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Maisons ou Hôpitaux de l'Ordre de Malte
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Département de l'Essonne

Bordes (Les)   (91)

Domaine de l'Hôpital Les Bordes
Département: Essonne, Arrondissement et Canton: évry, Commune: Bondoufle — 91


Domaine de l'Hôpital Les Bordes
Domaine de l'Hôpital Les Bordes


Nous avons vu que le chevalier de Villiers L'Isle-Adam, ancien Grand-Prieur de France, avait fondé en 1529, dans l'église du Temple, une chapelle du nom de Jésus. Il avait donné pour cette fondation une somme de 4000 livres, qui fut employée à acheter une maison appelée l'Hôtel de la Barre, rue du Temple, à Paris, et une ferme avec 90 arpents de terre, située aux Bordes, près Corbeil-Essonnes, dans la censive du prieuré de Saint-Jean en l'Ile. Cette ferme rapportait en 1757, 1200 livres.

Le revenu de la commanderie du Temple a varié, selon les temps et les circonstances. Les guerres des XIVe et XVe siècles, l'avaient toujours empêché de s'élever au-dessus, de 2000 livres; il était de 7500 livres en 1583, de 30 mille livres en 1664, et de 96 mille livres en 1786.

Ce dernier chiffre pouvait être triplé, en y ajoutant celui du revenu des autres chambres prieurales ou commanderies, dont jouissait le Grand-Prieur de France. C'étaient, avant 1633, les commanderies de l'Hôpital à Paris, de Choisy-le-Temple et de Launay-lez-Sens, et depuis lors celles de Choisy et de Launay seulement.

En 1786, la commanderie du Temple, autrement dite du Grand-Prieuré de France, avec ses deux autres chambres prieurales, rapportait 272 mille livres. Les charges s'élevaient à 80 mille livres environ, et une somme de 132 mille livres, en moyenne par année, servait aux réparations et aux ameliorissements des maisons des commanderies. Il restait au Grand-Prieur environ 60 mille livres.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Chalou-Moulineux   (91)

Commanderie de Chalou-Moulineux ou Chalou-la-Reine
Département: Essonne, Arrondissement: Etampes, Canton: Méréville, Commune: Chalou-Moulineux — 91


Commanderie de Chalou-la-Reine
Commanderie de Chalou-la-Reine


Cette commanderie a porté différents noms. Sous les Templiers, auxquels elle a d'abord appartenu, on l'appelait Commanderie de Chalou-Saint-Aignan, mais plus souvent Commanderie de Chalou-la-Reine. Après être devenue la propriété des Hospitaliers, on la nomma Commanderie de l'Estampois ou du pays d'Etampes, et aussi Commanderie d'Etampes, bien que la maison d'Etampes n'ait jamais été qu'un membre de la commanderie, et que Chalou en fut resté toujours le chef-lieu.

On n'aurait jamais dû-cesser de l'appeler Commanderie de Chaloula-Reine, à cause des souvenirs historiques que ce nom faisait revivre; car on saura qu'au XIIe siècle, Chalou était un domaine royal qui appartenait à la reine Alix, mère de Philippe-Auguste. C'est ce qui le fit surnommer Chalou-la-Reine. Alix, après l'avoir donné aux Templiers, sollicita auprès du Roi, son fils, la confirmation de celte donation; et celui-ci, par ses lettres de l'année 1185, ratifia l'abandon fait aux Templiers, de la terre de Chalou-Saint-Aignan, « Chalo Saint-Aniani », mais à la condition que ceux-ci ne recevraient à Chalou aucun des hôtes ou bourgeois du Roi.

Le pape Clément III, par une bulle datée de la même année, consentit à ce que les frères du Temple possédassent librement la ville de Chalou, « villam de Chalo », que son cher fils en Dieu, Philippe roi de France, et sa pieuse mère, leur avaient concédée.

Les Templiers et après eux, les Hospitaliers, étaient seigneurs et hauts justiciers de Chalou et de Moulineux.
On lit dans le rapport de la visite prieurale de 1495:
« A Chalo la Royne et Molineux, l'Hospital a toute justice, ausquels y a environ LXXXX ou c feuz, et peult valloir par communes années L, livres, et le domaine, disrnes et champars valent XXII muids froment, et XIIII muids avoine. Le molin à blef de molinage est baillié à ferme à XXXV livres, et ung petit moling à draps, baillié à V livres. Audit villaige, a deux petitz estangs qui sont de peu de valloir. La prévosté de Chalo par communes années, vault III livres. »


Grange de la commanderie
Grange de la commanderie de Chalou — Sources: Jack Bocar


La maison de la commanderie avec la ferme qui en dépendait, se trouvait sur le versant de la côte touchant à l'église. Elle tenait par en haut à la grand-rue, et par en bas à deux étangs, dont l'un était appelé le Petit-étang, et l'autre, couvrant 44 arpents de terre, se nommait le Grand-étang de Moulineux. Ces étangs étaient alimentés par la fontaine de Sainte-Apolline, dont les eaux faisaient tourner les moulins de la commanderie. Sur la chaussée du Grand-étang on voyait un pavillon, appelé le Château-Gaillard, qui servait de rendez-vous de chasse et de pêche au commandeur.


Eglise de Chalou-Moulineux
Eglise de Chalou-Moulineux — Sources: Jack Bocar


Au XVIe siècle, il y avait à Chalou, dans le village, une chapelle dédiée à sainte Appoline, appartenant à la commanderie. Comme elle tombait en ruines vers le milieu du XVIIe siècle, on la supprima, et on en bâtit une autre plus rapprochée de la demeure du commandeur, et qu'on dédia à la Sainte-Vierge. Cette chapelle était comme la précédente, à la collation de l'Hôpital, et bien que la cure de Chalou fût à la présentation du Chapitre de l'église d'Orléans, le Commandeur était tenu aux réparations des églises de Chalou et de Moulineux, parce qu'il percevait les dîmes de ces deux paroisses.

La commanderie avait à Chalou un droit de marché et de foire. Dans l'intérêt des habitants, et naturellement pour le bénéfice que l'Hôpital aurait pu en retirer, le commandeur Edme de Saint-Martin avait, en 1543, sollicité du Roi la création à Chalou d'un marché par semaine, et de deux foires par an François Ier, faisant droit à sa requête, avait, par ses lettres patentes du mois de janvier 1544, fixé le marché au mercredi de chaque semaine, et les deux foires, l'une au mois de juin, le jour de Saint-Aignan, patron du village, et la seconde le 21 novembre, jour de la purification de Notre-Dame.
Le domaine de Chalou comprenait 250 arpents de terre.

La commanderie jouissait d'un droit de cens et de champart, qui s'étendait à tout le territoire de Chalou et sur plusieurs héritages à Saint-Marc et lieux environnants. Elle avait encore quelques dîmes à Oytreville, paroisse d'Angerville, et à Chenon en Gâtinais.

Le revenu de la maison de Chalou était, en 1495, de 93 livres, 23 muids de froment et 14 muids d'avoine. Il s'élevait, en 1788, à 4.235 livres et 125 sacs de blé.

Les membres de la commanderie étaient la maison du Temple, près de la ville d'Etampes;
Le Temple de Ramoulu.
La maison et le fief de La Roche-Liphard.
Le Temple du Perray.
Le Temple de La Boutière.
Le Temple de Mignères.
Il y avait encore le Temple du Saussay qui en faisait partie; mais ce dernier membre en fut distrait au XIVe siècle et érigé, comme on le verra plus loin, en chef-lieu de commanderie.

