chevaliers de Malte
Le Breil (1) aux Francs, à environ trois kilomètres au Nord du bourg, était membre de la Commanderie de Thévalles, commune d'Avesnières, appartenant à l'Ordre de Malte, fondée par les seigneurs de Laval.
Il avait appartenu aux chevaliers du Temple, comme on le voit par des chartes de 1274, 1295 et 1294.
Le Pape ayant, lors de la destruction des Templiers, appliqué la plus grande partie de leurs biens en faveur des hospitaliers, le Breil aux Francs fut réuni à Thévalles.
1. Breil. Broglium - bois.

Une déclaration des domaines dépendant de la Commanderie de Thévalles, rendue au Roi par le commandeur Bertrand Peloquin, le 26 novembre 1575, donne la composition de cette Commanderie.
Il y est fait mention entre autres objets :
De la maison seigneuriale du Breil aux Francs, avec chapelle, granges et étables, taillis derrière la maison, appelé le taillys des Salles, le bois de haute futaye autour du pré, un étang au milieu du bois, les landes communes, divisées d'avec celles de Poligné par une grande charrière, tendant du pistis de la Bouessière par au-dessus trois chênes appelés la Chesnaye aux Templiers, et rendant au lieu du Tertre, les garennes à connils, métairies du Breil, de la Roussière, en la paroisse de Parrenay, de la Bouhordière, de la Rocherie en Bonchamps, etc.

La plupart des bâtiments du Breil conservent des vestiges de l'époque où ils furent construits, contemporaine de la fondation de l'Ordre du Temple et des Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, devenu, depuis, l'Ordre de Malte (XIe siècle). La chapelle subsiste encore, on y voit de petites fenêtres plein-cintre, étroites, placées tout au-dessous de la toiture, attestant le temps de la construction.
Elle a été transformée en une loge à pressoir. « On voyait encore au chevet, un écusson peint sur la muraille, parsemé de fleurs de lys et d'écussons (1), deux chevaliers pour supports » avec ces mots au-dessus : PRO FIDE SCUTA, A REGE LILIA.
Après les événements de 1848, on a fait disparaître cet écusson.
1. Ce sont les armes de frère Charles Villiers de Lauberdière, inhumé dans la chapelle le 27 mars 1674.

La maison actuelle de la ferme semble avoir été jadis la grange de la commanderie. Un bâtiment, qui fut dans les premiers temps la maison du commandeur, a encore conservé les fenêtres de l'époque où il servait d'habitation. Au XVe ou XVIe siècle, il fut construit un autre bâtiment avec fenêtres à meneaux croisés ; une grosse tour ronde à toît très-aigu, saillant sur le corps de bâtiment, renferme l'escalier. Ce fut pendant les derniers siècles le lieu de résidence du chevalier pourvu de ce bénéfice.

En 1702, on enterra dans la chapelle le commandeur Gabriel du Boys de la Ferté, chevalier, commandeur de Thévalles et du Breil aux Francs. Il était mort en odeur de sainteté le 28 décembre 1702, à l'âge de 60 ans comme on le voyait par l'épitaphe, que son frère avait fait mettre sur sa tombe.
Elle existait encore dans ces derniers temps.
HIC JACET GABRIEL DU BOYS DE LA
FERTE, EQUES ORD. S. JOAN.
HYEROSOLYMI, COMMENDATOR DE
THEVALE, QUEM TERRA MARIQUE
ZELUS FIDEI ET MORUM SANCTITAS
COMMENDABILEM FECERE. SEMPER
SIBI PARCUS, PAUPERIBUS NUNQUAM,
VERE PAUPERUM PATER. OBIIT 28
DECEMB. 1702 AETATE 60.
Sa vie a été publiée par Joseph Grandet, curé de Sainte-Croix d'Angers, et imprimée à Paris en 1702.
(Voir l'article Avesnières pour Thévalles)


Gabriel du Boys de la Ferté succéda à M. du Planty du Landereau, mort au mois de novembre 1695 ; il avait pris possession à la fin de mai 1696.
Le revenu de la Commanderie était affermé la somme de 7,000 livres.

