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Maisons ou Hôpitaux de l'Ordre de Malte
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Département de la Sarthe

Gueliant   (72)

Commanderie Le Gué Lian
Département: Sarthe, Arrondissement: Mamers, Canton: Fresnay-sur-Sarthe, commune: Moitron-sur-Sarthe — 72


Commanderie Le Gué Lian
Commanderie Le Gué Lian


1312. — Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem
La commanderie du Guéliant et ses annexes passa ainsi de l'ordre du Temple dans celui de Saint-Jean-de-Jérusalem vers 1312.
Les documents de ces temps reculés manquent et se réduisent à quelques chartes déjà citées et à celles que nous allons reproduire.
La commanderie du Guéliant était de la langue de France et du grand-prieuré d'Aquitaine. Les lods et ventes étaient doubles dans toute la dépendance de cette commanderie.


Commanderie de Gueliant
Commanderie de Gueliant — Sources: Cercle Robert de Sablé


1407. Grateil


Domus Hospitalis Grateil
Domus Hospitalis Grateil


Procuration de Aymez de Montoiseau, commandeur de Grateil, donnée à plusieurs religieux de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

1411.
Echange entre Guillaume Dupuisat, alias Després, et Jean de Silleau, commandeur de l'hôpital de Grateil.

1425. Beaumont


Domus Hospitalis Beaumont
Domus Hospitalis Beaumont


Noble homme frère Jehan Lepelletier, commandeur de l'hôpital du Guéliant, donne à Loyer à Macé Loyson, une maison sise à Beaumont (Beaumont-sur-Sarthe), pour XVIII livres tournois de cens.

1428.
Le commandeur du Guéliant rend foy et hommage au seigneur de Beaumont, pour une rente de VII livres à prendre sur la prévôté et baronnie de Fresnay.

1451.
Jehan Lepelletier, commandeur de l'hôpital du Mans.

1452.
Baillée à rente par Jehan Lepelletier, commandeur du Guéliant. Bien que la commanderie du Guéliant fût le chef-lieu de toutes les possessions, il arrivait souvent que les commandeurs de ce dernier lieu prenaient le titre soit de commandeur du Mans, de Grateil, etc., où, pensons-nous, aucun commandeur n'a habité. Voir 1585.

1452.
Martin Berruyer, soixante-unième évêque du Mans, ayant fait emprisonner par un décret de son official, Jehan Lepelletier, commandeur du Guéliant, ce chevalier se pourvoit en appel devant le lieutenant de Touraine ; il espérait se sauver en vertu des privilèges de son ordre. Mais l'impunité où étaient restés jusque-là ses désordres et son libertinage en faisant voir l'abus, il fut déclaré bien emprisonné comme sujet de la juridiction épiscopale.

1553.
Déclaration de Michel Bicordeau, au commandeur de l'hôpital de Grateil, pour une hommée de pré, sise en Gesnes (Gesnes-le-Gandelin), sous le devoir de VIII deniers avec obéissance.

1457.
Baillée à rente la métairie de Grateil (gratia oculum) pour un setier de froment, un setier de seigle, un setier d'orge, six boisseaux d'avoine et dix sols six deniers.

1469.
Jehan Lepellelier mourut cette année et fut enterré dans la chapelle du Guéliant, où l'on voit encore aujourd'hui son tombeau.

1474.
Enquête contre le commandeur du Guéliant, pour le payement du droit de bourgeoisie, au seigneur vicomte de Beaumont, que ce dernier prétend lui être dû de la part du commandeur et de ses gens, à cause des fiefs et domaines dépendant de ladite commanderie situés en le ressort de Beaumont.

1517.
Déclaration de la veuve de Jehan Boré, l'ainé, à Guillaume de Saint-Mars, commandeur du Guéliant, pour une maison sise à Fresnay (Fresnay-sur-Sarthe), au regard de la seigneurie de Grateil, pour le devoir de VIII deniers tournois et de XX sols tournois de rente au curé de Fresnay, Guillaume Mallet.

1525.
Décès de noble frère Roland Duguebert, commandeur et seigneur du Guéliant. Inventaire de meubles trouvés en la maison seigneuriale et chapelle dudit lieu. Dans la chapelle un petit calice d'argent avec la patène, un petit calice d'étain avec la patène, une ancienne croix de cuivre, une chasuble et une étole, etc. Sur l'autel trois encensoirs en cuivre, un livre dit missel, un banc pour assoir le prieur du lieu pour ouïr la messe.
Suit l'inventaire de la maison qui n'a rien d'intéressant.

1559.
Lettre adressée au grand prieur d'Aquitaine, relative à l'octroi de quatre décimes sur le revenu de tous les bénéfices pour subvenir aux frais de la guerre.

1568. Epine-en-Belin


Domus Hospitalis Epine-en-Belin
Domus Hospitalis Epine-en-Belin


Bail à ferme de l'Epine-en-Belin (Saint-Ouen-en-Belin 72) et de :


Domus Hospitalis Courtoussaints
Domus Hospitalis Courtoussaints


Courtoussaints par Roland de Guillener, commandeur du Guéliant, à Jean Bellanger pour 450 livres tournois.

1585.
Déclaration aux assises de Grateil, de Pierre Lebouc, à noble Ciderach de Baillon, chevalier, commandeur du Guéliant, de l'Epine de Belin, de Grateil, Courtoussaint et autres lieux, pour plusieurs pièces de terre.