« Ces derniers emplacements n'ont pas été ajoutés à la liste, ils ne font pas partie des biens de l'Ordre du Temple »
En remplacement, les Hospitaliers y ajoutèrent plusieurs de leurs maisons, appelées:

Le Chenay


Département: Essonne, Arrondissement: Etampes, Canton: Méréville, Commune: Brières-les-Scellés — 91


Domus Hospitalis Le Chenay
Domus Hospitalis Le Chenay



Pilvernier


Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Fontainebleau, Canton: Chôteau-Landon — 77


Domus Hospitalis Pilvernier
Domus Hospitalis Pilvernier



Fontenette


Département: Essonne, Arrondissement: Etampes, Canton: Méréville, Commune: Abbéville-la-Rivière — 91


Domus Hospitalis Fontenette
Domus Hospitalis Fontenette


La Donaison (?).
Noms des Commandeurs de Chalou-la-Reine et d'étampes
1345. Frère Jehan de Duyson.
1356. Frère Guillaume Potart.
1371. Frère Pierre de Provins.
1374. Frère Guillaume Gaillardé.
1391. Frère Regnaut Guerry.
1409. Frère Jehan de Beaubos.
1465. Frère Pierre Louffart, Chevalier, Conseiller du Roi.
1495. Frère Jean Erre, prêtre.
1508. Frère Jean Dore.
1516. Frère Henri de Normain, prêtre.
1526. Frère Robert de Bourdon.
1529. Frère Guillaume Quignon, prêtre, Prieur de Saint-Jean-en-l'Isle.
1541. Le Chevalier Edme de Saint-Martin.
1544. Le Chevalier Antoine de Lyon.
1560. Frère Florent Petit.
1580. Frère Martin Desmoulins.
1594. Frère Pierre Lemaire.
1595. Frère Michel Lefebvre.
1602. Le Chevalier Claude Perrot.
1640. Le Chevalier Charles de Belotte.
1654. Le chevalier Henri de Rosnel, prêtre, Prieur du Temple, à Paris.
1675. Frère Noel Laugeris, chevalier magistral.
1686. Le Chevalier Charles De Rosnel, Chancelier au Grand-Prieuré de France.
1692. Frère Henri Gobert.
1707. Frère Gilbert-Jean-Jacques Arquier.
1724. Frère Nicolas Brucelles.
1755. Frère Libéral Louis Geouffré.
1772. Frère Jean-Charles-Félix Le Planquois.
1780. Frère Louis-Augustin Godeheu, chevalier magistral.
1786. Frère François Anfry, servant d'armes.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Chauffour   (91)

Seigneurie hospitalis de Chauffour
Département: Essonne, Arrondissement: étampes, Canton: Etréchy — 91


Seigneurie hospitalis de Chauffour
Seigneurie hospitalis de Chauffour


La seigneurie de Chauffour, située à deux lieues d'étampes, se composait, au XVe siècle, d'une maison près de l'église du lieu, et de cent vingts arpents de terre, avec la haute, moyenne et basse justice, cens, rentes, fiefs et arrière-fiefs.

Le Commandeur avait la collation de la cure et la dîme de tout le territoire de Chauffour, d'une partie de celui d'Etrechy, jusqu'à la mare de Bretigny, ainsi que des terres de la seigneurie de Vaucelas.

Cette dime était d'un grand rapport et formait le principal revenu de la maison de Chauffour. Elle avait appartenu aux religieux du couvent de Morigny, qui l'avaient cédée en 1290 aux Hospitaliers de Paris, pour devoir se prendre, ainsi qu'il est dit dans Pacte de cession, sur toutes les terres du couvent, entre Chauffour et Etrechy, « inter Calidum furnum et Attichiacum », et sur le territoire de Vaucelas, et « in territorio de Vauceloys. »

Une noble dame, Mahaut de Neuviz, par des lettres du Garde-scel de la sénéchaussée de Poitou, du mois de juillet 1303, avait vendu aux frères de l'Hôpital de Paris tout ce qu'elle possédait dans la châtellenie d'Etampes, en maisons, terres, prés, vignes, cens, fiefs et arrière-fiefs; ce qui avait été recueilli en grande partie par la maison de Chauffour.

Ce domaine était trop éloigné de Paris, et le Commandeur, pour l'administrer, était obligé d'y faire résider un frère de l'Ordre. En 1410, il avait été accordé à bail viager à un donné de l'hôpital, à charge d'une redevance annuelle de dix-huit livres tournois.

La maison de Chauffour fut détruite au commencement du XVIe siècle; on ne la rebâtit pas, et on afferma les terres à divers particuliers.
Plusieurs fiefs relevaient de l'Hôpital de Chauffour:

Fontaine-Lirault



Domus Hospitalis Fontaine-Lirault
Domus Hospitalis Fontaine-Lirault


— Le fief de Fontaine-Lirault, à Chauffour, comprenant un petit hermitage appelé l'Hermitage de Saint-Martin-de-la-Roche.

Saint-Evroult



Domus Hospitalis Saint-Evroult
Domus Hospitalis Saint-Evroult


— La terre et seigneurie de Saint-Evroult (commune de Saint-Cheron), qui appartenait en 1776 à messire Chrétien François de Lamoignon, chevalier, président au parlement de Paris.

Sermaise



Domus Hospitalis Sermaise
Domus Hospitalis Sermaise


— Le fief de Sermaise, comprenant l'église et le cimetière du lieu, avec les maisons longeant la rivière.

Ménagerie



Domus Hospitalis la Ménagerie
Domus Hospitalis la Ménagerie


— Le fief de la Ménagerie et de la Prairie de Guisseray, à Breuillet.

La Croix-de-Fer


— Le fief de la Croix-de-Fer à Lardy, qui consistait en plusieurs maisons et pièces de terre.
Il ne reste plus qu'une rue dans le village de Bouray-sur-Juine

Vausalmon



Domus Hospitalis Vausalmon
Domus Hospitalis Vausalmon


— Le fief de Vausalmon à Villeconin appartenant en 1372 à Jean de Prelle, écuyer.

A Villeconin, le Commandeur avait la collation de la cure avec toutes les dîmes de la paroisse. Renaud, évêque de Chartres, avait donné, par ses lettres de l'année 1185, à la maison de l'Hôpital Saint-Jean-de-Jérusalem l'église de Villeconin « ecclesiam de Villa Conani », sous la condition expresse, acceptée d'ailleurs par les frères de l'Hôpital, qu'ils renonceraient au projet de bâtir une église et d'avoir un cimetière dans la ville de Chartres, projet qu'ils avaient voulu plusieurs fois mettre à exécution malgré l'évêque et son chapitre.

Fourchainville



Domus Hospitalis Fourchainville
Domus Hospitalis Fourchainville


La chapelle de Fourchainville, « capella de Fulchevilla (hameau de Villeconin) », dépendait de l'église de Villeconin. Fondée par Guillaume Menier, châtelain d'Etampes, elle avait été donnée, en 1215, avec des terres et des rentes, aux Hospitaliers pour la faire desservir par un religieux de leur ordre.

Bruyères-le-Chatel



Hospitalis Bruyères-le-Chatel
Domus Hospitalis Bruyères-le-Chatel


La terre et seigneurie de Bruyères-le-Chatel avait été possédée au XIIIe siècle par la maison de l'Hôpital, à Paris. Philippe-Auguste, pour racheter une rente de trente livres que le comte Robert, son oncle, avait constituée en faveur de cette maison sur ses revenus, à Poissy, « apud Pissiacum », avait donné, en 1204, aux frères de l'Hôpital, tout ce qu'il possédait à Bruyères-le-Châtel, « apud Brueri Castrum », en maisons, terres, justice et seigneurie, avec le droit de tenir au dit lieu un marché le mardi de chaque semaine (Bibliothèque du Louvre, cartulaire de Philippe-Auguste; fonds latin 9778, folio 121.)
Mais en 1297, les Hospitaliers jugèrent à propos de céder cette terre à Thomas de Bruyères, moyennant une rente annuelle et perpétuelle de cinquante-six livres cinq sols. Cette rente ne cessa jamais d'être payée, et elle figure encore dans les comptes de la Commanderie de la fin du siècle dernier.