Liste des commandeurs qui ont existé au Breil ou à Thévalles
1 — B. de Rocherià, preceptor Thevalis, vivant vers la fin du XIIe siècle, du temps de Guy VI, seigneur de Laval.
2 — Jehan Le Moyne, 1352-1360.
3 — Nicolas Seguin, 1395.
4 — Guillaume Levayer, 1411.
5 — Daniel Emery, 1435.
6 — Alain de Boiséon, 1452.
7 — Jacques de Chasteau-Challon, 1477.
8 — Jehan Desprez, 1483.
9 — Guy Tereau, 1488-1493.
10 — Léon Jan, 1512.
11 — Louis Gourdeau, 1521.
12 — François de Soucelles, 1525.
13 — Léon Goullard, 1533.
14 — René Le Cirier, 1564.
15 — Olivier d'Aulx, 1565.
16 — Louis de La Roche dit La Boullaye, 1570.
17 — Charles de Hesselin, 1571.
18 — Bertrand Peloquin, 1575.
19 — Jehan Grignon, 1578.
20 — Claude de Liniers, 1592.
21 — Adam de Bellanger, 1594-1619.
22 — Urbain de Salles, sieur de l'Escoublère, 1620.
23 — Pierre Briand, deuxième fils de Claude Briand et de Christophlète de la Chapelle (1) ; mort à Malte le 8 septembre 1648, de retour d'un voyage de Cannée, où il avait assisté à la prise de la Sultane. (Généal. Quatrebarbes).
24 — Antoine Thomasset, sieur de la Boislivière, 1635.
25 — Charles de Villiers, sieur de Lauberdière, 1668 ; mort en 1674, inhumé dans la chapelle du Breil aux Francs, le 27 mars, par Pierre Buon, curé de Nuillé.
26 — Charles du Plantis du Landereau, 1675-1695.
27 — Gabriel du Bois de la Ferté, 1695-1702. Voir ci-dessus.
28 — Charbonneau de la Forte-Ecuyère, 1702-1704.
29 — Victor-Henry Le Roux, 1729.
30 — Le chevalier de la Corbinière, 1741.
31 — Henry Le Roux, 1749.
32 — Alexis Binet de Montéfroy, 1765.
33 — Achille-Alexis de Kerouard, 1768.
34 — Jean-Henry de la Laurencie, 1775.
1. De la maison de la Chapelle-Rainsouin, ancienne Baronnie près Laval.

La Jarossay
Département: Mayenne, Arrondissement: Lava, Canton: Evron - 53


Domus Hospitalis Jarossay
Domus Hospitalis Jarossay


Suivant la tradition, cette terre aurait jadis appartenu à l'Ordre du Temple.
On y voit une chapelle dans le style du XVIe siècle. Le curé d'Entramnes y devait deux messes chaque année.
En 1589, Robert Le Bigot fait foi et hommage lige à la châtellenie d'Entramnes pour son lieu et fief de la Jarossay.
Sources : Morin de La Beauluère, Louis-Julien. Notice historique sur la commune d'Entramnes (Mayenne), page 27 à 31. Laval 1855 - BNF


Quittay   (53)

Commanderie de Quittay
Département: Mayenne, Arrondissement et Canton: Mayenne, Commune: Saint-Georges-Buttavent - 53


Domus Hospitalis Quittay
Domus Hospitalis Quittay


Les anciens seigneurs de Mayenne doivent avoir fondé cette commanderie. En effet nous voyons Geoffroi de Mayenne entreprendre (1158) le voyage de la Terre-Sainte, avec un grand nombre de seigneurs de la province du Maine. La commanderie de Quittay avait pour annexe Cherbé, établissement de l'ordre du Temple, situé paroisse de la Templerie.
Ses domaines étaient situés en seize paroisses, notamment dans celles de Saint-Georges et de la Templerie de Cherbé.
Le patronage de la cure de cette dernière, supprimée par suite de la révolution, appartenait à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
Les hospitaliers du grand prieuré d'Aquitaine eurent procès avec Ysabelle d'Avaugour, dame de Mayenne, qui les troubla dans les droits de juridiction, attachés à la commanderie de Quittay.
Aucune charte ne fait connaître l'époque de la fondation de ces établissements, ni le nom des fondateurs ; le plus ancien titre parvenu jusqu'à nous, remonte à l'année 1394.
Cette commanderie affectée aux Chapelains et servants d'armes, était estimée 1.400 livres.
Sources: Thomas Cauvin. La Topographie du diocèse du Mans, page 63 et suivantes. Le Mans 1843 - Livre numérique Google


Thévalles   (53)

Commanderie de Thévalles
Département: Mayenne, Arrondissement et Canton: Laval - 53


