Département du Val d'Oise
Chateau de Mail (95)
Le Château de MailDépartement: Val-d'Oise, Arrondissement: Pontoise, Canton: Franconville, Commune: Sannois — 95
Sans réelles certitudes, je place cette localisation « l'Hermitage du May », comme pouvant être l'ancien emplacement du château du Mail.
Ancien domaine seigneurial du Mail (1) dont il ne restait plus au XVe siècle qu'une grange, appelée « La Grange l'auxerroise », servant à renfermer les récoltes des terres et le produit des dimes qui appartenaient à la commanderie.
1. Ce lieu n'est indiqué sur aucune ancienne carte; mais d'après un titre de 1478, on voit que le château de Mail était situé entre Argenteuil et Franconville (Val d'Oise).
On ne trouve aucun titre qui puisse faire connaître l'origine de ce domaine qui, depuis le XIVe siècle, a toujours fait partie du Grand-Prieuré de France.
Dans un procès-verbal de visite, en 1456, des maisons de la commanderie, on lit: « La granche aucerroise où souloit avoir le Château de May qui est détruit par la guerre depuis quarante ans, avec une grant quantitez de terre qui à présent sont en désert, et aucune quantité de menuz cens, lesquelz sont perduz pour ce que nul y demeure. »
Pour remettre les terres en bon état de culture, le Grand-Prieur, Bertrand de Cluys, les avait données en viagé à un frère de l'Ordre, Josse Delaporte. Ce religieux en avait fait un bail, en 1478, à un nommé Mercier, demeurant, est-il dit dans l'acte, audit lieu du « Château de Mailg, assis entre Argentueil et Franconvilie. » Le bail comprenait, outre les terres, un moulin, sans la justice du lieu et les droits seigneuriaux, que le bailleur se réservait. Le fermage était fixé à cent sols parisis, mais le preneur devait faire bâtir à ses frais sur l'emplacement de l'ancien château une maison avec grange, écuries, étables, etc., et défricher soixante arpents de terre par année.
Au siècle dernier, il ne restait plus de cet ancien domaine qu'une chapelle et 450 arpents de terre, affermés avec quelques rentes seigneuriales, 400 livres.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Plus d'informations du le site de Valmorency
Jouy-le-Comte (95)
Domus Hospitalis Jouy-le-ComteDépartement: Val-d'Oise, Arrondissement: Pontoise, Canton: L'Isle-Adam, commune: Parmain — 95
Domus Hospitalis Jouy-le-Comte
Les Hospitaliers possédaient au XIIe siècle, à Jouy, de nos jours commune de Parmain, sur le chemin conduisant à l'Isle-Adam, une maison qui leur provenait d'un seigneur nommé Bouchard de Stains ou de l'Etang, « de Stagno. » Ce seigneur, avec le concours d'Eremburge, sa femme, avait, par des lettres de Maurice, évêque de Paris, de l'année 1178, déclaré donner à Dieu et à l'Hôpital de Jérusalem, sa maison sise à Jouy, « apud Joy », dont dépendaient une grange, un moulin, un vivier, une aulnaie, un pré, avec une terre à Corbeil-lez-Vaux, « apud Carbolium juxta Vaus. » Bouchard avait abandonné cette maison à l'Hôpital, pour s'acquitter d'une somme de 40 livres parisis qu'il avait reçue précédemment de frère Gautier de Loos, « de Lauda », commandeur de l'Hôpital de Cerisiers.
1178. Corbeil-lez-Vaux
Département: Val-d'Oise, Arrondissement: Pontoise, Canton: L'Isle-Adam, commune: Champagne-sur-Oise - 95
Domus Hospitalis Corbeil-lez-Vaux
Fief de Vignoru
Département: Oise, Arrondissement: Beauvais, Canton: Méru, Commune: Esches - 60
Domus Hospitalis Vignoru
Au XIVe siècle, les Hospitaliers réunirent à leur maison de Jouy, un fief que les Templiers possédaient au dit lieu, appelé le fief de Vignoru, et qui avait été donné en 1280 à la chevalerie du Temple, par Jean de Jouy, écuyer, et Pétronille, sa femme.