La maison de Chauffour qui, avec les droits seigneuriaux, rapportait, en 1495, 90 livres, produisait en 1757 600 livres, et en 1783 1100 livres.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Chenay (Le)   (91)

Domus hospitalis Le Chesnay
Département: Essonne, Arrondissement et Canton: étampes, Commune: Brières-les-Scellés — 91


Domus hospitalis Le Chesnay
Domus hospitalis Le Chesnay


Le Chesnay, à une demi-lieue de la ville d'Etampes. Cette terre seigneuriale provenait aux Hospitaliers d'un des comtes d'Etampes. On trouve des lettres du mois de juillet 1374, de Louis, comte d'Etampes et seigneur de Lunel, par lesquelles ce personnage déclare que, pour se libérer envers Robert de Juilly, Grand-Prieur de France, d'une rente annuelle et perpétuelle de dix muids de froment qui lui était due à cause de sa commanderie d'Etampes, il a cédé et abandonné à lui et à ses successeurs « toutes les maisons, censives, droitures, terres, rentes et revenus quelconques, assis en la ville du Chesnoy, près Estampes, qui furent du propre héritage de Bertrand d'Arboville, et de Gillet son frère et autres, et aussi dudit comte Louis, par forfaiture et par achat; tous lesquels biens il avait donné depuis peu, pour partie d'une fondation au Chapitre de Notre-Dame d'Estampes, qui y avoit renoncé et dont le détail suit:
« Un manoir, sis au Chesnoy, avec maison, jardin et 244 arpens de terre au chemin de Boissy, tenus en fief dudit Seigneur.
22 septiers de terre à la Pointe au Goux.
9 arpens appelés le Vau-du-Bois.
24 arpens à l'Orme-aux-Bretons.
4 arpens vers la Grange-Pael.
16 septiers au chantier de Favereuses.
Une pièce de terre en la Vallée au Prévost.
Un manoir et 4 arpens audit Chesnoy. »

Il y avait au Chenay une chapelle appartenant à l'Hôpital et dédiée à Saint-Crapais. Au siècle dernier, un Cordelier d'Etampes y venait dire la messe un jour de la semaine, et recevait du commandeur 49 livres par an. Les habitants y ajoutèrent 60 livres pour avoir une autre messe les dimanches et fêtes.

Le revenu de l'Hôpital du Chenay, en 1495, était de vingt livres en argent et de huit muids de grains, moitié blé, moitié avoine. Le chapelain séculier, qui desservait alors la chapelle, recevait chaque année, pour ses gages et le luminaire, quinze livres.

Ce même revenu, en 1662, était de 201 livres et de 7 muids de froment: il s'élevait, en 1757, à 1.500 livres, et en 1788 à 2.800 livres, en y réunissant celui de l'ancien Temple d'Etampes.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Corbeil-Essonnes   (91)

Commanderie de Saint-Jean-en-L'île-lez-Corbeil
Département: Essonne, Arrondissement: évry, Canton: Chef-lieu de cantons — 91


Commanderie de Saint-Jean-en-L'île-lez-Corbeil
Commanderie de Saint-Jean-en-L'île-lez-Corbeil


C'est dans la seconde moitié du XIIe siècle, que les frères de l'Hôpital Saint-Jean-de-Jérusalem commencèrent à posséder quelques terres et certains droits seigneuriaux dans la ville de Corbeil et aux environs. Hugues, archevêque de Sens, dans des lettres de l'année 1176, déclare qu'un illustre personnage, du nom de Thierry Galeran, en renonçant au monde, a donné, d'après le conseil de ses amis et avec l'approbation du roi son maître, à ces mêmes frères de l'Hôpital tout ce qu'il possédait au vieux Corbeil, « apud vetus Corbolium », en droits de justice et de seigneurie, avec un clos de vignes, un pressoir, des hôtes et quelques censives.

En 1184, les Hospitaliers reçurent, à titre d'aumône, d'Alice de Bergeres, huit arpents de terre dans l'île de Corbeil, « apud Corbolium in insula », où ils ne devaient pas tarder à bâtir leur maison.
Chapelle Saint-Jean de Corbeil


Chapelle Saint-Jean de Corbeil
Chapelle Saint-Jean de Corbeil — Sources: Jack Bocar


En effet, cette maison, avec une chapelle, existait l'année suivante, comme on peut le voir d'après une charte de Maurice, évêque de Paris, de l'année 1185, relative à une donation faite par Cécile de Bruyères à l'Hôpital de Corbeil, de deux arpents de pré à Corbeil, appelés ensuite les Prés de Saint-Jean. Cette charte est datée de Corbeil, de la maison des frères de l'Hôpital, le jour de la dédicace de leur chapelle, « die dedicationis eorum capelle. »
Quelques années après, en 1188, nous voyons la reine Alix, mère de Philippe-Auguste, accorder aux Hospitaliers le droit d'avoir deux moulins à fouler draps dans l'ile de Corbeil, défendant à quiconque et s'interdisant à elle-même d'en construire d'autres pour le même usage.
Un autre moulin, appelé Courbreton (?), près Corbeil, « molendinum de Correcebretum juxta Corbolium », leur fut donné en 1192 par Milon de Savigny. Ils acquirent encore, dans les dernières années du XIIe siècle, un four banal sis à la tête du Pont-sur-Essonne, « ad caput pontis super Essonam », et des rentes foncières à Lanorville, « apud Norvillam. »

Mais ce qui donna une grande importance à la maison de l'Hôpital de Corbeil, ce fut la fondation d'un prieuré que la reine Isburge, veuve de Philippe-Auguste, y établit en 1223. Il nous reste un vidimus d'une bulle du pape Honoré, de l'année 1225, qui approuve et confirme cette fondation sur les bases convenues entre la Reine et Guerin de Montaigu, alors Grand-Maître des Hospitaliers. On voit par cette bulle que l'Ordre devait entretenir dans l'église de l'Hôpital de Corbeil, « in ecclesia Hospitalis de Corbolio », treize frères prêtres, afin de prier pour la Reine, son défunt époux et leurs prédécesseurs;
Que chaque jour, trois de ces religieux diraient trois messes de requiem, à l'intention de ces derniers;
Qu'il serait choisi parmi eux un Prieur capable d'administrer les affaires spirituelles et temporelles du couvent;
Qu'il serait accordé par la Reine, pour la nourriture et l'entretien de chaque religieux une pension annuelle de douze livres;
Que le nombre des religieux devait toujours être complet; car s'il arrivait qu'il fût au-dessous du chiffre fixé, leur pension cesserait d'être payée, etc.;

La bulle confirme en outre la réunion qu'avaient faite les Hospitaliers, de leur maison de Tigery, au nouveau prieuré, pour en accroître les revenus.

En lisant ce que l'abbé Lebeuf, Duchêne, Delabarre et autres historiens ont écrit sur le prieuré de Saint-Jean-en-l'Ile, on pourrait croire que ce fut la fondation de ce prieuré qui emmena les Hospitaliers à Corbeil. Nous avons vu par les titres ci-devant rapportés qu'ils y étaient bien avant ce temps, et que la maison et la chapelle qu'ils y possédaient, servirent à l'installation du nouveau prieur et de ses religieux.

Dès ce moment, la maison de l'Hôpital prit le nom de Prieuré de Saint-Jean-en-l'ile-lez-Corbeil, et devint un des principaux établissements de l'Ordre dans la Langue de France. Les Grands-Prieurs, qui au XIIIe siècle étaient presque tous prêtres, faisaient leur résidence habituelle dans la maison de Corbeil. Ils y tenaient leurs chapitres, comme on peut le voir dans un assez grand nombre d'actes datés de Corbeil, avec cette mention « in nostro capitulo generali. »

Mais ces jours de prospérité et de gloire pour le Prieuré de Saint-Jean, ne devaient pas toujours durer. Après avoir été mis en possession des biens des Templiers, les Hospitaliers crurent devoir transporter de Corbeil à Paris, dans la maison du Temple, le siège de leur Grand-Prieuré de France. Il n'en fallait pas davantage pour que le Prieuré de Saint-Jean vit pâlir son étoile et décroître sa renommée avec son importance, surtout au milieu des temps malheureux qu'on venait de traverser. Une grande mortalité avait régné à Corbeil et dans les environs vers le milieu du XIVe siècle. Presque tous les censitaires de l'Hôpital étaient morts. Le prieur ne recevait presque plus rien de ses revenus. A bout de ressources, il allait être obligé de congédier la plus grande partie de ses religieux. C'était la ruine de son établissement; mais heureusement elle fut conjurée par Guillaume de Mailg, alors Grand-Prieur de France, qui convoqua en 1353 un chapitre général à Corbeil. Sur sa proposition, le chapitre « considérant que par six prestres qui resteraient au Prieuré, le divin service ne pourroit estre faict, et que honte, deshonneur, vitupéré et dommage seroit à toute la religion, si ung tel lieu comme la maison et Prieuré de Corbeil, qui est le plus noble et le plus principal et honneste membre du Prieuré de France, decheoit, » le chapitre, disons-nous, décida que le Prieuré de Saint-Jean devait être maintenu dans son ancien état et qu'il lui serait adjoint la maison de Savigny-le-Temple, dont les revenus d'un recouvrement certain compenseraient les pertes qu'il avait essuyées.