1594.
Frère Simon Daubigné, chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, bailli de l'ordre, commandeur du Guéliant.

1608.
Pour la remembrance de 1608, il est inscrit que les pieds et fiefs de Saint-Jean de Jérusalem ont été tenus en la ville de Beaumont, maison de Balthazar Robineau.

1618.
Le commandeur du Guéliant fait reconnaître qu'il a droit de prendre sept livres sur la prévôté et baronnie de Fresnay.

1620.
De 1620 à 1630, frère de La Nouhe de Fougueron était commandeur du Guéliant (du Poitou).

1636.
Frère Peschard, sieur des Renaudières, élection de Château-du-Loir, chevalier de l'ordre, était commandeur du Guéliant.

1642.
Frère de Villis Pessard, sieur de La Roseleraie, chevalier de l'ordre, commandeur du Guéliant, Pierre Leclerc, sieur de Beaumanoir, comme procureur fiscal, donne baillée à rente du lieu de La Peschetière en Crissé.

1646.
En 1646, on estimait le revenu de la commanderie, suivant Expilly, 3400 livres Les propriétés étaient seulement louées 2,650 livres.

1656.
Frère François de Neufchèse, commandeur du Guéliant, rend aveu pour la commanderie de l'Epine, dépendant du Guéliant et relevant de la baronnie de Château-du-Loir.

1656. Fyé


Domus Hospitalis Fyé
Domus Hospitalis Fyé


Déclaration de Jean Angevin, de la paroisse de Fyé, au commandeur du Guéliant, pour une pièce de terre sous le devoir de LX deniers tournois.

1657.
Baillée à rente de Sainte-Catherine en Coulombiers (lisez Rouessé-Fontaine) par le sieur de Bellefosse, procureur fiscal, pour puissant seigneur François de Neufchèse, chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, commandeur du Guéliant ; messire de Bellefosse demeurait au Château-du-Plessis, paroisse de Moitron.

1659.
Le commandeur du Guéliant a soin de faire reconnaître qu'il a droit de prélever VII livres sur la prévôté et baronnie de Fresnay.

1665.
Baillée à rente du lieu de l'Epine en Belin, par le sieur de Bellefosse, procureur fiscal et spécial de M. le commandeur du Guéliant pour 162 livres tournois.

1672.
Messire Guy de La Brunetière, du Plessis de Fosse, commandeur du Guéliant. Acte par lequel le sieur Poltier, baron de Fresnay, reconnait que le commandeur de Guéliant a le droit de prendre VII livres de rente sur la prévôté et baronnie de Fresnay.

Un édit du mois de décembre 1672 et deux déclarations du roi de 1774 et 1775, confirmé par bulle du pape, réunit aux ordres militaires et hospitaliers de N.-D. du Mont-Carmel et de Saint-Lazare de Jérusalem, tous les biens, droits et privilèges, maladreries et léproseries, commanderies et prieurés, hôpitaux, hôtel-Dieu, aumôneries, confréries, chapelles hospitalières et autres lieux pieux ou hospitalités, dont l'administration appartenait ci-devant aux ordres militaires. Alors cette administration fut confiée à des laïques ou ecclésiastiques séculiers qui en abusèrent. Pour y remédier, le roi, par délibération du 28 décembre 1680, enregistrée en la chambre pour réunion auxdits ordres, érigea les biens réunis en cinq grands prieurés et en cent quarante commanderies, desquelles il se réserva la disposition en qualité de chef et de souverain desdits ordres, en faveur des officiers de terre et de mer les plus méritants, pour jouir lesdits chevaliers leur vie durant, etc.

La maladrerie de Saint-Lazare fut alors érigée en commanderie, dite du Mans, dépendant du grand-prieuré de Bretagne, dont elle était la première à cause de son antiquité, suivant l'ordre des provisions. Cette commanderie fut composée des maladreries du Mans, de Saint-Calais en Vendômois, de Sillé-le-Guillaume, Mont-Saint-Jean, Fresnay, Saint-Michel-des-Prés, près Beaumont-le-Vicomte, Ballon, Courcival, Montfort et Pont-de-Gennes, Mayet; ensemble des aumôneries de Château-Lavalière en Anjou et dudit Fresnay. Mais la commanderie essuya bientôt un changement frappant par le transférèrent à Moitron près Fresnay, où elle a toujours été depuis connue sous le nom de commanderie du Guéliant (Voir Pesche, Dictionnaire de la Sarthe, volume V, page 335)

Malgré ce qu'en dit Pesche, il est avéré, comme on le voit précédemment d'une manière incontestable, que le Guéliant a au moins toujours été une commanderie depuis la fin du XIIe siècle jusqu'en 1672 à 1680 où alors elle fut réunie temporairement à la commanderie du Mans, qui fut elle-même peu de temps après transférée au Guéliant.

1676.
Frère Louis de La Brunetière du Plessis Bette, chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, procureur dudit ordre au grand-prieuré d'Aquitaine, commandeur du Guéliant.

Avant ces deux derniers commandeurs, François de Neufchèse était commandeur du Guéliant, mais il fut rappelé pour être employé au service de l'ordre contre les infidèles.

1680.
Puissant messire François de Neufchèse, revenu alors de ses expéditions contre les infidèles, fut de nouveau pourvu de cette commanderie.

