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Maisons ou Hôpitaux de l'Ordre de Malte
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Département de la Moselle

Neufchère   (57)

Seigneurie de Neufchère
Département: Moselle, Arrondissement: Château-Salins, Canton: Delme, Commune: Chicourt — 57


Seigneurie de Neufchère
Localisation: Seigneurie de Neufchère


La cense de Neufchère, qui dépend du village de Chicourt, était autrefois une seigneurie importante dont les possessions s'étendaient sur les hans de Chicourt et de Villers-lès-Moivrons. Le plus ancien titre où il en soit fait mention, est un arrêt de la cour des Grands-Jours de Saint-Mihiel, du 12 septembre 1572, par lequel les tour, maison et chapelle de Neuchère, avec leurs appartenances et dépendances, sont adjugées à frère Guillaume Silvestre, chevalier de Saint-Jean-de-Jérusalem, à cause de sa commanderie de Gelucourt, et il est ordonné à messires Wirich de Créhanges et Adam Bayer de Boppart, seigneur de Château-Bréhain, détenteurs desdites places, de s'en départir en faveur dudit frère Guillaume.

Par acte daté du 15 février 1575, celui-ci vend au comte de Salm la terre et seigneurie de Neufchère, moyennant la somme de 6,000 francs. (Baronnie de Viviers)
Nouvelles oeuvres inédites de Grandidier — Ordres Militaires et Mélanges Historiques, tome V. (Strasbourg). Edité à Colmar chez Huffel, Libraire-Editeur en M. D. CCCC.


Saint-Jean-de-Bassel   (57)

Commanderie Saint-Jean-de-Bassel
Département: Moselle, Arrondissement: Sarrebourg, Canton: Fénétrange, Commune: Berthelming — 57


Commanderie Saint-Jean-de-Bassel
Commanderie Saint-Jean-de-Bassel


J'ai rappelé, un titre de 1240 où il est fait mention du village de Bassel (de Bassola), lequel n'ajouta sans doute à son nom celui de Saint-Jean que depuis l'établissement de la commanderie de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem. Cette commanderie, la seule de notre pays qui dépendît du grand prieuré d'Allemagne, ne remontait pas au-delà de la fin du XVe siècle. « Elle était par ci-devant un couvent de religieuses de l'ordre de Saint-Augustin, lequel avait été doté de plusieurs héritages et possessions; mais, à cause de la malice du temps et de la guerre, la stérilité de la terre et autres malheurs, il était beaucoup diminué et endetté, sy que l'abbesse d'alors, soeur Catherine de Nidec, étant âgée et du tout cassée de vieillesse, ne pouvant remédier à la ruine dudit couvent ni le gouverner, fit résignation d'icelui entre les mains de révérend père en Dieu Conrard, évêque de Metz, comme ordinaire du lieu, qui accepta ladite résignation et constitua à ladite abbesse de Nidec et encore à une autre religieuse, qui étaient seules restées, une portion congrue pour leur entretenement, leur vie durant. Icelui sieur évêque de Metz, mû d'une singulière dévotion pour les chevaliers de Saint-Jean-de Jérusalem, leur en fit puis après donation, cession et transport par une donation en date de l'an 1446, indiction neuvième, durant le concile de Bâle, le 9 août. »

C'est ainsi que l'histoire de la fondation de la commanderie de Saint-Jean-de-Bassel est rapportée dans un mémoire qui fut présenté, en 1617, aux commissaires du duc de Lorraine, par Ferdinand de Muggenbal, commandeur de Hommersdorff, Rixange, Ratisbonne, etc., et Ottmar Dietrich de Ramschnag, commandeur de Bassel, envoyés par Jean Frédéric, prince du Saint-Empire, général de l'ordre pour la nation germanique, afin de réclamer l'exemption de la taille pour leurs sujets de Gosselming. Ces faits sont également exposés dans l'acte émané de l'évêque de Metz, et par lequel on voit qu'Ulric Wingarten et Jean Sechleger, commandeurs de Stemhach et de Dorlisheim, acceptent cette donation, avec les biens de toute nature dont jouissait le monastère et les dettes qu'il avait contractées, à condition que l'ordre entretiendrait dans la nouvelle commanderie quatre prêtres, savoir: deux religieux porte-croix et deux séculiers qui auraient l'administration de cette maison.