D'après l'acte de donation, ce fief consistait en:
— Un lieu manoir sis à Jouy, « apud Joyacum », avec douze arpents de vigne derrière le dit manoir et deux hostises, douze journaux de terre à semence, « terre sementis », au mont de Jouy.
— Seize journaux de pareille terre à la Croix-de-l'lle, « ad crucem de Insula », et à la Pierre-Heluin, « ad Petram Helewini ».
Beaumont-sur-Oise
Département: Val-d'Oise, Arrondissement: Pontoise, Canton: L'Isle-Adam - 95
Domus Hospitalis Beaumont
— Deux arpents de pré et deux journaux de terre à semence, au territoire de Beaumont-sur-Oise, « Belli montis super Isaram ».
Mesnil-Saint-Denis
Département: Oise, Arrondissement: Senlis, Canton: Chantilly, Commune: Le Mesnil-en-Thelle - 60
Domus Hospitalis Mesnil-Saint-Denis
— Huit autres journaux au village de Mesnil-Saint-Denis (ou Le Mesnil-en-Thelle), « Mesnilii sancti Dyonisii », diocèse de Beauvais, avec des cens à Chambly et quatre arrière-fiefs, dont l'un tenu par Michel le Rat, Le second par Guillaume de Jouy, Le troisième par Laurent de Beaumont, et Le quatrième par Jean du Caillou de Chambly.
Le fief de Vignoru relevait des religieux du Val-Notre-Dame, qui avaient droit d'y prendre chaque année seize setiers de vin, de la mère-goutte. Mais en 1298, ces religieux avaient renoncé à ce droit pour une rente de sept livres parisis par an.
Le domaine de l'Hôpital à Jouy comprenait une soixantaine d'arpents de terre, en labour, vigne, prés et bois qui rapportaient avec les droits de justice et seigneurie, 20 livres en 1568, 100 livres en 1613, 600 livres en 1733, et 1.000 livres en 1783.
Il y avait encore à l'Isle-Adam, non loin de Jouy, des terres et des bois qui avaient appartenu autrefois aux Templiers. C'étaient 77 arpents de terre donnés en 1281 à l'Ordre du Temple, par Jean de Le Helle, écuyer; et 60 arpents de bois aux lieux dits le Bois des Pierres et le Bois des Courtais, concédés en 1283 par Ansel, seigneur de l'Isle-Adam.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Louvieres (95)
Commanderie de LouvièresDépartement: Val-d'Oise, Arrondissement: Pontoise, Canton: Magny-en-Vexin, Commune: Omerville — 95
Localisation: Commanderie de Louvières
Nous avons dit comment la commanderie de Louvières et de Vaumion s'était formée en 1633, de membres détachés des commanderies du Temple et de l'Hôpital ancien à Paris.
Les membres qui provenaient de l'Hôpital étaient la maison de Louvières (commune d'Omerville) avec celle de Vaumion (commune d'Ambleville) sa dépendance, l'ancienne commanderie de la Villedieu-lez-Maurepas (commune d'Elancourt), comprenant la terre du Boulay-lez-Troux (commune de Troux) et le domaine de La Brosse (commune de Saint-Lambert), plus la ferme de Saint-Aubin.
Les membres détachés du Temple de Paris étaient l'ancienne commanderie de Cernay (commune d'Ermont) avec les domaines de Rubelles (commune de Saint-Prix) et de Sarcelles qui lui appartenaient, le fief de Jouy-le-Comte et l'ancien Temple de Bellay-en-Thelle (commune de Neuilly-en-Thelle).
Louvières devint le chef-lieu de cette nouvelle commanderie qui avait, au moment de sa création, un revenu de 6.000 livres.
