Hospitaliers   Maisons ou Hôpitaux   Hospitaliers

Maisons ou Hôpitaux de l'Ordre de Malte
Informations
Chers visiteurs
Vous avez certainement constaté le point d'interrogation dans la barre d'adresse de votre navigateur.

Il y est écrit « Non sécurisé »

Vous pouvez naviguer sur le site sans aucune crainte. La sécurisation d'un site Internet est obligatoire dès lors qu'il y a des demandes de mots de passes ou des paiements en ligne.

Sur ce site il n'y a rien de tout ceci.

Département des Pyrénées-Atlantiques

Bayonne   (64)

Commanderie de Saint-Esprit-lès-Bayonne
Département: Pyrénées-Atlantiques, Arrondissement et Cantons: Bayonne — 64


Commanderie de Saint-Esprit-lès-Bayonne
Commanderie de Saint-Esprit-lès-Bayonne


Depuis une époque qu'il nous est impossible de préciser, l'Ordre de Saint-Jean possédait sur la rive droite de l'Adour, au bout du Pont de Bayonne, dans le quartier Saint-Esprit, une église et un hôpital. L'importance de cette petite commanderie s'accrut peu à peu et ses possessions s'étendirent bientôt au-delà des limites de ce faubourg, où elle avait son centre et dont la plus grande partie relevait de la seigneurie des Hospitaliers. Signalons ici une particularité dont nous avons eu l'occasion de citer déjà plusieurs autres exemples: la maison de l'hôpital de Bayonne se composait par égales fractions de frères et de soeurs, et il n'est pas rare de voir ces dernières prendre une part active à son administration, bien qu'agissant toujours au nom du commandeur.

Profitant des guerres du XIVe siècle, le châtelain de la ville de Dax pour le roi d'Angleterre tenta d'usurper les droits du Commandeur et d'enfreindre les privilèges de l'Ordre: il voulut obliger les habitants de Gaas, vassaux de l'hôpital, à venir faire les services de la garde et du guet dans sa citadelle; sur leur refus, il en fit enlever un certain nombre, les jeta dans ses cachots et ne leur rendit la liberté qu'après leur avoir extorqué une rançon de 36 livres, avec l'engagement de se soumettre d'ores en avant aux corvées qu'on voulait leur imposer.

Les chevaliers de Saint-Jean, à la nouvelle de cet attentat contre leurs droits, portèrent leurs plaintes à « messire Jehan de Noville », lieutenant du roi d'Angleterre en Guyenne. Ce dernier adressa de Bordeaux, le 17 août 1379, des lettres munies du sceau royal, dans lesquelles il donnait l'ordre au Prévôt et au Maire de la cité de Dax d'obliger le châtelain à restituer à ses victimes la rançon qu'il leur avait arrachée, et à respecter à l'avenir les privilèges de l'Ordre de Saint-Jean, en faisant, après avoir entendu les deux parties, « un bon et brief compliment de droicture. »

Cent ans plus tard, la petite ville de Saint-Esprit reçut un très considérable accroissement. En l'année 1462, le Roi Louis XI se trouvait à Bayonne, où il était venu, dit-il dans ses lettres patentes, « conclure avec le roi d'Espagne et plusieurs autres princes et seigneurs certains appointements, traictés, amitiés, confédérations et alliances, qui furent au bien et advantage de nous et de nostre couronne et de nos subjects, tellement que à l'ayde de Dieu et par la grâce du benoist Saint-Esprit, qui tousjours nous a conduict et consolé en nos affaires, nous avons despuis entretenu et augmenté nostre royaulme de toutes parts, expulsé, débouté tous nos ennemis... »

Aussi, dès ce moment-là, ce prince conçut-il une très grande dévotion à l'église et au Prieuré séculier de Saint-Esprit-lès-Bayonne. Les largesses qu'il fit successivement à ce sanctuaire, après la réussite de chacun de ses projets, permirent d'y entretenir un Prieur et 6 chapelains, qui y faisaient journellement un très beau et notable service divin pour la prospérité, félicité et santé du roi, de la reine et de leur fils, le Daulphin de Viennois. Mais, approchant de la fin de sa carrière, Louis XI crut qu'il avait encore des dettes à acquitter envers le Saint-Esprit, et se souvint d'un voeu qu'il n'avait pas encore accompli; de son château de Plessis-lès-Parc, il donna, au mois de mai 1483, des lettres patentes par lesquelles il instituait, en l'honneur de Dieu notre créateur et de ses douze apôtres, dans l'église de Saint-Esprit-lès-Bayonne, un collège de 13 chanoines réguliers, qui éliraient un d'entre eux comme doyen. Le roi affectait d'immenses domaines à cette fondation: « c'étaient la Prévosté de Bayonne, la moitié de la grande coustume de cette ville, la Prévosté d'Acqs, la nasse et la pescherie d'Acqs, assise au-dessus du Pont de la dicte ville, la Prévosté de Saint-Sever, les dîmes de la ville de Saint-Macaire, les proficts et droicts des foires et marchés, octroyés par lui au lieu et bourg du Saint-Esprit, toute la juridiction haute, moyenne et basse du dict Bourg-Saint-Esprit; le doyen et le chapitre créeront sénéchal, prévost, advocats, procureurs, sergents et autres ministres de justice, construirons prisons, seps, échelles et fourches patibulaires. »

Afin d'augmenter la population du Bourg-Saint-Esprit, Louis XI exemptait de plus les habitants de toutes tailles et impositions, et leur permettait de bâtir tant qu'ils voudraient, en dépit des privilèges contraires des habitants de Bayonne.

La commanderie ne put que profiter grandement de cette augmentation du nombre des habitants du faubourg Saint-Esprit, une grande partie de ce dernier se trouvant sous la seigneurie foncière et directe des Hospitaliers.

La plupart des membres de cette circonscription étant situés dans la contrée infertile des Landes, ne produisaient que peu de récoltes; leur revenu consistait principalement en troupeaux qui se nourrissaient dans ces maigres pâturages; aussi la question des droits de dépaissance joue-t-elle un grand rôle dans les archives de cette commanderie.

Alain, sire d'Albret, disputa, dans les premières années du XVIe siècle, au commandeur, la jouissance des herbages des territoires de « Cornalis » et de « Luglon »; le 1er février 1509, les deux parties se, mirent d'accord au moyen de concessions réciproques; les herbages devaient appartenir au sire d'Albret, qui donnait aux Hospitaliers le droit de dépaissance pour leurs propres troupeaux; en retour de l'abandon de leurs prétentions, les chevaliers de Saint-Jean recevaient la promesse d'une rente annuelle de 12 francs bordelais, plus une indemnité de 100 francs pour les dépenses déjà faite.

Dans la suite, les commandeurs eurent encore à défendre leurs droits sur ce même membre de Luglon contre le roi et la reine de Navarre, qui leur disputaient leur juridiction sur ce territoire et les faisaient troubler par leurs officiers. Le commandeur, Constantin de Milhau, obtint de la chancellerie de Bordeaux des lettres qui le maintinrent en la justice basse et moyenne sur ses propres tenanciers et dans les prérogatives dont jouissaient « les autres seigneurs caviers et gentilshommes de la baronie de Brassenxs, où était situé Luglon. »

Parmi les dépendances de la commanderie de Bayonne, se trouvait le membre de « Tartas »; vers le milieu du XVe siècle, il en avait été détaché par un des commandeurs, qui, s'autorisant d'une coutume abusive, en avait donné la jouissance viagère au chevalier « Arnaud de Prunet. » Oubliant la condition imposée, ce dernier le légua, en mourant, à son neveu Pierre de Prunet, également chevalier de Saint-Jean. Le commandeur de Bayonne, B. de Beluxs, porta plainte au chapitre provincial de Toulouse, qui ordonna au chevalier de Prunet de restituer le membre de Tartas qu'il occupait indument (1505).

Il ne paraît pas que cette sentence ait amené un résultat quelconque, puisque, quatre ans plus tard, nous voyons ce même commandeur envoyer ses procureurs devant « le très noble seigneur monseigneur le Grand-Maîstre de Rhodes, ou en sa noble cour et conseil », pour réclamer de nouveau la restitution de ce même membre de Tartas. Mais, se révoltant contre le chef suprême de son Ordre, Pierre de Prunet porta cette affaire devant les juridictions séculières et ce ne fut qu'après avoir été condamné par le sénéchal, en 1515, et par le Parlement de Bordeaux, en 1517, qu'il consentit à se soumettre et à rendre Tartas au commandeur de Bayonne.