Domus Hospitalis Thévalles
Domus Hospitalis Thévalles


L'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, aussi nommé ordre de Malte, possédait au siècle dernier, dans le diocèse du Mans, dépendant du Grand Prieuré d'Aquitaine, dont le siège était à Poitiers, plusieurs commanderies, dont une des plus importantes parait avoir été celle de Thévalles, fondée par les seigneurs de Laval, et située paroisse d'Avesnière (1).
1. Les autres Commanderies dépendant de l'Ordre de Malte situées dans le diocèse du Mans étaient :
1° Commanderie d'Arteins, dans le Bas-Vendômois.
2° Commanderie de Guéliant, paroisse de Moitron. (Sarthe).
3° Commanderie de Quittay, paroisse de Saint-Georges-de-Buttavent.
4° Commanderie de Launay.
Elle se composait de trois membres Thévalles, chef-lieu de la commanderie.
Le Breil-aux-Francs, ancienne propriété des Templiers, réunie à Thévalles à une époque indéterminée et située paroisse d'Entrammes.
Département: Mayenne, Arrondissement et Canton: Laval - 53
Chevillé, situé paroisse du même nom.
Département: Sarthe, Arrondissement: La Flèche, Canton: Brûlon - 72


Les deux premières, ainsi que celle de Thévailes, étaient données à des Chevaliers ; les deux dernières, moins importantes, étaient réservées aux chapelains et servants d'armes.

Les revenus de cette commanderie s'élevaient, suivant Expilly, à 4.500 livres et à 7.000 livres, en 1696, d'après M. La Beauluère (2).
2. Aux revenus des terres énumérées ci-dessous venaient s'ajouter celui des biens situés à Chevillé ou dans les environs, et le produit des dîmes perçues dans un grand nombre de paroisses dont la liste se trouve dans la déclaration des biens de cette commanderie, faite en 1575, par le titulaire à cette époque, J. Peloquin.

La liste des commandeurs, publiée par Cauvin dans son Supplément à la Topographie du diocèse du Mans (3), contient vingt-six noms qui doivent être réduits à vingt-cinq, les chevaliers Leroux, Henri (1729) et de la Corbinière (1740) n'étant en réalité qu'un seul et même personnage (4).
3. Le Mans, Monnoyer, 1843, in-12, page 67.
4. Victor-Henri de la Corbinière, reçu le 17 octobre 1701, d'azur au lion d'or armé, lampassé et couronné de gueules (abbé Vertot, Histoire des Chevaliers de l'Ordre de Malte, tome VII).
Victor Henri Roux (Montrée de 1727).
Victor le Houx de la Corbinière (Décret de l'ordre de Malte de 1765).
Même observation en ce qui concerne la liste donnée par M. La Boaulière dans sa Notice historique sur la commune d'Entrammes.
(Laval, Godbert, 1855, in-8, pages 30 et 31).
Cette liste est plus complète encore et contient 34 noms, mais les numéros 29, Victor-Henri Le Roux, 1729 ; 30, le Chevalier de la Corbinière, 1741 et 31, Henri le Roux, 1749, sont toujours le même personnage, ainsi que le démontrent les pièces que nous reproduisons ci-dessous.


Les propriétés de cette commanderie situées dans la partie du diocèse du Mans qui forme aujourd'hui le département de la Mayenne, les seules qui doivent nous occuper ici, comprenaient, outre les habitations de Thévalles et du Breil-aux-Francs, un certain nombre de métairies qui se trouvent déjà portées dans la déclaration des biens de la commanderie faite en 1575 par le commandeur J. Peloquin et reproduite par Cauvin. (Locution citée, pages 68 et suivantes)

Le château de Thévalles parait avoir été, pendant plusieurs siècles, le lieu choisi par les commandeurs pour leur résidence, mais l'état de délabrement dans lequel se trouvaient au XVIIe siècle les bâtiments servant d'habitation aux chevaliers pourvus de cette commanderie, les détermina à aller se loger au château du Breil-aux-Francs, où décédait, en 1702, le commandeur Gabriel Dubois de la Ferté, enterré dans la chapelle où se voit encore aujourd'hui sa pierre tombale portant son épitaphe et ses armoiries (5). Nous en donnons plus loin la reproduction estampée avec la plus grande exactitude.
5. La vie de messire Gabriel Dubois de la Ferté, gentilhomme angevin, chevalier de Malthe, commandeur de Théval près Laval, a été publiée par Joseph Grandet, curé de Sainte-Croix d'Angers. 1 volume in-12 de xx-177 pages, plus 6 folios non numérotés pour la table et le privilège. Paris, Pierre de Launay, 1712, avec un portrait de F. Chéreau.
Au bas de ce portrait est gravé le quatrain suivant.
De la croix du Sauveur je tire ma noblesse.
J'en fus le Religieux, l'Enfant et le Soldat.
J'en fis tous mes plaisirs et toute ma richesse.
Par elle je vainquis le Grand Turc aux combats.
Cet ouvrage a été analysé par M. Célestin Port pour la rédaction de l'article qu'il a consacré au chevalier de la Ferté dans son Dictionnaire Historique, Géographique et Biographique de Maine-et-Loire, tome II, page 70.