1682.
Lettres royales, portant autorisation de renouveler le livre terrier de la commanderie du Guéliant.

1683.
Messire Guy de La Brunetière, commandeur du Guéliant.

1690.
Messire frère Louis des Ecotais de Chantilly, chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dit de Malte, colonel d'infanterie, commandeur du Guéliant. Déclaration faite par lui des biens dépendants de ladite commanderie.

1700.
Frère Laurent Martel, chevalier, commandeur du Guéliant.

1704 et 1705.
Lettres royales, portant autorisation de renouveler le registre terrier de la commanderie. Ordre du roi de rendre foi et nommage au frère Laurent Martel, commandeur du Guéliant, paroisse de Moitron, province du Maine.

La commanderie de Guéliant était le siège d'où dépendaient, en ce ressort, les seigneuries et domaines de Grateil, paroisse d'Assé-le-Boisne, Sainte-Catherine, paroisse de Rouessé-Fontaine, Saint-Jean, paroisse de Beaumont-le-Vicomte, fief du Mans, métairie de Lamotte-Pruilly, métairie et fief de l'Épine, paroisse de Saint-Ouen-en-Belin, métairie de Courtoussaint, paroisse de Luceau, près Château-du-Loir, fiefs et domaine de l'hôpital de Bercon, paroisse de Crissé (actuellement château de L'Hôpitau, appartenant à M. de Cumont), fief de Saint-Paterne, près Alençon, fiefs de Torcé, Ballon et Vallons.
Le commandeur de Guéliant avait droit de haute, moyenne et basse justice.

1719.
Messire René Gabriel de La Barre de La Géritaude, chevalier, commandeur du Guéliant.

1736.
Lettres royales, portant autorisation de renouveler le livre terrier de la commanderie.

1739.
Frère Joseph Martel, chevalier, commandeur du Guéliant.

1748.
Le 2 juillet 1748, un arrêt du conseil d'Etat règle l'indemnité a payer par les possesseurs de fiefs de la paroisse de Saint-Jean (du Mans) à l'hôpital du Mans, pour la nourriture et entretien des enfants trouvés; le commandeur du Guéliant, pour raison de sa basse justice dans le fief de Saint-Jean du Mans, dépendant de ladite commanderie comprenant 38 maisons, doit payer 19 livres.

1758.
Augustin Peralla, procureur de la commanderie du Guéliant était Maltais et avait été amené au Guéliant par un des commandeurs. Tous les Peralta du pays ont cette commune origine.

1762.
Baillée à rente de la métairie du Gros-Chêne, sise à Beaumont-le-Vicomte, par le sieur Peralla, procureur fiscal de M. le commandeur, à Jacques Fouquet, pour 200 livres.

1770.
Messire frère Louis-Georges Henry Lejumeau des Perrières, chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, commandeur du Guéliant.

1774.
Le bailli de Tudert, commandeur de Guéliant et de Beaune en Bourgogne. Lettre a lui adressée le 31 août 1774, par M. de Villedon, vicaire général du diocèse du Mans, par laquelle il l'informe de l'indécence de deux autels de la chapelle de Grateil, paroisse d'Assé-le-Boisne, dépendant de ladite commanderie ; il demande également un missel à l'usage du diocèse, pour qu'on y puisse dire la messe, qui y était fondée pour les dimanches et fêtes ; l'éloignement de l'église, étant d'une lieue, rend cela d'autant plus nécessaire. La même année, publication du bailli de Tudert, pour la vente d'une portion de taillis de 35 arpents, à prendre dans son bois de L'Hôpital de Bercon, joignant la forêt de Sillé.

1775.
M. Hatton, La Coutûre, notaire royal à Fresnay, procureur fiscal de M. le commandeur du Guéliant.

1784.
Le bailli de Tudert appelle Bois du Temple, les bois dits du Guéliant, qui dépendaient de la commanderie.

Note des revenus de la commanderie en 1784.
Courtoussaint 110 livres.
L'Epine en Belin 400 livres.
Gros-Chêne et chapelle, en Beaumont 150 livres.
L'Hôpital de Bercon (l'Hôpitau) 200 livres.
Grateil (hôpital) 250 livres.
Sainte-Catherine 150 livres.
Les Goualardières 600 livres.
Le château du Guéliant 1,000 livres.
Le moulin, probablement de l'hôpitau 800 livres.
Collet 320 livres.
Total 3,980 livres.


Commanderie de Gueliant
Commanderie de Gueliant — Sources: Cercle Robert de Sablé


1784.
Compte de la vente du Bois du temple (probablement du Guéliant) par le bailli de Tudert, pour 1,900 livres le sol pour livre dans la principale somme et douze livres pour le garde fait scellé de 2,007 livres.
Il fut vendu 800 cordes de bois à 3 livres 10 sols 2,800 livres.
Pour la façon des cordes à 11 sols 440 livres.
Reste 2,360 livres.
Otez 2,007 livres.
Reste en bénéfice 355 livres.

1788.
Enlèvement des fusils de Bercon, par ordre du roi; un seigneur voisin avait provoqué cette exécution, parce que le métayer avait tué quelques pièces de gros gibier.

1789.
Assignation au commandeur du Guéliant, chevalier de Malte, à comparaître devant le sénéchal du Maine, pour assister au Mans, le 16 mars 1789, à l'assemblée des trois ordres pour rédiger les cahiers de remontrances et doléances.