En 1370, Robert de Juilly, Grand-Prieur, obtint du Grand-Maître de l'Ordre, toujours pour subvenir aux besoins du Prieuré de Saint-Jean, de lui faire appartenir le vacant des prébendes des églises de Noyon, de Saint-Quentin, de Péronne et de Roye, dont jouissait, comme nous le verrons, la commanderie d'Eterpigny. On y ajouta encore au XVe siècle d'autres revenus, et notamment les biens de l'ancienne commanderie de Melun qui avait été supprimée.

Malgré cela le Prieuré ne pouvait se soutenir, le nombre des religieux allait toujours en décroissant; il était de huit au XVIe siècle, et n'était plus que de cinq au siècle suivant. D'un autre côté beaucoup d'abus s'étaient glissés dans la maison par l'inobservation des règlements et par défaut de surveillance des Grands-Prieurs. Ceux-ci nommaient précédemment le Prieur de Corbeil et le choisissaient toujours parmi ceux qui avaient des droits à obtenir ce bénéfice. Plus tard on laissa les religieux élire entre eux leur Prieur, qui jouissait comme un véritable titulaire de tout le temporel de la commanderie. Cet abus qui dura assez longtemps fut enfin dénoncé à Malte, au conseil des chevaliers de la Langue de France, où on décida qu'a l'avenir le Prieuré de Saint-Jean-en-l'Ile serait attaché à la dignité de Trésorier général de l'Ordre. Cette décision prise en 1631 fut approuvée par le pape Pie IV en 1639. Elle rencontra toutefois quelque opposition de la part des ministres du roi, mais Louis XIV finit par lui donner son approbation dans des lettres patentes du 10 décembre 1644.

Sous les Grands-Trésoriers les affaires du Prieuré n'en marchèrent pas mieux. Presque toujours absents à cause de leurs fonctions, ils devaient confier à des mandataires le soin des intérêts qu'ils avaient à Corbeil. L'administration des chevaliers de Rocourt et de Talhouet excita en 1564 des plaintes assez graves. On reprochait à M. de Rocourt d'avoir laissé un Monsieur Juselin incorporer des terres du Prieuré dans son domaine de Chantemerle (Chantemerle, entre Essonnes et le Prieuré de Saint-Jean-en-l'ile, carte de Cassini) et à M. de Talhouet, qui avait succédé à M. de Rocourt, d'avoir toléré cette usurpation, de ne jamais visiter le Prieuré et d'y laisser tomber tout en ruine. Les chevaliers de la Langue de France ordonnèrent au Grand-Prieur de faire une enquête sur tous ces faits. Celui-ci chargea de cette mission le chevalier de Fleurigny. Pendant ce temps-là, M. de Talhouet adressa au Grand-Prieur un long mémoire où il se disculpait des choses qu'on lui reprochait. Il envoya en même temps le président de Talhouet, son neveu, pour plaider sa cause près du Chapitre qui devait s'assembler. L'affaire s'arrangea et il fut convenu que M. de Talhouet ne toucherait rien des revenus du Prieuré aussi longtemps que tout n'y fut remis en bon état et que les réparations qu'il y avait à faire aux bâtiments ne fussent entièrement soldées.

Les bâtiments qui composaient le Prieuré étaient assez considérables et renfermés dans un grand enclos. Au milieu se trouvait l'église, à gauche le cloître et les chambres des religieux, à droite la maison du Prieur, en face un très-grand bâtiment appelé le Palais, où habitait le Grand-Prieur, lorsqu'il résidait à Corbeil, et qui servait aussi alors à la réunion des chapitres.

Le procès-verbal de visite du Prieuré en 1495, nous montre l'église « sumptueusement edifflée et grande et à croisées, bien entretenue de murailles, verrieres et couverture, avecq un beau clochier couvert partie d'ardoises et de plomb à deux cloches grosses. »
Chapelle Saint-Jean de Corbeil


Chapelle Saint-Jean de Corbeil
Chapelle Saint-Jean de Corbeil — Sources: Jack Bocar


Dans une visite précédente, en 1456, on décrit ainsi son intérieur et les ornements qui s'y trouvaient: « Au meillieu du grant hostel est assis un tabernacle et ciboire dedans, ouquel repose lebegnoist corps denostre Seigneur en hostie estans en une boiste d'ivoire, avecque ça une couppe d'argent dorée et une croix dessus et ung crucifix ferré de leton pesant un marc et demi ou environ. »

« Sur ledit grand hostel, une table de bois doré belle et notable et bien ouvrée, en quoy est l'Assomption Nostre-Dame et les Apostres et sur ladite table à chascun bout une Sainte-Ymaige de nostre Dieu et de Saint Jehan-Baptiste. »

« Autour dudit hostel environné de hucherie faictebien richement, plusieurs ymaiges tout neuf bien et richement faict. Item quatre colompnes de métal à quatre angles dessus de métal neufz bien et richement fais par le prieur frère Jehan Foulon. »

« Sur le grant hostel quatre petis chandeliers de métal tous neufz faitz par ledit prieur dessus dit. »

« En la closture dudit grant hostel, deux grans chandeliers de cuivre. Item deux courtines bandées à bandes de bleu et de rouge faites de nouvel par le prieur. »

« Au côté dextre, une chaisere contenant trois sièges pour le prestre, diacre et soubdiacre, labour de hucherie bien richement, esquelles y a ung crucefix, deux ymages de Nostre-Dame et de Saint-Jehan-Baptiste et de Saint-Jehan l'évangéliste armoiés des armes du Roy et de la Royne, des armes de l'Ospital, de Monseigneur le Grand-Prieur et du Prieur. »

« Sur la tombe de la Royne deux petits chandeliers de cuivre de vielz estat, (Cette tombe était celle de la reine Isburge, fondatrice du Prieuré de Saint-Jean-en-l'Ile) »

« Autour du grand hostel a sept fenestres de voirrieres belles et notables. »

« Au corps de l'esglise a ung jubé faict de bois sur lequel y a ung crucefix et une horloge toute neufve faicte par ledit Prieur. »

« Au cuer tout environné en chaises de costé et d'aultre, et au moitan un lustrain de bois et ung banc à seoir les choriés. »

« En ladicte esglise y a douze fenestres de voirieres et huict croisées de voulte belles et notables. »

— Le même document mentionne qu'il existait alors dans les jardins du Prieuré « une chapelle ancienne, nommée la chapelle Nostre-Dame, en laquelle a une chasse de cuyvre, ouvrage de Lymoges, dessus un très-bel autel de pierre. »

— Autour du Prieuré et sur les bords de la rivière d'Estampes, s'étendait une belle prairie de plus de cent arpents qui allait jusqu'à la maison de Chantemerle.

— L'Hôpital possédait aux environs de Corbeil quelques vignes au clos Lecomte, à Boucornu, aux roches de Saint-Jean et au Tartaret. Ces vignes servaient à faire le vin qu'on consommait au Prieuré.

— Il possédait encore 200 arpents de terre arable sur Corbeil aux Coquibus; sur Essonnes près le bois des Granges, sur Villabé, à la Coudraye, à la Saussaie, aux masures de Vaux etc.

— 210 arpents de bois dans la forêt de Senard appelés le bois de l'Hôpital, vers Tigery; le bois de Saint-Jean ou de la Motte du Parc sur la route de Mongeron.

— 520 arpents de bois dans la forêt de Rougeau.

— Le bois de Langlée (104 arpents) entre Breviande et Boissise-la-Bertrand.