La terre et seigneurie de Louvières, avec l'hommage du fief de Gerville (commune du d'Omerville) fut achetée le 22 juillet 1212, par les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, d'un seigneur du lieu, du nom de Gauthier de Louvières, et de Raoul, son neveu, ainsi qu'il résulte d'une charte de la même année de Guy de La Roche, qui approuve la cession de cette terre, relevant en partie de lui, et en partie des seigneurs d'Ambleville et de Guillaume des Essarts. Ceux-ci y avaient également donné leur approbation, sous la réserve toutefois faite par le seigneur des Essarts, de son moulin, de son vivier, avec le droit de pêche dans la rivière, et à la condition que les Hospitaliers ne pourraient avoir de moulin dans la terre de Louvières.
Un diplôme du roi Philippe-Auguste, daté de la même année, porte inféodation de cette terre au profit des frères de l'Hôpital, et leur accorde l'amortissement du fief de Gerville, « feodi de Giherville », que Herbert de Gerville venait de leur accorder, moyennant un cens annuel de vingt sols.
En 1230, Robillard d'Omerville, « de Omervilla », donna, par des lettres qui portent cette date, à la maison de l'Hôpital de Jérusalem de Louvières, « domui Hospitalis Jerusalem de Loveriis », douze deniers de cens que la dite maison lui devait chaque année à la saint Denis.
Croix d'Omerville — Sources: Wikipédia
M. Victor Le Ronne attribue au XIIIe siècle la croix d'Omerville, provenant de la commanderie de Louvières.
Sources: Revue de l'histoire de Versailles et de Seine-et-Oise, année 1931, tomes 10 et 12
La maison de Louvières était située sur le chemin conduisant d'Omerville à Magnitot. Il y avait une chapelle dédiée à saint Jean-Baptiste, où, au siècle dernier, le curé d'Omerville venait dire la messe une fois par semaine, et pour laquelle il lui était accordé une rétribution de trente livres par an.
Les terres dépendant du chef-lieu de la commanderie étaient d'environ 230 arpents situés près de la rivière d'Amyet.
Le Commandeur avait la haute, moyenne et basse justice dans sa terre de Louvières, avec des droits de cens ou de dîmes à Gerville, au Ménil, à Héronval, à Bois-Grenier et à Magny.
Dans un bail de 1446 de la terre et seigneurie de Louvières, on trouve que le loyer n'était que de quatre livres, mais le preneur avait la charge de rebâtir, à ses frais, la maison qui tombait en ruines.
Le revenu de Louvières était, en 1476, de 20 livres; en 1540, de 100 livres; en 1614 de 450 livres; en 1645, de 1.200 livres; en 1783, de 2.400 livres.
Noms des Commandeurs de Louvières et Vaumion
1644. Le chevalier Jacques de Souvré, ambassadeur de l'Ordre près la cour de France.
1670. Le chevalier Henri de La Salle.
1678. Le chevalier Pierre de Culan, Grand-Prieur de Champagne.
1684. Le chevalier François de Noue de Villers.
1691. Le chevalier Louis de Feydeau de Vaugien.
1693. Le chevalier Jacques de Noailles.
1696. Le chevalier Alexandre-César Do.
1709. Le chevalier François Lemaire de Parisis-Fontaine.
1717. Le chevalier Adam-Claude Le Tellier.
1722. Le chevalier Joseph Delaval-iMontmorency.
1734. Le chevalier Alexandre-Thomas Dubois de Givry, grand-croix de l'Ordre, lieutenant-général des armées du Roi.
1741. Le chevalier Joseph de Lancry-Pronleroy.
1751. Le chevalier Jean-Charles de Rupières de Bois-Roger.
1771. Le chevalier Louis-François de Paule.
1778. Le chevalier Lefebvre d'Ormesson, brigadier des armées du Roi.
1783. Le chevalier Jacques-Armand de Rogres de Champignelles.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Mail (Château du) (95)
Domus Hospitalis Château de MailDépartement: Val-d'Oise, Arrondissement: Pontoise, Canton: Franconville — 95
Peut-être pourions-nous le situer au lieu-dit May pour Château de Mail, sur la carte de Cassini ?