1790.
Le sieur Chevalier, fermier de la commanderie (métairie) du Guéliant, est arrêté par les gens du canton conduisant soixante boisseaux d'orge à Alençon. on les lui vole; il en instruit l'Assemblée nationale, plusieurs lettres sont échangées entre le président du Comité des recherches de l'Assemblée (Grégoire) et les municipaux de Fresnay. Résultait oui.

1795.
Le 18 juin 1795, la commanderie du Guéliant, le moulin de L'Hôpitau furent vendus comme biens nationaux.

Noms des commandeurs du Guettant que nous avons pu retrouver.
1560 à 1566. Frère Jacob Bodet, commandeur.
1566 à XXXX. Frère Rolland de Guilmer ou Guénelec on Guelemé, commandeur.
1585 à XXXX. Frère Cidérach de Baillon, commandeur.
1594 à 1614. Frère Simon Daubigné, commandeur.
1620 à 1630. Frère Lanoue de Fougueron, commandeur.
1630 à 1636. ?
1636 à XXXX. Frère Gilles Peschard, sieur des Renaudières, commandeur.
1650 à 1660. Frère François de Neufchèse, commandeur.
1660 à 1672. ?
1672 à 1676. Frère Guy de La Brunetière, commandeur.
1676 à XXXX. Louis de La Brunetière du Plessis-Bette, commandeur.
1680 à XXXX. Frère François de Neufchèse, une seconde fois, commandeur.
1685 à 1694. Guy de La Brunetière Gesté, commandeur, mort 24 juillet 1694.
1694 à 1700. ?
1700 à XXXX. Frère Laurent Martel de Landepoutre, commandeur.
1719 à XXXX. Frère René Gabriel de La Barre de Géritaude, commandeur.
1736 à XXXX. Frère Joseph Martel de Landepoutre, commandeur.
1753 à XXXX. Frère Louis Joseph des Écotais de Chantilly, commandeur.
1759 à 1762. Frère René Jacob Tigné, commandeur.
1762 à XXXX. ?
1768 à 1772. Frère Louis Georges Henri Le Jumeau des Perrières, commandeur.
1772 à 1774. ?
1774 à 1789. Le Bailli Innocent de Tudert, commandeur du Guéliant et de Beaune en Bourgogne.
C'est le dernier commandeur.


Commanderie de Gueliant
Commanderie de Gueliant — Sources: Cercle Robert de Sablé


Etat actuel de l'ancien Château, Chapelle et Bâtiments de la Commanderie du Guéliant.
Chapelle.


Commanderie de Gueliant
Commanderie de Gueliant — Sources: Cercle Robert de Sablé


La chapelle, d'une jolie construction, est actuellement dans un état de délabrement incroyable. Les murs inondés par la pluie traversant une toiture en ruine se sont couverts de moisissures vertes du plus vilain aspect. Toutes les ouvertures sont romanes, sa construction paraît remonter au XIIIe siècle. Le toit et le clocheton qui le termine appartiennent soit au style de la renaissance, soit au byzantin. M. Dubois de Saligny, qui pendant de longues années avait différé de faire les réparations nécessaires à la conservation de cette chapelle si intéressante au point de vue de l'art, vient heureusement de vendre cette propriété à Mme Moulinneuf, de Fresnay, dont le fils, ami éclairé des arts, fera, promet-il, les travaux nécessaires à sa conservation. Son état de décadence est tel qu'on pense à l'interdire comme impropre à la célébration de l'office divin.

Maupou



Blason des Maupou
Blason des Maupou, créé librement par mes soins


Cette chapelle est dédiée à sainte Emérance; on y fait encore actuellement des voyages pour être guéri du mal de ventre.
Sur l'autel sont plusieurs peintures pieuses et les armes de la famille de Maupou, qui sont: d'argent à trois hérissons de sable.
L'autel est encore décoré, d'un côté, par un saint Jean Baptiste, peint sur bois, au milieu est la Vierge; d'autre côté, sainte Emérance. Une plinthe en bois est ornée à chaque bout d'une croix de Malte avec une F d'un côté, un A de l'autre, une tête de Christ au milieu.
L'intérieur est partagé en deux parties par un grillage en bois au-dessus duquel se trouve un christ byzantin d'une antiquité incontestable.

Tombeau


Commanderie de Gueliant
Commanderie de Gueliant — Sources: Cercle Robert de Sablé


Dans cette chapelle se trouve le tombeau de Jehan Lepelletier: son portrait est dessiné au trait sur la pierre blanche qui le recouvre et porte l'inscription suivante: Cy gist noble homme frère Jehan Lepelletier, commandeur du Mans, de l'Epine en Belin, du Guéliant, de L'Hôpitau et du Bercon, qui trépassa le .... 1459.
Au-dessus de ce tombeau est l'image de sainte Emérance, repeinte en 1812 par Colin, peintre de Beaumont. Celle peinture avant sa restauration portait la date de 1586.
La porte de la chapelle est plein-cintre surmontée d'une jolie volute.

Ancien Château.