— Il appartenait à l'Hôpital dans le faubourg Saint-Jacques à Corbeil un pressoir et plusieurs maisons, qui lui provenaient des Templiers auxquels ces immeubles avaient été donnés en 1267 par une dame du nom de Marguerite de la Grange (Jean de la Barre, Antiquités de Corbeil, page 25.)

Il y avait aussi dans la ville un grand hôtel nommé La-Queue-du-Renard, entre la rue du Blanc-Pignon et celle des Rosiers, aboutissant à la rue du Petit-Saint-Jean. Cet hôtel avait été l'objet d'une donation faite en 1440 au Prieur de Saint-Jean-en-L'Isle, par Jean de L'Isle et Isabeau sa femme, à la condition de faire célébrer dans l'église du Prieuré, après leur mort, chaque année et à perpétuité, un service solennel pour le repos de leurs âmes.

L'Hôpital avait la haute, moyenne et basse justice dans le domaine dépendant de son Prieuré. Il jouissait de cens et de redevances foncières sur plusieurs maisons et héritages à Corbeil, Chantemerle, Fontenay-en-Brie et lieux environnants. Il percevait des droits de dîme à Mormant et à Vilbert.

Un de ses plus grands revenus était un droit de minage qui rapportait plus de 50 muids de grain par an. Ce droit se prenait sur tous les grains qui se vendaient au marché ou sur les ports, dans toute la prévôté de Corbeil; il avait été concédé au Prieur de Saint-Jean-en-l'Ile, en 1224, par le roi Louis VIII, au nom de sa mère, la reine Isburge.

Les biens et revenus que nous venons d'énumérer rapportaient au Prieuré, en 1783, 21,500 livres.

Passons maintenant aux membres ou maisons qui ont dépendu de ce Prieuré et qui formaient ce qu'on appelait la commanderie de Corbeil.
C'étaient les maisons:
Tigery
Département: Essonne, Arrondissement: Evry, Canton: Evry-Courcouronnes - 91


Maison de Tigery
Domus Hospitalis Tigery


Montauger
Département: Essonne, Arrondissement: Evry, Canton: Evry-Courcouronnes, Commune: Villabé - 91


Montauger-Lisses
Domus Hospitalis Montauger


Savigny-le-Temple
Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Melun, Canton: Evry-Courcouronnes - 91


Savigny-le-Temple
Anciennes commanderies
Domus Hospitalis Savigny-le-Temple


Melun
Département: Seine-et-Marne, Arrondissement et Canton: Melun - 91


Domus Hospitalis de Melun
Domus Hospitalis Melun


Ozouer-le-Voulgis
Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Melun, Canton: Le Châtelet-en-Brie - 77


Ozouer-le-Voulgis
Domus Hospitalis Ozouer-le-Voulgis


l'Hôtel des Clos dans la paroisse de Saint-Pierre-lez-Corbeil (Saint-Pierre-du-Perray).
La maison de Champagne, près Corbeil.
Et la maison du Clos-Bruneau à Paris.

Voici maintenant le revenu général du prieuré de Corbeil à diverses époques. Le Livre-Vert nous le donne comme étant de 695 livres 2 sols 8 deniers en 1373. Il ne pouvait suffire à l'entretien de son personnel, composé alors d'un prieur, de cinq frères prêtres et de quatre donnés, dont la nourriture coûtait 863 livres par an.
En 1456, ce revenu était de 400 livres, défalcation faite des charges.
En 1583, il s'élevait à 3,000 livres.
En 1634, à 8,500 livres.
En 1704, à 43,000 livres.
En 1757, à 44,000 livres.
En 1783, à 35,000 livres.

Noms des Prieurs-Commandeurs de Corbeil
1185. Frère Ansel, magister domui Hospitalis de Corbolio.
1228. Frère Gilles de Besencourt, prieur.
1239. Frère Pierre d'Orléans, prieur.
1259. Frère Girard, prieur.
1287. Frère Anselme, prieur.
1295. Frère Renier de Lapion, prieur.
1330. Frère Guy de Bauchisy, prieur.
1355. Frère Thomas Mouton, prieur.
1363. Frère Jean de Hesdin, prieur.
1370. Frère Eustache De Laistre ou De Latre, prieur.
1381. Frère Jean de Fresnoy, prieur.
1396. Frère Guillaume Guilleraut, prieur.
1406. Frère Urbain Paulmier, prieur.
1409. Frère Jean Soubaut, prieur.
1440. Frère Jean Martel, prieur.
1446. Frère Jean Foulon, prieur.
1470. Frère Jean Leroy, prieur.
1482. Frère Nicole Lesbahy, prieur.
1505. Frère Etienne Bernard, prieur.
1515. Frère François de Bourdon, prieur.
1526. Frère Guillaume Quignon, prieur.
1544. Monseigneur François de Lorraine, Grand-Prieur de France. (Quoiqu'il ne fût pas prêtre, il put devenir prieur de Saint-Jean-en-l'Ile en vertu de dispenses accordées par le Grand-Maître de l'Ordre et approuvées par le Saint-Siège.)
1562. Frère Pierre Ourier.
1576. Frère Michel de Sevre, chevalier, Prieur de Champagne.
1599. Frère Jacques de Harlay, chevalier, ambassadeur de l'Ordre en France.
1629. Frère Léon-François de Neuville d'Alincourt, chevalier.
1632. Le chevalier de Villeroy.
1644. Frère Jean Hac.

Grands Trésoriers Commandeurs
1644. Le chevalier Maximilien de Dampont.
1648. Le chevalier François de Gourcelles-Rouvray.
1652. Le chevalier Nicolas de Paris-Boissy.
1654. Le chevalier Henri du Chatelet de Moyencourt.
1655. Le chevalier Philippe de Meaux-Rocourt.
1661. Le chevalier François de Talhouët, commandeur de Moulins et de Loudun, au Prieuré d'Aquitaine.
1671. Le chevalier Artus Chenet de Mus, commandeur des Espaux au même Prieuré.
1672. Le chevalier Charles Duval de Coppeauville.
1674. Le chevalier Adrien de Vignacourt.
1690. Le chevalier Nicolas de Chevestre de Cintray.
1700. Le chevalier Jean du Hamel.
1706. Le chevalier Charles de Choiseul d'Esquilly, commandeur de Ruetz au Prieuré de Champagne.
1716. Le chevalier Laurent de Martel, du Prieuré d'Aquitaine.
1719. Le chevalier François-Marie Desbans de Mareuil.
1721. Le chevalier Jean-Baptiste de Briçonnet.
1724. Le chevalier François Dauvet des Maretz.
1743. Le chevalier Louis de Brilhac, commandeur des Espaux au Prieuré d'Aquitaine.
1749. Le chevalier Eustache de Vauquelin-Deschenes.
1750. Le chevalier Jean-François de Boully de Turquan, commandeur de la Feuillée, au Prieuré d'Aquitaine.
1758. Le chevalier Alexandre de Grieu.
1765. Le chevalier Anne de la Magdeleine de Ragny, commandeur de Ruetz au Prieuré de Champagne.
1782. Le chevalier François de Paul Lefebvre d'Ormesson.
1786. Le chevalier Jacques-Armand Rogres Lusignan de Champignelles.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Deluge (Le)   (91)

Commanderie Le Déluge
Département: Essonne, Arrondissement: Palaiseau, Canton: Montlhéry, commune: Marcoussis — 91


Commanderie Le Déluge
Commanderie Le Déluge


Pour Le Déluge, on ne trouve aucuns titres primordiaux sur le Déluge qui, avant de devenir un membre de Saint-Jean-de-Latran, avait été une commanderie de l'Hôpital. Mais cette commanderie avait beaucoup souffert des guerres du XVe siècle. Son revenu, réduit de beaucoup, suffisait à peine à l'entretien de son commandeur. C'est pourquoi, dans le chapitre provincial tenu à Paris en 1479, le conseil de l'Ordre prit une décision où il déclara que la commanderie du Déluge serait réunie à celle de Saint-Jean-de-Latran, « attendu sa proximité de Paris et sa petite valeur qui ne vault la vie et le chevissement d'un frère. »

La visite prieurale de 1495 constate « qu'en la commanderie du Déluge, membre de Saint-Jeban-de-Latran, a une belle chappelle, chargée de troys messes la sepmainne, bien entretenue, desservie et garnie d'ornemens. Audit lieu n'a point de maison pour le Commandeur, et y a assis habitation pour le fermier. »

Le domaine du Déluge comptait plus de 500 arpents de terre. Près de la ferme se trouvait la chapelle dédiée à Saint Jean-Baptiste; elle était desservie dans les premiers temps par un frère de l'Ordre, et au siècle dernier par un des Pères Célestins de Marcoussis, qui y venait dire la messe les dimanches et fêtes.