Nous aurons épuisé tout ce que nous fournissent les archives de cette circonscription lorsque nous aurons mentionné le procès intenté au sujet de la paroisse de « Lit » par le commandeur; il prétendait que sur ce territoire l'Hôpital possédait la chapelle de « Chiquemine » et que le curé devait venir y dire tous les ans la messe le jour de la Sainte-Madeleine. L'enquête prouva que la chapelle, dont parlait le commandeur, n'était plus qu'une ruine, où il était impossible de célébrer les offices; les vassaux consentirent à ne pas obliger le commandeur à la reconstruction de cette chapelle et à se rendre pour le service divin à l'église paroissiale de Lit, devant l'autel, où est l'image de Sainte-Magdelaine (1589).

Les procès-verbaux des visites de la commanderie nous apprennent que ses possessions à Saint-Esprit consistaient en une chapelle, entretenue par quatre confréries, plusieurs maisons nobles et enfin la seigneurie foncière et directe de la plus grande partie de ce faubourg.
Les dépendances étaient « Augaas Commune de Garlède-Mondebat (64) », dont les chevaliers de Saint-Jean étaient seigneurs justiciers en paréage avec le roi.
La chapelle de « Camon Commune de Nay (64) » et le tiers des dîmes de « Labatut ».
Les paroisses de « Saint-Etienne d'Arrilabour (?) »

Domaine de l'Hôpital de Sames


Domaine de l'Hôpital de Sames
Domaine de l'Hôpital de Sames


Saint-Jean-D'Etchart


Domaine de l'Hôpital de Saint-Jean-D'Etchart
Domus Hospitalis Saint-Jean-D'Etchart


Saint-Jean-de-Marsac


Domaine de l'Hôpital de Saint-Jean-de-Marsac
Domus Hospitalis Saint-Jean-de-Marsac


De « Saint-Jean-de-Rhoède (?) »
De « Saint-Jean-d'Azur (?) »
De « Saugnac (?) »
De « Latorte, peut-être Les Tortes près de Dax »
De « Romizac »
De « de Bonard »
De « Saint-Vincent »
De « Sainte-Croix »
Les fiefs et des dîmes à « Tarnos », « Lit », « Le Luc », « Luglon » et « Tartas. »
Le revenu net de cette commanderie était, en 1752, de 2656 livres.

Liste des Commundeurs de Baronne.
-----1284. Raymond Darrac.
-----1328. Bérenger de Manert.
-----1345. Raymond Domengs.
1357-1366. Guillaume Rotger.
1388-1390. Arnaud de la Cal, prêtre.
1393-1395. Jean de Labatut.
1397-1400. Pierre de Pinol.
1401-1403. Jean d'Auguer.
1406-1407. Gauvainh de Latran.
1416-1425. Jean de Labatut (2e fois)
1440-1443. Raymond Carpentier.
1445-1446. Jean de Guilan. — Soeur Marie d'Etchegaray.
1450-1453. Pierre des Aignaux. — Soeur Arnau de la Garde.
1459-1462. Pierre de Ferrand.
1476-1483. Fortanier de Gavaston. — Soeur Grasse de Tasse.
1507-1518. Bortrand de Belucs.
1524-1503. Constantin de Milhau, Grand-Prieur de Saint. Jean de Malte.
1564-1587. Jean Manuel.
1611-1617. Pierre de Saint-Pastou,
1618-1635. Jean de Cortade.
1640-1641. Claude de Lamy.
1660-1661. Mathieu du Périer.
1662-1664. Bernard de Mayperguil.
1665-1687. Jacques Méré, prêtre convent, administrateur spirituel et temporel d'Aix en Provence.
1688-1698. Jean-Antoine Simon, prêtre.
1699-1705. Pierre Simon d'Arles, prêtre.
1713-1726. Jean-Claude de Viany, Grand-Prieur de Saint-Jean de Malte.
1731-1749. Octave de Galéan, vicaire-général de Malte.
1752-1758. Paul Alphéran, évêque de Malte
1759-1760. Jacques Barthélémy, servant d'armes.
1765-1770. Jean Marion, prêtre conventuel.
1780-1788. Pierre-Honoré Rayberty, prêtre conventuel.
Liste des Commandeurs du membre de Camon
-----1460. Augier de Cazenave.
-----1472. Michel de Cazenbieu.
Commandeur du membre de Rhoède
1525-1530. Bertrand de Castelbajac.
Liste des Commandeurs du membre de Tartas
1480-1504. Arnaud de Prunet.
1504-1517. Pierre de Prunet.
Sources: A. Du Bourg, Histoire du Grand Prieuré de Toulouse — Toulouse — 1883.

Bourg Saint-Esprit-lès-Bayonne
Il y a dans le milieu de ce bourg une église collégiale, un petit hôpital pour les pauvres du lieu, un commanderie de Saint-Jean de Jérusalem...
La commanderie de Saint-Jean de Jérusalem n'est pas d'une grande conséquence, et peut valoir environ 1.300 livres. Il est prétendu que vis-à-vis de la chapelle de Saint-Jean de Latran, il y avait anciennement un hospice ou hôpital pour les pèlerins allant à Saint-Jacques de Compostelle en Galice.
Sources: Etudes historiques et religieuses du Diocèse de Bayonne: comprenant les anciens diocèses de Bayonne, Lescar, Oloron et la partie basque et béarnaise de l'ancien diocèse de Dax. Par M. l'abbé V. Dubarat, directeur; M. l'abbé P. Haristoy, fondateur-collaborateur. Edition: 1892-1903 Pau


Caubin   (64)

Commanderie de Caubin
Département: Pyrénées-Atlantiques, Arrondissement: Pau, Canton: Arthez-de-Béarn, Commune: Arthez-de-Béarn — 64


Commanderie de Caubin
Commanderie de Caubin


Non loin de la ville d'Orthez et en dessous de la ville d'Arthez-de-Béarn se trouve la paroisse de Caubin, où les Hospitaliers avaient jadis établi le centre de leurs différentes possessions du Béarn. Les archives ne nous apprennent ni quand, ni par qui l'hôpital de Caubin fut fondé; nous ne pouvons tout d'abord en constater l'existence qu'à l'aide des chartes de donations qui vinrent dans la suite accroître la prospérité de la nouvelle Commanderie et étendre ses possessions dans toute la contrée.

Un habitant de la ville d'Orthez, Bernard d'Abbadie, se rendit un jour, accompagné de dame Caritas, sa femme, à l'hôpital de Caubin, où il donna au Commandeur, pour l'entretien et la nourriture des pauvres, les deux dîmaires de Cazaubon et de Puy-du-Bourg, ainsi que les offrandes recueillies à l'église pendant l'Avent et le Carême; les deux époux offrirent de plus leurs personnes à l'Ordre; mais, n'ayant encore qu'imparfaitement appris l'humilité religieuse, le donateur eut soin de stipuler que, lorsqu'il voudrait entrer et vivre dans la maison de l'Hôpital, il y serait traité sur le même pied que les principaux, et ne céderait le pas qu'aux prêtres. Cette donation fut faite en présence de « Sanzanier », évêque de Lescar, c'est-à-dire dans les dernières années du XIIe siècle (1179-1200), et approuvée par « Guillelmot et Arnaud d'Andons », seigneurs de cette contrée.


Chapelle de Caubin
Coeur de Béarn, Office de Tourisme Chapelle de Caubin


Peu de temps après, Guiraud de Garos et Bernard, son fils, donnèrent à l'hôpital de Caubin l'église de « Notre-Dame des Usclades » avec tout son dîmaire; le précepteur W. d'Anglars, après leur avoir remis en retour la somme de 260 sols, les reçût comme frères de l'Hôpital: cette donation, approuvée par Guy-Odon d'Andoins, eût lieu sous l'épiscopat de Raymond de Bénac (1203-1220).

Castelviel



Domus Hospitalis Castelviel


En l'année 1220, ce même seigneur de Garos donna à l'Ordre, à « frère Martin Pierre, précepteur du Béarn, aux frères et soeurs de Caubin », tout son fief de « Castelviel »; en retour de cette libéralité, le donateur reçut des Hospitaliers la somme de 239 sols de bons morlans.