Commanderie de Gueliant
Commanderie de Gueliant — Sources: Cercle Robert de Sablé


Le corps de logis est long de 26 mètres et percé de fenêtres autrefois divisées en croix ou à meneaux en pierre, mêmes fenêtres par derrière mais la plupart murées. Au rez-de-chaussée près la chapelle on voit une porte ogivale. Au milieu de la façade, il y avait jadis une grande porte romane, remplacée aujourd'hui par une porte ordinaire, en retour d'un côté se trouve un pavillon de sept mètres carrés, à toit pointu; de l'autre se trouve la chapelle et un pavillon semblable au premier, tous les deux sont percés de meurtrières.
Dans la maison actuelle du fermier, faisant partie du château des anciens chevaliers, se trouve un poteau en bois merveilleusement sculpté. La colonne est couverte d'arabesques avec quatre boudins qui la carrent; au-dessus sont modelés des créneaux puis la corniche.
Ce poteau est placé au milieu de l'appartement et supporte une poutre.
Les chambres hautes sont complètement dégradées et n'offrait rien de remarquable que d'immenses cheminées sans ornements.

Le Temple
Dans les bâtiments servant actuellement à l'exploitation de cette importante métairie, il s'en trouve un portant le nom de Temple. C'est une assez vaste construction bâtie en parallélogramme, dont un des pignons est percé de trois fenêtres, deux et une supérieure. Au milieu des deux inférieures, un peu au-dessous, se trouve un pilier carré, légèrement encastré dans la muraille, surmonté d'un curieux chapiteau bien qu'à moitié effacé.
On se perd en conjectures sur l'usage de ce pilastre.
Les deux côtières sont également percées de fenêtres, toutes sont romanes et sont pareilles. Du milieu de la muraille elles vont en s'évasant de dedans en dehors de chaque côté; la muraille a 1 mètre 33 centimètres d'épaisseur; dans l'autre pignon se trouve une porte romane remontant comme les fenêtres à l'origine de la construction.
Quel était l'usage de ce bâtiment ? Son nom, le Temple, l'indique suffisamment.
Cours et bâtiments sont limités d'un côté par la rivière de la Sarthe, deux autres étaient entourés de douves et le quatrième était défendu par une muraille percée d'une porte flanquée de deux pavillons carrés percés de meurtrières et à laquelle on accédait par un pont-levis.
Douves, murailles et pont-levis ont disparu.
Le 18 juin 1793 la commanderie du Guéliant et ses annexes furent vendues révolutionnairement.
Sources: M. Leguicheux. Bulletin de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts de la Sarthe. IIe série, tome X. XVIIIe tome de la collection. 1865-1866. Le Mans 1867. Books numérique Google

Divers actes ou chartes
H 1877
Mathefeulon (Mathefélon), écuyer, seigneur d'Assé le Boaisne, au sujet d'un moulin que ce dernier faisait édifier sur la rivière de Sarthe, près du moulin du Pré appartenant à Grateil (1459). — Copie de l'acte qui précède (sans date, fin du XVIe ou commencement du XVIIe siècle). — Bail à ferme, par noble et puissant Jacques [Rou]ssart (?), chevalier, seigneur de Roches et de Prez, ayant pour procureur noble homme René de Berry, sieur des Loges, à Jean de Besches, fils de Pierre de Besches, du moulin de Grateil, du pré de L'Isle et autres dépendances, pour 90 boisseaux de blé de mouture, 12 livres 10 sols et un quarteron d'anguilles, le tout par an (1530). — Quittance, par Simon d'Aubigné, commandeur du Gué Elyant (Guéliant) et de Villegast, à Louis Potier, chevalier, comte de Tresmes, baron de Gesvres et de Fresnay, seigneur de la châtellenie d'Assé-le-Boisne, conseiller d'État, d'une somme de 150 livres due audit commandeur, pour l'acquêt au décret que le seigneur de Gesvres venait de faire des Grands-Moulins du Pré, sis en Assé, et dans la mouvance de la seigneurie de Grateil (1614)

H 1878 (liasse, 2 pièces parchemin).
1296-1451. — Fief de Grateil. — Vente, par Robert Le Sage et les époux Guillet Notier, d'Assé-le-Boisne, à Guillaume de Cous, pour 4 livres tournois, des deux parts d'une métairie que feu Jean Le Sage avait prise à rente des hauspitaus de Grastuil (Grateil), au fief de Roucelin dou Puissat, en la paroisse de Genes (Gesnele-Gandelin) (mois de « juingnet » 1296). — Vidimus dudit acte par la cour de Segré (3 mars 1451, n. s.).