Une déclaration du temporel du Déluge de l'année 1775, nous apprend que le commandeur était seigneur et patron de la paroisse du Déluge. La cure était à sa collation, et il jouissait d'un grand nombre de censives et de rentes foncières à Marcoussis, Linas, Monthléry, Granvaux, Chevauville, Ollainville, Arpajon, Longjumeau, Marivaux, Gravigny, Savigny-sur-Orge, etc.

La seigneurie de Linas appartenait en partie à la commanderie du Déluge. L'Ordre en avait acquis le tiers en avril 1303, de messire Jehan de Choisy, chevalier, sire de Brunoy.

Beaudreville



Domus Hospitalis Beaudreville
Domus Hospitalis Beaudreville


La commanderie possédait encore à Beaudreville, (Gometz-la-Ville), à une lieue et demie de Marcoussis, un petit domaine nommé le Petit Déluge, consistant en une trentaine d'arpents de terre, sur le chemin de Chevreuse.

Voici les fiefs qui relevaient de la seigneurie du Déluge:

Marivaux



Domus Hospitalis Marivaux
Domus Hospitalis Marivaux


La terre et seigneurie de Marivaux (commune de Janvry), qui appartenait en 1749 à André Haudry, écuyer, seigneur et châtelain de Soucy.

Flotte



Domus Hospitalis Flotte
Domus Hospitalis Flotte


Le fief de la Flotte, consistant en terres, dont une partie était enclavée dans le parc du château de Beljames (commune de Marcoussis), et sur laquelle existait une fontaine nommée la Flotte.

Le fief de Buisson, consistant en cent quatre-vingt-trois arpents compris dans la terre et seigneurie d'Ollainville, qui appartint à Ferdinand Mercadek de Rohan, archevêque de Bordeaux, seigneur d'Ollainville.

Le moulin de Francherel, aussi appelé « Francsureau », situé à Saint-Germain-les-Arpajon, que les frères de l'Hôpital avaient acheté en 1239 de Pierre de Chastres, et qu'ils arrentèrent en 1348 à Thomas de Faucherel. Ce moulin était possédé en 1777 par Monseigneur Philippe de Noailles, duc de Mouchy, marquis d'Arpajon et comte de Montlhéry.

Le revenu du Déluge, en domaine, droits de justice et de seigneurie était, en 1495, de 39 livres 15 sols; il était, en 1757, de 2800 livres; en 1783, de 7000 livres.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Etampes   (91)

Commanderie d'Etampes
Département: Essonne, Arrondissement et canton: Etampes — 91


Commanderie d'Etampes
Commanderie d'Etampes


M. de Mont-Rond, dans ses Essais historiques sur la ville d'Etampes et ses environs, nous dit que sur l'un des coteaux qui dominent le joli vallon de Valnay, on trouve les ruines d'une antique chapelle, appelée vulgairement le Temple, et que la tradition veut qu'elle appartenait jadis à l'Ordre des Templiers. C'est en effet là que cet Ordre avait fondé un établissement pour lequel sans doute Louis VII lui avait assuré, comme nous l'avons vu, une rente de trente livres sur sa censive d'Etampes, et dont une partie servit à acquitter, en 1159, le prix de la maison du Saussay.

Un vaste enclos entouré de murs, renfermait au XVe siècle le Temple d'Etampes, qui se composait alors d'une maison pour le commandeur, d'un logement de fermier, de grands bâtiments d'exploitation, et d'une chapelle dédiée à saint Blaise, où un religieux de l'Hôpital disait la messe trois jours par semaine. Autour de l'enclos se trouvaient les terres du domaine, quelques vignes et des prairies qui s'étendaient jusqu'aux prés de Valnay.

Les ravages des guerres du XVe siècle avaient causé de graves dommages au Temple d'Etampes. Tous les bâtiments avaient été presque détruits. En 1488, le commandeur Pierre Louffart les avait en grande partie rétablis. Il avait même reconstruit une église en remplacement de la chapelle. C'est de cette église qu'il est dit dans une visite prieurale du XVIe siècle: « y a audit lieu du Temple d'Estampes, une grande église qui est cure à la collation du seigneur commandeur, qui vault par an six ou sept livres tournois, et dont le patron est Saint-Georges. »

Nous retrouvons au XVIIe siècle la maison du Temple dans un état de dégradation encore plus grand, car les commissaires préposés en 1662 à la visite de la commanderie, déclaraient n'avoir trouvé au Temple d'Etampes, que: « des mazures et vestiges d'aucuns bastiments, au milieu desquels est encore une grande esglise batie de pierre, couverte de thuile du costé du midy, de laquelle est un hault clocher de mesure structure; au dedans bien voutée, et en laquelle ne se dit tous les ans qu'une messe d'obligation, le jour de Saint-Georges; trouvée desunie de tous ornemens, les vittres cassées, et que nous avons veu servir pendant l'aoust a resserrer les gerbes de dismes deues audit lieu. »

Les commissaires, après avoir décidé qu'il convenait de rebâtir une grange, de réparer l'église et de la rendre au culte, énuméraient ainsi les privilèges et les revenus du Temple: « A droit ledit Temple de lever et percevoir tous les ans, huict jours durant, le péage et tous droicts de seigneur en la ville d'Estempes, à la foire Saint-Gilles, à commencer le premier mardy après la décollation de Saint-Jean »;
« A droit de champart sur tout le terrain dudit Temple, de douze gerbes une »;
« A droit de dismes sur des terres au dessoubs dudit Temple, aux chantiers nommés les Pondans et les Ilaultes-Voyes »;
« A droit de rente seigneuriale sur toutes les terres du Temple et de censives sur plusieurs maisons en la ville d'Estampes. »
Malgré l'ordonnance des commissaires, la grange ne fut point rebâtie; la maison même ne fut pas relevée de ses ruines, et nous trouvons qu'en 1757 on continuait de renfermer la moisson dans l'église.

Chenay



Domus Hospitalis de Chenay
Domus Hospitalis Chenay


A son tour l'église disparut, car elle n'existait plus en 1788. A cette époque, la commanderie avait à Etampes, dans la rue des Cordeliers, un grand bâtiment pour renfermer ses grains, ainsi que le produit des dîmes de l'ancien Temple d'Etampes et de la seigneurie du Chenay, dont le rapport était alors de 2,800 livres.
Dans la même rue, il y avait une maison qu'on appelait l'Hôtel de la Commanderie, qui était loué 120 livres par an.