Domus Hospitalis Château de Mail
Ancien domaine seigneurial dont il ne restait plus au XVe siècle qu'une grange, appelée La Grange l'auxerroise, servant à renfermer les récoltes des terres et le produit des dîmes qui appartenaient à la commanderie.
On ne trouve aucun titre qui puisse faire connaître l'origine de ce domaine qui, depuis le XIVe siècle, a toujours fait partie du Grand-Prieuré de France. « Ce lieu n'est indiqué sur aucune ancienne carte ; mais d'après un titre de 1478, on voit que le château de Mail était situé entre Argenteuil et Franconville. »
Dans un procès-verbal de visite, en 1456, des maisons de la commanderie, on lit: « La granche aucerroise où souloit avoir le Chateau de May qui est détruit par la guerre depuis quarante ans, avec une grant quantitez de terre qui à present sont en désert, et aucune quantité de menuz cens, lesquelz sont perduz pour ce que nul y demeure. »
Pour remettre les terres en bon état de culture, le Grand Prieur, Bertrand de Cluys, les avait données en viage à un frère de l'Ordre, Josse Delaporte. Ce religieux en avait fait un bail, en 1478, à un nommé Mercier, demeurant, est-il dit dans l'acte, audit lieu du Château de Mailg, assis entre Argenteuil et Franconville. Le bail comprenait, outre les terres, un moulin, sans la justice du lieu et les droits seigneuriaux, que le bailleur se réservait. Le fermage était fixé à cent sols parisis, mais le preneur devait faire bâtir à ses frais sur l'emplacement de l'ancien château une maison avec grange, écuries, étables, etc., et défricher soixante arpents de terre par année.
Au siècle dernier, il ne restait plus de cet ancien domaine qu'une chapelle et 450 arpents de terre, affermés avec quelques rentes seigneuriales, 400 livres.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Vaumion (95)
Hôpital de VaumionDépartement: Val-d'Oise, Arrondissement: Pontoise, Canton: Magny-en-Vexin, Commune: Ambleville — 95
Localisation: Hôpital de Vaumion
La maison de Vaumion, dépendance de celle de Louvières, en était distante seulement d'un quart de lieue. C'était une ferme dans la cour de laquelle existait une chapelle dédiée à saint Jean-Baptiste et à sainte éléonore, chargée de deux messes par semaine.
Ce domaine avait été donné avec la justice et la seigneurie aux frères de l'Hôpital Saint-Jean-de-Jérusalem, à la fin du XIIe siècle, par un seigneur d'Ambleville, comme on le voit par une charte de Rotrou, archevêque de Rouen, de l'année 1181, par laquelle ce prélat déclare que Gaudefroy d'Ambleville, « de Amblevilla », Roger et Jean, ses fils, pour le salut de leurs âmes et de celles de leurs prédécesseurs, se sont déssaisis entre ses mains de la terre de Vaumion, « terram de Vallemeion », avec la chapelle de saint Thomas, le vivier, le bois et les terres en culture qui en dépendaient; et que, sur leur demande, il a fait remise et tradition de toutes ces choses, à l'Ordre de l'Hôpital de Jérusalem; ce qui fui accepté par le véritable frère Guillaume du Chenay, alors commandeur à Rouen, « tunc magistro apud Rothomagum. »
La maison de Vaumion touchait au cimetière du lieu. Il en dépendait une cinquantaine d'arpents de terre, aux lieux dits le Champ-Dieu, Cormeteau, le Haut-Bois, les Longuignolles, la Croix-Blanche, etc., et sept arpents de pré dans le marais de Copière.
Le Commandeur jouissait d'une petite dîme à Montjavoult, et de quelques censives à Vaumion, à Copière, à Hassecourt, à Trie-le-Château, à Trie-la-Ville, et en autres lieux environnants.
Le revenu de Vaumion, en 1783, était de 4.200 livres.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)