Ce monastère, placé sous l'invocation de saint Jean-Baptiste (beatus Johannes de Bassele), existait depuis longtemps déjà lors de sa suppression: plusieurs chartes du XIIIe siècle rappellent des donations qui lui avaient été faites, notamment par Elisaheth, veuve de Marlée (1252); Hugues, comte de la Petite-Pierre (1255); Nicolas, prêtre de Gosselming (1269), etc. Ce dernier village appartenait en tout droit de propriété aux religieuses de Bassel; elles y avaient leurs « certains hommes et sujets; y jouissaient de toute pleine justice temporelle, établissant et destituant, quand bon leur semblait, les maires, échevins et autres officiers. » La duchesse Marie de Blois avait fondé, dans ce couvent, un anniversaire pour les ducs de Lorraine, pour lequel elle avait assigné une rente annuelle d'un marc d'argent à prendre sur la saline de Dieuze.

Les bâtiments de ce monastère furent affectés à la nouvelle commanderie, laquelle devint une dépendance, ou, comme on disait, un membre de celle de Dorlisheim.

En 1636, la commanderie de Saint-Jean-de-Bassel fut incendiée et sa chapelle, en grande partie ruinée, ainsi que l'église du village. En 1698, on fit quelques réparations à la chapelle de la commanderie. Toutefois, il paraît que ces travaux restèrent inachevés et qu'on n'exécuta pas ceux qui furent projetés en 1726, car on lit dans une requête présentée au Roi, en 1729, par le commandeur de Schoenau: « L'église de la commanderie tombe en ruines, et a été interdite parce qu'on n'y était pas en sûreté. » Un pied-terrier, rédigé à cette époque, dit que la nef n'est point couverte, « n'y ayant que le choeur et sa tour en état. » C'est seulement dans l'intervalle qui s'écoula de 1729 à 1765, que les bâtiments et la chapelle de la commanderie furent définitivement rétablis; celle-ci devint même l'église paroissiale du village, cette dernière n'ayant pas été reconstruite. C'est ce qui est attesté par un pied-terrier de 1765, auquel est joint un plan de la commanderie et de ses dépendances, et qui donne une description complète et détaillée de cet établissement. On y voit que cette maison possédait des biens ou jouissait de droits seigneuriaux dans différentes localités, notamment à Langatte, Desseling, Saint-Médard, Berthelming, etc. Les commandeurs étaient collateurs de la cure de Bettborn, par suite d'une donation qui avait été faite, en 1290, au cloître ou au couvent de Saint-Jean-de-Bassel, par Burckard, évêque de Metz. Ils étaient aussi collateurs de la cure de Virming et de celle de Dolving, dont l'église avait été réunie au monastère de Bassel par une bulle du concile de Bâle, de l'an 1457. Enfin, ils avaient à Gosselming et à Saint-Jean-de-Bassel, des droits seigneuriaux qui sont ainsi énumérés dans le pied-terrier de 1765:

« Le commandeur de Saint-Jean-de-Bassel est, de toute ancienneté, seul et sans part d'autrui, seigneur haut justicier, moyen et has audit lieu de Saint-Jean-de-Bassel; à lui seul appartient la création et destitution, à sa volonté, de tous les officiers nécessaires à l'administration de sa justice, pour laquelle il crée un juge gradué chef de la police et justice, un maire, un maître échevin, un échevin, un procureur fiscal, un greffier, un sergent, un notaire et garde des notes des actes de la commanderie, un garde du scel seigneurial; lesquels jugent et dont l'appel, en toutes actions civiles, réelles, mixtes et personnelles, se relève au bailliage de l'Evêché de Metz, à Vie, et toutes-criminelles, sauf l'appel à la Cour; et ont l'administration et connaissent de tous faits relatifs à la police en ce lieu... »

« A l'ordre de Malte appartient exclusivement le droit de chasse dans toute l'étendue du finage et des forêts enclavées; celui de pêche sur la rive droite du ruisseau venant des étangs de Brigelsveyer et de Bambachveyer, sans que les habitants aient la liberté d'y pêcher. »

« A ledit ordre de Malte, pour signe de sa haute justice, des fourches patibulaires plantées sur le chemin public, au canton appelé Grosse Garten: un carcan pilori sur la place publique et attaché à la prison criminelle en ce lieu, ainsi que ladite prison, composée de deux voûtes à rez-de-chaussée, l'une pour les prisonniers civils et l'autre pour les criminels... »