Noms des Commandeurs d'étampes et de Chalou-la-Reine
1345. Frère Jehan de Duyson.
1356. Frère Guillaume Potart.
1371. Frère Pierre de Provins.
1374. Frère Guillaume Gaillardé.
1391. Frère Regnaut Guerry.
1409. Frère Jehan de Beaubos.
1465. Frère Pierre Louffart, Chevalier, Conseiller du Roi.
1495. Frère Jean Erre, prêtre.
1508. Frère Jean Dore.
1516. Frère Henri de Normain, prêtre.
1526. Frère Robert de Bourdon.
1529. Frère Guillaume Quignon, prêtre, Prieur de Saint-Jean-en-l'Isle.
1541. Le Chevalier Edme de Saint-Martin.
1544. Le Chevalier Antoine de Lyon.
1560. Frère Florent Petit.
1580. Frère Martin Desmoulins.
1594. Frère Pierre Lemaire.
1595. Frère Michel Lefebvre.
1602. Le Chevalier Claude Perrot.
1640. Le Chevalier Charles de Belotte.
1654. Le chevalier Henri de Rosnel, prêtre, Prieur du Temple, à Paris.
1675. Frère Noel Laugeris, chevalier magistral.
1686. Le Chevalier Charles De Rosnel, Chancelier au Grand-Prieuré de France.
1692. Frère Henri Gobert.
1707. Frère Gilbert-Jean-Jacques Arquier.
1724. Frère Nicolas Brucelles.
1755. Frère Libéral Louis Geouffré.
1772. Frère Jean-Charles-Félix Le Planquois.
1780. Frère Louis-Augustin Godeheu, chevalier magistral.
1786. Frère François Anfry, servant d'armes.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Fontenette   (91)

Domus Hospitalis Fontenette
Département: Essonne, Arrondissement: étampes, Canton: Méréville, commune: Abbéville-la-Rivière — 91


Domus Hospitalis Fontenette
Domus Hospitalis Fontenette


On lit dans le procès-verbal de la visite prieurale de 1495: « L'Hospital de Fontenette où a chappelle fort vielle, fondée de Saint-Blaise, chargée de deux messes chascune semaine, où a une vielle maison pour le censier, et donne de proufit le domaine dudit lieu par an, III muids froment, et II muids avoine. »

Il y avait 260 arpents de terre à labour, prés et bois. Fontenette était affermé, en 1757, 530 livres, et en 1788, 2.000 livres.
Le lieu l'Hôpital est la chapelle.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Hôpital de Champagne   (91)

Domus Hospitalis de Champagne
Département: Essonne, Arrondissement et Cantons: évry — 91


Domus Hospitalis de Champagne
Domus Hospitalis de Champagne


Il n'y avait là d'abord qu'une grange dîmeresse qui avait été donnée avec quelques terres aux frères de l'Hôpital par un nommé Pierre, chanoine de Saint-Spire à Corbeil, ainsi qu'il résulte des lettres de l'official de Paris de l'année 1231. Cette grange était située au territoire de Champagne, près Corbeil, « in territorio de Campania juxta Corbolium », sur la route de Paris (On ne trouve Champagne près Corbeil sur aucune carte ; mais les anciens titres portent que la maison qui avait ce nom était située sur la route de Paris).

Les Hospitaliers y bâtirent ensuite une maison et avaient réuni là, à la fin du XIVe siècle, plus de cent arpents de terre, avec une dîme qu'on appelait la dime des Bordes de la Quarantaine de Champagne.

La maison fut détruite pendant les guerres du XVe siècle. Le domaine redevint ce qu'il était avant, c'est-à-dire une simple grange qui, avec les terres, était affermée en 1476 douze livres tournois.

On peut raisonnablement localiser les terres des Hospitaliers de Corbeil dites « Champagne » entre la rue des Vignes et rue de la Quarantaine, ces 100 arpents se situent de part et d'autre de la rivière Essonne.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Hôtel des Clos   (91)

Domus Hospitalis des Clos
Département: Essonne, Arrondissement: évry, Canton: Saint-Germain-lès-Corbeil — 91


Domus Hospitalis des Clos
Domus Hospitalis des Clos


C'était le nom qu'on avait donné à un petit domaine seigneurial dans la paroisse de Saint-Pierre-du-Perray, près Corbeil, et situé non loin du bois de Rougeau.
Il se composait d'une maison avec 70 arpents de terre, et relevait de la terre et seigneurie de Livry. Après avoir appartenu à Jean Février, ecuyer, il fut vendu par celui-ci, en 1480, à Etienne Février, son frère, qui le recéda ensuite à Nicole Lesbahy, prieur de Saint-Jean-en-l'Ile. La maison ayant été détruite par un incendie, le Prieur Lesbahy arrenta, en 1484, les terres du domaine à Jean Pymart, moyennant une redevance annuelle de douze setiers de blé et de six setiers d'avoine, sous la réserve de la foi et hommage faite pour lui et ses successeurs.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Montauger   (91)

L'Hôpital de Montauger
Département: Essonne, Arrondissement: évry, Canton: évry-Sud — 91


Hôpital de Montauger
Hôpital de Montauger


Ce domaine, composé d'une maison, d'une chapelle et d'une trentaine d'arpents de terre, faisait partie des biens qui furent achetés, comme nous le verrons plus loin, au commencement du XIIIe siècle, par les frères de l'Hôpital, des moines de la Charité de l'ordre de Cluny. Cette acquisition était à peine faite, qu'un procès s'éleva entre les nouveaux propriétaires de Montauger et Bauduin de Corbeil ; celui-ci prétendait avoir la haute et basse justice sur la maison et les terres que les Hospitaliers venaient d'acheter. On finit pourtant par s'entendre ; une transaction eut lieu en 1210 et, moyennant trente-neuf livres parisis et un muid de froment qu'il reçut, Bauduin renonça à tous ses droits et spécialement au panier de raisins qui lui était dû chaque année sur les terres de Montauger, « panerio rascemorum territorii Montis Ogeri. »

Un autre désaccord survint en 1222 entre les Hospitaliers et les religieux du couvent du Fossé, sur la perception des dîmes provenant des moines de la Charité, aux territoires de Montauger et de Boucornu. Les religieux consentirent à l'abandon de tous leurs droits en faveur de l'Hôpital, à la condition de recevoir chaque année une double pièce de vin du territoire de Montauger, au temps des vendanges, et du premier pressurage des vins de l'Hôpital

Les guerres du XVe siècle, qui avaient ravagé le pays, avaient entièrement ruiné le domaine de Montauger. Les vignes avaient été arrachées, la chapelle était détruite, la maison inhabitable. Il ne restait plus à Montauger qu'un seul habitant, le fermier de l'Hôpital: « et au villaige qui est tout en ruyne n'y a personne qui y demeure que ung bon homme et sa femme, qui doit rendre des maisons et terres de l'Ospital quatre francs. »

Lorsque la guerre ou un autre événement avait ruiné et détruit un de leurs domaines, il arrivait parfois que les Hospitaliers, voulant éviter des frais de reconstruction, jugeaient plus profitable de le donner à cens et à rente perpétuelle. C'est ce qu'ils firent à l'égard de leur maison de Montauger qu'ils arrentèrent, en 1487, à Pierre Versoris, avocat au parlement de Paris, moyennant une redevance annuelle de 42 écus sol. Le domaine comprenait alors plus de cent arpents de terre.

Après Pierre Versoris, la terre de Montauger passa à Balthazar Chahu, seigneur de La Papotière, et après celui-ci à Lazare Pena, écuyer, seigneur de Moustiers, ainsi que le constatent divers actes de foi et d'hommage rendus au Prieur de Saint-Jean-en-l'Ile, en 1613 et 1640.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Saclay   (91)

Domus Hospitalis Saclay
Département: Essonne, Arrondissement: Palaiseau, Canton: Bièvres — 91


Domus Hospitalis Saclay
Domus Hospitalis Saclay


C'était une maison que les Hospitaliers de Paris formèrent au XIIIe siècle au moyen de plusieurs acquisitions qu'ils firent à Saclay et aux environs.
La première date de 1194, et contient l'abandon par une noble Dame, nommée Osanne La Vilaine, à Dieu et aux pauvres de l'Hôpital de Jérusalem, de tout ce qu'elle possédait à Saclay, « in Sarcleio », en récompense de quoi les frères Isambard, Emery et Harduin de l'Hôpital, à Paris, lui donnent XX livres parisis.

Des lettres de l'abbé de Sainte-Geneviève, du mois de juin 1228, portent que Gaudefroy Pasquier de Vaucresson, « de Valle Cressonis », et Adeline, sa femme, ont renoncé à tous les droits qu'ils pouvaient avoir sur la terre de Saclay, qui est déclarée dans ces lettres avoir été donnée aux Hospitaliers par Guillaume de Saclay, seigneur du lieu.

Parmi les acquisitions faites à Saclay par l'Hôpital, nous ne mentionnerons que les plus importantes:
1 — Celle faite en 1228, d'Amaury d'Issy, chevalier, de quarante-trois arpents de terre avec des droits de champart, et de cens au village de Saclay, « in villa de Sarcleio ».