Dubois de la Ferté (Gabriel), fils d'Antoine D., sieur des Forges et de la Bizolière, et de Marie Guaisdon, né à Angers, le 10 août 1644, fut, par suite d'une difficulté de parole qui l'éloignait du monde, destiné à l'ordre de Malte. Il y fut reçu le 26 octobre 1660, n'ayant pas même les 16 ans exigés pour l'inscription, revint le mois suivant en France et y fit trois campagnes à titre de gendarme de la maison du roi, retourna à Malte seulement en 1669, d'où le Grand Maître l'envoya au siège de Candie, revint en France en 1674, où il assista à la bataille de Sénef, retourna faire ses vœux en 1678 et suivit dès lors la vie régulière de l'ordre, tenant la mer le plus souvent contre les infidèles. En 1685, il fut nommé provéditeur, puis capitaine de vaisseau jusqu'en 1696 où il vint prendre du repos en la commanderie de Théval près Laval. Il mourut le 27 décembre 1702 dans un séjour de passage au Breil-aux-Francs, annexe de sa commanderie, où on a retrouvé sa tombe.
Gabriel Dubois de la Ferté, reçu le 26 octobre 1660, de gueules à trois croix pattées d'argent. Diocèse d'Angers.
(Abbé Vertot. Histoire des Chevaliers de l'ordre de Malthe, tome VII.)


Nous ignorons si son successeur, Charles Charbonneau de la Forte-Ecuyère, se décida à venir habiter ce logis qui lui-même était en fort mauvais état. Mais, à la mort de celui-ci, le chevalier Victor Henri de la Corbinière, devenu titulaire de la commanderie, s'empressait, avant d'en prendre possession, de faire constater sa situation par des experts.

Le procès-verbal de montrée, que nous possédons, se compose de 44 folios. Il est écrit sur papier timbré et débute ainsi :
« Le lundi dixième jour de mars mil sept cent vingt-sept.
« Nous, Jean Hesnard, maçon, René Coquillard, charpentier, et François Gaultier, couvreur, demeurant à Laval, paroisse de la Trinité, certifions à tous qu'il appartiendra, qu'à la requête de frère Victor Henri Roux, commandeur de Thévalles, en présence de Louis Frin, de l'ordre de Malte (6), son procureur général, suivant sa procuration attestée de Rozières, notaire royal, le premier janvier mil sept cent vingt-sept, experts commis par le sieur Charles (sic) Frin, en ladite qualité de procureur dudit sieur commandeur de Thévalles, maisons et terres en dépendant, pour procéder à la montrée et visite des bâtiments et terres dépendant de ladite commanderie de Thévalles, avons vu et remarqué, etc... »
6. Sans doute le chapelain de la commanderie. Celui-ci devait célébrer la messe dans la chapelle tous les jours sauf le dimanche et recevait pour cet office des émoluments s'élevant à la somme annuelle de 150 livres. (Abbé Foucault. Les Seigneurs de Laval, page 88).

Suit la description des divers bâtiments dépendant de la commanderie situés aux environs de la ville de Laval, avec l'estimation des travaux à exécuter pour les mettre en état.

Le château de Thévalles, comprenant l'habitation du commandeur, avec chapelle et sacristie, le cimetière, la prison et les bâtiments de service, étables, fournil, cellier et pigeonnier, est tellement délabré que l'ensemble des travaux qui devront y être faits pour le rendre logeable, s'élèveront à la somme de 5,512 livres, 16 sous, 12 deniers. En effet, les pignons tombent, les murs sont lézardés, les carrelages sont pourris, et c'est à peine s'il en reste des vestiges. Les portes, même celles de la prison, n'ont plus de serrures ; les fenêtres n'ont plus de vitres et la toiture doit être refaite presqu'en entier ; enfin les murs de clôture, notamment celui du cimetière, sont en grande partie écroulés.

Pierre tombale
Reproduction d'après un estampage
HIC IACET
GABRIEL DV BOIS DE LA FERTÉ
EQVES ORD.S. IOANN. HEROSOLIM.
COMMANDATOR DE THEVALE,
QVEM TERRA MARIQVE ZELVS FIDEI
ET MORVM SANCTITAS
COMMENDABILEM FECERE.
5EMPER SIBI PARCVS,
PAVPERIBVS NVNQVAM,
VERE PAVPERVM PATER.
PIERRE TOMBALE DE GABRIEL DU BOYS DE LA FERTÉ
Au Breil-aux-Francs, près Laval - BNF

Les experts visitent ensuite la métairie voisine de la Chouannière pour laquelle les dépenses s'élèveront à la somme de 546 livres 19 sous (7).
7. La Chaurimyère (Déclaration de 1575). - La Chouannière (Dictionnaire topographique du département de la Mayenne).