Poyet


Domus Hospitalis Poyet
Domus Hospitalis Poyet


Signalons encore la cession qui fut faite à l'Hôpital par Guillaume de « Clavère, bourgeois d'Orthez », de tous ses droits spirituels et temporels sur la paroisse de Saint-Jacques de Poyet, pour la somme de 4100 sols de bons morlans (5 mai 1341). (Commune de Lacq 64

De cet établissement dépendaient aussi les paroisses de « Sault-de-Navaille », « d'Argélos » et de « la Haderne », situées dans le voisinage, ainsi que la « seigneurie de Saint-Justin », dans le vicomte de Marsan. Cette dernière possession, éloignée du centre de la Commanderie, peu habitée et presque inculte, ne rapportait guère de revenus à l'Ordre. Aussi les Hospitaliers se trouvèrent-ils heureux de pouvoir entrer en pourparlers à ce sujet avec Gaston, vicomte de Béarn, et sa fille Constance, vicomtesse de Marsan. Ils consentirent à céder à cette dernière la terre et la seigneurie de Saint-Justin, où elle s'engageait à élever une bastide à ses frais, le fief de « Garbay » et la moitié des dîmes de « Saint-Martin », de « Gontaud » et de « Saint-Jean-de-Sabonnières »; dame Constance promettait d'obtenir de l'évêque d'Aire, pour le commandeur de Caubin, la seigneurie spirituelle de la paroisse de Saint-Justin, avec tous ses droits, faisait remise d'une redevance de 4 sols morlans que lui payait annuellement l'Ordre de l'Hôpital, et accordait aux chevaliers l'autorisation de construire des moulins sur la rivière de l'Adour, les droits d'usage et de dépaissance sur le territoire de Saint-Justin, ainsi que l'exemption de leudes et de péages, pour eux et leurs denrées, dans toute l'étendue de la vicomte de Marsan.


Chapelle de Caubin
Sources: Coeur de Béarn, Office de Tourisme Chapelle de Caubin



Les Hospitaliers se réservaient, dans l'intérieur de la bastide, un emplacement libre et découvert pour y construire l'église, y établir un cimetière et y élever une résidence pour eux; la haute juridiction de Saint-Jean-de-Sabonnières devait être indivise entre les vicomtes de Marsan et les Commandeurs de Caubin. Ce traité de paréage fut conclu dans le sein du chapitre provincial, tenu à Fronton, le dimanche avant l'Ascension, de l'année 1280; et la charte porte encore les attaches, auxquelles étaient jadis suspendues les sceaux de Guillaume de Villaret, Grand-Prieur de Saint-Gilles, de Gaston de Béarn et de la vicomtesse de Marsan.

Pendant les guerres contre les Anglais, les différents seigneurs se livraient entre eux à des luttes acharnées, suivant les partis qu'ils avaient embrassés, ce qui rendait la désolation du pays encore plus complète. Le vicomte de Marsan s'empara, durant cette période, de tout ce qui, dans le territoire de Saint-Justin, appartenait à Pelegry de Bacquas, Commandeur de Caubin et vassal du comte d'Armagnac, son ennemi mortel. Après le rétablissement de la paix, le chevalier Bernard de Mauvezin s'empressa de réclamer la restitution de ce qui avait été enlevé à son prédécesseur, et de faire valoir les droits que lui donnait le traité de 1280.
En effet, Aliénor de Comminges, comtesse de Foix, vicomtesse de Béarn et de Marsan, en qualité de tutrice de son fils Gaston, écrivit de Roquefort de Marsan, le 6 du mois de mars 1343, à son bailli de Saint-Justin, l'ordre de remettre aux Hospitaliers ce qu'ils avaient perdu, notamment les moulins construits sur l'Adour.

Dans le courant du XIVe siècle, les officiers de « noble baron messire Guillelmot d'Andoins » avaient tenté de prélever, au préjudice du Commandeur certains droits sur les habitants de Castelviel. Mais le baron, ayant écouté les réclamations des Hospitaliers et appris par ces derniers que ces droits, l'Ordre les devaient à la libéralité de ses ancêtres, défendit à ses officiers de molester à l'avenir les chevaliers de Saint-Jean. Cette charte fut publiée solennellement, le 7 décembre 1372, au château d'Anoye, en présence de « noble dame Nabrunissen d'Espaigne, dame d'Andoins », et d'une foule de seigneurs.

Ce fut surtout contre les prétentions des Prieurs d'Orthez, qui réclamaient les dîmes de la paroisse de Caubin, que les Commandeurs eurent à défendre leurs droits. Malgré une sentence arbitrale, prononcée le 5 octobre 1354, dans le cloître de la cathédrale de Tarbes, en faveur des Hospitaliers, le même procès fut repris, cent ans plus tard, devant la cour du sénéchal, qui confirma le premier jugement (25 mai 1457).

Plus tard, les archiprêtres de Lescar et de Tarbes ayant essayé d'obliger les Commandeurs de Caubin à participer aux paiements des cotisations du clergé, nous voyons ces derniers porter immédiatement leurs plaintes au Grand-Conseil de Béarn, qui, en présence des privilèges royaux et des bulles pontificales présentées par les Hospitaliers, ne put s'empêcher de reconnaître et de confirmer leurs exemptions, et de défendre aux Commissaires de l'Assemblée du clergé de les troubler à l'avenir sous peine de 25 marcs d'argent applicables au fisc de la Reine (1564).


Chapelle de Caubin
Sources: Coeur de Béarn, Office de Tourisme Chapelle de Caubin



A cette époque, la réunion de la Commanderie de Morlas, qui avait été précédée de celles de Noarrieu, de Mauvezin et de Saint-Léon, donne une importance réelle à cette circonscription de l'Ordre. Nous voici, du reste, arrivés à une époque de crise terrible pour cette Commanderie; nous voulons parler des guerres de Religion qui furent particulièrement désastreuses dans cette contrée, placée sous la domination de la farouche huguenote, Jeanne d'Albret. L'histoire est là pour dire avec quel fanatisme cette princesse chercha à implanter la réforme dans ses états et quelles persécutions les catholiques eurent à y subir. Sans cesse, de la ville de Pau s'élançaient des bandes armées, chargées de saccager les villes catholiques, de dévaster les récoltes ou de brûler les maisons religieuses. Aussi ne sommes-nous pas étonnés de voir, dons la requête présentée par le Receveur du Prieuré de Toulouse aux Trésoriers généraux de France en 1588, figurer, parmi les Commandeurs victimes des luttes religieuses, celui de Caubin et Morlas, et de l'entendre déclarer que dans toute cette période il n'a pu retirer aucun revenu de sa circonscription, que ses églises sont en ruines et abandonnées. Les traces de ce désastre furent longues à disparaître et, pendant tout le XVIIIe siècle, nous voyons les Commandeurs occupés à réparer les monuments et à réédifier leurs églises.

Les membres de cette circonscription étaient répandus en grand nombre, non-seulement en Béarn, mais dans les contrées voisines, c'étaient: Dans les environs d'Orthez, « Caubin » et son annexe « Dordens », avec le fief de « Castelviel », où le Commandeur avait la moyenne et la basse justice; la chapelle de « Notre-Dame d'Usclade »; la « Haderne » et « Argelos », avec la chapelle « Saint-Jacques », où le curé de la paroisse devait se rendre processionnellement chaque année pour y dire la messe et y prêcher; le « Sault-de-Navaille » et la « chapelle Saint-Jean », qui était située dans le cimetière de ce nom, et où le Commandeur devait faire célébrer deux messes par an; tout auprès de là, « Saint-Jean de Noarrieu (Maison du Temple) » et son annexe « Notre-Dame de Chaustin. »
Dans la partie orientale du Béarn, nous trouvons autour de « Morlas », où les chevaliers avaient leur hôpital, les seigneuries et les paroisses de « Serre-Morlas », de « Sexère », de « Laurenties », « d'Espéiches », de « Maspie », « d'Anoye », de « Villpinte », de « Ger », de « Garlin », de « Saint-Jean de Boelho », la « chapelle de Notre-Dame de Berlanne », et la petite ville de « Luc », avec les ruines de son hôpital et les tours de son vieux château féodal.
Dans les Landes, les Commandeurs prélevaient les dîmes d'une partie des paroisses de la ville de « Mont-de-Marsan », et possédaient les seigneuries spirituelles et temporelles de « Saint-Justin » et son annexe « Saint-Martin de Gontaud », avec les dîmaires de « Bourriot » et « d'Ayant. »