« Il dépend encore de ladite seigneurie les droits de riflerie et de chatrage, pour l'effet desquels les habitants ne peuvent se servir que de ceux établis par le seigneur ou son admodialeur. »

« Aucun sujet ni habitant ne peut être admis aux droits de cité et de bourgeoisie dans le lieu sans la permission de M. le commandeur ou de ses officiers, et à l'instant qu'elle est accordée, le sujet à admettre lui doit prêter serment de fidélité, ainsi que tous les habitants lui en doivent le renouvellement lors d'un changement de commandeur et au-delà de la foi et hommage; et le droit d'entrée est de 3 francs pour le seigneur et 6 francs pour la communauté... »

« Les habitants sont attenus envers la commanderie au droit « h'otsal », qui est tel qu'en cas de décès d'un chef de famille sujet de cette seigneurie, le seigneur commandeur a le droit d'enlever de sa succession, privativement à tous ses héritiers, le meilleur des bestiaux, qu'il délaisse, et à défaut de bestiaux, le meilleur habit du défunt. »

« Le droit de gabelle est du par les veudant vin, bière, cidre, etc., à raison du 18e ou d'un pot par mesure. »

« Tous les laboureurs sont attenus à la corvée de charroi des vins de rente que le commandeur tire de Marlenheim en Basse Alsace, et doivent les amener à Saint-Jean-de-Bassel.... Il est dû aux voituriers corvéables leur nourriture et celle de leurs bestiaux pendant l'allée, séjour et retour, et ainsi et de même qu'il est accoutumé d'eu user lorsqu'ils conduisent pour eux-mêmes, et comme un bon père de famille en userait pour ses enfants et affaires personnelles... »

« Tous les laboureurs sont attenus de labourer les terres de la commanderie et à y employer leurs chevaux, bestiaux et charrues pendant huit jours..., et il leur est dû, pendant les jours de travail ès-dites corvées, la nourriture des personnes corvéables seulement, et non celle des bestiaux.... »

« Relativement à une transaction, faite le 12 juin 1758, les habitants doivent annuellement à M. le commandeur, portables et livrables en la commanderie et sur ses greniers, au jour de Saint-Martin, 25 resaux d'avoine, mesure de Sarrebourg, et pour raison de cette redevance, ils ont le droit de jouir, pour le troupeau communal et tous leurs chevaux et autres bestiaux de nourriture seulement, du droit de pâture sur les lieux et taillis deffensables, au désir de l'ordonnance de 1669, et qui doivent leur être assignés par les officiers de gruerie... Ont pareillement le droit de grasse pâture dans lesdites forets, pour cent porcs nourris chez eux.... Au moyen des concessions ci-dessus, ils sont tenus fournir à jamais et à leurs frais l'huile nécessaire pour la lampe devant le maître autel de l'église du lieu... »

« Tout boucher qui s'établit à Saint-Jean-de-Bassel ou qui vient y tuer, ne peut y abattre et vendre qu'après la visite faite par les officiers de police de la taxe de sa viande, sans pouvoir l'excéder; et doit le boucher forain ou déforain toutes les langues au seigneur... »

Les commandeurs de Saint-Jean-de-Bassel ne résidaient presque jamais dans ce lieu, soit, disent d'anciens titres, en raison du peu d'agrément qu'ils y trouvaient, soit « par le service qu'ils rendaient à la religion chrétienne sur mer. » Ce fut là une des causes qui amena la diminution de valeur d'une grande partie de leurs biens. Ils mettaient à leur place un admodiateur, qui, par une des clauses de son bail, étail tenu de faire célébrer le service divin dans les églises de Saint-Jean-de-Bassel et de Dolving et dans la chapelle de Saint-Ulrich, et obligé, lorsque le commandeur faisait la visite de la maison, de le loger et entretenir sept jours chaque année, lui et six domestiques, sans toutefois fournir le vin. En 1688, la commanderie était admodiée sous un canon annuel de 800 livres tournois. (Ordre de Malte.)

Saint Jean-de-Bassel a été érigé en succursale le 51 mars 1841. Patron, saint Jean-Baptiste.
Sources: Henri Lepage — Communes de la Meurthe, journal historique des villes, bourgs, villages, hameaux et censes de ce département. Volume II, Nancy 1853. (Livre numérique Google)


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