Le 11 mars ils se transportent au Breil-aux-Francs.
Bien que le château, comprenant la tour de l'escalier au rez-de-chaussée, la grande salle, la cuisine et la cave ; au premier étage trois chambres, dont une est dite chambre du trésor, et diverses autres constructions, savoir une chapelle avec sacristie, l'écurie, le chenil, le pigeonnier, le cellier et les bâtiments de la ferme, paraisse en meilleur état, les travaux à exécuter atteindront le chiffre de 8773 livres 11 sous, dont 1883 livres 3 sous applicables à la ferme.

Ils visitent ensuite diverses métairies, la Roussière (8), paroisse de Parné, la Bouhourdière, même paroisse (9), la Cocherie, paroisse de Bonchamp (10), qui ont aussi un besoin urgent de réparations. Les travaux sont estimés à 3641 livres 10 sous pour la première, 800 livres 17 sous pour la seconde, et 2955 livres pour la troisième.
8. (Déclaration de 1575).
9. (Déclaration de 1575).
10. La Rocherie (Déclaration de 1575).


Le 13 mars les experts se rendent à la métairie de l'Eraudière, commune de Quelaines, pour laquelle on devra dépenser 3848 livres. (11)
11. Non comprise dans la déclaration de 1575. Les Raudières Dictionnaire, topographique du département de la Mayenne).

Le 15 mars l'expertise continue, après un jour de repos, sans doute un dimanche, et on se rend à la chapelle Saint-Jean de-l'Hôtellerie, située paroisse de Grenoux (ancienne paroisse : Laval) (12).
La chapelle Saint-Jean n'est pas mieux conservée que les autres bâtiments de la Commanderie. Les murs, tant de la chapelle elle-même que du clocher en pinade, doivent être recrépis, les lambris sont à renouveler en grande partie. Le carrelage est usé et ruiné enfin la toiture est à refaire en entier. Le tout pourra coûter environ 809 livres.
12. Non comprise dans la déclaration de 1575.
Une de nos parentes, décédée en 1880, très âgée, se souvenait d'avoir été conduite, étant enfant, dans cette chapelle où l'on exposait sur l'autel chaque année, le jour de la Saint-Jean, une tête en cire représentant le chef décollé de Saint-Jean-Baptiste.
Cet édifice est compris aujourd'hui dans l'enclos du pensionnat de Haute-Follis. Depuis 50 ans environ il a cessé de servir de chapelle et a été converti en classe (Renseignement fourni par M. l'abbé Jausson, aumônier du pensionnat de Haute-Follis).
D'après M. l'abbé Foucault, cette chapelle aurait été détruite à l'époque de la Révolution. (Les Seigneurs de Laval, page 88).
Le village placé autour de la chapelle fait aujourd'hui partie de la commune de Laval à laquelle celle de Grenoux a été annexée. Mais la rue qui le traversait en a conservé le souvenir et porte encore le nom de rue Saint-Jean.


On visite ensuite la maison dite le Palais de Thévalles, placée en la ville de Laval, paroisse de Saint-Vénérand. Ce palais bien humble, où les officiers de la Commanderie rendaient la justice, comprenait uniquement la salle d'audience et une petite pièce à côté. (13) Les réparations qu'il sera nécessaire d'exécuter s'élèveront à la somme de 407 livres 5 sous, et à 343 livres pour une petite maison attenante.
13. La Juridiction de la Commanderie de Thévalles, qui s'étendait sur plus de 40 paroisses, ressortissait à la barre épiscopale de Touvoie.
Nous n'avons pu retrouver la situation exacte de ce Palais.
Nous lisons dans les Essais historiques sur la ville de Laval et ses environs de M. Duchemin de Villiers (page 250, note 56) que « le Commandeur de Thévalles avait une maison, pour lui-même dans la ville, rue Renaise, à gauche en descendant, en face la rue des Béliers. » Il n'est pas question de cette maison dans le procès-verbal de montrée que nous venons d'analyser, soit que cette habitation n'appartînt plus au XVIIe siècle aux Commandeurs de Thévalles, soit qu'ils ne l'aient jamais occupée qu'à titre de locataires. Elle n'est du reste pas comprise dans la Déclaration de 1575.


Les experts s'aperçoivent qu'ils ont négligé de visiter les étangs dépendant de la Commanderie et situés près de Thévalles et du Breil-aux-Francs. Ils s'empressent de faire cette visite et fixent à 1802 livres les sommes à dépenser pour la réfection tant des conduites d'eau que des chaussées.