2 — Une autre faite en 1234 de la dime des Arpentis, « decime d'ArpentiDomus Hospitalis ArpentiDomus Hospitalis Arpenti, (commune de Vauhallan) », provenant du seigneur Milon de Repenti.

3 — Une troisième enfin, en 1306, ayant pour objet vingt arpents de terre sur « VilledombleDomus Hospitalis VilledombleDomus Hospitalis Villedomble (commune de Saclay) », avec quatre livres et huit sols de cens, à prendre chaque année à « Villiers-le-BâcleDomus Hospitalis Villiers-le-BâcleDomus Hospitalis Villiers-le-Bâcle (Commune de Châteaufort). »

Au XVIe siècle, la maison de Saclay consistait en une belle ferme et 300 arpents de terre. La ferme se trouvait dans la grande rue du village. Incendiée en 1633, elle ne fut point rebâtie. Les terres louées à diverses personnes rapportaient, en 1757, 3,600 livres.

Le Commandeur avait une partie de la seigneurie de Saclay, mais sans aucun droit de justice.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Saint-Aubin   (91)

Domus Hospitalis Saint-Aubin
Département: Essonne, Arrondissement: Palaiseau, Canton: Bièvres — 91


Domus Hospitalis Saint-Aubin
Domus Hospitalis Saint-Aubin


La terre et seigneurie de Saint-Aubin, située à une lieue de La Brosse, fut donnée à la fin du XIIIe siècle aux chevaliers de l'Hôpital Saint-Jean-de-Jérusalem, par Jean, seigneur d'Issy, ainsi que le constatent des lettres de Guillaume Thibaut, garde de la prévôté de Paris datées du mois de septembre 1299.

Henri de Villerain et Isabelle de Sainville, fille d'Eudes de Montfaucon, sa femme, amortirent la même année tout ce que les frères de l'Hôpital pouvaient tenir d'eux à Saint-Aubin, et notamment les biens provenant de la donation de Jean d'Issy.

Renonciation est faite l'année suivante (1300), par Agnès de Bynonville, veuve de Jean d'Issy, de tous les droits qu'elle pouvait avoir sur les biens donnés à l'Hôpital par son mari.

Les Hospitaliers possédaient près de Saint-Aubin un moulin, nommé le Moulin de ChamortDomus Hospitalis ChamortDomus Hospitalis Chamort, qu'ils avaient acheté en 1203, d'un nommé Thibaut de Wagny ou Gagny, au prix de 120 livres. Ce moulin était alors chargé d'une rente de 28 setiers de blé, au profit des religieuses de Gif.

Ce moulin avait cessé au XIVe siècle d'appartenir à l'Hôpital. Il avait été donné en arrentement perpétuel, moyennant une redevance de 4 livres par an.

La commanderie de Louvières n'avait que le domaine utile de la terre de Saint-Aubin ; les censives et les droits seigneuriaux étaient restés à la commanderie de Saint-Jean-de-Latran à Paris.

Le domaine comprenait une ferme située sur le chemin conduisant à Chevreuse, et cent trente arpents de terre, dont le revenu était, en 1757, de 750 livres.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Tigery   (91)

Domus Hospitalis Tigery
Département: Essonne, Arrondissement: évry, Canton: Epinay-sous-Sénart, Commune: Lieusaint — 91


Domus Hospitalis Tigery
Domus Hospitalis Tigery


La maison qu'on appelait le plus souvent l'Hôpital de Tigery, était un fief où l'Ordre avait la haute, moyenne et basse justice. Le domaine se composait d'une ferme située sur le chemin de Tigery à Sénart avec cent arpents de terre. Il s'y trouvait une chapelle nommée la chapelle de Saint-Genefort, où l'on disait la messe une fois par semaine.

Tigery était le plus ancien membre du Prieuré de Saint-Jean-en-L'Isle. Dans la bulle du Pape Honoré qui confirme, en 1225, la réunion de cette maison au prieuré qu'on venait de fonder; il est dit que Tigery était alors tenu par un frère de l'Ordre du nom de Durand qui devait en jouir jusqu'à son décès.

Le revenu de la maison de Tigery était en 1757 de 500 livres.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Chapelle de Tigery
Ce Hameau considérable du Doyenné du vieux Corbeil est situé sur deux Paroisses ; savoir celle de Saint Germain de Corbeil et celle d'Ethioles. Il est environ à sept lieues de Paris, et à une seulement de Corbeil, vers le levant d'été de cette dernière ville, dans une plaine où l'on ne voit que des terres labourables. Il n'y a point de vignes. Dans les bonnes années l'arpent porte jusqu'à 160 gerbes, il est fort peu éloigné de la forêt de Sénart, n'étant qu'à un quart de lieue de la grande route de Paris à Melun, laquelle traverse cette forêt.

Il y a sur le territoire de Tigery deux Chapelles. La plus ancienne appartient à la Commanderie de Saint Jean-de-Corbeil, dans une ferme de laquelle elle se trouve. C'était un petit Hôpital de l'Ordre des Hospitaliers, dont François Guérin de Montaigu, Grand Maître de l'Ordre confirma la possession aux Prêtres de l'Hôpital Saint-Jean-de-Corbeil vers l'an 1228. Sa situation est dans la pente douce du vallon qui regarde le septentrion. On la dit titrée de Saint Guinefort qu'ils prononcent Genefort dans le lieu. On n'y fait point d'office ; mais le Fermier est chargé d'y faire dire quelques Messes, on n'y célèbre point non plus la fête du Saint. Derrière cette Chapelle, à la distance de huit ou dix toises, est une fontaine dans une petite profondeur. On y vient en pèlerinage et on en trouve l'eau bonne contre la fièvre.

L'autre Chapelle est beaucoup plus considérable mais aussi plus nouvelle. Elle est dans le Village à l'entrée d'une avenue d'arbres qui conduit au Château, toute bâtie de belles pierres de taille et couverte d'ardoise, fort élevée et isolée, ayant nombre égal de fenêtres de chaque côté. L'Autel est isolé, et sur le retable est en relief de hauteur naturelle, l'Annonciation de la Sainte Vierge qui est aussi représentée aux vitres. Il y a de plus un autre Autel dans le fond, adossé au mur. Au-dessus de cet Autel est une statue de Sainte Anne soutenue par une pierre ornée d'un écusson supporté par deux Anges, et entouré d'une branche de palmier et d'une d'olivier, ayant dans son champ une porte de Ville ou de Château, avec la herse, trois tours au-dessus et trois étoiles au-dessus des tours. Cette belle Chapelle est de même que le Château sur la partie du territoire de Tigery, comprise dans l'étendue de la Paroisse d'Ethioles. La tradition porte qu'elle avait été destinée pour quelques Religieux Récollets, ou autres, auxquels on voulait en donner la desserte, et que le dessein de ceux qui l'ont fait bâtir était d'y mettre leur Couvent à côté, et qu'elle aurait été Chapelle castrale comme en d'autres Châteaux ; mais qu'aujourd'hui elle n'est que Chapelle domestique du Château de Tigery. En ce cas il faut avouer qu'elle est la belle et la plus vaste de toutes les Chapelles de ce genre, qui soient dans le Diocèse.

Le Château de Tigery est très beau et a plusieurs marques de la bâtisse des anciens temps ; aussi les Seigneurs de Tigery sont-ils Vicomtes de Corbeil, dignité qui dans les siècles reculés avait été attachée aux Seigneurs de Fontenay au-dessus de Corbeil, d'où lui reste le nom de Fontenay-le-Vicomte. Le premier Seigneur qui paraisse dans les titres, est Richer de Tigery, qui vivait sous le Roi Henri I, vers l'an 1050.
La Tour de Tigery est une seconde Seigneurie située à Tigery, et Fief mouvant de la Vicomté de Corbeil.
Sources: Dictionnaire Historique De La Ville De Paris Et De Ses Environs: Dans lequel on trouve la Description des Monumens et Curiosités de cette Capitale, l'établissement des Maisons Religieuses, celui des Communautés d'Artistes et d'Artisans, le nombre des Rues et leur détail historique, page 712. - Livres numériques Google


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