Enfin de cette circonscription dépendait le membre de « Saint-Léon », situé en plein Agenais.
Grâce à ses accroissements successifs, cette Commanderie avait acquis, comme on le voit, une réelle importance.
Le procès-verbal de la visite de 1752 nous apprend que son revenu s'élevait à 16.953 livres et se trouvait réduit par les charges incombant au Commandeur, à la somme de 13.475 livres.
Liste des Commandeurs de Caubin
--------1190. Donat d'Angueis.
--------1210. Wilhelm d'Algar.
--------1920. Martin Pierre.
--------1330. Pelegry de Bacquas.
--------1341. Gibbert de Puy-Auriol.
1313-1344. Bernard de Mauvezin.
1354-1357. Bérenger de Saint-Félix.
--------1373. Guillaume — Bernard de Ger.
--------1412. Guiraud Salamon.
1415-1421. Amanieu de Montbrun.
--------1457. Jean de Gavoston.
--------1470. Manaud de Viemont.
1488-1490. Bernard de Montlezun.
1490-1494. Raymond de Balaguer.
1512-1515. Guyot de Panat.
1516-1517. Louis de Lausière.
1520-1522. Bernard de Gorsols.
1525-1540. Gautier de Bourdeille.
1540-1549. Pierre de Beaulac.
1551-1552. Balthazar de Colant.
1556-1557. Severin d'Azas.
1556-1562. Antoine de Thézan-Vénasque.
1564-1565. Louis de Mende.
1578-1579. Gérard de Bretonnet.
1583-1585. Jean de Laroquan.
1599-1610. Antoine de Paulo, Grand-Prieur de Saint-Gilles.
1610-1624. Claude d'Urre Ventirol.
1624-1634. Henri d'Escalebras.
1654-1659. Charles d'Estaing.
1659-1662. François de Tresseman-Chastuel.
1668-1673. Bertrand de Moreton Chabrillant.
1687-1710. Joseph de Leydet Calissane.
1715-1717. N. de Madron.
1723-1748. Charlesde Roquefort Marquin, Grand-Prieur de Toulouse.
1752-1765. Etienne d'Esparbès-Lussan.
1769-1772. Charles de Cruzy-Marcillae.
1783-1788. N. de Parade.
Liste des commandeurs du membre de Sault-de-Noailles
1299. Barthélémy.
1512. Pierre de Montelzum.
Liste des commandeurs du membre de Saint-Justin
1488. Pierre de Campagne.
1501. Jean de Bornazel.
Sources: Du Bourg, Antoine (1838-1918). Histoire du grand prieuré de Toulouse et des diverses possessions de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans le sud-ouest de la France, avec les pièces justificatives et les catalogues des commandeurs. Editeur: L. Sistac et J. Boubée (Toulouse): 1883

Commanderie de Caubin
Caubin est un petit hameau d'Arthez.
Ce fut, depuis le XIIe siècle, le siège d'une Commanderie des hospitaliers de Saint de Jérusalem (ou Ordre de Malte) qui eut un réel éclat.
Plus tard, vers 1565, elle fut supprimée et réunie à celle de Morlaàs. L'une et l'autre dépendaient du Grand Prieuré de Toulouse où nous avons trouvé nombre de documents sur nos commanderies.

L'hôpital de Caubin est parfaitement organisé avec des frères et des sœurs, dès le XIIe siècle. Plusieurs dons lui furent faits par des personnes pieuses. En 1290, Gaston VIII de Béarn laissa 20 sols à cet hôpital.
Les dépendances de Caubin étaient, d'après un dénombrement de 1538, Caubin, l'église de Poylas, Castetvielh, Castillon, Noarrieu et N. D. de Chaustins, Eslourenties-Darré, Sendetz, Anoye, Maspie, Lalonquère, et Peyrelongue.

La Réforme ne fut pas douce à l'hôpital de Caubin. Depuis le XVIIe siècle, il ne fit que végéter. Réuni à celui de Morlaàs, il donnait en 1752 un beau revenu de 13,953 livres, réduit à 13,475 par suite des charges.

Ce qui a provoqué l'étude de M. Lafond est l'église de Caubin, édifice gothique des plus simples datant, du XIIIe ou XIVe siècle et surtout un tombeau qu'on voit à l'extérieur, dans la muraille droite de l'église, sous une arcature d'arcades géminées.

« Le monument proprement dit se compose d'un massif bas de maçonnerie sur lequel est étendue la statue du défunt. Cette effigie, plus grande que nature, en pierre dure du pays, sorte de grès grisâtre, nous représente un personnage couché sur son lit de pierre, la tête reposant sur un coussin à glands » Une minutieuse, description de la statue nous rappelle que cette sépulture était celle d'un preux du moyen-âge. Pauvre statue Elle a bien subi des ans l'irréparable outrage, sans compter un voyage malencontreux qu'on lui fit faire à l'Exposition de Pau en 1873, où elle fut brisée et perdit sans doute quelques membre. D'après M. Lafond, de ce côté se trouvait l'ancien cloître de l'église, qui abritait le tombeau. Ce monument qui s'effrite tous les jours est destiné à disparaître. D'après le lion rampant qui figure sur l'écusson, notre savant archéologue présume que ce tombeau renfermait les restes de Guilhem Arnaud, baron d'Andoins, mort en 1301, dont la famille est souvent mêlée à l'histoire de la Commanderie de Caubin. Pour empêcher que ce monument ne soit absolument perdu, M. Lafond voudrait que le département en fit l'acquisition et le déposa au Musée de Pau. J'ai bien peur que cet appel ne soit pas entendu, à notre époque où l'on a des visées plus utilitaires.
Sources : P. HARISTOY. Etudes historiques et religieuses du Diocèse de Bayonne : comprenant les anciens diocèses de Bayonne, Lescar, Oloron et la partie basque et béarnaise de l'ancien diocèse de Dax. Bulletin archéologique 1898. Extrait et tirage à part, In-8° de 16 pages. M. l'abbé V. Dubarat, directeur ; M. l'abbé P. Haristoy, fondateur-collaborateur. 9e année, Pau 1900. - BNF

Chemins romius
On donnait ce nom à tous les chemins suivis depuis le IXe siècle par les pèlerins ou romius. Ces routes étaient bordées d'abbayes, de monastères, commanderies, hôpitaux prieurés avec hôpital, enfin de simples chapelles ou oratoires avec abri toujours ouverts aux pèlerins surpris par le mauvais temps.
L'Eglise de tout temps a pratiqué avec une affection particulière l'œuvre charitable, qui consiste à offrir un asile gratuit et temporaire au voyageur nécessiteux comme aux pèlerins, sans se préoccuper ni de sa personnalité, ni de sa nationalité. Partout et surtout le long des chemins romius, elle favorisa la construction des établissements hospitaliers.

Il en est, dans nos pays, dont on attribue la fondation à Charlemagne. Un ordre religieux et militaire, celui de Saint Jaques de l'Épée rouge, qu'il ne faut pas confondre avec l'ordre de Saint Jacques de la foi et de la paix fondé au XIIe siècle par Amanieu Ier, archevêque d'Auch, fut spécialement établi pour protéger les pèlerins de Saint Jacques contre les infidèles. Il avait pour devise Rubet ensis sanguine Arabum (1). L'abbaye de Roncevaux eut ses moines militaires pour défendre les pèlerins au tombeau de l'apôtre d'Espagne (2).
1. Lavergne page 5.
2. Nos Recherches historiques tome 1 page 100.


Le célèbre monastère, pour ne parler que de nos pays, possédait les commanderies avec hôpitaux de Bon-Conseil (Lasse) ; Bidarray, Bonloc ; Bayonne, Yeratarre ; (St Michel) ; Arçoris, Recaldea ; Alçu, Casaus etc. Toutes ces commanderies étaient granges ou administrations, sauf Bonloc qui était bénéfice ; dans toutes il y avait un hôpital pour recevoir les pèlerins passant, et les revenus étaient portés à Roncevaux. Tous ces établissements hospitaliers avaient l'obligation de porter à Roncevaux les pèlerins malades aux dépens du dit monastère (3).
3. Archives départementales G. 219 note de M. l'abbé Dubarat. La Commanderie d'Ordiarp, du même auteur.