Puis ils closent, le 5 avril 1727, leur procès-verbal qui est signé René Coquillard, F. Gaultier, Jean Hesnard et L. Frin, de l'ordre de Malte.

Le surlendemain, 7 avril, ils affirment la régularité de leurs opérations devant le sénéchal de la Commanderie.
« Du dix-septième jour d'avril mil sept cent vingt-sept, par devant nous, François Leballeur, sénéchal des Commanderies de Thévalles, sont comparus en leurs personnes, Jean Hesnard, maçon, René Coquillard, charpentier, et François Gaultier, couvreur, tous experts, auxquels nous avons fait donner par nous, Pierre Chatizel, greffier des dites Commanderies, lecture de leur procès-verbal de montrée ci-dessus et des autres parties, en présence de M. François le Clerc, sieur du Moullin, procureur fiscal des dites Commanderies, et, le serment pris d'iceux tels experts, ont dit qu'il contenait vérité et ont signé avec nous, juge susdit et soussigné, les dits jour, mois et an que dessus. »
Signé: « Le Balleur, Chatizel, Jean Hesnard, François Gaultier, F. Clerc. »

Le chiffre total des dépenses que devait entraîner la mise en état des bâtiments dépendant de la Commanderie de Thévalles s'élevait à la somme énorme pour l'époque de 23.440 livres, trois sous. Aussi le nouveau commandeur dut-il renoncer à faire exécuter tous ces travaux.
Il se borna à faire dans les fermes les réparations les plus urgentes et à rendre le château du Breil-aux-Francs susceptible d'être habité. Quant au château de Thévalles, dont la destruction avançait chaque jour, il n'entreprit même pas de l'entretenir, laissant le temps compléter sa ruine.

A la mort de Victor le Roux de la Corbinière, la Commanderie de Thévalles fut donnée au chevalier Alexis Binet de Montifroy qui, à son tour, de concert avec le Commandeur Jacques de Brémond, Receveur du Grand Prieuré d'Aquitaine, fit procéder, au mois d'août 1763, à une expertise dont furent chargés deux autres chevaliers, Claude Eugène de Beaureau et François-Louis de Cumont (14).
14. François-Louis-Auguste de Cumont, chevalier profès de Saint-Jean-de-Jérusalem, commandeur de Saint-Jean et de Sainte-Catherine de Nantes, inhumé à Angers, le 6 septembre 1779, âgé de 72 ans.

Ceux-ci, prenant en considération l'état de ruine dans lequel se trouvait le château de Thévalles, furent d'avis qu'il y avait lieu de l'abandonner, afin de pouvoir consacrer les revenus modiques de la Commanderie à l'entretien de celui du Breil-aux-Francs, devenu depuis longtemps déjà la résidence des commandeurs.

C'est seulement le 14 août 1765 que le chevalier Binet de Montifroy sollicita du Grand Maître de l'Ordre de Malte l'autorisation nécessaire. Sa requête, soumise au Grand conseil de l'Ordre, fut répondue favorablement par un décret que nous reproduisons ci-dessous. Il est écrit sur une feuille de papier in-folio, laquelle porte encore des traces du sceau de cire noire qui y avait été apposé.

FRATER EMMANUEL PINTO
Originale

TRADUCTION
Frère Emmanuel Pinto, par la grâce de Dieu humble Grand Maitre de la maison sacrée des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem et de l'Ordre Militaire du Saint-Sépulcre de Notre Seigneur et protecteur des Pauvres de Jésus-Christ, à tous et à chacun de ceux qui verront, liront ou entendront nos présentes lettres, salut :
Nous faisons savoir et attestons que le décret ci-dessous transcrit a été extrait du registre des délibérations, conservé en notre chancellerie, sur lequel les décrets de même nature sont d'ordinaire notés et enregistrés. Nous avons ordonné d'extraire et rédiger celui-ci sous cette forme authentique pour que la même foi pleine et entière lui soit accordée en tous lieux, tant en justice qu'autrement, dont la teneur est ainsi qu'il suit :