H 1879 (liasse, 27 pièces parchemin; 2 pièces papier).
1451-1595. — Fief de Grateil. — Déclarations rendues: à Jean Babinot, commandeur de Grateil, par Jean Bellant, pour portion de terre à La Couture, en Fresnay (1651); — à Jean Le Peletier, commandeur du Guéliant, pour une pièce de terre appelée la Lande aux Moutons, à Moitron (1456); — à Jean Le Peletier, commandeur de Grateil, par Jean Le Bergier, pour portion de terre à La Couture (1461); — à ... (le nom a disparu), commandeur de Grateil, par Bertrand ... (le nom a disparu), pour héritage à Saint-Ouen-deMimbré (1495); — à Guillaume de Saint-Mars, commandeur de L'Espine-en-Belin, du Guéliant et de Grateil, pour portion de jardin à La Couture de Fresnay (1506); — au même, par Guillaume Massue, procureur d'Anne de Mathefélon, dame de Serrant et d'Assé-le-Boisne, pour le petit moulin du Pré, à Assé-le-Boisne (1509); — au même, par ladite Anne de Mathefélon, pour le même moulin (1513); — à Gaucher Coaigne, commandeur de L'Épine-en-Belin, du Guéliant et de Grateil, par Colin Boutier, pour une chènevière à la Couture de Fresnay (1528); — à Jacob Bodet, commandeur du Guéliant et de Grateil, par Pierre Le Bouc, pour portion de terre à La Noiraye, en Gesne (1559); — au même, par Jeanne Le Boulleur, veuve de Robert Poyvet, pour un jardin à Fresnay (1563); — à Roland du Quellenet, par Jean Daverton et Jean Blandin, mari de Jeanne Daverton, pour une maison à Fresnay (1566); — à Sydrac de Baillon, commandeur du Guéliant et de Grateil, par la veuve de Denis Behier, pour maison et jardins à Gesne (1581); — à Simon d'Aubigné, dit de Boismozé, commandeur du Guéliant et de Grateil, par Charles Dufour, pour biens à La Thébauderie (1595), etc.

H 1880 (liasse, 12 pièces parchemin).
1608-1683. — Fief de Grateil. — Déclarations rendues aux commandeurs du Guéliant et Grateil: Simon d'Aubigné, par François Picart, pour une maison sise à Fresnay, près la porte d'Alençon (1611); — Pierre de Lanoue, par Christophe Le Roy, Jean Launay et Christophe Poullain, pour portion de terre à Juillé (1620); — François de Neufchèze, par André Le Large, pour une maison à Fresnay (1650); — Guy de La Brunetière, par Jean Rousseau, pour une maison à Fresnay (1665); — au même, par Jacques Moreau, de Saint-Christophe du Jambet, pour maison au bourg de Saint-Ouen-de-Mimbré (1683), etc

H 1881 (registre in-4° , 22 feuillets papier).
1561. — Fief de Grateil. « Recepte de Gratail, pour noble et puissant seigneur, messire Jacob Bodet, chevalier, seigneur du Guelyant et Gratail... » — Y figurent: Thibault Chauvin, pour une maison sise en la ville de Fresnay, près l'église; — François Sevin et Vincent Chevalier, pour une maison en la même ville, près la Tête-Noire; — Raoul Bellenger, pour une maison en la même ville, près la porte d'Alençon; — Me Pierre Bellemotte, pour la Maison-Dieu de Fresnay et 2 journaux de terre au Haut-Rocher; — le sieur de Corbon, pour un journal et demi de terre appelé le champ de L'Escotay; — les hoirs Georges Guillet, pour une vigne appelée La Ragotière; — le prieur de Saint-Sauveur, pour une pièce de terre appelée Doucette, etc. — Tables alphabétiques des noms de personnes et d'héritages.

H 1882 (registre in-f° , 76 feuillets, papier (les 6 premiers feuillets manquent).
XVIIe siècle. — Fief de Grateil. — Terrier. — Y sont transcrites les déclarations: f° 9, v° , de Michel de Melland, écuyer, pour une maison à Fresnay, divers biens dépendant du lieu du Rocher, à Assé-le-Boisne, le pré des Gasseaux, à Douillet, et une maison à Thorentin, en Fresnay (1674); — f° 11, v° , de Julien Picart.
Sources: http://www.geneanet.org

Commanderie de Grateil
L'ordre de St Jean de Jérusalem avait, à 4 kilomètres sud-sud-est du clocher, la commanderie de Grateil avec la chapelle de St Eutrope. Ce bénéfice devint une annexe de celui de Guéliant. Assé posséda une léproserie, dont la fabrique, de l'église paroissiale recueillit les biens. Vers 1775, madame d'Argouges fonda une maison de charité, y établit trois soeurs de St Vincent de Paule, auxquelles elle payait une pension. (M Jolitet ancien curé). L'élablissement n'éxiste plus.
Geoffroi le Sénéchal d'Assé-le-Boisne fut un des gentilshommes qui accompagnèrent Godefroy de Bouillon en la Terre Sainte.
La seigneurie était une châtellenie que la famille d'Argouges a possédée Autres fiefs Grateil etc.
Essai sur la statistique de l'arrondissement de Mamers. Le Mans 1829 Par Thomas Cauvin. (Livre numérique Google)

Courtoussaint
30. Le sieur de Montesson ayant acquis la terre de Courtoussaint, mouvante de la baronnie de Sillé, régie par la coutume du Maine, fut assigné à la requête du procureur fiscal de cette baronnie, à comparoir aux assises pour exhiber son contrat, faire la foi et hommage, et payer les droits.
Le sieur de Montesson comparut, représenta son contrat, qui fut registré sur le registre de la remembrante (a); et par sentence rendue du consentement du procureur fiscal, le 19 février 1712, le sieur de Montesson fut reçu en foi, mais il lui fut accordé un délai pour payer les droits seigneuriaux.
Quatre ans après cette sentence, madame la princesse de Conty, baronne de Sillé, exerça le retrait féodal de la terre de Courtoussaint, et se servit du ministère d'un huissier royal, qui, en vertu du committimus de la princesse, assigna aux requêtes de l'hôtel, où il intervint sentence le 9 juin 1716, qui la déboutoit de sa demande en retrait.
Sources: Collection de décisions nouvelles et de notions relatives à la jurisprudence actuelle, Volume 4, Par Jean Baptiste Denisart. Paris 1775.