L'antique abbaye de Sainte Christine, au port d'Ossau, à la frontière espagnole, avait encore dans nos pays plusieurs commanderies-hôpitaux, entre autres celles de Lacommande et de Saint-Christau. Voici ce qu'on lit dans le Codex de Compostelle (4) sur ce célèbre hôpital, l'un des trois généraux de l'univers catholique :
« Le Seigneur a établi dans ce monde trois colonnes fort nécessaires pour le soutien de ses pauvres ce sont les hôpitaux de Jérusalem, l'hôpital de Montjoie (à Compostelle), et l'hôpital de Sainte-Christine qui se trouve au port d'Aspe. Lieux saints, maisons de Dieu, réfection des saints, repos des pèlerins, consolation des pauvres, salut des malades, asile des morts comme des vivants. Ceux donc qui ont élevé ces maisons sacrosaintes possèderont sans aucun doute le royaume de Dieu. »
4. Livre IV chapitre IV, de tribus hospitalibus cosmi.

Les grands monastères ne furent pas seuls à élever et à doter les hôpitaux. Les évêques, les rois et les princes, les seigneurs et enfin les particuliers suivirent leur exemple.

Nous avons donné plus haut les noms de quelques-uns de ces insignes bienfaiteurs. Nous en donnerons encore d'autres. Mais combien pourrions-nous en ajouter si nos confrères et nos compatriotes voulaient nous aider de leurs recherches. Devrons-nous toujours dire avec un grand évêque basque, dans ses travaux et ses angoisses : Nullus fuit de geyatibus naecum ! (1).
1. Mgr d'Echaux.

Dans toutes les commanderies, même dans celles de l'ordre de Malte, du moins dans nos pays, il y avait un hôpital, une église ou oratoire, il y avait aussi un lieu réservé à l'inhumation des pèlerins et des pauvres passants décédés. Dans quelques habitations, dites ostau, il y avait une auberge ou hôtellerie dépendantes des hôpitaux.

Dans nos contrées, elles étaient attachées à des fiefs dépendant des rois de Navarre, des princes de Béarn, des seigneurs de Gramont, etc. Dans ces fiefs, faut-il voir d'anciens fiefs ecclésiastiques usurpés par les princes, à l'instar des dimes inféodées ? Il est permis d'en douter, du moins pour quelques-uns d'entre eux. Ce qu'il y a de certain, c'est que la langue basque donne le nom d'ostatua (ostau) aux auberges et que dans cette langue le mot héberger se traduit par ostatzea.

Les hôpitaux étaient servis ordinairement par des religieux, mais le plus souvent dans nos pays, c'étaient des donati ou frères oblats et des béates (d'où le nom de benoîtes) faisant les trois vœux simples et annuels (2).
2. V. Balasque, Études historiques passim, et nos Recherches historiques tome 1, page 92.
Sources : P. HARISTOY. Etudes historiques et religieuses du Diocèse de Bayonne : comprenant les anciens diocèses de Bayonne, Lescar, Oloron et la partie basque et béarnaise de l'ancien diocèse de Dax. Bulletin archéologique 1898. Extrait et tirage à part, In-8° de 16 pages. M. l'abbé V. Dubarat, directeur ; M. l'abbé P. Haristoy, fondateur-collaborateur. 9e année, Pau 1900. - BNF


Escurès   (64)

Domus Hospitalis Escurès


Département: Pyrénées-Atlantiques, Arrondissement: Pau, Canton: Terres des Luys et Coteaux du Vic-Bilh - 64


Domus Hospitalis Escurès
Domus Hospitalis Escurès


Située au Nord-Est et un peu en dehors du village, l'église de Simacourbe domine de sa svelte silhouette les pentes accidentées qui descendent vers la vallée du Lées. Du promontoire qui lui sert de base, où se trouve le cimetière, la vue est superbe vers le Nord et vers l'Est. Au pied même du côteau dont la pente est rapide, le regard plonge dans la gorge de Crabosse resserrée tout d'abord entre deux contreforts et qui débouche ensuite dans la vallée du Lées.
Sur les collines parallèles qui dominent à l'est cette même rivière, on découvre facilement Lembeye perchée sur un nid d'aigle ; Escurès, son église des Templiers et son vieux clocher ; les maisons blanches miroitant au soleil de Castillon et de Bordes ; enfin Cadillon, Conchez et Portet.
Sources : Bulletin de la Société d'histoire et d'archéologie du Gers, tome XXX, page 326. Auch 1929 - BNF

Membre: Le Lucq (Escurès)
Commune: Escurès Département: Pyrénées-Atlantiques - 64
Luc est une ancienne commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dépendant de celle de Caubin et Morlaàs.
Cette église est citée dans Pierre Vidal - Hospitaliers et Templiers en France Méridionale:
Le Grand Prieuré de Toulouse de l'Ordre de Malte - Pierre Vidal


Irissarry   (64)

Département: Pyrénées-Atlantiques, Arrondissement et Canton: Bayonne - 64


Domus Hospitalis Irissarry
Domus Hospitalis Irissarry


Irissarry : Ancienne commanderie de Malte avec hôpital. Hospilale et Oratorium de Irizuri 1186 (cartualire de Bayonne f° 32) Irissarri 1352 (collection Duchêne CXIV f° 186)
— Ospital de Sent-Johan de Irissarri 1518 (charte du chapitre de Bayonne). Cet établissement est mentionné dans la bulle de Célestin III.
— Le 12 mai 1469, dans l'Assemblée provinciale de Malte à Olite (Espagne), fut dressé l'acte de fondation du couvent-hôpital de Saint-Jean dite du crucifix, de Puente la Reina près de Pamplune. A cette assemblée prirent part, frère Ménaut de Ruthie, commandeur d'Irissarry et frère Martin de la Lanne, commandeur d'Aphat-Ospital et de Lamilaiz (?) (Anne de Navarre livre 34).
Le commandeur présentait aux cures d'Irissarry et de Jaxu, près de Saint-Jean-Pied-de-Port.
L'ancien hôpital fut remplacé en 1606 par une immense bâtisse à trois ou quatre étages, à deux égouts, avec galeries ou mâchicoulis aux quatre angles, qui domine encore le bourg. Jusqu'à la Révolution, il possédait deux moulins et plusieurs domaines devenus depuis des propriétés particulières.
Les archives départementales possèdent de riches documents sur cet établissement, dont plusieurs commandeurs furent des basques espagnols.
Sources : P. HARISTOY. Etudes historiques et religieuses du Diocèse de Bayonne : comprenant les anciens diocèses de Bayonne, Lescar, Oloron et la partie basque et béarnaise de l'ancien diocèse de Dax. Bulletin archéologique 1898. Extrait et tirage à part, In-8° de 16 pages. M. l'abbé V. Dubarat, directeur ; M. l'abbé P. Haristoy, fondateur-collaborateur. 9e année, Pau 1900. - BNF


Mauléon   (64)

Département: Pyrénées-Atlantiques, Arrondissement: Oloron-Sainte-Marie, Commune: Mauléon-Licharre - 64
Mauleon_Licharre_64.png


Domus Hospitalis Mauléon
Domus Hospitalis Mauléon


Commanderie de Malte à Mauléon, près de l'église de Berraute.
La commanderie de St-Jean-de-Berraute est mentionnée dans les contrats de Luntz (f° 79) à la date de 1382 : mais il est certain qu'elle remonte à une plus haute antiquité.

Pierre d'Orneiller qui vivait en 1284 en est le premier commandeur dont le nom nous soit parvenu. Lors du remaniement des dépendances de l'ordre de Malte au XIVe siècle, elle devint une succursale de la commanderie d'Arceins. Elle en fut séparée en 1686 et acquit une grande importance par l'affectation qui lui fut faite des revenus de la commanderie de St-Blaise de Mons.
Sauveur de Glandever en était le commandeur à cette époque. Dans les derniers temps la commanderie dépendait du grand prieuré de Toulouse. Le commandeur était seigneur spirituel et curé primitif, avec droit de nomination, et de collation à la vicairie perpétuelle de l'église de Berraute et des annexes de Libarrenx et Larrebieu, et jouissance des dimes de ces deux paroisses et de celle de Mauléon. N.-D de Malte, lieu de pèlerinage très fréquenté, à Barcus, était une dépendance de cette commanderie.
A la métairie dite de Berraute, étaient attachés au titre de fief :
1° - 80 conques de froment
2° - plusieurs terres labourables, vigries, prairies, bois, etc.
Une lettre du 12 mars 1794 apprend que d'abord on hésita à déclarer biens natioaaux la commanderie, sa métairie, ses dépendances, ses revenus qui montaient alors à près de 5100 livres de rente. Aussi parut-il avantageux de les vendre au profit de la Révolution. Le 5 juillet 1793, le
citoyen E., fermier de la métairie, devint adjudicataire de ce domaine et de ses dépendances pour la somme de 40,500 livres, le tout appartenant aux Maltais.