Le quatorzième jour d'août 1765, lecture faite de la lettre suppliante du commandeur Frère Alexis Binet de Montifroy, de la vénérable langue française et du Prieuré militaire d'Aquitaine, dont la teneur est ainsi qu'il suit :
Altesse éminentissime.
Le Chevalier Frère Alexis Binet de Montifroy, commandeur de la Commanderie de Thévalles, très humble serviteur et très obéissant religieux de votre Altesse éminentissime, expose révérencieusement que, quand cette commanderie fut devenue vacante par la mort du commandeur frère Victor le Roux de la Corbinière, le receveur du vénérable prieuré d'Aquitaine, le commandeur Jacques de Bremond, ayant appris par le fermier de ladite commanderie l'état dans lequel elle se trouvait, il se crut, pour remplir sa mission, dans l'obligation de faire visiter la susdite commanderie et de faire dresser un procès-verbal de cet état, ce qu'il fit exécuter au mois d'août 1763 par les chevaliers commandeurs, frère Claude Eugène de Beaureau et frère François-Ludovic de Cumont, avec l'assistance de l'agent Ragot. Desquels visite et procès-verbal, il résulte que le vieux château de Thévalles se trouve dans le plus déplorable état, presqu'entièrement ruiné et depuis de longues années abandonné, de telle sorte que les commissaires susdits conseillèrent la suppression de ce château, à la réserve de l'habitation du régisseur et de la chapelle, avec d'autant plus de raison que depuis près de cent ans les commandeurs de cette commanderie ont préféré prendre pour leur résidence un autre château [dit] le Breuil (le Breil-aux-Francs) dépendant de cette commanderie comme mieux conservé, ainsi qu'il résulte du procès-verbal annexé à cette lettre. C'est pourquoi le suppliant se permet de recourir a la bienveillance de Votre Altesse Eminentissime pour vous supplier humblement de daigner, ainsi que votre sacré conseil, lui accorder l'autorisation nécessaire pour la suppression de la partie susdite de ladite commanderie, afin de pouvoir, avec plus d'utilité, employer son faible produit à réparer les autres biens de cette commanderie notablement détériorés et de votre grace...

Nous, Grand Maitre des Hospitaliers de Jérusalem, ordonnons que cette supplique soit communiquée à notre procureur du Trésor commun et de la vénérable langue française. Donné en notre palais le 19e jour de juillet 1765. G. Belli, auditeur.

Nous, Grand Maître des Hospitaliers de Jérusalem, ordonnons que cette supplique soit transmise à notre Conseil vénérable. Donné en notre palais, le douzième jour d'août 1765. Frère Charles Ferruggia, auditeur.

Nous, Eminentissime et Révérendissime seigneur Grand Maître, et notre Conseil vénérable, vu la délibération de langue vénérable prise le trentième jour du mois de juillet dernier, et aussi le chirographe des vénérables procureurs du Trésor commun, déposé le cinquième jour du mois courant, avons accordé et octroyé d'un vote unanime la faculté demandée, de façon toutefois à ce que la chapelle et l'habitation du régisseur demeurent intactes.

Et parce que telle est la vérité. C'est pourquoi, en témoignage de cette décision, notre Bulle magistrale en cire noire a été apposée sur le présent décret.
Donné à Malte, en notre Conseil, les jours, mois et an sus-indiqués.
Enregistré en la Chancellerie
Le porteur de l'Aigle, François Guedes, vice-chancelier.

En exécution de ce décret, le commandeur Alexis Binet de Montifroy abandonna complètement le château de Thévalles dont la destruction avançait rapidement faute d'entretien. Ses successeurs, les chevaliers Achille-Charles-Alexis de Kérouard, 1768, et Jean-Henri de la Laurencie, 1775, imitèrent son exemple. De telle sorte qu'à l'époque de la Révolution, le château, vendu comme bien national, se trouvait vraisemblablement déjà dans l'état où nous le voyons aujourd'hui, à la sortie du village du même nom, sur la droite de la route d'Angers, et ne comprenant plus que les pièces réservées pour l'habitation du fermier ou régisseur.
Suivant M. l'abbé Foucault (Les Seigneurs de Laval, pages 88 et suivantes) la chapelle, qui existait encore en 1789, aurait été détruite pendant la Révolution.
Sources : E. Querdau-Lamerie. Procès-verbaux et documents. Département de la Mayenne, Commission historique et archéologique, tome II, page 235 à 248. Laval 1883. - BNF

Commanderie de Thévalle
L'acte le plus ancien connu, quoique non daté, qui concerne les Hospitaliers de Thévalle est le don fait par Guy, fils d'Adam, Agnès, sa femme, Jean et Jeanne, ses enfants, de tout ce qu'il possédaient au-delà du ruisseau de Thévalle, ultra aquam (et non agnam) de Thévalla.

A cette époque, la commanderie est dite de Laval, peut-être l'établissement primitif était-il à Saint-Jean de l'Hôtellerie ; le don qui précède aurait décidé de la fondation de Thévalle. Guénard, seigneur du lieu, ratifia l'acte de son vassal.

Guy V de Laval au XIIe siècle créa en faveur du nouvel hôpital une foire de trois jours à la fête de la Décollation de Saint-Jean-Baptiste, lui laissant la moitié de toutes les recettes et le droit d'étalage. Un officier du seigneur percevait la taxe, et celui des Hospitaliers portait la bourse.

