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Maisons ou Hôpitaux de l'Ordre de Malte
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Département du Vaucluse

Bonpas   (84)

Maison de l'hôpital de Bonpas
Département: Vaucluse, Arrondissement: Apt, Canton: Cavaillon — 84


Bonpas n'a jamais appartenu aux Templiers
Maison de l'hôpital de Bonpas
Maison de l'hôpital de Bonpas


En 1277, le Pape Jean XXI autorisa les Frères Pontifes de Bonpas à s'incorporer avec les Chevaliers du Temple. Le Prieur s'appelait alors Raymond Alphanti et Roncelin était chef des Maisons des Templiers de la Provence, (Magister domorum militiae Templi in Provincia). Nous ne savons pas précisément l'époque de cette réunion, mais le motif qui en fit naître l'idée nous fait soupçonner que les Frères Pontifes ne s'occupaient pas toujours à bâtir des Ponts.

Bertrand Imbert Evêque de Cavaillon échangea en 1284 la Maison de Bonpas pour l'Eglise de Saint Veran ou Saint Urain de Ternis, avec les Chevaliers Hospitaliers de Saint Jean-Baptiste de Cavaillon. Il fallait donc que dans le court intervalle qui S'était écoulé depuis la réunion des Pontifes aux Templiers, cette Maison fût devenue une portion de la mense épiscopale. Les Hospitaliers la gardèrent jusques aux premières années du XIVe siècle. A cette époque, ils la cédèrent au Pape, et ce fut le premier Décembre 1320, que Jean XXII donna une Bulle, par laquelle il attribue et cède au Prieur de la Grande Chartreuse, les biens qui avaient servi de dotation aux Templiers de Bonpas et dont les Hospitaliers l'avaient rendu Maître, et lui permet d'y établir un Monastère de son Ordre.
Voir la confrérie des Frères Pontis
Sources: Description Historique, Géographique et Topographique des villes, bourgs, villages et hameaux de la Provence ancienne et moderne, du Comté Venaissin, de la Principauté d'Orange, du Comté de Nice, etc. Par M. Achard, Médecin de Marseille, Membre de plusieurs académies. Aix M. DCC. LXXXVII. Pages 348-349.

La maison de l'hôpital de Bonpas


La maison de l'hôpital de Bonpas, qui dépendait peut-être alors des Augustins de Saint-Symphorien de Caumont après avoir été successivement rattachée à plusieurs institutions, finit par tomber en déclin dans la deuxième moitié du XIIIe siècle. Accablée de dettes, elle s'était déjà adressée à la maison du Temple d'Arles pour se dessaisir de quelques biens en échange de numéraire (1). D'après Jean Raybaud, Grégoire X, passant par la vallée du Rhône à l'été 1275, au retour de Lyon, donna cette maison à Guillaume de Villaret (2). Mais le prieur de Bonpas, Raimon Alfant, ne dut pas l'entendre ainsi: en septembre 1276, il passa un accord avec Roncelin de Fos, maître du Temple en Provence, afin de rattacher son établissement à cet ordre. L'acte, établi avec l'aval de l'évêque de Cavaillon, Géraut, réglait les rapports entre ce dernier et la maison de Bonpas, désormais devenue « templière »: l'évêque réclamait notamment à l'ordre un cens annuel de 10 saumées de céréales, le libre passage sur la Durance pour lui, ses chanoines, leur familia et leurs troupeaux, ainsi que le droit de visite et de procuration. L'archevêque d'Arles s'était même rendu sur les lieux et avait entériné le transfert sous réserve de la perception d'un cens annuel d'un marc d'argent et d'une exemption similaire de portonage sur la Durance pour lui, ses chanoines et leurs familiers. Un sentiment d'insécurité avait sans doute poussé les frères de Bonpas à se placer sous la protection d'un ordre militaire: le prieur avait en effet évoqué l'oppression et l'usurpation dont sa maison avait été victime de la part de « certains hommes » Au printemps 1277, alors que sa communauté était réduite à quatre frères, Raimon Alfant députa un religieux auprès de Jean XXI afin de solliciter la confirmation de l'intégration dans l'ordre du Temple. Pourtant, un an plus tard, c'est à l'Hôpital que le nouveau pape Nicolas III devait rattacher la modeste maison de Bonpas. Certes, il put y avoir une manœuvre de l'évêque de Cavaillon comme le laisse entendre Labande, mais il est difficile de concevoir que le pape n'ait pas ordonné ce rattachement, apparemment contre l'avis des religieux (3). On arguera que la vocation de l'Hôpital correspondait mieux à la fonction de la maison de Bonpas qui exploitait le bac sur la Durance. Pourtant, les traces de l'activité caritative ou hospitalière de cette maison restent des plus limitées. L'affaire fournit une illustration supplémentaire des convoitises que pouvait susciter le contrôle des points de franchissement sur les cours d'eau et des revenus que procuraient bacs et ponts.
— 1. En janvier 1205, contraint par la nécessité, le prieur de Bonpas avait dû vendre un honneur aux Argeliers au profit du Temple. En juillet 1211, il avait encore cédé une maison confrontant la commanderie arlésienne. En janvier 1231 toutefois, il s'était ravisé et avait voulu annuler ces deux transactions. La communauté de Bonpas, qui comptait encore huit frères à cette date, fut déboutée par l'arbitrage de l'évêque de Cavaillon.
CTAr, nº 043, 053 et 092.
— 2. En 1284 encore, lors d'un conflit avec l'évêque de Cavaillon, Guillaume de Villaret fit valoir qu'il tenait la maison de Bonpas de Grégoire X, J. Raybaud, Histoire, tome 1, pages 192 et 204.
— 3. D'autant plus que l'évêque de Cavaillon n'afficha pas longtemps ses bonnes dispositions à l'égard de l'Hôpital, puisque dès 1281, ses prétentions juridictionnelles sur la maison de Bonpas déclenchèrent un conflit. L'affaire fut définitivement résolue en mai 1284, lorsque Guillaume de Villaret concéda à l'évêque Bertrand de Cavaillon, l'église Saint-Véran, au même diocèse, et plusieurs terres en échange de la maison et de l'église de Bonpas et de toutes leurs dépendances, J. Raybaud, Bibliothèque Municipale d'Aix, ms 339, fol. 123-125. En juin 1317, cette maison devait être rétrocédée à la papauté, en même temps que les autres biens de l'Hôpital dans le Comtat, avant de revenir aux Chartreux en décembre 1320, G. Mollat, Jean XXII, nº 5508 et 12679.

Sources: Extrait de l'ouvrage de Damien Carraz, L'ordre du Temple dans la Basse vallée du Rhone (1124-1312) — Presses Universitaires de Lyon — 2005


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