L'hôpital des pèlerins, à la charge des frères hospitaliers, s'élevait, comme du reste la métairie, près de l'église de Berraute qui était paroissiale.

Barcus
Barcuys, 1384 (notaire de Navarrenx). Sent Saubadour de Baucuix, vers 1470 (contrats d'Ohix, f° 10). La commanderie de Berraute, nous l'avons déjà dit, possédait dans cette vaste paroisse une dépendance, N-D., de Malte, lieu de pèlerinage très fréquenté et il est probable que les pèlerins y trouvaient un refuge. M. Antoine Dubourg qui, sous le nom de commanderie de Saint-Blaise-des-Monts, parle de celle de Berraute, mentionne aussi Notre Dame de Malte de Barcus, (page 414).

Hôpital Saint-Blaise
Hôpital Saint-Blaise ou de la Miséricorde : La commanderie et l'hôpital de Misericordi sont mentionnés la date de 1354 dans la notice d'Oloron (n° 4, f° 18). Mais cette commanderie remonte, à notre connaissance, jusqu'au XIe siècle. Elle jouissait d'un grand renom et elle participa aux dispositions testamentaires de Gaillard de Leduix, évêque d'Oloron (1288-1308), d'Amanieu VII d'Albret, de sa fille Marthe, vicomtesse de Tartas, aux libéralités de Gaston Phœbus, vicomte de Béarn, qui lui fit don du droit de pacage dans le bois de Josbaigt ou de Landar-Oihana.

Idaux-Mendy Sent Pée d'Idaux, 1454 Ydauce, 1479 (chate du chapitre de Bayonne) Sent Marthii de Mendy, 1454 (charte du chapitre de Bayonne). Ces deux paroisses, dépendant de la commanderie d'Ordiarp, pouvaient être deux étapes ou refuges destinés aux pèlerins.

Ordiarp
Cette célèbre commanderie est mentionnée dans les contrats de Luntz, f° 106, sous le nom d'Urdiarb, à la date de 1375 ; et dans la charte du chapitre de Bayonne sous le nom de Hospitau de Urdiarp, 1421. Mais il est certain qu'elle remonte à une époque ultérieure. Les uns attribuent sa fondation à Charlemagne.
Sources : P. HARISTOY. Etudes historiques et religieuses du Diocèse de Bayonne : comprenant les anciens diocèses de Bayonne, Lescar, Oloron et la partie basque et béarnaise de l'ancien diocèse de Dax. Bulletin archéologique 1898. Extrait et tirage à part, In-8° de 16 pages. M. l'abbé V. Dubarat, directeur ; M. l'abbé P. Haristoy, fondateur-collaborateur. 9e année, Pau 1900. - BNF


Morlaàs   (64)

Commanderie de Morlaàs
Département: Pyrénées-Atlantiques, Arrondissement: Pau, Canton: Morlaàs — 64


Commanderie de Morlaàs
Commanderie de Morlaàs


Nous trouvons peu d'indications dans les archives de Morlas, et ce que nous pouvons dire sur le passé de cette commanderie se réduit forcément à bien peu de choses. Dans ces régions les établissements de l'Ordre de Saint-Jean présentent un aspect tout à fait particulier. Si ailleurs leurs maisons portaient le nom d'hôpitaux, elles n'en avaient pas du tout le caractère, ou du moins n'avaient pas tardé à le perdre. Ces lieux d'asile pour les pauvres, s'étaient bientôt transformés, suivant les circonstances, en bâtiments agricoles ou en donjons féodaux. Dans le Béarn, au contraire, ils conservèrent leur caractère primitif. Cette contrée, alors très sauvage et assez peu habitée, était fréquemment traversée par les nombreux pèlerins se dirigeant vers Rome ou vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Les Hospitaliers trouvèrent dans cette situation de quoi remplir pleinement le but de leur institution. Aussi les voyons-nous établis à « Morlas », à « Anoye », à « Luc » (sur le grand chemin Roumy) de véritables hôpitaux, où étaient reçus, nourris et soignés les pieux voyageurs.

La sympathie qu'excitaient partout les pèlerins assurait une très grande prospérité à de tels établissements et les donations affluaient de toutes parts: telle est l'origine de ce nombre considérable de dépendances de l'hôpital de « Morlas », « Serre-MorlaàsDomus Hospitalis Serre-MorlaàsDomus Hospitalis Serre-Morlaàs (de nos jours Serres-Morlaàs) », « Laurenties, (peut-être près de Clermont-Pouyguillès 32) », « AnoyeDomus Hospitalis AnoyeDomus Hospitalis Anoye », « LucDomus Hospitalis LucDomus Hospitalis Luc (probablement Luc-Armau) », où le commandeur unissait aux droits de haute juridiction la seigneurie spirituelle, et les paroisse de « GarlinDomus Hospitalis GarlinDomus Hospitalis Garlin », de « Paulhac », de « Boello », de « MaspieDomus Hospitalis MaspieDomus Hospitalis Maspie (Maspie-Lalonquère-Juillacq) », de « Villepinte », etc. Comme nous l'avons vu plus haut, les commanderies de Gaubins et de Morlas furent réunies au XVe siècle et formèrent ensemble une même et vaste circonscription.

Dans la suite, mettant en oubli leurs pratiques charitables, les chevaliers de Saint-Jean semblent avoir négligé le soin et l'entretien des hôpitaux élevés par leurs prédécesseurs. Transportons-nous, en effet, dans la salle du Grand Conseil de Béarn, siégeant au château de Pau, le 16 juin 1557, et écoutons la plainte que vient formuler contre le commandeur le syndic des jurats et des habitants de la ville de Luc: « De toute antiquité, dit-il, est fondé au lieu de Luc un hôpital bien clos, approvisionné jadis de lits, linge et autres provisions, pour servir d'asile aux pauvres de Dieu, passant sur le grand chemin Roumy; le commandeur, qui a 300 escus de revenus sur le lieu de Luc, malgré le devoir qu'il a d'entretenir cet établissement, l'a laissé si complètement tomber en ruines, qu'il n'y reste plus ni portes, ni fenêtres, ni lits; les arbres fruitiers, plantés dans le jardin pour le soulagement et la réfection des pauvres ont été arrachés, le terrain morcelé et affermé à divers particuliers. »
Le commandeur n'ayant pu se justifier, le conseil de Béarn rendit sa sentence, par laquelle le quart des dîmes de Luc devait être remis aux mains des jurats, pour être employé à la réparation de l'hôpital, dans lequel le commandeur entretiendrait à l'avenir « un hospitalier ou une hospitalière, gens de bien. »

Nous avons vu plus haut combien la période des guerres de religion fut désastreuse pour la commanderie et quelle quantité de ruines elle amoncela autour de Morlas. Les commandeurs, découragés par l'étendue de leurs pertes, ne se résolvaient pas facilement aux dépenses que nécessitait de tous côtés la réédification des églises, dont ils avaient la seigneurie spirituelle; nous les voyons plus d'une fois cités par leurs vassaux devant les cours de justice pour ce motif. C'est ainsi que les habitants et claviers de la paroisse de Boello, après avoir vainement exposé au commandeur, Henri d'Escalebras, « que le temple et esglise de ce lieu est ruiné, qu'il est sur le point de tomber et que les paroissiens ne s'osent trouver le dimanche à la célébration de la messe, craignant que le couvert leur tombe dessus, durent implorer l'assistance du sénéchal: le commandeur fut condamné à consacrer aux réparations de l'église le tiers de son revenu (1623). Malgré tout, bien des ruines ne furent pas relevées et plus d'un hôpital ou d'une chapelle ne figurèrent plus qu'à l'état de souvenirs dans les procès-verbaux des visites de la commanderie.