Domus Hospitalis Espine-en-Belin
Département: Sarthe, Arrondissement: Le Mans, Canton: Ecommoy, Commune: Saint-Ouen-en-Belin - 72


Domus Hospitalis Espine-en-Belin
Domus Hospitalis Espine-en-Belin


Le 28 avril 1724, haut et puissant seigneur mon « seigneur Joseph Marthel » est qualifié « commandeur du Guéliant », seigneur des fiefs, terres et seigneuries de Courtoussains « l'Espine-en-Belin, Vallon » et l'hospitau du Mans.
Sources: Archives départementales de la Sarthe, Armand Bellée, Victor Duchemin — 1927.

Autre aveu fait à messire Gaucher Covaigne, chevalier de l'Ordre de Malte, commandeur de L'Épine-en-Belin, Le Guéliant, Grateil, Verron, et de la commanderie et hospitalerie du Mans, à raison du lieu de Monchatin (1543)

Annexes de la commanderie
Nous établissons ici les annexes, hospices ou hôpitaux de la commanderie du Guéliant, anciennement hôpital du Temple:
Hôpitaux de la commanderie du Guéliant, 500 livres.
Le moulin de L'Hôpitau, 200 livres.
La chevalerie en Montsort (Yvré-l'Evêque).
Sainte-Catherine en Rouessé-Foutaine, 210 livres.
Grateil en Assé-le-Boisne, 500 livres.
L'hôpitau ou hôpital de Bercon, en Crissé.
Saint-Jean, à Beaumont-le-Vicomte.
Saint-Michel, à Ballon.
L'Epine, en Saint-Ouen-en-Belin.
Courtoussaint, en Luceau.
Le Breil, à Entrammes.
Partie du fief de Bourg-le-Roy.
Partie du fief de la paroisse de Fay.
Le tout estimé 3100 livres.
Sources: Inventaire-sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, Sarthe: Archives ecclésiastiques: série G. 1927


Saint-Jean de Château-du-Loir   (72)

Département: Sarthe, Arrondissement: La Flèche, Canton: Montval-sur-Loir - 37


Domus Hospitalis Château-du-Loir
Domus Hospitalis Château-du-Loir


Nous ne pouvons douter que Foulques-le-Jeune n'ait été pour les Templiers et pour les Hospitaliers de Saint-Jean un généreux bienfaiteur. Les dernières années, qu'il avait passées en France, sont précisément celles où l'on voit commencer dans le Maine l'énorme fortune de ces deux grands ordres militaires et religieux.
Il avait, sansdoute, admiré bien des fois leur courage et leur abnégation pendant son premier voyage a Jérusalem. Il était même devenu l'ami du premier grand-maître des Templiers, Hugues des Payens.
De retour au Mans, il avait dù s'empresser de donner à ces nobles défenseurs des Lieux Saints quelques-uns de ses domaines propres et engager ses vassaux à l'imiter.
C'est ainsi que s'expliquerait l'origine de deux de ces commanderies de notre diocèse, qui devinrent bientôt si nombreuses, celle du Temple de Château-du-Loir et celle des Hospitaliers de Saint-Jean à Artins (1).
1. Les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean possédaient dans le Bas-Vendômois un prieuré situé près d'Artins, dans une position délicieuse, au penchant du coteau qui borne la riante vallée du Loir. Ce prieuré, depuis longtemps, est devenu une ferme. Mais, dans la chapelle, convertie en grange, on peut encore admirer de magnifiques peintures murales. Moins anciennes que les fresques de la chapelle de Saint-Gilles de Nontoire, celles d'Artins sont supérieures par le fini de l'exécution et l'effet grandiose de l'ensemble. L'abside est décorée de trois arcades soutenues par de légères colonnes accouplées, dont les fûts sont colorés de teintes qui imitent le marbre. Au fond de chacune de ces arcades on remarque le cintre d'une petite fenêtre maintenant bouchée dans leurs embrasures sont représentés les douze apôtres en pied, de grandeur naturelle, et plus bas, des figures agenouillées et priant, qui sont peut-être celles des bienfaiteurs de la maison.
Tout un côté de la muraille est occupé par de grandes figures de guerriers, qui portent des lances légères et montent des chevaux richement caparaçonnés. Ils n'ont point l'armure de fer des hommes d'armes de cette époque leurs bras et leurs jambes sont nus des casques à visière, de forme ronde et basse, protègent leur tête ; ils sont vêtus d'une longue casaque ou robe flottante, losangée de rouge et de blanc. Les mêmes losanges couvrent les caparaçons des chevaux et l'écu des chevaliers. Les selles sont massives comme celles des Arabes et ont des pommeaux très-élevés. Ces guerriers sont-ils des chevaliers du Temple (de l'Hôpital) ? Je n'ose l'affirmer, quoique l'uniformité de leur costume et son caractère semi-oriental semblent autoriser cette conjecture.
Ces belles fresques, un des plus précieux monuments de la peinture murale en France, sont restées jusqu'à présent inconnues et paraissent vouées à une entière et prochaine destruction. Chaque année, il se détache de larges plaques de l'enduit qui les supporte et déjà plusieurs parties présentent de déplorables lacunes.
(De Petigny, Histoire du Vendômois, pages 264, 265.)