Les religieuses d'Avesnières furent obligées en 1169 de reconnaître l'exemption dont jouissait dans leur fief comme ailleurs les terres des chevaliers en vertu des privilèges de leur ordre, se contentant de recevoir chaque année deux setiers de seigle, un setier d'avoine, et une livre d'encens.

On connait quelques autres libéralités:
— Don fait aux frères hospitaliers par Philippe de Saint-Denis, chevalier, de tout le droit de dîme que lui et son père possédaient dans les paroisses de Meslay et du Bignon, 1220.
— Don fait aux mêmes par Mathieu du Verger et Jeanne sa femme, de cinq sols de cens et de deux setiers de seigle à prendre sur le tenement de Bois-Gamast, etc. Mai 1237.
— Des droits sur l'étang et le moulin de Jouanneau, sur l'écluse d'Etrogné, et sur le moulin que les frères y pourraient établie, 1237.
— Acte par lequel Thibault de Mondamer assigne sur la métairie de la Haye-Guyon, en la paroisse d'Arquenay, une rente de dix sols qu'il devait au commandeur du Breil aux Francs ; septembre 1274.
— Don d'une rente de trois sols aux Templiers du Breil aux Francs, 1293.
— Plaintes du commandeur de Thévalle contre les violences et les entreprises da seigneur de Laval sur sa juridiction ; sans date (fin du XIIIe siècle) en français.

Mais ce qu'on connait ainsi par des actes isolés n'est rien à comparer aux rentes, aux domaines, aux fiefs qui formèrent plus tard la dotation de la commanderie de Thévalle, après l'annexion de la commanderie du Breil-aux-Francs et de la commanderie de Chevillé.

La commanderie de Thévalle avait des domaines dans quarante paroisses. Ses revenus, suivant Expilly, étaient estimés 4 500 livres.

Commandeurs: Avant 1312
Gervais, qui avec Jean, commandeur d'Artins, reçut le don de Guy, fils d'Adam, XIIe siècle.
Bernard de la Rochère, du temps de Guy VI de Laval.

Commandeurs: Après 1312
Jean Lemoine, 1353-1360.
Nicolas Séguin, 1395.
Guillaume Levoyer, 1411.
Alain de Boiséon, 1452.
Jacques de Chasteau Challon, 1477.
Guytereau, 1488-1493.
Léon Jau, 1512.
Louis Gourdeau, 1521.
François de Sousselles, 1527.
Léon Goullard, 1533.
René Lecirier, 1564.
Louis de la Roche dit la Boullaye, 1570.
Bertrand Peloquin, 1575.
Jean Grignon, 1578.
Claude de Liniers, 1592.
Adam Bellanger, 1594-1619.
Urbain de Salles, sieur de l'Escoublère, 1620.
Antoine Thomasset, sieur de la Boislinière, 1653.
Charles de Villiers, sieur de Lauberdière, 1668.
Charles du Plantis Landereau, 1675.
Charles Charbonneau de la Forte Ecuyère, 1704.
Victor-Henri Leroux, 1729.
Le chevalier de la Corbinière, 1741.
Alexis Binet de Montiffroy, 1765.
Achille-Charles-Alexis de Keronard, 1768.
Jean-Henri de la Laurencie, 1775.

On ne sait pas à quelle date la commanderie de Chevillé fut rattachée à celle de Thévalle. En 1353, Jean Lemoine était commandeur de l'une et de l'autre.
Sources: Commanderie de Thévalle, dans Alphonse-Victor Angot, Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Goupil, 1900-1910 — Sources numériques: Wikipedia

L'argilière de Thévalle
La fabrication des vases à l'oeil de perdrix eut certainement plusieurs centres, car la matière, les types, l'ornementation des spécimens que nous connaissons, ne se ressemblent pas.

M. E. Moreau, à la suite d'une découverte de nombreux fragments faite par M. Léon Delaunay au lieu de la Hardelière, près de l'écluse de Cumont, désigna avec raison le village de Thévalle comme le principal atelier de cette industrie. Le village est ancien, chef-lieu d'une commanderie de l'ordre du Temple (ce doit-être une erreur), connu de temps immémorial par l'exploitation d'un banc d'argile, que surmontaient aussi le bourg et l'église romane de Saint-Pierre-le-Potier, et les fours des Gaudinieres. La terre à l'état de cuisson parfaite est rouge, sans mica.
Bulletin de la Société d'agriculture, sciences et arts de la Sarthe, IIe série, tome XXVI, page 358. Le Mans 1911


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