Liste des Commandeurs de Morlas
--------1380. Arnaud d'Angiis.
--------1388. Jean Raynard.
--------1421. Folquet de Valat.
1462-1465. Bérenger de Castelpers.
1483-1485. Bernard de Montlezun.
1489-1492. Pierre de la Mazère.
--------1529. Hélie de Montméjean.
1541-1516. Jean de la Glène.
(Vers 1560, réunion de Morlas à Caubins.)
Sources: Du Bourg, Antoine (1838-1918). Histoire du grand prieuré de Toulouse et des diverses possessions de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans le sud-ouest de la France, avec les pièces justificatives et les catalogues des commandeurs. Editeur: L. Sistac et J. Boubée (Toulouse): 1883


Noarrieu   (64)

Commanderie de Noarrieu
Département: Pyrénées-Atlantiques, Arrondissement: Pau, Canton: Orthez, commune: Castétis — 64


Commanderie de Noarrieu
Commanderie de Noarrieu


Elle se trouve dans la banlieus d'Orthez, après la zone des Soams Il ne reste plus que le nom de cet Hôpital (Route de Noarrieu), sur la commune de Castétis.

Saint-Jean-de-Noarrieu petite paroisse des environs d'Orthez, était une ancienne commanderie de l'Ordre de l'Hôpital; malgré sa proximité et son peu d'importance, elle demeura longtemps distincte de celle de Caubins. Les archives ne nous fournissent que des renseignements fort incomplets sur cette circonscription, et son existence courrait risque de passer inaperçue, si nous ne trouvions la mention de quelques-uns de ses commandeurs dans divers actes et quelques détails sur certaines de ses dépendances.

De l'hôpital de Noarrieu relevait jadis le « fief de Lombran », situé près de l'Adour, dans la vicomté de Marsan. Le Grand Prieur de Toulouse, Marquiot de Gozon, ayant appris que le vicomte de Béarn était disposé à construire une bastide de ces côtés-là, dans le désir d'être agréable à ce prince et aussi d'assurer la prospérité de la maison de Noarrieu, chargea Bérenger de Saint-Félix, Commandeur de CaubinsDomus Hospitalis CaubinsDomus Hospitalis Caubins, de poursuivre des négociations dans ce but. Nous voyons, en effet, ce chevalier s'aboucher avec « messire Arnaud-Guilhem de Béarn, damoiseau, lieutenant de noble et puissant seigneur Gaston, par la grâce de Dieu, vicomte de Marsan et de Gavardan », et conclure avec lui un traité, par lequel les Hospitaliers cédaient à ce prince la moitié de leur juridiction sur ce territoire, où devait être élevée la bastide de « Mauvezin » ; ils devaient, en outre, construire à frais communs des moulins, dont ils partageraient les produits. Ce paréage fut signé le 5 avril 1353, en présence de messires Perard d'Arostaa, chanoine, Gaillard d'Espalongue et Arnaud de Duras, chevaliers, Pierre Solier, trésorier de Béarn, Bertrand-Loup de Mirepoix, Jacques de Gayet.

Quelques années plus tard, un des commandeurs de Noarrieu vint implorer la justice et la miséricorde du chapitre provincial de Toulouse. Les deux granges de « Ger et de Speissède » (Espeiches), situées à une grande distance, dans la partie orientale du Béarn, avaient été, sans doute à cause de leur situation géographique, détachées de la circonscription de Noarrieu, pour être adjointe à celle d'AurelhanDomus Hospitalis AurelhanDomus Hospitalis Aurelhan.

Le commandeur, ainsi dépouillé, vint exposer ses droits, ainsi que la pauvreté de la maison de Noarrieu, et fit si bien que ses confrères lui accordèrent sa requête et rendirent les deux membres de Ger et, d'Espeiches à leur état primitif (1388).
Vers le milieu du XVe siècle la commanderie de Noarrieu cessa d'exister et vint se fondre dans celle de Caubins.

Liste des Commandeurs de Noarrieu
1341-1353. Bernard de Mauvezin.
--------1440. Raymond Carpentier.
--------1459. Manaud de Ruthie.
Sources: Du Bourg, Antoine (1838-1918). Histoire du grand prieuré de Toulouse et des diverses possessions de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans le sud-ouest de la France, avec les pièces justificatives et les catalogues des commandeurs. Editeur: L. Sistac et J. Boubée (Toulouse): 1883


Saint-Esprit   (64)

Département: Pyrénées-Atlantiques, Commune: Bayonne, Quartier : Saint-Esprit - 64


Domus Hospitalis Saint Esprit
Domus Hospitalis Saint Esprit


1° L'hôpital Saint Jean : Il fut établi avec église et hôpital au faubourg de Cap dou Pont (Saint-Esprit) à l'époque même de la fondation de l'Ordre, c'est-à-dire au commencement du XIIe siècle, (Balasque tome 1 page 223) Domus quam fratres Hospitalarii Hierosolomitani habent in capitis ponte Baionne (charte des Carmes de Bayonne.)
L'hospitau de Mossenhon Sent Johan dou Cap du Pont de Baionne 1456 (charte de l'abbaye de Sainte-Claire de Bayonne).
Ces religieux s'établissaient de préférence au bord des fleuves, non loin des ponts. L'Ordre se composait de trois sortes de religieux : de chevaliers armés, avec un costume particulier ; de prêtres, qui, indépendamment des fonctions sacerdotales soit à l'église, soit au chevet des malades, allaient à tour de rôle, faire le service d'aumôniers en temps de guerre ; de frères pour le service des malades et de pèlerins et enfin de sœurs hospitalières. Les uns et les autres faisaient vœu de chasteté, de pauvreté et d'obéissance. (Balasque tome I, page 274, 332) (1).
1. Dubarat. Etudes d'histoire locale, 1889, tome 1, page 26.

La maison de Saint-Jean dou cap dou Pont n'avait que des prêtres, des frères et des femmes hospitalières. Les dons des particuliers y affluaient. Elle fut l'objet des générosités testamentaires de Dominique de Mans, évêque de Bayonne (1301).
Son église, dont les ruines ont disparu en 1845, donnait en face de la grille du chemin de fer. Elle embrassait avec ses dépendances tout le mamelon connu sous le nom de Fort. Le maître-autel de son église dédié à « Mossen Sent Johan » fut témoin de bien de serments au moyen-âge. L'hôpital dura jusqu'au XVIIIe siècle. Les visites pastorales de cette époque mentionnent une « chapelle dédiée à Saint Jean, qui appartenait aux Messieurs de Malte... et l'hôpital des pèlerins dont l'aumônier est M. Dolhaberriague, chanoine de Saint-Esprit. »
Les revenus de l'Ordre, pour nos contrées, en 1752, s'élevaient à la somme de 2,256 livres.
Lire plus sur le site de Wikipedia Pont-Saint-Esprit
Sources : P. HARISTOY. Etudes historiques et religieuses du Diocèse de Bayonne : comprenant les anciens diocèses de Bayonne, Lescar, Oloron et la partie basque et béarnaise de l'ancien diocèse de Dax. Bulletin archéologique 1898. Extrait et tirage à part, In-8° de 16 pages. M. l'abbé V. Dubarat, directeur ; M. l'abbé P. Haristoy, fondateur-collaborateur. 9e année, Pau 1900. - BNF


Saint-Jean-de-Barraute   (64)

Commanderie de Saint-Jean-de-Barraute ou Hôpital de Saint-Blaise
Département: Pyrénées-Atlantiques, Arrondissement: Oloron-Sainte-Marie, Canton: Mauléon-Licharre — 64


Commanderie de Saint-Jean-de-Barraute
Commanderie de Saint-Jean-de-Barraute


Tout auprès de la ville de Mauléon, et formant pour ainsi dire un de ses faubourgs, se trouvait la paroisse de Saint-Jean de Barraute qui appartenait aux chevaliers de l'Hôpital.
Cette localité se trouvait située sur une des principales routes se dirigeant vers les Pyrénées, que sillonnaient les pèlerins, allant à Saint-Jacques de Compostelle ; aussi les seigneurs avaient-ils construit, près du cimetière de leur église, un hôpital où étaient reçus et soignés ces pieux voyageurs.
L'intérêt, qui s'attachait à eux pendant le moyen-âge, était immense, et, quand ils arrivaient dans une ville, accablés de fatigue, c'était à qui leur prodiguerait le plus de soins pour participer à leurs mérites.