Après la condamnation des Templiers, la commanderie d'Artins se composera de sept membres, dont l'un était Saint-Jean-de-Château-du-Loir, autrefois le Temple-lès-Château-du-Loir.

Un des fiefs de cette commanderie était situé dans la paroisse de Lucé. Il se composait d'un petit bien, peu éloigné de la ville et nommé la Borde-Bahuau (?), plus de quelques maisons, placées près et au sud-est des fossés du château. Le chemin, que bordaient en partie ces maisons, s'appelait rue de l'Hôpital ce fut ensuite la rue de Saint-Vincent (2).
Serait-il bien téméraire de ranger le fief de Lucé, dépendant d'Artins, parmi les biens que Foulques avait donnés aux Hospitaliers ?
2. On lit dans un des registres du château de Lucé « Le commandeur d'Arthins est homme de foy simple a cause d'un fief qu'il possede en la ville et paroisse de Lucé, duquel fief relèvent plusieurs maisons en la rue de l'Hospitat avec la Borde Bahuau.
Les cens et rentes du du fief montent à cinquante sols.
Il pretend avoir droit de haulte, moyenne et basse justice, droit de dixmes en l'etendue de son fief, droit de rendre vin dans sa maison de Lucé pendant le ban du seigneur de Lucé, droit de mesure à bled et a vin tant pour en user que pour bailler à ses sujets, dont il doit prendre le patron de celuy de Lucé.
Les dits droits luy sont contestés et il n'en jouit pas ; tient à rétribution de service divin.
La derniere déclaration est du 19 juin 1496. Il paroist qu'il y en a une autre de 1554, mais elle ne se trouve pas au tresor.
Il y a offre de foy du 25 may 1672 »

Sources : M. Victor Alouis. Revue historique et archéologique du Maine, page 276 et suivantes, tome 39. Le Mans 1881 - BNF


Saint-Ouen-en-Belin   (72)

Domus Hospitalis aumônerie de Saint-Ouen-en-Belin
Département: Sarthe, Arrondissement: Le Mans, Canton: Ecommoy — 72


Domus Hospitalis Saint-Ouen-en-Belin
Domus Hospitalis Saint-Ouen-en-Belin


En 1617, frère Sidérac de Baillon, commandeur du GuéliantDomus Hospitalis GuéliantDomus Hospitalis Guéliant et de l'Epine-en-Belin (1), et François II d'Averton, présentèrent de concert une requête à l'Evêque du Mans et au pape, par laquelle ils sollicitaient l'autorisation d'échanger entre eux les terres de l'Hospital et de l'Epine, dépendant de l'Ordre de Malte, pour une terre de la même valeur voisine du Guéliant. François d'Averton demandait en outre que l'église de Saint-Ouen fût bâtie près de son château de Belin, s'obligeant à en faire les frais. Le pape donna son consentement mais le chapitre de Saint-Julien et les habitants de Saint-Ouen firent échouer ce projet.
1. L'hôpital, aumônerie et commanderie de l'Epine (en Saint-Ouen-en-Belin), avec chapelle, était un membre de la commanderie du Guéliant (en Moitron), appartenant aux Templiers.
Après la suppression de cet ordre (1315), ce domame passa aux Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem. devenus plus tard chevaliers de Rhodes, et en dernier lieu de Malte.
Le commandeur de l'Epine relevait de la châtellenie de la Faigne, à foi et hommage, et 12 deniers de service, pour la dîme qu'il prenait à Verneille-Chétif dans l'étendue du fief de Crannes, et était tenu de faire dire et célébrer une messe avec absoute le 1er lundi de carême de chaque année. ?


Commandeurs de l'Epine
1566, Guillaume de Saint-Mars.
1528, Gaucher Coaigne.
1568, Roland de Guilmer.
1617, Sidérac de Baillon.
1640, Gaucher de Couaiesme.
1636, François de Neufehaises; etc.
Tous commandeurs de l'Epine-en-Belin, du Guéliant et de Grateil. En 1665, la commanderie de l'Epine était louée 122 livres tournois. Vers 1780, ses revenus étaient de 400 livres. En 1793, les métairies de l'Hôpitau et de l'Epine furent vendues, comme biens nationaux, a la citoyenne veuve Nouet la Boissière, du Mans, la première pour 32.100 livres, et l'autre pour 18 500 livres ; 20 arpents de bois, à l'Epine, furent adjugés à Pierre Leblanc et à Michel Touchard, de Cerans, pour 9.400 livres.
Sources: Bulletin de la Société d'agriculture, sciences et arts de la Sarthe, série II, tome XXIV, page 115, Le Mans, 1889-1890


Sainte-Catherine   (72)

Commanderie de Sainte-Catherine
Département: Sarthe, Arrondissement: Mamers, Canton: Sillé-le-Guillaume, Commune: Rouessé-Fontaine - 72


Domus Hospitalis Sainte-Catherine
Domus Hospitalis Sainte-Catherine


Sa chapelle, la seule partie qui reste de cet établissement, a été convertie en une maitérie qui appartenait à la commanderie de Guéliant, en Moitron, à laquelle ce bénéfice avait été réuni.
Sources: Thomas Cauvin. La Topographie du diocèse du Mans, page 63 et suivantes. Le Mans 1843 - Livre numérique Google


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