Aussi les Hospitaliers reçurent-ils de nombreuses donations pour subvenir aux frais de leur établissement de Saint-Jean-de-Barraute. Les dîmes de plusieurs paroisses voisines Mauléon, Lixarre, Lafribieu, Bercux, jointes à quelques possessions territoriales de peu d'importance, constituèrent une petite circonscription de l'Ordre.

Dans la suite, lors du remaniement des commanderies qui eût lieu dans le XIVe siècle, Barraute devint un membre de celle d'Arceins et demeura dans cette situation, jusqu'au milieu du XVIIe siècle.

Vers 1650, Saint-Jean-de-Barraute redevint une commanderie séparée et acquit, en l'année 1700, une plus grande importance, par l'affectation qui lui fut faite alors d'une rente de 1500 livres due par les Capitouls de la ville de Toulouse à l'Ordre de Saint-Jean. A partir de cette époque, elle perdit son nom primitif de Saint-Jean-de-Barraute, pour prendre celui de Saint-Blaise-des-Monts.

Sur le territoire de la paroisse de Barcux, qui dépendait de la commanderie, la piété des chevaliers de Saint-Jean avait élevé une chapelle de dévotion, qu'on désignait sous le nom de Notre-Dame de Malte (de nous jours Paradis). Il paraît que, dans la suite, les commandeurs négligèrent d'entretenir cet édifice, que nous trouvons presqu'en ruines à la fin du XVIIe siècle, la voûte effondrée, la cloche rompue, sans calice ni ornements.


chapelle Notre-Dame de Malte
Chapelle Notre-Dame de Malte


Les marguilliers de la paroisse de Bercux ayant échoué dans leurs tentatives auprès du commandeur, pour l'engager à faire les réparations indispensables, s'adressèrent au Parlement de Bordeaux. Le chevalier de Verdelin allait être obligé par arrêt de remplir ses devoirs de seigneur spirituel de cette paroisse, lorsqu'il s'exécuta de bonne grâce et s'entendit avec ses vassaux pour réparer la chapelle et la fournir d'ornements (1685).

Les habitants de Mauléon accusaient également ce même commandeur de ne pas veiller à l'entretien de l'église de Saint-Jean-de-Barraute et, sur leurs instances, le bailli royal vint faire une enquête qui lui permit de constater l'état défectueux des ornements qui s'y trouvaient. L'excuse présentée par le commandeur était l'exigüité et l'insuffisance de ses revenus annuels.
Ce fut pour remédier à cet inconvénient que le chapitre provincial du Grand-Prieuré prit la mesure dont nous parlions tout à l'heure et, grâce à la rente de 1500 livres payée par la ville de Toulouse, les commandeurs de Saint-Blaise-des-Monts eurent désormais les moyens de remplir les devoirs de leur charge.

En 1752, le revenu brut de la commanderie s'élevait à la somme de 2900 livres et ses charges à celle de 713. Les commandeurs de Saint-Biaise avaient en outre droit d'entrée aux Etats du pays de Soûle, où ils prenaient place parmi les représentants du clergé.

Commandeurs de Saint-Jean de Barraute
1284. Pierre d'Orneille.
(Vers 1320, réunion à la commanderie d'Arceins).

Liste des Commandeurs du membre de Barraute
--------1324. Pierre du Gué.
1363-1384. Gérard de la Mothe.
--------1417. Gaillard de Montet.
1459-1467. Manaud de Ruthie.
1476 1484. Fortanier de Gavaston.
--------1536. Guyot de Marcilhac.
1605-1650. Philippe — Emmanuel de Chabaud-Tourette.
(En 1650, érection de Saint-Jean-de-Barraute en commanderie).

Liste des Commandeurs de Barraute ou de Saint-Blaise-les-Monts
1650-1685. François de Verdelin, Grand-Prieur de Saint-Gilles.
1086-1695. Sauveur de Glandevès-Pourriez
1700-1701. Arnaud de Cardaillac-Lomé.
1708-1709. N. de l'Abbatie.
1711-1716. François-Joseph Doria.
--------1724. François de Beausset.
1731-1737. Charles des Vignes Parizot.
1740-1742. Joseph de Mandols.
1745-1750. N. de Maubec.
1752 1759. François Thomas d'Aurel.
1755-1767. Joseph de Gauthier Valabre.
1768-1770. Henri de la Barthe.
1785-1786. Bernard de Polastron la Hillière.
1789-1790. N. de Barsa.
Sources: Du Bourg, Antoine (1838-1918). Histoire du grand prieuré de Toulouse et des diverses possessions de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans le sud-ouest de la France, avec les pièces justificatives et les catalogues des commandeurs. Editeur: L. Sistac et J. Boubée (Toulouse): 1883


Saint-Jean-le-Vieux   (64)

Département: Pyrénées-Atlantiques, Arrondissement et Canton: Bayonne - 64


Domus Hospitalis Saint-Jean-le-Vieux
Domus Hospitalis Saint-Jean-le-Vieux


Arsoritz (quartier d'Arsoritz) 1428 (coll. Duchêne vol. CXIV f° 169) La casa o palacio de Arsariz 4540 (charte du chapitre de Bayonne). C'était une ancienne commanderie avec hôpital, remontant au XIIe siècle et appartenant à l'ordre de Malte. Elle commença par être une abbaye laïque appartenant à Marie Lahet, fille de Martin seigneur de Lahet, au Labourd, et de Peralta en Haute-Navarre. Nous ignorons comment elle passa aux Messieurs de Malte. Qui voudra parcourir les nombreux documents relatifs à cet établissement dans les Archives départementales nous le dira.

Il possédait « un moulin auprès de ladite commanderie, plus une montagne aux environs ; plus cinq maisons redevables chacune de trois sols par an plus une maison qui fait fief en la paroisse de Zebala où est établie Arsoritz, qui paye chaque année trois sols, et est tenu d'aller moudre au moulin d'Arsoritz ; plus 60 arbres autour de la commanderie ; plus 500 pieds de pommiers, tant jeunes que vieux devant la porte ; plus 15 arpents de terre blanche tout auprès ; plus une grange distante d'un quart de lieue de ladite maison avec 40 arpents de terre blanche plus 70 journées de faucheurs de prairie ; plus la tierce partie de la dime de Saint-Pierre de Usacoua ; plus la moitié des offrandes de la même paroisse les quatre fêtes annuelles ; plus la servitude et jouissance de tout le retour de Cize. »
Les archives départementales, à la date de 1686, contiennent plusieurs enquêtes et autres pièces relatives à l'importante commanderie d'Arsoritz (1).
1. Le Trésor de Pau, page 308.

Etude d'une stèle discoïdale découverte dans la commanderie d'Arsoritz - Bilketa

Aphat-Ospital : commune de Saint-Jean-le-Vieux, ancienne commanderie avec hôpital de Malte.
— Apha-Ospital ou Saint-Blaise 1708 (visites du diocèse de Bayonne) Saint Blaise d'Aphat-Ospital. Cette antique commanderie mentionnée dans la lutte de Célestin III, fut dotée par le testament de Pèes de Laxague, Le commandeur présentait aux cures de Bustince-Iriberry, de Mendive et à la chapellenie de Saint-Sauveur. La maison est aujourd'hui une propriété particulière ainsi que l'oratoire, qui sert d'écurie.
D'Aphat-Ospital, les pèlerins pouvaient se rendre directement à Saint-Jean-Pied-de-Port, ou autrement par Caro, Saint-Michel, et monter à Ibaneta.
Sources : P. HARISTOY. Etudes historiques et religieuses du Diocèse de Bayonne : comprenant les anciens diocèses de Bayonne, Lescar, Oloron et la partie basque et béarnaise de l'ancien diocèse de Dax. Bulletin archéologique 1898. Extrait et tirage à part, In-8° de 16 pages. M. l'abbé V. Dubarat, directeur ; M. l'abbé P. Haristoy, fondateur-collaborateur. 9e année, Pau 1900. - BNF


Top

 

 

Licence Creative Commons
Les Templiers et Les Croisades de Jack Bocar est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas de Modification 4.0 International.
Fondé(e) sur une oeuvre à http://www.templiers.net/.
Les autorisations au-delà du champ de cette licence peuvent être obtenues à http://www.templiers.net/.